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L’homme est un arbre des champs …

+ L'homme est un arbre des champs ...

"L’homme est comparé à un arbre, comme le dit le verset : "Car l’homme est un arbre des champs." (Dévarim 20,19 - ki adam ets assadé)
[Pirké dé Rabbi Eliézer - 'Horev 21]

Le Rabbi Eliyahou Kitov (Séfer haToda'a - chap.13) de nous dire :
"La Torah dit que l’homme est comparé à l’arbre des champs. Par conséquent, ce jour [Tou Bichvat] est une sorte de jugement pour les êtres humains également."

Essayons b"h de voir ce qu'il se cache derrière cette métaphore (homme = arbre) ...

-> Le 'Hidouché Maharcha sur la guémara Taanit (5b) écrit :
"De même qu’un arbre donne de bons fruits, ainsi les actions de l’homme sont ses "fruits".

-> Nous pouvons trouver dans les Pirké Avot (3,17) :
"Celui dont la sagesse est supérieure aux actions, à quoi ressemble-t-il ?
A un arbre dont les branches sont nombreuses et les racines peu fournies ; vient la tempête, elle le déracine et le renverse sur sa face.
Mais celui dont les actions sont supérieures à sa sagesse, à quoi ressemble-t-il ?
A un arbre dont les branches sont peu fournies, et les racines nombreuses, dussent tous les vents du monde venir souffler contre lui, ils ne l’ébranlent pas de sa base."

=> La sagesse est comparée aux branches, tandis que les bonnes actions sont comparées aux racines.

-> Le Maharal de Prague (Nétsa'h Yisraël - chap.7) nous éclaire de sa sagesse en nous enseignant :
"L’homme est appelé un "arbre des champs", comme le dit le verset : "Car l’homme est un arbre des champs." (Dévarim 20,19).

Mais il est en réalité un arbre à l’envers, car les racines de l’arbre sont en bas dans la terre tandis que celles de l’homme sont au-dessus : son âme est l’essence de son être et elle existe dans le monde spirituel.

Les mains de l’homme sont ses branches, ses jambes sont les branches de ces branches, alors que son corps est le tronc ; car l’arbre puise sa vitalité du sol tandis que l’homme la puise dans les Cieux."

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+ Supplément :

Il est écrit dans la guémara Taanit (7a) :

"Qu’est-ce que le verset : "Car l’homme est un arbre des champs" signifie ? L’homme est-il réellement un arbre ?
Il est aussi écrit [dans le même verset - Dévarim 20,19] : "Ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre [les arbres]" et il est écrit par la suite [verset suivant] : "Seulement, l'arbre que tu sauras n'être pas un arbre fruitier, celui-là tu peux le sacrifier et l'abattre".
Comment résoudre la contradiction apparente ?

Si c’est un érudit en Torah vertueux alors tu peux t’en nourrir ( =apprendre de lui, selon Rachi) et tu ne dois pas l’abattre ; mais si ce n’est pas le cas ( = si l’érudit n’a pas de valeurs morales), alors tu dois le sacrifier et l’abattre ( = le fuir, selon Rachi)."

=> Selon la guémara, la métaphore de l’arbre nous enseigne la façon dont nous devons nous comporter avec notre prochain ; parfois nous devons profiter de sa présence et apprendre de lui, et d’autres fois nous devons le fuir.

[=> Si c'est une personne aux bonnes vertus, on peut consommer librement ses fruits = ses enseignements, sinon à éviter!]

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-> Il est d’usage de placer des arbres non fruitiers à la synagogue lors de la fête de Shavouot, célébrant le don de la Torah. Une raison à cela est que même un juif qui est tel un arbre non fruitier (sans Torah et Mitsvot), même lui a une part dans la Torah, car aucun Juif n’est exclu.
Ainsi, chacun, même le plus éloigné, doit tenir à sa part et tout faire pour la réaliser.
[le 'Hatam Sofer]

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