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‘Hanoucca et étude de la Torah

+ 'Hanoucca & l'étude de la Torah :

-> Un des décrets des grecs était l'interdiction aux juifs d'étudier la Torah.

-> "La mitsva est [comparée à] la bougie, et la Torah la lumière" (ki nér mitsva véTorah or - Michlé 6,23).

Le 'Hidouché haRim explique que ce verset est lié à 'Hanoucca.
En effet : "Par le mérite de la mitsva des bougies [de 'Hanoucca], nous méritons la lumière de la Torah"
[al yédé nér mitsva, zo'hin léor aTorah].

Nos Sages comparent à de nombreuses reprises la Torah avec la lumière.
On peut citer la guémara (Méguila 16b) qui commente : "Pour les enfants d’Israël c’était la lumière" (layéhoudim ayéta ora – méguilat Esther 8,16), par : "la lumière c'est la Torah" (ora zé Torah).

-> "Ces saints jours [de 'Hanoucca] sont les jours de l'année où il est le plus approprié d'être assidu dans l'étude de la Torah"
[le Chla haKadoch - fin du Inyané Téfila békriat haTorah]

En effet, puisque 'Hanoucca a un lien spécial avec l'étude de la Torah, nous devons utiliser ce jour comme une opportunité de redoubler nos efforts pour étudier avec assiduité (hatmada).

[cela témoigne de notre conscience que de même nous illuminons notre environnement en allumant des bougies, de même nous illuminons spirituellement notre environnement en étudiant la Torah!]

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-> "De même que Shavouot est le moment où l'on reçoit la Torah Ecrite, 'Hanoucca est le moment où l'on reçoit la Torah Orale.
C'est pourquoi durant les jours de 'Hanoucca, chaque personne doit accepter sur elle de s'investir dans la Torah Ecrite et la Torah Orale."
[Magen Avraham - paracha Mikets]

[les grecs voulaient nous faire oublier la Torah. Ainsi, 'Hanoucca est un jour spécial pour l'étudier, mais surtout pour la réviser, puisque c'est le meilleur moyen de s'en souvenir!]

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-> Le décret des grecs était particulièrement destiné à interdire l'étude de la Torah Orale.
En effet, les grecs sont ceux qui ont traduit la Torah Ecrite en 70 langues, car ils souhaitaient qu'elle devienne aux yeux des juifs un livre d'histoires et de philosophie parmi d'autres.

Le rav Zev Leff fait remarquer que le mot : yavan (Grèce - יון) est composé des 3 seules lettres de l'alphabet hébraïque qui sont constituées uniquement de traits droits.
Cette caractéristique d'être tout plat, témoigne du fait que la Grèce n'a pas d'intériorité (pnimiyout), son approche étant : "ce que tu vois, c'est ce que tu as" (c'est superficiel, sans profondeur).

Les grecs idolâtraient leur corps et la nature, sans jamais y voir la "main de Hachem" cachée dans la naturalité de ce monde.
C'est pour cette raison que les grecs n'avaient pas de problème avec la Torah Ecrite, contrairement à la Torah Orale, car tout le but de cette dernière est de découvrir ce qui se cache derrière la surface, et cela était inacceptable pour eux.

-> Le midrach compare l'exil de la Grèce (yavan) à l'obscurité.
Lorsqu'il fait nuit, les choses deviennent incertaines et déroutantes.
On peut apercevoir au loin un profil sans savoir si c'est une personne ou bien un lampadaire.

La Torah Ecrite sans la Torah Orale conduit à la confusion.
Par exemple : la Torah nous demande de mettre des téfilin, mais seule la Torah Orale vient nous éclairer sur ce dont il s'agit ; la Torah Ecrite nous parle du "pri ets hadar" à Souccot, mais pour comprendre ce que c'est il est nécessaire d'avoir la lumière de la Torah Orale.

=> C'est pourquoi, les grecs acceptaient uniquement la Torah Ecrite sans la Torah Orale, symbolisant leur désir que l'on reste dans un état d'obscurité spirituelle.

A 'Hanoucca, moment où nous avons vaincu les grecs, nous célébrons spécialement la victoire de la Torah Orale, qui peut de nouveau illuminer notre spiritualité.

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-> "L'obscurité sur la surface de l'abîme ... D. dit : "Que soit la lumière" " (Béréchit 1,2-3)

Le midrach dit que l'obscurité fait référence à l'exil de la Grèce (yavan).

Le mois de Kislev est le 3e mois de l’année juive, et dans le 3e verset de la Torah, il est écrit : "Que soit la lumière".

Le mot : "lumière" (or - אוֹר) est le 25e mot de la Torah, en allusion à 'Hanoucca qui tombe le 25 Kislev.
De plus, la guématria de : "que soit" (yéhi - יְהִי) est de 25.
[ces 2 mots ont 3 lettres, comme le fait que Kislev est le 3e mois de l'année juive!]

Les mots : "la lumière" se disent en hébreu : "ét aor" (את האור), dont la valeur numérique est de 613, comme les 613 commandements de la Torah.

=> Avec la fin de l'exil de la Grèce, il y a alors eu davantage de lumière spirituelle, davantage de Torah.
C'est cela que nous fêtons à 'Hanouca : notre joie de pouvoir illuminer notre vie, par notre contact avec la vraie source de la lumière : notre Torah.

-> On peut également rapporter que :
- Le 25e lieu de campement du peuple juif pendant la traversée du désert, suite à la sortie d’Egypte, est : ‘hachmona. Cela rappel les : ‘Hachmona’im.

- Il est écrit dans la Torah (paracha Noa’h 7,11-12) que le déluge commença : "le 2e mois, au 17e jour du mois" (soit le 17 ‘Hechvan), et que : "la pluie fut sur la terre 40 jours et 40 nuits."
A quelle date, la pluie s’arrêta-t-elle?

Les eaux du déluge cessèrent le 25 Kislev !!
Ainsi, de même qu'elles cessèrent de se répandre le 25 Kislev, les influences dévastatrices des grecs prirent fin un 25 Kislev.

- Le Gaon de Vilna rapporte que dans le désert, on a terminé de construire le michkan le 25 Kislev.
Hachem a demandé que son inauguration se fasse plus tard : à Roch 'Hodech Nissan.

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-> La loi juive statue que nous devons mettre dans la 'Hanoukia suffisamment d'huile pour que les bougies puissent rester allumées au moins 30 minutes.
Cependant, si elles s'éteignent avant, nous n'avons pas l'obligation de les rallumer.

Le rav Karlenstein commente que c'est une allusion au fait que l'essentiel dans l'étude de la Torah réside dans les efforts que nous y investissons.
En effet, tant que nous y avons mis toutes nos forces, nos capacités, notre récompense sera maximale quoi que nous ayons pu réaliser dans notre étude.

[une personne qui aura fait le nécessaire pour que les bougies brûlent au moins 30 minutes, si elles s'éteignent très rapidement ne doit pas en être déprimées, car elle recevra le même mérite que si elles avaient brûlé plus de 30 minutes.
De même dans notre étude de Torah, tant que l'on a fait notre maximum, nous aurons une récompense totale quelque soit la quantité de Torah que l'on aura pu parcourir!]

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-> Nos Sages nous enseignent que l'emplacement idéal pour allumer la 'hanoukia est en face de la mézouza.
Quelle en est la signification?

Le Sfat Emet explique que la mézouza se situe sur notre maison tout le temps.

De même que la mézouza est fixe toute l'année, de même nous souhaitons garder fixe en nous, toutes les réflexions sur 'Hanoucca que nous avons pu avoir, afin qu'elles illuminent positivement toute notre année à venir.

La mézouza représente la Torah Ecrite (cf. les textes qu'elle contient), et la 'hanoukia renvoie à la Torah Orale.
Notre engagement pour la Torah Ecrite et la Torah Orale doit être renforcé à 'Hanoucca, et il doit continuer à nous accompagner pendant le restant de l'année.

[en arrivant et en partant de chez soi, à la vision de la mézouza, on doit se rappeler de la 'hanoukia.
De même, que l'environnement autour de la mézouza a été illuminé suite à l'allumage des bougies de 'Hanoucca, de même il en est, à chaque fois que nous étudions la Torah : nous illuminons spirituellement le monde.

Si tu veux que ta vie soit brillante, alors allume-la par la Torah et les mitsvot. ]

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