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"Hachem dit à Moché : Prends pour toi des aromates (ka'h lé'ha samim) : du baume (nataf), de l'ongle aromatique (ch'hélét samim) et du galbanum ('helbéna) ... Tu en feras une composition d'encens" (Ki Tissa 30,24-25)

A la fin de la prière du matin, nous récitons les kétorét, un passage décrivant la confection de l'encens du Temple, et qui commence par ces versets de la paracha Ki Tissa (20,34-36).

Ce passage est précédé par une proclamation de foi en l'Unité de Hachem, le : én ké'loénou (il n'y a rien comme notre D.), én kadonénou, ...
=> Pourquoi une telle introduction est-elle nécessaire?

-> La guémara (Yoma 26a) rapporte qu'aucun Cohen n'avait le droit d'apporter les kétorét (encens) plus d'une fois dans sa vie. En effet, ce service Divin possède le pouvoir spécial d'engendrer des richesses à tous ceux qui ont le mérite de l'accomplir.
=> C'est pourquoi on ne pouvait le faire qu'une seule fois durant sa vie, afin de permettre au maximum de Cohanim de pouvoir partager cette opportunité unique.

-> En se basant sur cette guémara, le Noda biYéhouda (Ora'h 'Haïm 1,10) affirme que puisqu'une personne qui récite les passages traitants des sacrifices est considérée comme si elle les avait réellement offerts (guémara Méguila 31b), alors de la même façon lorsque nous disons le service des encens (kétorét) cela est une opportunité unique d'amener sur nous de la richesse.

D'ailleurs c'est tellement une réalité, que nos Sages avaient peur qu'une personne récitant les kétorét en vienne à s'attribuer personnellement sa bonne fortune (c'est grâce à mon travail, à mon intelligence, ... - ko'hi véotsém yadi).
=> Pour éviter cela, ils ont imposé qu'avant ce passage, nous devons déclarer à nous-même et au monde entier l'Unicité de Hachem. Il devient alors évident à nos yeux que La Source de la richesse que va nous faire mériter la lecture des kétorét est uniquement : Hachem!.

-> Rabbi Aharon de Lublin (dans son Or'hot 'Haïm) écrit : "l'offrande de la kétoret enrichit tous ceux qui l'étudient, et il se peut que de l'évoquer enrichisse également".

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : "Si les gens connaissaient la valeur de la paracha traitant des encens, ils en prendraient chaque mot et en feraient une couronne d’or.
Quiconque s’y intéresse devra méditer à l’acte d’apporter des herbes odoriférantes. S’il le fait chaque jour, il recevra une part dans ce monde-ci et dans le monde à venir, la mort se détournera de lui et du monde entier, il sera sauvé de tous les mauvais jugements de ce monde-ci, des mauvais esprits, du Guéhinom et du jugement d’une autre royauté.
Lorsque les encens montaient en une colonne de fumée, le Cohen voyait les lettres du nom de Hachem fleurir dans l’air et se joindre à cette colonne. Puis quelques chars saints l’entouraient de tous côtés et elle montait dans la joie."
[Zohar - Vayakel 218b]

-> Le Mabit (dans son Beit Elokim) explique que nous récitons le passage de la Torah relatif à la confection et à la composition de l'encens, car celui-ci détient le pouvoir particulier de faire cesser les épidémies et maladies.

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-> Si on omet la lecture des sacrifices qui précède la prière du matin, en commençant par Barou'h Chéamar, on perd beaucoup.
La lecture des sacrifices est composé du passage de la Torah relatif au sacrifice quotidien (Tamid), d'un texte décrivant la manière de composer et d'offrir l'encens (Pitoum haKétorét) et d'une michna présentant les sacrifices en général (ézéou mékoman).
Quiconque les récite en tire un grand bénéfice, et est purifié des souillures des péchés accidentels commis chaque jour.
A moins d'un cas d'urgence, on ne doit pas oublier de lire ce texte. L'omettre sans raison, c'est se priver d'un profit immense.
[Méam Loez - Lé'h Lé'ha 15,8]

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-> "Celui qui récite les Korbanot à la synagogue et dans la maison d’étude avec concentration est assuré par une alliance contractée avec le Ciel que tous les anges rappelant ses fautes (mauvaises actions) n’auront aucun droit de lui causer le moindre mal, mais seulement de lui prodiguer du bien.".
[rav Krouspédaï - Zohar (Vayéra 100b)]

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-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach a déclaré un jour que la lecture des Korbanot avant la prière de Min’ha possède la propriété miraculeuse d’épargner à celui qui s’y adonne d’avoir recours aux médecins.
On comprendra aisément d’après cela l’inanité de l’argument de ceux qui se dérobent à cette Mitsva en prétendant qu’ils n’en ont pas le temps. Car il en faut moins pour la lire que pour attendre son tour à une consultation médicale.

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-> L'Autel d'encens est présenté après le Michkan et tous ses objets pour nous enseigner que parmi toutes les offrandes, nulle n'était aussi précieuse que l'encens. [Sifté Cohen]
[...]

Le mot "kétorét" (encens - קְטֹרֶת‎) forme les initiales des mots :
- kédoucha = sainteté ;
- tahara = pureté ;
- ra'hamin = miséricorde ;
- tikva = espoir.

=> Telle est précisément la fonction de l'encens : ajouter de la sainteté aux juifs et les purifier de leurs fautes. Alors Hachem éprouvait pour eux de la miséricorde, ce qui leur donnait espoir.
[Méam Loez - Tétsavé 30,6]

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-> L'encens (kétorét) était plus important que les autres sacrifices, parce que tous les sacrifices étaient offerts en expiation d'une faute.
Quant à lui, l'encens n'était pas apporté à cause d'une transgression mais pour exprimer la joie.
Il est écrit : "L'huile et l'encens réjouissent le cœur" (Michlé 27,9).
Ce verset nous enseigne que l'huile de la Ménora et l'encens (kétorét) avaient principalement pour but de réjouir le cœur, de procurer de la joie.

L'encens apportait un autre bénéfice non négligeable : c'était un remède pour purifier les hommes de la faute.
Quiconque respirait le parfum de l'encens brûlé sur l'autel était porté au repentir. Son cœur était purifié de toutes les mauvaises pensées et de l'impureté du penchant au mal.

En cela, l'encens ressemblait à la plaque frontale du Cohen Gadol portant le nom Divin. Quiconque la regardait éprouvait une grande crainte sacrée et se repentait totalement. Le même effet se produisait pour quiconque respirait l'encens lors de sa combustion. Cela brisait le pouvoir de l'Autre Côté et l'empêchait d'accuser Israël.

C'est la raison pour laquelle l'endroit où on le brûlait était appelé un Autel (mizbéa'h).
[le mot "mizbéa'h" provient du mot hébreu "zéva'h", qui signifie abattre, pourtant] on n'y égorgeait pas de sacrifice.
L'encens avait la faculté de briser et d'abattre le pouvoir de l'Autre Côté.
Ce mizbéa'h d'encens était donc un lieu où l'Autre Côté était abattu. [Ramban]

L'encens est si important qu'il faut veiller à lire ce chapitre chaque jour, matin et soir, sans considérer cette lecture comme difficile.
Certes, elle prend un moment, mais procure une grande joie à Hachem.

L'encens est supérieur à la prière.
Comme on le sait, les prières remplacent les sacrifices, mais l'encens était plus important que toutes les offrandes. Donc l'encens était supérieur à toutes les prières.
De plus, c'était un grand remède pour purifier l'homme de la faute. [Tour - Ora'h 'Haïm - citant le Rama et Roch]

[Le Zohar (Vayakél p.218) dit que : Les Kétorét brisent le yéster ara de tous les côtés ... Il n'y a rien de plus aimé devant Hachem que les Kétorét.]

Rabbi Chimon bar Yo'haï dit dans le Zohar (Vayakél p.218) : si les gens savaient quelle importance revêt la lecture du passage Pitoum haKétorét devant Hachem, ils prendraient chaque mot de ce passage et le poseraient sur leur tête comme une couronne d'or.
Quiconque dit le Pitoum haKétorét quotidiennement, matin et soir, lentement, sans en omettre le moindre mot, et en comprenant ce qu'il récite, est protégé de tout accident, des mauvaises pensées et d'une mort violente.
Il peut être sûr de ne connaître aucun mal de toute la journée. Il sera également protégé de la punition du purgatoire et aura une part au monde futur.

En période d'épidémie, il n'y a pas de meilleur remède que la Kétorét, ce présent que l'ange de la mort a donné à Moché lorsqu'il est monté recevoir la Torah.
L'ange de la mort devint son ami et lui révéla le mystère de l'encens et la façon de l'utiliser pour faire cesser une épidémie. [guémara Shabbath 89a]
Réciter simplement le passage concernant l'encens est également susceptible d'enrayer une épidémie.
[...]

On ajoutait à l'encens une herbe appelé "maalé achane".
Cette herbe avait la propriété de faire monter la fumée comme une colonne sans qu'elle ne se disperse ni à droite ni à gauche.
Personne ne connaissait cette herbe à part les membres de la famille d'Avtinos.
Eux seuls étaient capables de fabriquer l'encens selon la tradition transmise par leurs ancêtres et qu'ils ne révélaient à personne. [guémara Yoma 38a]
[...]

On relit ce passage de Pitoum haKétorét, à la fin de la prière du matin bien qu'on l'ait récité plus tôt.
En effet, pour qu'une prière soit acceptée, elle doit être dite avec une grande concentration sans autres pensées car nous ne voulons pas que les forces extérieures aient le pouvoir de s'y attacher.
Si l'on a des pensées étrangères, ces forces peuvent s'attacher à elles, et au lieu d'être bénéfique, la prière risque d'être nuisible car elle ajoute des forces à l'Autre Côté.
Le fait de réciter le Pitoum haKétorét à la fin de la prière constitue un antidote à cela et permet d'annuler toutes les forces susceptibles d'accuser la prière d'un homme.
Il est donc important de le dire de nouveau bien que cela suppose de passer un peu plus de temps à la synagogue.
Cela peut rectifier l'office tout entier.

De nombreuses personnes ont coutume de dire le Pitoum haKétorét à l'issue du Shabbath, après la Havdala.
Cela est également efficace pour briser les klipot néfastes et faire connaître à l'homme le succès dans toutes ses entreprises de la semaine à venir.
[...]

Il faut lire les Pitoum haKétorét dans un Siddour. Cette lecture revient à faire brûler de l'encens dans le Temple.
Si on le récite de tête, on risque d'omettre l'un des ingrédients ce qui reviendrait à faire brûler de l'encens incomplet, faute passible de mort.
Pour la même raison, il est bon de compter les onze parfums sur ses doigts en les lisant afin de n'en omettre aucun.
[Méam Loez - Ki Tissa 30,34&36]

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-> Hachem considère qu'un homme étudiant les sections relatives aux sacrifices se trouve, pour ainsi dire, au Temple et apporte le sacrifice.
Lorsqu'une personne prononce les sections décrivant les sacrifices, son haleine est considérée comme le feu que le Cohen gadol plaçait sur l'autel pour brûler l'offrande.
Ce souffle monte en Haut et rejoint le Feu surnaturel semblable à celui qui descendit du ciel pour s'assembler au feu que le Cohen Gadol plaçait sur l'autel.

[Méam Loez - Vayikra 1,1]

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-> Celui qui dit la Kétorét à la fin de la prière éloigne la mort de sa maison.
[Zohar - Pin'has 224a]

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-> Le Zohar (vol.I,100) enseigne :
Rabbi Pin'has dit : Une fois pendant que je voyageais, j'ai rencontré Eliyhaou haNavi, et je lui ai demandé : "Dis-moi quelque chose qui aide les gens".
Eliyahou haNavi m'a répondu : "Dans le Ciel, il y a des anges qui ont pour mission de rapporter les fautes de la nation juive devant le Trône de Hachem. Lorsque les juifs récitent les Korbanot (dont les Kétorét) ... avec kavana, ces anges doivent alors dire de bonnes choses sur les juifs."

Le Zohar rapporte également que Hachem a fait un pact (brit) que si les juifs rentrent dans les lieux d'études, synagogues, et y lisent les Kétorét avec kavana, alors la plaie va cesser.

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-> Il est écrit dans le Zohar (Vayakél p.218) [que le Méam Loez rapporte en partie ci-dessus] :
Rabbi Chimon bar Yo’haï a dit : si les hommes savaient combien la récitation de la kétoret a d’importance aux yeux d'Hachem, ils la réciteraient avec attention, en séparant distinctement tous les mots comme les ornements d’une couronne en or. Et quiconque veut y prêter toute son attention doit réfléchir à ce que c’est que l’offrande de la kétoret ; s’il y met toute sa concentration chaque jour, il aura une part dans ce monde-ci et dans le monde à venir, la mort le fuira et fuira le monde, et il sera sauvé de tous les mauvais décrets qu’il y a en ce monde-ci, des mauvaises choses, du Guéhénom, et des décrets des puissances étrangères."

-> A un autre endroit (Zohar ‘Hadach, 67), Rabbi Chimon bar Yo’haï témoigne qu’il y a un décret devant Hachem qui stipule que quiconque examine et lit chaque jour le passage sur la kétoret sera préservé de tout acte de sorcellerie, et de tout accident, des mauvaises pensées, des mauvais décrets et de la mort, ne subira aucun dommage pendant toute cette journée-là, et que les forces de l’impureté ne pourront rien contre lui.

Il est toutefois important de mentionner la remarque qui se trouve à la fin des propos du Zohar : "Il y faut beaucoup de concentration".

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-> Le Méam Loez (Pin'has 28,8) écrit :
Nous trouvons [une relation entre l'offrande des sacrifices et leur récitation] dans le passage de l'alliance entre les morceaux (Béréchit 15).
Avraham demanda à D. : "Si Mes enfants fautent, quel mérite les attachera en ce monde?"
D. répondit : "Le mérite des sacrifices"
"Tant que le Temple existe, certes. Mais que feront-ils lorsqu'il n'y aura plus de Temple?
"S'ils étudient les chapitres relatifs aux sacrifices, Je considérerai qu'ils ont réellement offert les sacrifices et Je pardonnerai toutes leurs fautes".

Ceci démontre clairement l'importance de la lecture des passages de la Torah concernant le sacrifice quotidien (tamid), le pitoum hakétorét et le chapitre "ézéhou mékoman" de la guémara, ainsi que les passages des Maamadot que nous récitons chaque jour.
Ils sont une source de vie et constituent un remède efficace pour nos fautes à condition de les réciter posément, en comprenant, chaque mot.

Il faut prendre cela à cœur, en particulier ceux qui sont souvent négligents et omettent ces parties de l'office, en partie ou en totalité, afin de gagner du temps pour vaquer plus tôt à leurs occupations quotidiennes.
En commençant la prière par le "Baroukh Chéamar", ils renoncent à un remède prodigieux qui ne coûte rien et qui permet d'obtenir le pardon.
Il est insensé de croire qu'en prenant son temps pour réciter ses prières, l'homme subira une perte financière.
Serait-il possible que D. diminue les revenus d'un homme parce que ce dernier prie, et qu'Il récompense par la réussite matérielle l'omission d'une partie de l'office?

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-> Depuis la destruction du Temple de Jérusalem, les Sages ont institué la lecture du passage de la Torah concernant l'offrande journalière : "vaydaber Hachem el Moché lémor : tsav et béné Israël ..." jusqu'à "iché réa'h ni'hoa'h l'Hachem", car la prière du matin est en parallèle au korban tamid du matin.

Le Rama de Pano enseigne que même après la destruction du Temple, chaque jour Pin'has, qui est lui-même Eliyahou haNavi, effectue l'offrande de ce Korban sur le lieu du Temple, car même s'il est détruit, la kédoucha de cet endroit ne l'a pas quitté.

-> Le rav Aharon de Karlin recommande de ne pas sauter le passage des korbanot et la kétorét, car cette lecture purifie l'homme de pensées étrangères et lui ouvre les portes de la prière.

-> Rabbi Moché Makhir (auteur du Séder Hayom - au 15e siècle) écrit qu'il est bon de lire la Kétoret dans un parchemin et avec ferveur 2 fois par jour, le matin et à min'ha. Ceci offre une véritable protection et la bénédiction, et il affirme : "J'en suis garant" (Kaf ha'Haïm 132,23 - au nom du 'Hida).

Rabbi Moché Makhir (que le 'Hida qualifie de "saint Rav") écrit : "celui qui se soucie de sa vie a intérêt à s’efforcer au maximum de le faire, d’écrire tout cela sur un parchemin casher, dans une écriture carrée, et de le lire une fois le matin et le soir, avec toute l’intention qui convient, et je suis garant que cela entraînera pour celui qui le fait avec attention la bénédiction et la réussite dans tout ce qu’il entreprendra.
Il s’enrichira, il n’en arrivera jamais à la pauvreté, comme on l’a constaté chez les Cohanim : tout Cohen qui méritait d’offrir la kétoret une fois n’avait plus besoin de l’offrir une 2e fois. Il en va de même pour celui qui lit ce passage avec précision et attention tous les jours comme il convient, le matin et le soir ; il méritera d’avoir une subsistance abondante sans aucun doute."

-> L'auteur du Téchouvot Vé'anhagot indique une segoula dont il a entendu parler par les anciens de Jérusalem : "qu’on écrive sur un parchemin le passage sur la kétoret avec toute la baraïta, qu’on le dise 2 fois par jour, qu’on lise le passage qui se trouve dans la Torah avec la cantillation, et qu’on dise toute la baraïta calmement, sans se presser." Avec l’aide de D., on méritera d’être délivré et de voir ses vœux exaucés.
D'ailleurs, il y est rapporté l'exemple d'un couple qui n'avait pas eu d'enfants, et dont le jeune homme a mérité d'avoir une grande famille grâce à cette ségoula.

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-> Une réparation du lachon ara : la récitation du passage sur les Kétorét.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - lachon ara]

-> La guémara (Zéva'him 88b) eneigne :
D'où sait-on que l'encens (kétoret) exerce une expiation?
Car il est écrit : "Il posa les kétoret et il fit expiation sur le peuple" (Kora'h 17,11).
Il a été enseigné dans le beit hamidrach de Rabbi Ichmaël : quelle faute est-elle expiée par les kétoret?
Que vienne une chose secrète pour expier un comportement secret.

-> La confection de l'encens était tenue secrète et seuls quelques initiés la connaissaient.
La guémara (Yoma 38a) nous rapporte :
la famille d'Avtinas détenait le secret de la confection des kétoret que l'on faisait au Temple. Ils refusèrent catégoriquement d'enseigner leur savoir-faire de qualité. En effet, lorsqu'ils préparaient l'encens, la fumée qui s'élevait dans le ciel était aussi droite qu'une colonne de marbre.
A chaque fois qu'une femme entrait dans cette famille de renom, elle devait accepter de ne plus jamais se parfumer afin que les gens du peuple ne pensent pas que cette odeur agréable provienne de l'encens du Temple.

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-> La guémara (Shabbath 89a) enseigne :
lorsque Moché monta dans les hauteurs, tous les anges l'affectionnèrent et lui offrirent des cadeaux. Même l'ange de la mort lui offrit un cadeau, comme il est écrit : "Il posa les kétoret et il fit expiation sur le peuple" qui est suivi immédiatement dans la Tora par le verset : "Il s'interposa entre les morts et les vivants et l'épidémie s'arrêta". Si l'ange de la mort ne lui avait pas révélé ce secret, comment l'aurait-il su?"

-> Rabbi Tsadok haCohen explique cet enseignement :
l'ange de la mort transmit à Moché un secret capital. En effet, l'ange de la mort fait périr les êtres humains principalement à cause de la faute de la médisance. L'ange lui confia que les kétoret représentaient le remède métaphysique contre les épidémies qui provenaient de la médisance.

-> Le roi David s'exprime ainsi à propos de notre sujet : "Quel est l'homme qui souhaite la vie, qui aime la longévité des jours pour goûter le bonheur? Préserve ta langue du mal et tes lèvres des discours perfides ; éloigne-toi du mal et fais le bien, recherche la paix et poursuis-la" (Téhilim 34,13).

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-> Le Zohar (Vayéra 100b) rapporte qu'Eliyahou haNavi transmit à Rabbi Pin'has une annonce faite parmi les légions célestes et entendue par les anges de destructions : "Lorsqu'une épidémie frappe le monde, et que les Bné Israël entrent dans les synagogues et les maisons d'études, qu'ils prononcent le passage des kétoret avec une intention sincère et le décret de mort sera annulé".

-> Le Tsror ha'Haïm (Ki Tissa) ajoute qu'il est néanmoins impératif de saisir un point essentiel : la lecture des kétoret n'est efficace que si l'homme préserve sa bouche des paroles de médisance et s'abstient d'en écouter.
Si l'homme n'est pas attentif et ne se repentit pas, la lecture des kétoret n'aura aucun effet.
Cela ressemble à un homme qui désire se purifier et s'immerge dans un mikvé en tenant un animal impur dans sa main (guémara Taanit 16a).
Les kétoret n'apporteront pas l'expiation nécessaire à l'arrêt de l'épidémie si nous ne rectifions pas nos comportements.

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-> Le Zohar explique que l'un des ingrédients qui constituent l'encens (kétoret) est le 'helbéna. Son odeur est désagréable et il représente le mauvais penchant.
Le terme : 'helbéna (חלבנה) a la même valeur numérique que le nom de Haman (המן) soit 95, qui est le symbole absolu du mal.
Hachem dit à Moché : prends le 'helbena et mélange-le avec les 10 autres ingrédients des kétoret afin de camoufler sa mauvaise odeur. L'odeur ainsi dissimulée annule les forces de l'nage de la mort et endigue l'épidémie.

Il est rapporté également dans le Zohar (Béréchit 170a) une histoire au sujet du Rav A'ha qui se rendit dans une petite bourgade en Israël où une épidémie décimait les habitants. Ayant pris connaissance de sa présence en ville, les dirigeants lui rendirent visite en lui expliquant la situation.
Rav A'ha leur dit : choisissez parmi vous 40 tsadikim. Divisez-les en 4 groupes de 10 et positionnez-les aux 4 points cardinaux du village. Ils firent selon ses paroles et l'épidémie s'arrêta aussitôt.

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