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Le don de la Torah = le jour de notre mariage avec Hachem

+ Le don de la Torah : le jour de notre mariage avec Hachem

-> "Shavouot est considérée comme notre jour de mariage, durant lequel Hachem, le fiancé, prend le peuple juif comme Sa fiancée."
[Kédouchat Lévi]
[cf. http://todahm.com/2019/07/08/9650-2 ]

-> La révélation au mont Sinaï était comparable à un mariage faisant d'Israël une nation exclusivement liée à Hachem, comme une femme exclusivement consacrée à son mari.
[Sifté Cohen]

-> Lors du don de la Torah, les nuages représentaient la ‘houpa, et les Tables de la loi : la kétouba.
[rav Ephraïm al haTorah]

-> Selon le Radal (commentaire au Pirké déRabbi Eliézer 41), toutes les coutumes observées pour la cérémonie de mariage ont leur origine au don de la Torah.

-> Le Pirké déRabbi Eliézer (41) enseigne que lorsque le peuple juif se tint au pied du mont Sinaï, au moment du don de la Torah, Moché l'accompagna sous le dais nuptial. En effet, Hachem sanctifia l'assemblée d'Israël par l'intermédiaire d'une 'houpa et de kidouchin.

-> La bague fut représentée par les 2 Tables de la Loi (lou'hot) tandis que la 'houpa fut incarnée par le mont Sinaï déraciné et placé au-dessus de la tête du peuple juif comme une cloche (voir guémara Shabbath 88a).
Ainsi, les Sages comparent Hachem à un 'hatan (jeune marié) et l'assemblée d'Israël à sa kala.

-> A propos de l'expression : "Qui sanctifie Son peuple Israël par la 'houpa et les kidouchin", la Chita Mekoubétsèt (Kétouvot 7b, citant Guilyon HaTossafot) fait remarquer : "La 'houpa fait référence à la montagne suspendue comme un tonneau, et les kidouchin représentent la Torah car [les Bné Israël] reçurent la Torah. Et c'est une belle explication."

Le Arou'h haChoul'han (Evèn Haézèr 34,4) le dit encore plus nettement : "La 'houpa et les kidouchin sont ceux du Klal Israël, mariés à D. au moment du don de la Torah. La 'houpa était le mont Sinaï, car Il a tenu la montagne en l'air au-dessus de nous comme un tonneau et nous, nous nous tenions au-dessous comme un homme se tient sous la houpa ; les kidouchin étaient le don de la Torah."

Le Aroukh haChoul'han utilise ce point pour expliquer pourquoi la 'houpa précède les kidouchin dans la bénédiction : "Qui sanctifie Son peuple Israël par la 'boupa et les kidouchin" bien qu'en pratique, l'ordre soit inversé.
L'ordre de la bénédiction, selon le Aroukh Hachoul'han, est basé sur les événements survenus au don de la Torah, lorsque la montagne fut soulevée au-dessus du peuple juif, correspondant à la 'houpa, avant que la Torah ou acte des kidouchin, leur soit donnée.

-> De son côté, le Yam chel Chlomo (Kétouvot 7b) affirme que la 'houpa était représentée non pas par la montagne suspendue en l'air, mais par la nuée qui planait sur la montagne. Il écrit : "Cette [bénédiction] renferme aussi une louange et une métaphore du Don de la Torah, car D. effectua les kidouchin avec le peuple juif (en leur donnant) la Torah ... et une nuée recouvrit la montagne comme un dais nuptial."

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-> Rabbi Baroukh Cohen dit que le 2e commandement : "Tu n’auras pas d’autres dieux" symbolise la déclaration de D. à la communauté d’Israël : "Je t’ai épousé et tu n’auras donc pas d’autres époux" (aré at mékoudéchét li).

-> Le Mégalé Amoukot enseigne : lorsqu'un homme dit à une femme "aré at mékoudéchét li" (voici que je te sanctifie pour moi), l'homme sanctifie ainsi la femme qui lui devient permise, et de manière automatique, interdite à tous les autres hommes (Kidouchin 8b ; Choul'han Aroukh Ora'h 'Haïm sim 27,1).
Ainsi, si le 'hatan ne prononce pas le mot : "pour moi" (li - לי), la kala n'est pas sanctifiée.
Lorsque les Bné Israël campèrent devant le mont Sinaï, Hachem leur dit : "Vous êtes pour Moi unique parmi toutes les nations" (viéyitem lo ségoula mikol aamim - Yitro 19,5).
En prononçant le mot "li" (pour moi), Hachem sanctifia le peuple d'Israël pour qu'il devienne unique parmi tous les peuples de la terre.

Le midrach (Vayikra rabba 2,2) affirme qu'à chaque fois qu'il est mentionné dans la Torah le mot "li" (pour moi - לי), il s'agit d'un lien éternel, aussi bien dans ce monde-ci que dans le monde futur.
Hachem sanctifia le peuple juif en prononçant le mot לי afin de faire perdurer le mariage pour toujours.
C'est le sens des paroles du roi David : "Cantique des degrés. Vers Hachem j'ai crié dans ma détresse et Il m'a répondu" (Téhilim 130,1).
Il faut comprendre le verset ainsi : dans les moments de détresse, je rappelle à Hachem qu'il nous a sanctifié par le mariage avec le mot "pour moi" (לי), et ainsi Hachem me répond.

Le Mégalé Amoukot ajoute que le mot לי fait allusion à l'union entre Hachem et l'assemblée d'Israël. En effet, la lettre "lamed" (ל) est la lettre qui a la plus grande taille parmi les 22 lettres de l'alphabet. Or, il est écrit : "Car grand est Hachem et infiniment digne de louanges" (Téhilim 96,4).
De plus, le Arizal explique que la lettre ל fait allusion au Nom d'Hachem dans sa conception. En effet, elle est constituée de 2 lettres : un kaf (כ) à sa base, et d'un vav (ו) au-dessus, qui additionnées, ont une guématria de 26, qui équivaut à la valeur numérique du Nom d'Hachem (יהוה).

A l'inverse, la lettre "youd" (י) est la plus petite des 22 lettres de l'alphabet hébraïque, elle fait allusion au peuple d'Israël comme il est dit : "Car vous êtes les moins nombreux parmi les peuples" (Vaét'hanan 7,7).

Il se trouve donc que lorsque nous unissons la la lettre ל qui fait allusion au Maître du monde avec la lettre י qui fait allusion au peuple d'Israël, nous obtenons לי qui fait allusion à l'union entre Hachem et l'assemblée d'Israël pour l'éternité.

-> Nous pouvons remarquer que dans la majorité des mitsvot de la Torah ordonnées par Hachem, les mots utilisés sont : "vayédaber Hachem él Moché lémor ... dabér él Bné Israël véamarta aléhem (ואמרת אלהם)" (Hachem parla à Moché en disant : parle aux Bné Israël et tu leur diras).
=> La Torah aurait pu mentionner uniquement "parle aux Bné Israël". Pourquoi est-il aussi écrit : "et tu leur diras"?

véamarta aléhem (ואמרת אלהם) : cette expression contient en allusion dans chacun de ses lettres : "aré at mékoudéchét li" (voici que je te sanctifie pour moi (הרי את מקודשת לי), les premières lettres forment le mot : "aléhem" (leur).
Le Mégalé Amoukot explique : ceci afin d'enseigner à Israël que les obligations sont mutuelles, comme dans un mariage à proprement parler. En effet, Hachem doit leur procurer du pain et des habits tel un 'hatan.
Israël, comparé à la kala, devra à son tour accomplir ses obligations envers son 'hatan que sont les mitsvot de la Torah.

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-> L'allégorie compare la relation entre Hachem et le peuple d'Israël à un mariage entre un homme et une femme.
Ainsi, lorsque Hachem leur dit : "Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi" (Yitro 20,2), le Créateur interdit le peuple juif à tout autre culte car Il les sanctifia pour Le servir exclusivement.

Or, il est rapporté dans le midrach de Rabbi Néhouria ben Hakana que les mains de l'homme sont constituées de 10 doigts qui correspondent aux 10 commandements. [midrach Yalkout Réouveni Béréchit]
De ce fait, il convient donc de sanctifier la femme par le 2e doigt de sa main qui correspond au second commandement de la Torah : "Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi".
Effectivement, lorsque l'homme sanctifie une femme sous la 'houpa, il lui dépose la bague sur le 2e doigt de la main, l'index, en lui déclarant : "Tu es sanctifiée pour moi".
Ainsi, elle deviendra automatiquement interdite à toute autre personne.

Ainsi, la kala qui se tient à la droite du 'hatan présente l'index de la main droite qui correspondent au 2e des 10 commandements qui étaient sur le côté droit des tables de la Loi.
[Bichouroun Mélé'h]

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-> Le mariage [du peuple juif avec Hachem] s'est déroulé au mont Sinaï, et une des raisons pour lesquelles Hachem s'est marié à nous tout de suite après l'esclavage en Egypte est car Il voulait spécifiquement que nous devenions les siens immédiatement après avoir atteint le 49e niveau d'impureté.
Hachem voulait nous montrer que Son amour pour nous est inconditionnel. Même lorsque nous sommes au niveau le plus bas, nous sommes toujours adorés aux yeux d'Hachem.

[Maharal]

-> Le rav David Ashear commente : ainsi, lorsqu'un juif faute et qu'il doit être puni, cela ne veut pas dire que Hachem l'aime moins. La personne a besoin d'une expiation pour pouvoir redevenir pure, mais même pendant la punition, l'amour d'Hachem pour lui ne change pas. Hachem a un amour inconditionnel pour nous et nous sommes censés avoir un amour inconditionnel pour lui.

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-> "Au 3e mois de la sortie des enfants d'Israël du pays d'Égypte, le jour même, ils arrivèrent au désert de Sinaï. Partis de Refidim, ils entrèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent, Israël y campa en face de la montagne." (Yitro 19,1-2)

-> Au 3e mois :
selon ce que l'on sait de l'amour que D. a pour le peuple d'Israël et son profond désir de nous donner, en fiancée, Sa sainte Torah, il convient de se demander pourquoi D. a tardé, jusqu'au troisième mois après notre sortie d'Égypte, afin nous donner la Torah.
Le signe d'amour d'un fiancé envers sa fiancée pour la demander en mariage est justement de ne pas tarder.
Hachem donne une raison valable : ce n'est pas un manque de désir, mais uniquement un temps qu'il fallait afin de préparer le 'Hatan (le fiancé).

Les Bné Israël n'étaient pas aptes à recevoir la sainte Torah, ayant vécu un grand nombre d'années sur une terre impure au sein d'un peuple impur ils étaient comme une femme impure parmi eux.
Il fallu qu'ils comptent sept semaines de purification, comme une femme impure qui, avant de se purifier dans un mikvé, doit compter sept jours de pureté.
La preuve : que dès qu'ils ont achevé cette période de préparation, le jour même où ils sont partis, ils sont arrivés devant le Mont Sinaï. C'est ce que le verset précise ce jour même.

J'ai constaté à travers le comportement de D. envers nous la grandeur de l'amour qu'il a pour le peuple d'Israël.
Effectivement, pourquoi D. a-t-il tant rallongé le chemin des Bné Israël « en les faisant trainer » jusqu'au troisième mois aprés leur sortie d'Egypte?

Cela vient nous prouver combien Hachem était impatient de nous donner la Torah. Il n'a pas voulu les amener devant le Mont Sinaï et les faire attendre 3 mois avant de célébrer le mariage.
Ainsi, Il a choisi de les laisser tout ce temps loin de la 'Houpa, (le dais nuptial) afin qu'ils deviennent purs pour recevoir la Torah.
Par contre, dès que le peuple d'Israël (la fiancée) fut prêt à entrer sous la 'Houpa, et sans plus attendre, Il les a amenés, devant le Mont Sinaï.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

-> Ils ont quitté Réfidim :
Puisque ce jour-là était si désiré, espéré et attendu par le Créateur, pour la Torah, pour les mondes supérieurs et celui du bas, depuis la création du monde, tous attendaient ce moment avec impatience. Quand les Bné Israël vont-ils se présenter au mont Sinaï?
C'est pour cela que dès qu'ils sont arrivés là-bas, D. n'a pas pu contenir sa joie et immédiatement, il décrit dans sa Torah ce jour même sont arrivés les enfants d'Israël!

Ce jour-là, est arrivé le peuple tant aimé et désiré à la rencontre d'Hachem, et ils se sont attachés à Celui qui les aime si profondément; et qui Lui-même, est si aimé et désiré par ce saint peuple.
Et se sont réjouis le Ciel et la Terre!
C'était tout le but de la création, et son plus profond désir, et ce à quoi elle aspirait. Ensuite, la Torah raconte les détails de leur voyage.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> C’est seulement lorsque D. a vu l’amour du peuple juif et son profond désir de s’unir à Lui, qu’Il a commencé à leur donné la Torah.
[Pessikta Rabba 21]

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-> [Juste avant le don de la Torah,] Moché parcourut le camp en réveillant le peuple et en annonçant : "Le moment est venu d'amener la fiancée sous le dais nuptial".
Le verset y fait allusion : "Moché amena le peuple hors du camp à la rencontre de Hachem" (Yitro 19,17).
=> Israël était comparable à une fiancée et Moché aux demoiselles d'honneur qui la conduisent vers son fiancé.

Dans Son humilité infinie, Hachem alla à la rencontra d'Israël et le précéda jusqu'au pied de la montagne, ainsi que le verset y fait allusion : "Hachem, Tu sortis devant Ton peuple" (Téhilim 68,8).
=> Au moment de donner la Torah, Hachem honora Son peuple en avançant, si l'on peut dire, à sa rencontre.
[...]

Quand la Torah a été donnée, Israël devint une nation entièrement vouée à Hachem.
=> Israël était désormais comme une femme mariée qui ne peut connaître d'autres hommes.
"Tu n'auras pas d'autres dieux devant Moi" (Yitro 20,3) = les dieux étrangers sont interdits à Israël comme les hommes étrangers à une femme mariée.

Hachem nous promit également de ne jamais nous abandonner pour une autre nation.
Lorsqu'un homme signe un contrat de mariage (kétouba), il s'engage à ne pas divorcer de sa femme contre son gré.
=> De la même façon, Hachem promit de ne jamais rompre Son alliance avec Israël.

Lorsque nos Sages comparent Israël et Hachem à des époux, cela n'est certainement pas à prendre littéralement. L'idée est utilisée allégoriquement pour évoquer l'amour profond que D. éprouve envers Israël.

Dans le midrach, rabbi 'Hiya haGadol expliqua pourquoi la Torah fut donnée le 3e mois de la sortie d'Egypte. En effet, selon la loi juive, une femme qui se convertit, une prisonnière libérée ou une esclave affranchie n'est pas autorisée à se marier avant les 3 mois qui suivent sa conversion ou sa libération. [guémara Yébamot 34b]

En Egypte, les juifs étaient prisonniers et esclaves. Lors de la sortie d'Egypte, ils devinrent semblables à des convertis.
Le don de la Torah (comparable à un mariage par lequel Israël devint, si l'on peut dire, l'épouse de D.) exigeait une période d'attente de 3 mois.
Pendant cet intervalle, les juifs se purifièrent totalement de l'impureté dont ils s'étaient souillés en Egypte. Cela ressemblait au cas d'un converti, d'une prisonnière ou d'une esclave affranchie, tenue d'attendre 3 mois avant de se marier afin que ses enfants légitimes ne soient pas confondus avec les autres.
La Torah ne pouvait être donnée immédiatement après la sortie d'Egypte car les juifs étaient encore souillés par les mauvaises actions commises en imitant les égyptiens.

Si, dans le cas d'une femme, la période d'attente est de 3 mois entiers (soit 90 jours), la Torah fut donnée 49 jours seulement après la sortie d'Egypte.
En effet, bien que la situation fût comparable dans l'allégorie, elle n'était pas rigoureusement semblable.
Cependant, on peut tout de même dire qu'il y avait 3 mois d'intervalle : Nissan, Iyar et Sivan.
["Le 3e mois de la sortie des juifs du pays d'Egypte" - Yitro 19,1
Nos Sages expliquent également que puisque les juifs venaient d'un pays impur et étaient comme une femme nida, ils devaient compter 7 semaines de purification (7 semaines entre Pessa'h et Shavouot) comparable aux 7 jours de la pureté de la femme.]
[...]

Il est écrit littéralement que les juifs se tinrent : "sous la montagne" (Yitro 19,17 - béta'htit ha'ar).
Le mont Sinaï fut déraciné et resta suspendu en l'air au-dessus de la tête des juifs.
La montagne scintillait comme du pur cristal.
Les juifs se trouvèrent alors réellement "sous la montagne".

Le mont Sinaï ressemblait à un dais nuptial.
La révélation au Sinaï ressemblait à un mariage lors duquel Hachem prit Israël comme épouse et en fit Son peuple.
Le ciel et la terre constituaient les 2 témoins, la Torah faisait office de contrat de mariage (kétouba) avec pour dais nuptial ('houpa), le mont Sinaï.

[Le Yalkout Chimoni rapporte que] le mont Sinaï s'élargit considérablement. En effet, Hachem enjoignit la montagne de s'étendre afin que [tout] le peuple entier puisse se tenir dans son ombre.
Un miracle semblable se produira, lors de la rédemption finale, lorsque tout Israël se rassemblera à Jérusalem.
Hachem dira à la ville de s'étendre.
[...]

La guémara (Béra'hot 6b) enseigne que la Torah fut donné par 5 sons (kolot) mentionnés dans la Torah : "il y eut des sons (kolot)" (v.19,16) [le pluriel indique qu'il y en avait deux] ; "il y eut un très fort son (kol) d'une corne de bélier" (v.19,16) ; "il y eut le son (kol) de la corne de bélier qui augmentait beaucoup en intensité" (v.19,19) , ce qui fait 4.
Enfin, le verset : "Moché parlait et Hachem répondait par une voix (kol)" (v.19,19).

[Selon cette même guémara,] Si l'on assiste à un repas de mariage sans réjouir les mariés, on commet la faute de négliger les 5 sons par lesquels Hachem bénit Israël mentionnés dans le verset : "Le son de joie (kol sasson), le son d'allégresse (kol sim'ha), la voix du marié (kol 'hatan), la voix de la mariée (kol kala), la voix de ceux qui disent (kol omrim) : "Remerciez D."" (Yirmiyahou 33,11).

A l'inverse, celui qui réjouit les nouveaux mariés mérite la Torah qui fut donnée par 5 sons.

[Selon le Abarbanel, ] il s'agit là d'une récompense appropriée : le don de la Torah ressemblait véritablement à un mariage, et à ce moment là, Israël atteignit une relation unique avec Hachem, comme une mariée avec son époux.

[b'h, compilation personnelle issue du Méam Loez - Yitro 20,1]

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-> Lorsque la Présence Divine reposait parmi les juifs, dans le Michkan, dans le 1er et 2e Temple, la situation était semblable à une union conjugale.
Le jour où la Présence Divine pénétra dans le Michkan était comparable à un jour de noces.
[Méam Loez - Pékoudé 40,38]

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-> "Hachem parla en ces termes à Moché, dans le désert du Sinaï (midbar Sinaï), dans la Tente d’Assignation (Ohel Moéd), le premier jour du second mois de la deuxième année après leur sortie du pays d’Egypte" (Bamidbar 1,1).
=> Pourquoi la Thora précise-t-elle par 2 fois le lieu où Hachem a parlé à Moché : "dans le désert du Sinaï" et "dans la Tente d’Assignation"?

-> Le Kli Yakar donne l'explication suivante :
les 2 expressions ("dans le désert du Sinaï» et "dans la Tente d’Assignation") correspondent aux 2 unions avec D. que vécurent les Bné Israël : le Don de la Thora ("dans le désert du Sinaï") considéré comme les "Fiançailles", et l’inauguration du Michkan ("dans la Tente d’Assignation") considérée comme le "Mariage" (la Chékhina résida véritablement au sein du peuple juif lorsqu’ils furent comptés le premier jour du mois d’Iyar. Soit 30 jours après l’inauguration du Michkan [le 1er Nissan], car prit fin alors le temps du mariage, "durant30 jours la mariée est appelée Kala" (voir Rachi sur la Michna Yoma 8,1), et commença celui de la fixation de la Résidence divine).

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-> "La Torah que Moché vous a prescrite est un héritage (moracha) pour l'assemblée de Yaakov" (Vézot haBéra'ha 33,4)

Rabbi 'Hiya (guémara Pessa'him 49b) commente : "Ne lis pas moracha (héritage), mais méorassa (fiancée)."

Le Haflaa (sur guémara Kétoubot 7b) commente : "ainsi les fiançailles (kidouchin) et le mariage ('houppa) entre Hachem et l'assemblée d'Israël, qui ont scellé une union indéfectible, ont tous 2 eu lieu lorsqu'on s'est tenu devant Hachem au mont Sinaï."

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-> "Ils se tinrent debout au bas de la montagne" (Chémot 19,17)
Rabbi Avdimi bar 'Hama bar 'Hassa apprend que Hachem renversa sur l'assemblée d'Israël la montagne comme une coupole.
Puis Hachem leur dit : "Si vous acceptez la Torah, c'est bien, sinon là sera votre tombe!" [guémara Shabbath 88a]

-> Le Torah Ohr enseigne :
A la sortie d'Egypte, l'assemblée d'Israël n'avait pas un niveau spirituel élevé.
Cependant, l'amour qu'Hachem a dispensé à Ses enfants leur a communiqué réciproquement, un élan d'amour envers Hachem jusqu'à déclarer : "Naassé véNichma" et avoir mérité de recevoir la Torah.
Alors, Hachem a manifesté Sa satisfaction et Son amour intense en renversant sur eux la montagne (har) afin de les entourer dans toutes les directions.
En effet, la montagne symbolise l'amour et l'affection d'Hachem pour Ses enfants, puisqu'Avraham est appelé "har", lui dont tout le service Divin était l'amour porté à son prochain.

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-> "Il donna à Moché, lorsqu'il eut achevé de parler avec lui sur le Mont Sinaï, les 2 Tables de la Loi" (Ki Tissa 31,18)

Rachi commente que :
"[Dans la Torah] le mot : kékaloto (כְּכַלֹּתוֹ - lorsqu'il eut achevé) est écrit sans vav (ככלותו), et peut donc être lu : kékalato ("comme sa nouvelle épouse") : La Torah lui a été remise en cadeau, comme l’épouse à l’époux (guémara Nedarim 38a). Car il ne pouvait pas, dans un temps aussi limité, l’étudier dans tous ses détails.
Autre explication : De même que la fiancée, [le jour du mariage], est parée des 24 ornements énumérés dans le livre de Yechayahou (v.3,18 et suivants), de même l’homme érudit doit-il être instruit dans les 24 livres de la Torah."

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-> Il est écrit dans le midrach Chokher Tov (119,97) :
"Le roi Chlomo dit : "La Torah est comparable à une brebis d'amour" (Michlé 5,19), et elle est pleine de grâce.
Tous ceux qui s'approchent d'elle se mettent à l'aimer et Hachem dit au peuple d'Israël : Pourquoi vous égarez-vous avec des filles étrangères ; c'est justement pour cela que Je vous ai donné Ma Fille : la Torah."

-> Le midrach Chémot (rabba 41,6) écrit :
"Tout celui qui dit des paroles de Torah qui ne sont pas agréables et désirables pour ceux qui les entendent comme une fiancée aux yeux de son fiancé, il ferait mieux de ne pas les dire.
D'où apprend-on cela? Car lorsqu'Hachem a donné la Torah au peuple d'Israël, elle était agréable et désirable comme une fiancée (kalla) pour son fiancé ('hatan)."

-> "Si tu t'éloignes de la Torah même un seul jour, alors elle s'éloignera de toi 2 jours.
Cela ressemble à 2 personnes qui se sont croisées et ont continué leur chemin pendant une journée entière. A la fin de la journée, elles se trouvent éloignées à 2 jours de distance."
[guémara Béra'hot Yérouchalmi 9,5]
[d'une certaine façon cela représente un couple qui doit marcher ensemble dans la même direction]

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-> Rabbi 'Hanina ben Aguil demanda à Rabbi 'Hiya ben Abba : "Pourquoi (dans le Commandement relatif au respect des parents) n'est-il pas dit : "tov" dans les 1eres Tables de la Loi (rapportées dans la paracha Yitro), alors que ce mot "tov" figure dans les seconde Tables (rapportée dans la paracha Vaét'hanan)?" ...
Rabbi Tan'houm dit ... le mot "tov est absent des 1eres Tables, car elles finiront par être brisées.
Objection : même si elles seront finalement brisées, en quoi cela justifierait-il l'absence du mot "tov" dans ces Tables (lou'hot)?
Rav Achi répond : si le mot "tov" était écrit dans les 1eres Tables, le bonheur aurait disparu de ce monde, qu'Hachem nous en préserve.
[guémara Baba Kama 54b et 55a]

-> La Pisskata Zoutrata (Dévarim 5,11) écrit :
"Pour justifier l'absence du mot "tov" (טוב), donc l'absence de la lettre ט (tét) dans les 1eres Tables de la Loi, on peut citer la parabole suivante : un roi a volontairement écrit un contrat de mariage inapte (passoul) afin que dans l'hypothèse où cette femme lui serait infidèle, elle ne soit pas considérée comme une femme mariée et échappera ainsi à la sanction.
De même ici, Hachem a fait écrire les 1ere Lou'hot (contrat de mariage entre Hachem et les Bné Israël) sans la lettre ט (tét), les rendant ainsi inaptes, et c'est comme si les "fiançailles" des Bné Israël n'avaient jamais eu lieu.
Ainsi, les Bné Israël ont été épargnés d'une destruction après la faute du Veau d'or."

-> Le 'Hatam Sofer fait un commentaire avec une idée similaire :
Il est écrit : "Souviens-toi ... de Tes serviteurs à qui Tu as juré par Toi-même" (Ki Tissa 32,13).
Moché dit à Hachem qu'Il avait fait serment à Ses serviteurs : Avraham, Its'hak et Yaakov, en jurant sur la Torah qui contient toutes les 22 lettres de l'alphabet, en allusion à la guématria du mot [du verset] : "ba'h" (par Toi même - בך) : 22.
Donc l'absence d'une seule lettre, la lettre ט (tét), dans les 1eres Tables de la Loi, est en faveur des Bné Israël qui ne devraient pas être sanctionnés à la suite de la faute du Veau d'or, grâce à cette lettre manquante.

Le roi David fait aussi cette même allusion dans le verset : "Certes (akh - אך), D. est bon pour Israël"(Téhilim 73,1), où le mot אך de guématria 21, fait allusion aux 21 lettres (au lieu de 22, car la lettre ט (tét) est absente dans les premières Tables de la Loi brisées).
Ainsi, la brisure des Tables de la Loi (contrat de mariage entre Hachem et les Bné Israël) ne fera pas cesser les bienfaits d'Hachem envers Israël. [ce qui témoigne de l'infini bonté, amour, d'Hachem à notre égard, et qui nous a choisi en nous donnant la Torah!]

-> Rabbi Yhochoua ben Lévi dit : "Voir la lettre ט (tét) dans un rêve constitue un bon présage" (guémara Baba Kama 55a).
Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik 4,57) explique cela :
"Au début de la 1ere paracha (Béréchit), la lettre ט (tét) n'est employée pour la 1ere fois qu'à la 121e lettre dans le mot : "tov" (טוב). Du fait qu'elle est mentionnée la 1ere fois pour le bien, cela est une preuve qu'elle est toujours associée au bien, même si parfois cette lettre ט (tét) apparaît ailleurs dans des mots qui correspondent au contraire du bien.
De façon plus générale, la première fois où une lettre, un mot ou une notion apparaît dans la Torah, c'est là sa racine, c'est là sa réalité essentielle".

[A Shavouot, Hachem nous donne le plus grand (tov) = la possibilité d'être toujours plus proche de Lui, par le biais de la Torah!]

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-> A Shavouot, nous sommes capable de détourner notre regard des distractions de la vie quotidienne pour rencontrer de nouveaux le regard plein d'amour d'Hachem [à notre égard].
[rabbi Nathan de Breslev]

[la Torah ne doit pas être vue comme une série de contraintes, mais plutôt comme le signe ultime de l'amour d'Hachem à notre égard, en nous donnant ce qu'Il a de plus cher : Lui-même!]

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Lorsque nous (les juifs) avons reçu la Torah, Hachem a dit : "En ce jour, tu es devenus le peuple!"
Avec la Torah il y a un peuple, sans Torah il n'y a pas de peuple, et selon rabbénou Saadia Gaon : "Notre peuple n'est un peuple uniquement lorsqu'il se trouve dans la Torah" ...
Puisque Hachem nous a mariés avec la Torah, si un homme n'étudie pas la Torah, la jeune mariée va se plaindre auprès de son père, Hachem : "Avec qui m'as-tu mariée? Mon mari n'est jamais à la maison, il ne m'adresse jamais la parole!" ...
Rabbi Chimon ben Lakich a dit : "celui qui prononce des paroles de Torah, qui ne sont pas exquises à ceux qui les entendent, comme est chère une nouvelle mariée à son époux, il aurait été préférable qu'il ne les prononce pas. Car lorsque Hachem a donné la Torah à Israël, elle leur était aussi chère qu'une jeune épouse pour son époux" (midrach Chémot rabba 41,5).

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-> Le midrach (Tané déBé Eliyahou 17) enseigne :
Puisqu'Israël accepta le joug de la royauté divine dans la joie en déclarant : "Tout ce que Hachem dira, nous ferons et nous écouterons", immédiatement Hachem dit à Moché : "Parle aux Bné Israël ... Ils me feront un Sanctuaire et Je demeurerai parmi eux" (Térouma 25,8).

=> Tout comme le jeune marié qui amène son épouse dans leur nouvelle demeure, dans laquelle ils vont se découvrir et s'unir, Hachem désira édifier le Sanctuaire afin de faire résider Sa présence et déverser sur l'assemblée d'Israël Sa bonté infinie.
[d'après le Tsor ha'Haïm - Térouma]

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-> Au don de la Torah, les juifs se sont mariés avec Hachem.
Par conséquent, selon le Tachbetz (Katan 466-67), de nombreuses coutumes du mariage juif proviennent de cette expérience :
- par exemple, la coutume d'avoir des jongleurs de feu à la fête, découle du tonnerre et de la foudre qui ont accompagné le don de la Torah au mont Sinaï.
- de plus, de même que le nom d'Hachem est mentionné 14 fois dans les 10 Commandements (Asséret haDibrot), de même le nom d'Hachem est mentionné à 14 reprises dans les Chéva Bra'hot qui sont récitées sous la 'houppa.

- selon le Pri Mégadim (Michbétsot Zahav), le fait que le 'hatan brise un verre sous la 'houppa, est afin de rappeler la faute du Veau d'or, dont la résultante a été que les 1eres Lou'hot ont été brisées.

=> Pourquoi souhaitons-nous gâcher le moment joyeux du mariage par cette pensée si sérieuse?

-> Rabbi Yoël Teitelbaum répond qu’un des effets secondaires de la brisure des Lou'hot a été que cela a provoqué que les juifs oublient la Torah qu'ils étudient (guémara Erouvin 54a). [sans cela on oublierait jamais aucune parole de Torah que nous apprendrions]
Nous cassons le verre sous la 'houppa pour fournir une leçon au 'hatan et à la kalla : le moyen de réussir à construire une maison de paix et d'amour est en acquérant le trait de l'oubli.
Lorsque chaque membre du couple choisit d'oublier les offenses que son conjoint peut lui faire, alors leur vie à tous les deux sera remplie de bonheur.

[on casse le verre au mariage pour rappeler que la faute du Veau d'or a brisé les Lou'hot et donc entraîné l'oubli de la Torah. Cela enseigne au couple que cette capacité d'oublier est une arme (évidemment si nécessaire on discute à froid de ce qu'il est important de changer dans le couple), mais à l'inverse on doit faire un travail à se focaliser sur les qualités, sur les choses positives de son conjoint, pour la/le rendre sublime à nos yeux.
Or la tendance naturelle est inverse, on se focalise, on garde en tête le négatif de l'autre, et on prend pour acquis/normal, ce qu'il peut faire de bien.
De même, on doit aller contre notre nature pour garder en mémoire la Torah que nous étudions. ]

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