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"A l’étranger tu prêteras à intérêt mais à ton frère tu ne prêteras pas à intérêt" (Ki Tétsé 23,21)

-> Le Rambam apprend de là que s’il est interdit de prêter à intérêt à un Juif, il est d’autre part une mitsva de prêter à intérêt à un non juif.

=> Mais cela paraît étonnant. Si l’on peut comprendre qu’il ne soit pas interdit de prendre des intérêts d’un non juif, mais pourquoi cela est même une mitsva?

-> Le Rabbi de Loubavitch explique que tout juif est venu dans ce monde pour effectuer le travail d’élever la matérialité du monde en l’utilisant conformément à la Volonté d’Hachem, d’après les lois de la Torah. Dans cette vision des choses, l’homme doit savoir que tout l’argent qu’il possède lui a été confié par Hachem dans ce but. Aussi, on doit l’utiliser au service de la Torah et des mitsvot. C’est de cette façon qu’on l’élève et qu’on atteint l’objectif voulu. De plus, puisqu’il est généralement admis dans le monde que quand un homme prête de l’argent, l’emprunteur lui rembourse des intérêts, c’est qu’une telle pratique exprime une Volonté Divine. En effet, la marche naturelle du monde est le reflet de la Volonté d’Hachem.

Il en ressort, que quand un homme prête de l’argent, puisqu’il est convenu dans le monde qu’il reçoive des intérêts, aussi l’argent de l’intérêt devrait faire partie des biens qui lui reviennent en vue de l’élever et de Servir Hachem par son intermédiaire. Malgré tout, étant donné qu’Hachem a interdit de prendre des intérêts d’un juif, par cela Hachem a décidé qu’il ne lui soit pas donné la possibilité d’élever cet argent de façon directe, par le fait de l’utiliser activement pour le service d’Hachem.
Ainsi, la Torah a conçu que le prêteur élèvera l’argent de l’intérêt, qui doit normalement lui revenir, justement par le fait qu’il se prive de le percevoir pour respecter l’interdit de la Torah de prendre des intérêts.
Mais quand un juif prête de l’argent à un non Juif, puisque la Torah ne lui interdit pas de recevoir des intérêts, cela indique que l’argent de l’intérêt lui revient en vue de l’élever en l’utilisant au service d’Hachem, et il n’a pas d’autres moyens de l’élever qu’en l’utilisant activement pour le Service d’Hachem.
Ainsi, s’il décide de ne pas percevoir d’intérêt, cela lui créera un manque dans son service Divin. Aussi, il est une mitsva de percevoir des intérêts d’un non Juif, car cela relève de la mission de cet homme dans ce monde que d’utiliser cet argent de l’intérêt dans le cadre du service d’Hachem.

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-> "Ne prends de lui ni usure ni intérêt" (Béhar 25,36) : http://todahm.com/2018/06/13/6598-2

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