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"En ces jours et en ce temps-là [de l'époque du machia'h], dit Hachem, on recherchera le péché d'Israël, et il aura disparu, les fautes de Yéhouda, et on ne les retrouvera point ; car mon pardon est assuré" (Yirmiyahou 50,20)

=> Pourquoi est-ce qu'on recherchera le péché?

-> Selon la guémara (Yoma 86b), lorsqu’une personne fait téchouva par amour pour Hachem, ses fautes ne sont pas seulement effacées, mais elles sont transformées en mérites.

Le prophète Yé'hezkel (33,19) dit : "lorsque le méchant renonce à sa méchanceté et pratique la justice et la vertu, grâce à elles [ses avérot et ses mitsvot], il vivra".
Ainsi, selon nos Sages, même les avérot (fautes) deviennent une source de vie, car elles deviennent des mitsvot.

-> Le rabbi Avraham Yéhochoua Heshel (le rabbi de Apt) enseigne :
C'est pour cela que nous rechercherons nos fautes. En effet, chaque faute peut se transformer en une mitsva [si on a fait téchouva par amour de D.].
Ainsi, il ne faut jamais être brisé par son passé, car en faisant téchouva, même nos fautes deviennent des mérites."

-> Le rabbi Lévi Its’hak de Berditchev a dit à un grand racha : "Je suis jaloux de toi, car lorsque tu feras téchouva, alors tu auras tellement de mitsvot!"

[plus une personne se sent nulle (car ayant tellement fait de mauvaises choses dans sa vie), plus elle doit trouver de l'espoir en cela, et non du désespoir, car cela signifie qu'après téchouva elle aura tellement de mérites, qu'elle sera une personne énorme!
Evidemment, nos Sages enseignent que si nous fautons dans l'optique de faire téchouva ensuite, il nous sera très très difficile de faire téchouva (nous n'aurons pas l'aide Divine), car la téchouva est ce qui nous a conduit à fauter, du coup elle ne peut plus vraiment nous venir en aide ensuite!]

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-> Nos Sages disent : "Pensez à un faute est pire qu'une faute (ir'ouré avéra kachin méavéra)".
Nous devons arrêtons de penser à nos fautes [après avoir fait téchouva], car se les ressasser dans notre tête est pire que les fautes elles-mêmes.
['Hazon Ich]

[notre yétser ara nous fait tomber dans la faute en la minimisant à nos yeux, et ensuite il cherche à nous faire culpabiliser [ex: nous faisant oublier la force de la téchouva], car on devient alors à nos yeux tristes, brisés et sans valeur, ce qui est propice à fauter et à ne plus faire tellement des mitsvot.]

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-> Pendant la nuit de Yom Kippour, nous récitons la bénédictions de "ché'hékhiyanou".
Cela est étrange car en raison de la crainte et de la peur du jugement, cela ne semble pas être le bon moment de dire une telle bénédiction (se réjouir d'arriver à un tel moment).

Le rabbi Yissa'har Dov de Belz répond que nous ne disons pas "ché'hékhiyanou" sur le yom tov, mais plutôt sur nous-même, car lorsque nous faisons téchouva nous devenons [véritablement] comme une personne totalement nouvelle.
Tel est le potentiel de la téchouva.

-> Le 'Hafets 'Haïm dit : "La téchouva expie. Nous ne sommes plus la personne qui a commise la faute".

Rabbi Barou'h Ber (Birkat Chmouël) dansait en déclarant : "Je suis un nouveau Barou'h Ber! Je suis une nouvelle personne!"

=> une fois que nous avons fait une téchouva sincère, nous pouvons regretter positivement notre passé (pour aller de l'avant vers un meilleur futur en apprenant de nos erreurs), mais pas négativement en se morfondant passivement dans la boue, car nous sommes une nouvelle personne! Ce n'est pas nous qui avons accompli cela!
[lorsque notre yétser ara nous laisse comprendre que nous sommes un moins que rien en ayant pu faire une telle faute grave, alors grâce à notre téchouva, nous pouvons lui affirmer : "tu te trompes de personne, c'est sûrement quelqu'un d'autre, personnellement je n'ai jamais fait cela!"]

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-> Le Réchit 'Hokhma fait remarquer que le vidouï (confession de nos fautes) est écrit dans l'ordre alphabétique : "achamnou, bakadnou, gazalnou, ...".
Il explique que nos fautes ont contaminé toutes les lettres de l'alphabet qui sont les lettres qui ont permis la Création du monde, et nous corrigeons ces dégâts par notre vidouï.

Cependant, le Réchit 'Hokhma note qu'il est important que le vidouï commence par : 'hatati (j'ai fauté), qui n'est pas la 1ere lettre de l'alphabet, car ce mot repousse tous les Accusateurs (comme le Satan qui proclame nos fautes).

Si nous commencions par dire nos fautes, le Satan irait au Ciel et dirait : "Ecoute ce qu'il dit. Il affirme lui-même qu'il a fauté!" (donc punis-le!).
Mais après que nous reconnaissons : 'hatati (j'ai fauté), le Satan est réduit au silence, il ne peut plus parler contre nous.

[De plus, en rapportant nos fautes, il prend le risque qu'elles se transforment en mérites ('hatati = téchouva potentiellement par amour). Ce qui aurait un effet contraire (donc il se tait, et ne nous accuse pas!).]

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-> Lorsqu'un homme dit sincèrement le vidouï, il n'est pas déféré devant les anges pour êtres jugé : c'est devant Hachem qui juge toujours pour le bien qu'il se présentera.
[Zohar - Pin'has 231a]

-> b'h, également : http://todahm.com/2020/07/20/14183-2

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-> On doit dire tous les mots du vidouï bien que l'on soit sûr que nous-mêmes n'avons pas commis certaines des fautes mentionnées ici, et ceci n'est pas considéré comme un mensonge devant Hachem, et ce pour plusieurs raisons :

1°/ tous les juifs sont garants les uns envers les autres (kol Israël arévim zélazé), et il est possible d'être accusé et puni pour les fautes d'un autre juif, lorsqu'en le côtoyant, on ne les lui a pas reprochées.
C'est la raison pour laquelle on dit le vidouï au pluriel (achamnou, bagadnou, gazalnou, ...) et non pas au singulier, bien que généralement toute confession soit personnelle.
On emploie malgré tout le pluriel pour inclure les fautes des autres qui retombent sur notre compte.
[rabbénou 'Haïm Vital - Chaar haKavanot]

2°/ Il est aussi possible que nous ayons transgressé ces fautes dans une précédente réincarnation ('Hessed laAlafim 13,13)

3°/ De nombreuses fautes énoncées dans le vidouï ont des dérivés qu'il est possible que nous ayons transgressés.
C'est le cas de certaines fautes que l'homme méprise et qu'il juge comme peu importantes, et qu'il foule du pied : comme se mettre en colère (qui est considéré comme faire de l'idolâtrie) ou faire honte à un ami en public (ce qui est assimilé à un meurtre), ...

4°/ Certaines fois, bien que l'on sache personnellement que nous n'avons pas commis ces fautes, il se peut qu'une autre personne ayant la même racine de son âme (chorech nichmato) les ait perpétrées.
C'est pourquoi on les mentionne dans le vidouï afin de les réparer (Kaf ha'Haïm 131,6).

5°/ Le Rambam dit que puisque les actions d'une grande personne font l'objet d'un contrôle plus strict que celles d'un de niveau moindre (ex: on juge les tsadikim selon l'épaisseur d'un cheveu!).
Ainsi, une faute très mineure, peut être jugée au Ciel autant qu'une offense majeure.
En ce sens, on voit le prophète faire des reproches au roi David pou avoir pris la femme de Ouria, bien qu'elle a reçu un gét (acte de divorce) de son mari avant qu'il ne parte [mourir] au combat.
['Hida -Midbar Kédémot 6,11]

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-> "Mais plutôt, nous avons fauté, nous et nos ancêtres" (aval 'hatanou, ana'hnou véavoténou - Vidouï de Yom Kippour)
=> Pourquoi devons-nous aussi confesser les fautes des générations précédentes?

1°/ Selon la guémara (Sanhédrin 27b), nous sommes punis des fautes des générations précédentes si nous suivons leur mode de vie.
Le Ohr ha'Haïm (Vayikra 26,40) fait remarquer qu'une bonne compréhension des fautes de nos ancêtres est souvent un prérequis pour la téchouva. En effet, dans notre vie de tous les jours, on fait des choses simplement parce que "ça a toujours été comme ça", dans notre famille, dans notre communauté/environnement. [mais est-ce la volonté de D.?]

Les enfants doivent confesser les fautes de leurs parents car ils ont pu être la cause des fautes de leurs parents.
Par exemple, les enfants qui demandent à leurs parents de leur fournir des choses qui sont du luxe inutile, peuvent entraîner que leur père va travailler excessivement et qu'il va négliger son étude de la Torah.
[rabbi 'Haïm Zaitchek - vaAni Téfilla]

2°/ Il est rapporté dans les écrits du Arizal que l'âme d'un enfant est connectée à celle de ses parents.
Lorsqu'un fils devient un racha, cela peut causer à ses parents d'en venir aussi à fauter.
Le fils est donc d'une certaine façon responsable des fautes que ses parents ont pu commettre.
[Rabbi Yaakov méLissa (Palgé Maim - Eikha 5,7)]

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