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Le lendemain de Yom Kippour

+ Le lendemain de Yom Kippour :

-> Les Séfarim appellent le lendemain de Kippour : "Sim'hat Cohen" (la joie du Cohen). En effet, comme l'explique le Yaavets, le lendemain de Kippour le Cohen Gadol faisait un grand repas et il y invitait ses amis et proches. C’était une journée de fête pour lui, car il a pu sortir en paix du Saint des saints.

De leur côté les Ashkénazim dénomment ce jour : "Got Noumen" (le Nom d'Hachem).
=> Pourquoi cela?

-> Le Baal Chem Tov dit qu'en ce jour (lendemain de Kippour), nous commençons à dire de nouveau dans la Amida : "aKél haKadoch" (le D. Saint - האל הקדוש), tandis que pendant les 10 jours de téchouva nous disions : "amélé'h aKadoch".
[kél est un Nom Divin lié à la bonté ('hessed)]

C'est pourquoi, ce jour est appelé : "le nom d'Hachem", comme un rappel que nous revenons à la formulation habituelle avec le Nom Divin, dans cette 3e bénédiction de la Amida.

-> Le rabbi Yissa'har Dov de Belz enseigne qu'à Yom Kippour, toute la nation juive entend le Cohen Gadol dire le Chem haMéforach (le Nom Divin Havaya tel qu'il est écrit), et ils tombent sur leur face et disent : "barou'h chem kévod mal'houto léolam vaéd".
[de nos jours, il s'agit des moments dans le moussaf où nous nous étalons face contre terre à l'énumération de ces mots]

La guémara (Yérouchalmi Yoma 3,7) rapporte qu'immédiatement après Yom Kippour, tout le monde oubliait comment on prononce ce Nom Divin, puisque la bonne prononciation du Nom de Hachem doit rester un secret, connu uniquement de personnes choisies (cf. guémara Kidouchin 71a).
Le matin qui suit Yom Kippour, tout le monde se demandait l'un l'autre : "Est-ce que tu te rappelles comment le Cohen Gadol a prononcé le Nom d'Hachem?"
On luttait pour s'en rappeler, mais personne n'arrivait à s'en souvenir.
=> Puisque les gens parlait tant du Nom d'Hachem, le jour qui suit Yom Kippour est appelé : "Got Numen".

-> Le rabbi Moché Mordé'haï de Lelov dit : Après Yom Kippour, chaque juif est nettoyé de ses fautes. Ainsi, tous les juifs sont sur le même niveau.

La lettre "youd" représente un juif (yudden), ainsi la pluralité est symbolisée par 2 youd, qui sont en ce jour au même niveau, l'un à côté de l'autre, et cela forme le nom de Hachem (יי).
C'est pour cette raison que le jour qui suit Yom Kippour est appelé : "Got Numen".

Le rabbi de Lelov fait remarquer que dans la Torah
- lorsque 2 points sont au même niveau, l'un à côté de l'autre, alors ils forment le Nom Divin, allusion au fait que Hachem réside parmi les juifs lorsqu'il sont en paix.
- lorsque 2 points sont l'un sur l'autre, qu'un point pense être supérieur à l'autre, alors c'est un "sof passouk" (une séparation en 2 versets). C'est une allusion au fait que lorsqu'un juif a des sentiments d'orgueil, de supériorité par rapport à autrui, alors il y a un point (une séparation), signe que Hachem s'en va et ne réside pas parmi nous.
[Est-ce que notre dispute vaut le fait de faire partir Hachem, la source des bénédictions, de parmi nous?]

Par exemple, nos Sages (guémara Sota 17a) enseignent : "Lorsqu’un homme et une femme vivent en paix, ils méritent que la Présence Divine réside parmi eux".
Dès qu'il y a un conflit entre eux, alors Hachem s'en va.

Le Baal Chem Tov fait remarquer que le mot Etrog (אתרוג) est l’acronyme de : אַל תְּבוֹאֵנִי רֶגֶל גַּאֲוָה (Que le pied de l’orgueil ne m’atteigne point - Téhilim 36,12).
Or, Hachem dit : "Moi et lui [celui qui est arrogant] ne peuvent pas résider dans le même monde" (guémara Sotah 5a).
=> Ainsi, nous voulons être humbles afin que Hachem soit toujours présent parmi tous les juifs, nous comblant du meilleur!

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