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‘Hanouca : la joie d’être juif!

+ 'Hanouca : la joie d'être juif!

-> Les grecs ont émis une loi interdisant le fait de donner du bois pour l'autel (mizbéa'h) et ils ont [également] interdit d'apporter les bikourim à Jérusalem.
[guémara Taanit 28]

Le Maharal commente :
"Pourquoi les grecs ont-ils interdit ces 2 mitsvot?
C'est parce que ces mitsvot sont réalisées avec une joie immense.
Ceux qui donnaient le bois pour le mizbéa'h allaient ensuite fêter cela, et les bikourim étaient amenés au Temple dans une ambiance de grande joie, [comme le rapporte par exemple] la michna : "on jouait de la flûte devant eux ..."
Les grecs ne voulaient pas que les juifs soient joyeux."

-> Les grecs adoraient la culture. Ils n'étaient pas contre que les juifs gardent la Torah et les mitsvot comme si c'était une culture comme une autre.
En revanche, les juifs observaient les mitsvot avec enthousiasme et joie, et les grecs ne pouvaient pas tolérer cela.
Ils ont fait tout leur possible pour retirer des juifs leur joie dans les mitsvot.

Les grecs ont réussi en partie.
Le Bach (670) enseigne que les juifs se sont relâchés dans les sacrifices (korbanot), et c'est ainsi que les grecs ont pu conquérir le Temple.
Le Chem miChmouël explique que "se sont relâchés dans les sacrifices", ne veut pas dire qu'ils n'ont pas apporté de sacrifices.
En réalité, ils amenaient tous les sacrifices, mais ils le faisaient sans joie, et c'est pour cela que les sacrifices leur ont été retirés [par la destruction du Temple].
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Dans le Téhilim (40,3), le roi David dit que Hachem l'a sauvé de : "מטיט היון".
On le lit habituellement par : "mitit ayavén" (de la boue épaisse), mais sans les voyelles cela donne également : "mitit ayavan" (de la boue de Yavan [grecque]).

En se basant sur cela, le Sfat Emet explique qu'il y a 4 éléments : le feu, l'eau, le vent et la terre.
L'exil de Yavan est appelé : "tit haYavan" (la boue de Yavan), car la boue est faite à partir de la terre et de l'eau, mais il n'y a pas de feu en elle.
Cela illustre l'approche de Yavan (des grecs) qui désiraient éteindre le feu intérieur des juifs.

[notre yétser ara nous pousse à la faute pour que nous tombions à terre dans la boue. Mais cela n'est pas son but principal.
Ce qu'il désire plus que tout c'est nous faire rester dans la boue qui va éteindre notre feu ardent de faire la volonté d'Hachem, en développant en nous de la culpabilité d'avoir fauté, de la déprime, un cruel manque de valeur de soi d'être descendu si bas, ... ]

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-> A Roch Hachana, Yom Kippour et à Souccot, nous construisons un bel édifice spirituel, qui est la source des bontés et des bénédictions pour notre nouvelle année.
Cependant, il manque quelque chose. Il n'y a pas de lumière.
'Hanouca ajoute la lumière, et maintenant l'édifice est [vraiment] complet.
La lumière correspond à la joie d'être juif, au bonheur de faire les mitsvot.
[le rabbi de Skulen - rabbi Eliézer Zusia]

[imaginons un magnifique palace sans électricité (pas de lumière, de chauffage, climatisation, ...). C'est peut être un très bel édifice, avec une sublime décoration, mais il manque quelque chose!
Heureusement 'Hanouca est là!]

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-> Lorsque nous allumons les bougies de 'Hanouca, c'est comme allumer les lumières afin de pouvoir bien voir.
Auparavant nous ne pouvions pas voir les miracles dans notre vie, maintenant nous le pouvons.
Cependant après l'allumage des bougies, il appartient à chacun d'observer les miracles, car sinon c'est comme allumer les lumières et ne toujours rien voir, car nos yeux sont fermés.

Des gens étaient en train de regarder une vidéo dans une pièce obscure.
Quelqu'un voulait voir quelque chose, et ainsi il a allumé la lumière.
Les autres gens lui ont crié : "Qu'est-ce que tu fais? Maintenant nous ne pouvons plus voir le spectacle?"
Il a répondu : "Oui, mais maintenant nous pouvons voir tout le reste"
De même dans la vie, lorsque nous allumons les bougies de 'Hanouca, nous ne voyons plus l'illusion que ce monde est dirigé par la nature. Maintenant, nous pouvons voir clairement que Hachem est derrière absolument toute chose qui est produite dans le monde.

La Grèce est appelée : "obscurité" ('hochekh - cf. midrach Béréchit rabba 2,4), car lorsque nous pensons que la vie est gérée par la nature alors nous vivons dans l'obscurité, dans une vie décevante, car nous n'avons alors pas la capacité de s'encourager avec la réalisation que tout est pour le bien ...
Nous allumons les bougies de 'Hanouca après le coucher du soleil pour se rappeler que même lorsque l'intervention de D. (hachga'hat pratit) est très dissimulée, alors même là des miracles se produisent pour nous.
[ce n'est pas parce que l'on a éteint la lumière qu'il n'y a plus rien dans la pièce. De même, ce monde a beau être obscur, mais cela n'enlève pas le fait que Hachem est présent à nos côtés en permanence pour notre bien! ]
[rav Elimélé'h Biderman]

[le fait de voir la vie avec émouna, nous apporte de la joie et de la sérénité.
De plus, selon le rav Akiva Tatz, la joie est le sentiment de faire ce qu’on doit faire (la volonté de l’âme et nos actions sont similaires).
'Hanouca, en illuminant les vraies priorités et vérités de notre vie et du monde, permet de nous illuminer de joie, car nous faisons vraiment ce qu'il y a de mieux à faire, et ce dans un cocon épanouissant d'émouna.]

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['Hanoucca c'est regarder le monde avec la émouna, prendre conscience que nous sommes entre les meilleures mains possibles : celle de Hachem, et il en découle une joie énorme.
Dans une même situation un juif a le visage qui brille, tandis que les autres ont le visage noir d'inquiétude, d'angoisse.]

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