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-> Pour le Michkan : "Tous, hommes et femmes, ce que le cœur portait à offrir pour les divers travaux que Hachem avait prescrits par l'organe de Moché, les Bné Israël en firent l’hommage spontané à Hachem" (Vayakel 35,29)

-> Pour le Veau d'or : "tout le peuple qui se dépouilla" (Ki Tissa 32,3)

=> Comment comprendre que pour le Michkan seuls ceux qui y "étaient portés par leur cœur" offrirent leurs dons, mais pour le Veau d'or c'était "tout le peuple qui se dépouilla"?

-> Le rav Yonathan Eibschutz donne l’explication suivante :
Lorsque Moché appela les Bné Israël à apporter des offrandes pour la construction du Michkan, même le Erev Rav voulut contribuer en amenant des offrandes afin d'avoir aussi une part dans sa construction. Mais les Bné Israël s'y opposèrent : "Ceux qui nous ont fait fauter au Veau d'Or n'auront pas de part dans la construction du Michkan".
Cependant le Erev Rav attendait son tour, chacun avec son or, son argent, son cuivre. Les Bné Israël manifestèrent leur mécontentement.
Un délicat s’éleva alors : pouvions-nous "perdre" le Michkan de tous les dons du Erev Rav, sous prétexte que les Bné Israël ne voulaient pas qu'ils participent? Beaucoup d'or et tous les autres matériaux allaient être perdus!
Les Bné Israël décidèrent, malgré tout que le Erev Rav ne donnerait rien. Ils combleraient eux-mêmes la perte.
Ils firent donc l'inventaire de tout ce que le Erev Rav avait l'intention de donner : la quantité d'or, d'argent, ... et ils les renvoyèrent chez eux.
Et chaque Bné Israël apporta de ses propres biens afin de compenser la perte.
C'est ce que signifie le verset : "Tous hommes et femmes" : c'est le Erev Rav!

-> Le 'Hida nous livre l'enseignement suivant : Lorsque la quête pour la construction du Michkan eut lieu, il n'y eut pas une seule personne qui regretta d'avoir donné, même lorsque certains offrirent plus que d'autres.
C'est ce que signifie le verset : "Tous, hommes et femmes, ce que le cour portait à offrir" = depuis leur première intention de donner jusqu'au moment où ils apportèrent leur don, tout se fit avec un zèle et dévotion parfaite.
Personne ne changea d'avis, ni ne regretta entre temps!
[lorsque les juifs ont pu donner au Veau d'or cela n'était pas de tout cœur. En effet, c'est seulement pour une mitsva qu'un juif peut donner entièrement car tout juif a une intériorité qui restera toujours pure, sainte.
En ce sens on célèbre la réalisation de mitsvot, mais jamais il n'y aura de célébration pour avoir fait une faute.]

-> Le Alchikh haKadoch explique la chose de cette façon : Tous les juifs de la génération du désert se disaient: "Si j’en avais eu les moyens, j’aurais tout offert tout seul! Seulement, je n’en ai malheureusement pas les moyens! J’ai déjà apporté le maximum".
Or, lorsqu’un homme a des bonnes pensées de cette sorte, Hachem lui compte comme s’il avait réellement accompli l’acte!
C’est ce à quoi le verset fait allusion : Tous, hommes et femmes, ce que le cœur portait à offrir (la totalité) ... les Bné Israël en firent l'hommage spontané à l'Eternel (qu'Il considéra comme effectif)" = c'est comme s'ils avaient chacun tout apporté!
[lorsque l'on désir vraiment donner l'infini à Hachem, alors Il considère comme si l'on avait donné l'infini. Ainsi, quoique les Bné Israël aient pu donner pour le Veau cela reste insignifiant en comparaison.
(bien que donnant extérieurement l'intériorité pure du juif ne le voulait pas vraiment, et donc ils n'aspiraient pas à cela à 100%)]

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