Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’incroyable grandeur de chaque juif à notre génération

+ L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération :

=> Avec la baisse de niveau spirituel génération après génération, notre yétser ara aimerait nous faire croire que nous ne sommes pas si importants aux "yeux" d'Hachem, car notre service Divin est infiniment moindre qu'à l'époque de la guémara par exemple. Qu'en est-il véritablement?

-> "Si les générations passées étaient comme des anges, alors nous sommes comme des hommes ; s’ils étaient comme des hommes, alors nous sommes comme des ânes"
[Rabbi Zeira au nom de Rabba bar Zimouna - guémara Shabbath 112b]

Rabbi Méïr d'Apta (Ohr laChamayim - Tétsavé), qui était un élève du 'Hozé de Lublin, écrit que cette norme s'appliquait à leur époque, mais cependant de nos jours où il y a tellement d'obscurité [spirituelle] et où malgré cela nous nous renforçons à servir Hachem selon nos capacités, nous sommes considérés comme plus grand que les tsadikim des générations passées.

[le monde est actuellement si impur et immoral, et malgré toutes les influences négatives nous continuons à servir Hachem, cette capacité a ne jamais désespérer et à toujours se renforcer en spiritualité témoigne de notre grandeur.]

-> Le Arizal a dit à rabbi 'Haïm Vittal que de nos jours, dans l'obscurité de l'exil, même un seul cri ou gémissement qui vient des profondeur de notre cœur, est similaire à de nombreux jeûnes des générations antérieures.
Le Yichma'h Israël ('Hanoucca 56) souligne que si cela était vrai à l'époque du Arizal (il y a environ 450 ans!), alors imagions la valeur d'un seul soupir ou gémissement de notre part de nos jours, à quel point il est apprécié par Hachem, puisque l'exil et les difficultés [spirituelles] de nos jours se sont tellement accrus.

Le Zéra Kodech (Vaéra) dit que quelqu'un qui est à un niveau si bas qu'il ne peut pas ouvrir sa bouche pour parler comme il le faudrait à Hachem, doit savoir qu'uniquement le désir et l'aspiration à parler/prier à Hachem comme il le faut, est quelque chose d'extrêmement important aux "yeux" d'Hachem.
Ceci a été écrit il y a 250 ans, et donc à combien plus forte raison c'est applicable de nos jours!

-> Le Beit Aharon (Pessa'h) rapporte une idée qu'il dit avoir trouvé dans de nombreux ouvrages.
Il dit que ce sur quoi les générations précédentes devaient travailler des jours et des mois pour l'obtenir, il est actuellement possible de l'accomplir en une heure, en raison du fait que le monde d'aujourd'hui est plus bas spirituellement.
Et cela a été enseigné il y a 300 ans!

<--->

-> Le Ohr laChamayim [Tétsavé] (1767-1831), cite le séfer Brit Ménou’ha sur l’expression "si les générations précédentes étaient comme des fils d’anges, alors nous sommes des fils d’hommes ; si elles étaient comme des fils d’hommes, nous sommes comme des ânes" (im richonim bné mala'him anou bné anachim ... - guémara Shabbath 112b).
Cette norme s’appliquait à leur époque. Cependant, aujourd’hui où il y a tant de ténèbres et pourtant, nous nous efforçons de servir Hachem selon nos capacités, nous sommes considérés comme plus grands que les tsadikim des générations précédentes.

<--->

-> Le rav 'Haïm Vital écrit que le Arizal lui a dit qu'il avait une âme extrêmement sainte.
Le rav 'Haïm Vital lui a demandé comment il pouvait affirmer une telle choses alors que qu'en piété il ne pouvait même pas se comparer au plus petit des Richonim.

Le Arizal lui a répondu :
"Vous devez savoir que la grandeur d'une personne ne dépend pas de ses actions. Elle dépend plutôt de l'époque et de la génération dans laquelle elle vit. Une toute petite action dans cette génération vaut de nombreuses mitsvot accomplies dans les générations précédentes, car de nos jours, l'impureté a énormément augmenté, bien plus qu'auparavant."
Il poursuit en lui disant que, pour cette raison, son âme est plus grande que celle de certains Amora'im et même Tana'im de l'époque de la Michna.

Le 'Hafets 'Haïm (Tsipita Liyéchoua chap.1) a développé une idée similaire à celle-ci, notant que la source de cette idée est l'enseignement : "une fois avec difficulté vaut plus que 100 fois sans difficulté" (Avot déRabi Nathan - chap.3).

-> Sur la base de cette idée, le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Bamidbar p.147) écrit :
"De nos jours, il y a un garçon à la yéchiva qui s'efforce de comprendre les écrits d'un gadol des générations précédentes, mais malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à comprendre pleinement ce que le gadol a écrit. Cependant, il est très possible que ce ba'hour soit plus grand que ce gadol. En fait, il n'y a aucun doute à ce sujet ; mais nous ne pouvons pas le dire trop fort, car cela pourrait conduire à l'orgueil."

-> "Et ce que les justes des générations précédentes ont mis des jours et des mois à atteindre, il nous est possible de le réparer en un instant, car notre monde est bien plus bas ... C'est pourquoi il ne nous est demandé qu'une infime parcelle ... Avec une ouverture aussi petite que le chas d'une aiguille, on peut mériter une grande richesse spirituelle."
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - vol.4]

-> "Dans ces générations, chaque personne bénéficie d'une aide céleste plus importante que celle qui existait dans la génération des Tanaïm, car dans une génération licencieuse, celui qui s'efforce de toutes ses forces dans la Torah et le service d'Hachem est plus digne de recevoir l'aide céleste."
[rav Israël Salanter]

<--->

-> Le rav 'Haïm Vittal a demandé à son maître le Arizal : "Comment pouvez-vous dire que mon âme est si élevée alors que je ne peux pas atteindre le talon des plus petits des générations antérieures?"
Le Arizal lui a répond que la grandeur de quelqu'un dépend du moment et de la génération dans laquelle il est, car une petite action dans cette génération équivaut à de nombreuses mitsvot des générations antérieures puisqu'il y a beaucoup plus d'impuretés de nos jours.
=> Le Arizal a prononcé cela il y a environ 450 ans (alors qu'il était dans un lieu rempli de sainteté : Tsfat). Ainsi, à combien plus forte raison cela s'applique à nous où l'impureté s'est infiniment développée!
Nous devons donc avoir conscience de l'opportunité que nous avons : même la plus simple des mitsvot équivaut à des tonnes de mitsvot accomplies par les anciennes générations.

-> Le rav Avraham Yéhochoua Hechel d’Apta (le Ohév Israël) a fait comme remarque au sujet de sa génération : "Nous sommes ce que nous sommes, et nous sommes très loin [spirituellement] des générations antérieures. Mais depuis la création du monde, Hachem n'a jamais eu autant de plaisir qu'Il n'en a avec nous".
Cela a été prononcé il y a plus de 200 ans, alors imaginons combien davantage de plaisir Hachem prend-Il à nous voir rester fidèles à Sa volonté, malgré les difficultés et l'obscurité spirituelle.
=> Nous devons avoir en tête que : "depuis la création du monde, Hachem n'a jamais eu autant de plaisir qu'Il n'en a avec nous".

<--->

-> L'Admour de Kaznitch, qu'aujourd'hui, lorsqu'un simple tailleur crie "Shéma Israël Hachem E'had", il accomplit exactement ce que Rabbi Akiva fit lorsqu'il mourut en sanctifiant le Nom d'Hachem et que son âme quitta son corps en prononçant le mot "E'had".

<--->

-> D'une certaine façon, ce concept peut également s'appliquer au sein d'une même génération, comme l'enseigna le Steïpler à un chauffeur de taxi : http://todahm.com/2018/10/10/agir-au-maximum-de-ses-capacites

[cependant, il faut être très vigilant à n'utiliser cette réalité que pour réchauffer notre cœur pour davantage servir Hachem, plutôt que de l'utiliser pour s'enorgueillir, et se justifier par facilité de moins agir, car nos actions ont plus de valeur que dans le passé.]

<--->

-> "L'homme Moché était extrêmement humble, plus que tout homme sur la face de la terre!" (Béahaloté'ha 12,3)

-> Le Rachab donne l'explication suivante :
Le midrach (Chémot rabba 40,2) nous dit que Hachem a montré à Moché le séfer de Adam haRichon, dans lequel il a pu voir toutes les générations de l'Histoire de celle de béréchit jusqu'à celle de la résurrection des morts.
Lorsque Moché a vu la génération précédent la venue du machia'h et qu'il a vu à quel point ils s'efforçaient d'avoir de la émouna et de servir Hachem, alors il en est devenu si humble au point de déclarer : "ils sont plus grands que moi!"
[il est écrit : "véa'ich Moché, anav méod MIKOL aadam" = Moché était très humble PAR RAPPORT, en raison d'autres personnes (ceux avant l'arrivée du machia'h= nous!).]

<--->

-> "[Yossef] tomba au cou de Binyamin et pleura" (Vayigach 45,14).

-> Rachi de nous expliquer : "Et pleura" :
[Yossef] pleura pour les 2 Temples sur le territoire de Binyamin, qui seront détruits, et Binyamin pleura pour le Tabernacle de Chilo sur le territoire de Yossef qui sera détruit.

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.1 - drouch sur 8 Tévet) est dérangé par cela : comment Yossef et Binyamin ont pu pleurer alors que c'était Shabbath (cf. midrach Béréchit rabba 92,4), et qu'il est interdit de pleurer à Shabbath?

-> Le rav Yéhochoua Alt explique que lorsque Binyamin et Yossef ont eu une vision du futur, de ce qu'il se passerait dans notre exil, qui a été causé par la destruction des sanctuaires, et ils ont également vu que nous surmonterons les tests jusqu'à ce que le Temple soit reconstruit.
Ainsi, ils n'ont pas pleuré de tristesse (sur les destructions), mais plutôt ils ont pleuré de joie et d'émotions de voir la grandeur de notre génération qui reste fidèle à Hachem, malgré la grande obscurité et les difficultés spirituelles.
Or, de tels pleurs sont permis pendant Shabbath (Ora'h 'Haïm 288 - Taz).

<------->

-> Quand une princesse se trouve au palais, un serviteur qui lui rend un service en sera bien-sûr récompensé. Mais ce salaire n'égalera pas le plus petit service qu'il lui rendra quand elle se trouvera exilée et en détresse.
Ainsi, dans notre génération où la sainteté est "exilée" et le mal se renforce, la plus simple mitsva accomplie a une valeur bien supérieure aux grandes mitsvot accomplies à l'époque.
['Hessed léAvraham]

<------------>

+ Pourquoi le machia'h ne vient-il pas?

-> Selon le 'Hidouché haRim (Sia'h Sarfé Kodech - vol.2, 176), il se peut que notre exil dure si longtemps car c'est agréable à Hachem lorsque les juifs étudient la Torah même quand ils ont de très nombreux problèmes et que gagner sa vie est si difficile.

-> Le Shomer Emounim (maamar ha'bita'hon vé'hischazout 10) dit que la raison de cet long exil ... est parce que Hachem aspire et attend impatiemment que tous les juifs retournent à Lui peu importe à quel point ils ont pu tomber.

-> Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz (1854-1926) était à Vienne, il a été impressionné par un certain garçon qui étudiait la Torah avec passion pendant des heures le jour du Shabbath.
Voulant en savoir plus, le rav lui a parlé.
Le garçon lui a rapporté qu'il avait été engagé dans l'armée, et il a ajouté : "Généralement, les soldats sont forcés de profaner le Shabbath. J'ai parlé au chef de mon peloton et j'ai demandé d'avoir mon Shabbath de libre, en échange du fait de travailler des heures supplémentaires pendant la semaine.
Cela a été un miracle qu'il accepte ma requête. Afin de payer en retour Hachem pour cela, j'essaie de faire que tout mon Shabbath soit saint pour Hachem, en m'immergeant dans la Torah".

Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz répétait ce récit, il ajoutait : "Qui sait si cette Torah n'empêche pas la construction du Temple?"

[évidemment que l'on doit s'analyser et tout faire pour constamment s'améliorer pour contribuer à la venue du machia'h. (en plus d'attendre impatiemment sa venue)
Mais d'un autre côté, nous ne devons pas désespérer, mais plutôt se dire que s'il n'est pas encore venu c'est pas parce qu'on est nul, mais au contraire car Hachem adore tout particulièrement notre étude, nos mitsvot, qui sont faites dans un contexte d'une obscurité spirituelle importante.
Cela doit nous booster à encore davantage apporter de la joie, du plaisir à notre papa Hachem!]

<--------------->

-> "L'être humain ne connaît pas sa valeur" (lo yada énoch er'ka - Iyov 28,13)
Ainsi selon la Torah, nous avons tous naturellement tendance à sous-estimer notre propre valeur.
Nous sommes tous dotés d'une partie d'Hachem ('hélek Eloka mima'al - Iyov 31,2), ce qui nous donne un potentiel énorme.

-> Le rabbi Mendel de Kotzk a demandé une fois quel est le premier principe de la Torah?
Les élèves ont répondu : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18).
Le rabbi de Kotzk a répondu que c'est le deuxième.
Le premier est de s'aimer soi-même, car on ne peut aimer quelqu'un d'autre que si l'on s'aime d'abord soi-même.
Par conséquent nous avons besoin d'avoir conscience de notre importance, et d'internaliser à quel point nous sommes uniques!

<--->

-> "D. créa l’homme à son image ; c’est à l’image de D. qu’il le créa." (Béréchit 1,27)

-> La guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4) nous enseigne :
"Rabbi Akiva a dit : "Le verset : "Aime ton prochain comme toi-même" (Vayikra - Kédochim 19,18) est un grand principe de la Torah".
Ben Azaï a dit : "Le verset : "Lorsque D. créa l’être humain, il le fit à sa propre ressemblance" (Béréchit 5,1) est un principe encore plus grand"."

=> Comment comprendre l'affirmation de Ben Azaï?

Toute personne n’est qu’une parmi des milliards d’êtres humain, et la terre n’est même pas un grain de sable dans l’univers.
Dans l’histoire du monde, que vaut la durée de notre vie.
Nous sommes constitués d’os, de muscles, de sang, …
Qu’est-ce qui fait que l’on doit à un homme plus de considération qu’à un animal ou un insecte?

Le fait que l’homme a été créé à l’image de D., va le transformer d’un état de "sans importance", "insignifiant" à celui de "sans comparaison", car même s’il semble minuscule, il est le summum, l’aboutissement de toute la Création.

<--->

-> Si quelqu'un ne reconnait pas sa propre valeur, comment peut-il apprécier la valeur d'autrui?
[rabbi Yaakov Yossef de Polnoye]

<------->

-> b'h, exemple de cela expliquant la différence entre Noa'h et Avraham : http://todahm.com/2022/10/01/37644

<------->

-> Un Ba'hour habitant la Suisse était venu étudier en Lituanie. A la fin du Zmane (semestre d'étude) lorsqu'il prit la route pour rentrer chez lui, il décida de faire un détour par la ville de Radine dans l'intention de rendre visite au 'Hafets 'Haïm et de recevoir sa bénédiction.
Dans le train qui l’y conduisit, il rencontra un homme qui lui demanda où il se rendait. Lorsque le Ba'hour lui répondit qu’il allait à Radine, ce juif lui révéla que lui aussi. Au fil de la conversation, le Ba'hour apprit qu'il s'appelait Tsvi Levinson et qu'il était le Roch Yéchiva de Radine, gendre du 'Hafets 'Haïm.
Très heureux de l'apprendre, le Ba'hour lui demanda de l'introduire chez son beau-père.
Il faisait nuit lorsqu’ils parvinrent à destination, aussi, Rav Tsvi lui offrit-il l’hospitalité. Il lui donna à manger et à boire, après quoi il lui prépara un lit avec d'épais coussins et de chaudes couvertures qui convenaient au froid glacial qui régnait alors.

Le Ba'hour se glissa sous les couvertures et juste lorsqu'il commença à peine à se réchauffer, il se rappela qu'il n'avait pas encore prié Arvit. Néanmoins, engourdi par le froid, il eut beaucoup de mal à se lever pour prier. Se souvenant des paroles des 'Machgui'him' qui lui avaient enseigné que l'on ne priait pas avec froideur, il décida de rester allongé encore quelques minutes.

La fatigue du voyage eut toutefois raison de lui, et il plongea dans un profond sommeil, jusqu'à ce que Rav Tsvi le réveille pour la prière du matin. Il avait complètement oublié celle du soir qu'il avait ratée.
Après la prière, Rav Tsvi lui servit du pain puis l'emmena chez le 'Hafets 'Haïm. En arrivant, le Ba'hour sortit de sa poche un papier sur lequel il avait écrit plusieurs questions qu'il désirait lui poser.
Cependant, le Rav ne lui en donna pas le temps, et aussitôt, il lui dit : "Dans le temps, la Russie était un pays très riche, l'or et l'argent abondaient. Je me souviens qu'alors, si quelqu'un faisait tomber une pièce, il ne se fatiguait même pas à se baisser pour la ramasser.
Aujourd'hui, en revanche, la pauvreté est courante (à D. ne plaise) et si quelqu'un fait tomber la moindre petite pièce de cuivre, il se mettra à quatre pattes pour la chercher. Car même la plus petite somme est considérée comme une fortune."

Au début, le Ba'hour demeura interloqué, en se demandant pourquoi le 'Hafets 'Haïm lui parlait de choses aussi profanes.
Cependant, ce dernier poursuivit en disant :
"Jadis, lorsque les juifs vivaient sur leur terre, que le Temple existait, que les Cohanim assuraient leur Service et que les Levi'im occupaient leurs fonctions ainsi que chaque Israël, il régnait (si l'on peut dire) une grande richesse dans le Ciel. C'est pourquoi la prière d'Arvit d'un quelconque Ba'hour n'avait pas une très grande importance.
En revanche, à notre époque où les ténèbres enveloppent le monde et que ceux qui observent la Torah et les mitsvot se font rares, c'est (si on peut s'exprimer ainsi) la pauvreté et la pénurie qui règnent dans les mondes supérieurs. La moindre prière de Arvit d'un Ba'hour possède une valeur extrême et on n'y renonce pour rien au monde!"
Le Ba'hour se souvint soudain de son oubli de prier Arvit. La honte qu'il éprouva fut telle qu'il aurait préféré s’enfoncer sous terre à ce moment-là.

C'est alors que le 'Hafets 'Haïm ajouta :
"Car selon la situation misérable dans laquelle les hébreux se trouvaient en Egypte, il suffit de 2 mitsvot seulement pour qu'ils trouvent grâce aux yeux de leur Père Céleste.
Que penses-tu : avec une seule Mitsva, on peut déjà "acheter" Hachem? On est donc forcé d'admettre que dans une telle période, où tout Israël se trouve démuni de mitsva, chaque petit acte a une extrême importance.
Sache, mon fils, que toi aussi lorsque tu te sens découragé, ne perds pas espoir! Au contraire, c'est à ce moment précis que la moindre petite action est agréée en prenant une valeur incalculable!"

<---------->

-> Le rav Aharon Leib Steinman affirme que dans les générations précédentes, à l'exception de quelques individus, le peuple juif était dans l'ensemble pratiquant de la Torah.
Dans ces générations, chaque acte de sanctification du Nom d'Hachem avait un effet sur le monde à un certain niveau.
Cependant, dans les dernières générations, où les gens s'éloignent du judaïsme et où tant de ténèbres nous ont enveloppés, chaque acte positif que nous faisons a un effet beaucoup plus grand et peut affecter les générations plus que cela n'était possible auparavant.
[Yémalé Pi Téhilaté'ha - vol.2 - p.325]

-> Le fait de se trouver dans une génération où les juifs assimilés sont si nombreux apporte un mérite et une récompense particuliers.
Le 'Hafetz 'Haïm ('Homat haDat - Intro) écrit que lorsqu'il n'y a pas beaucoup de gens qui se lèvent pour kevod Shamayim (l'honneur d'Hachem), ceux qui le font, défendent et protègent le peuple juif.

De plus, le 'Hafets 'haïm écrit que dans les générations précédentes, lorsque davantage de personnes étaient des serviteurs d'Hachem, il n'était pas facile pour quelqu'un d'être enregistré dans le séfer des justes qui existe dans la Cour céleste. Seules les personnes qui travaillaient de toutes leurs forces méritaient d'être inscrites dans ce livre spécial.
À une époque où il y a tant de fauteurs, ceux d'entre nous qui se renforcent et mettent en garde les autres contre un affaiblissement de leur observance, même s'ils ne sont pas au niveau des yiré Hachem (craignant Hachem), méritent d'être inscrits dans le spécial séfer zikaron des "yiré Hachem v'choshvé shémo".
[Shem Olam, vol. 2, ch. 1 ; de même dans Zichron Yosef ; voir aussi Otzros HaTorah, Yamim Nora'im, p. 25).

Le 'Hafets 'Haïm (Al haTorah - p.170) dit que quelqu'un qui aime le roi à une époque où d'autres organisent une rébellion (agissant contre Sa volonté), peut gravir les échelons beaucoup plus rapidement jusqu'au cercle intérieur des tout proches du roi.
Il dit également que lorsqu'un incendie éclate dans l'entrepôt du roi, on peut y entrer et prendre des objets de valeur (Nid'hé Israel - perek 18).

<---------->

+ Il est plus facile pour les prières des gens des dernières générations, qui sont plus proches du moment de la guéoula, [que leur demande pour la venue du machia'h] soient exaucées, et cela plus que les prières des générations précédentes, et ce pour 2 raisons :
1°/ Nous sommes plus proches de la guéoula, et nos prières peuvent donc accomplir plus que les prières d'il y a des années ;
2°/ Toutes les prières des deux mille dernières années sont toujours présentes et se joignent à nos prières. Ainsi, ce ne sont pas uniquement nos prières, mais plutôt les prières de toutes les générations qui s'élèvent devant Hachem.
[le Mabit - Beit Elokim - Chaar haTéfila - ch.17]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.