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Le Hallel

+ Le Hallel (par le Sfat Emet) :

-> De la même manière que les anges sont totalement dédiés à louer Hachem, lorsqu'un juif récite le Hallel son existence est dédiée uniquement à reconnaître et à louer Hachem.
Cet état si précieux n'est atteint qu'à de rares occasions.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5638]

-> Chaque Yom Tov tandis que le Temple existait, une transformation spirituelle avait lieu lorsque chaque personne se présentait devant Hachem.
De nos jours, la lecture du Hallel a un impact similaire.
Un juif qui réagit alors avec intensité et dévotion sera imprégné de sainteté, et il pourra ressentir une intimité et une proximité avec Hachem qui est inatteignable en toute autre occasion.
[Sfat Emet - Pessa'h 5647]

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-> Le Hallel complet est récité pour commémorer uniquement des occasions où les juifs ont atteint une libération totale d'une domination étrangère, comme la sortie d'Egypte et 'Hanoucca.
En revanche, bien que le récit de Pourim se termine par une victoire éclatante, nous étions néanmoins toujours assujettis au roi A'hachvéroch, et nous ne pouvions pas nous sentir totalement libérés pour servir uniquement Hachem.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5660]

-> De plus, nous "complétons" le Hallel (c'est-à-dire que nous disons des passages qui ne sont pas lus à Roch 'Hodech et à la fin de Pessa'h), uniquement à des occasions où les juifs se réunissaient ensemble au Temple, puisqu'à ces moments le Hallel est chanté au Ciel.
En effet, c'est ce que veulent signifier nos Sages en nous demandant de "compléter" le Hallel, c'est-à-dire que nous complétons les louanges qui ont commencé à être récitées en-Haut, puisque l'essentiel du crédit d'une mitsva est donné à celui qui la termine.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5659]

[à 'Hanoucca, le Hallel est récité complétement, pas parce qu'on allait au Temple, mais en raison de l'illumination [spirituelle] spéciale qui s'est passée à ce moment.
Mais l'idée est identique : un Hallel complet implique qu'il soit récité en Haut, et que nous le complétons en bas.]

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-> D'une façon similaire, le Hallel n'est récité qu'à des occasions si sacrées que les juifs peuvent en réalité "lire" (percevoir) l'atmosphère sacrée.
Les chaloch régalim sont appelées : mikraé kodech (Emor 23,2), en raison de la capacité des juifs à réellement lire et percevoir la sainteté des ces jours.
Alors qu'au Temple, cette aura était ressentie par les pélerins à chacune des chaloch régalim, de nos jours nous verbalisons ces sentiments [élevés de sainteté] de Yom Tov par le biais du Hallel (qui traite de la Révélation d'Hachem).
Percevoir la sainteté ne fait pas forcement référence à une Révélation soudaine dramatique d'Hachem, mais plutôt à une capacité à retirer l'apparence extérieur du matérialisme et amener à la surface notre potentiel spirituel intérieur.
De plus à Yom Tov, les juifs sont capables de discerner le sens intérieur et la véritable nature de chaque aspect de la vie.
Cela était réalisé à chacune des 3 Fêtes dans le Temple, et même de nos jours cela est célébré par la récitation du Hallel.
[Sfat Emet - Pessa'h 5631]

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-> Alors qu'en apparence, il peut sembler qu'un juif récite simplement le Hallel, en réalité une métamorphose encore plus profonde se produit sous la surface.
La capacité de réagir aux miracles d'Hachem en chantant avec exubérance est révélatrice d'un changement radical de notre personnalité.
Nos péchés passés sont maintenant pardonnés. En effet, nous sommes renouvelés spirituellement.
Dans les mots du midrach (cf. Yalkout Shoftim 60), nous devenons chacun une nouvelle personne [béyadoua chénim'halou lo avonotav vénaassé briya 'hadassa].

Nos Sages (guémara Shabbath 30b) disent : il n'y a rien de nouveau dans le monde naturel, cependant dans l'univers surnaturel, il y a quelque chose de nouveau. [én kol 'hadach ta'hat achamech ava yech 'hadach lémaala achaméch]
Le renouveau, les miracles tels que l'histoire de 'Hanoucca, sont tirés d'un univers bien plus élevé que notre monde matériel.
En chantant des louanges d'Hachem, en écartant toutes les limitations naturelles qui empêcheraient l'âme juive d'éclater en chant, alors le juif a sauté dans le monde surnaturel, d'où émanent tous les miracles et il devient en effet une "nouvelle création" (briya 'hadacha), bien supérieure. [et on peut espérer avoir le meilleur d'Hachem car nous sommes alors beaucoup plus élevés spirituellement]
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5647]

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-> Au sujet de 'Hanoucca, le Sfat Emet enseigne :
La guémara (Shabbath 118b) rapporte que celui qui lit le Hallel tous les jours, cela est blasphématoire.
Le texte du Hallel n'est récité que certains jours de l'année, tandis que la capacité de remercier Hachem par une prière est possible tous les jours.
A 'Hanoucca, d'un côté nous disons des prières de remerciements (sous la forme élargie du "Al haNissim") pour célébrer les miracles qui se sont produits pour le peuple juif sur terre.
D'un autre côté, il y a le Hallel qui est réservé aux moments extraordinaires de l'histoire juive (quelques jours dans l'année), et qui se concentre sur l'impact dans le Ciel des miracles de 'Hanoucca.

Rien, pas même la joie des juifs lors de la libération, ne peut être comparé au plaisir que Hachem tire de notre délivrance de la tyrannie [d'un de nos oppresseurs en exil].
Lors d'occasions raréfiées telles que 'Hanoucca, nous avons la chance de percevoir ici sur terre un morceau de la grande joie vécue ci-dessus.

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