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"Ils trébucheront, un homme par son frère" (Bé'houkotaï 26,37)

Selon la guémara (Shavouot 39a) cela signifie : "une personne [trébuchera] sur les fautes de son frère. Cela nous apprend que tous les juifs sont responsables les uns des autres" (kol Israël arévim zé bazé).

-> Le Maharcha (guémara Sanhédrin 27b) précise :
Il est écrit : "ils trébucheront", un langage au pluriel, et non pas la nation juive [comme une unité].
Plutôt, [cela fait référence] uniquement à ceux qui ont l'opportunité de protester. A propos d'eux, il est écrit qu'une personne va trébucher sur les fautes de son frère, si elle ne proteste pas.

-> Selon le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv haTo'hakha) :
"Tous les juifs sont responsables les uns des autres" puisqu'ils sont une seule nation ...
C'est semblable à une personne qui est blessée à l'un de ses membres, tous les autres vont le ressentir, puisqu'ils font partie d'un même corps.
De même, lorsqu'une personne faute, toute la nation juive le ressent".

[ Le Maharal (Nétiv Hatokh’ha 2) écrit : Cette règle ("les juifs sont garants les uns des autres") est fondée sur le fait que, contrairement aux autres Nations, les juifs sont unis les uns aux autres par un lien "organique" ; de même que le dérèglement d’un organe vital a des répercussions sur l’ensemble du corps, tous les Bné Israël sont affectés par la transgression de l’un des leurs. ]

-> Le Ritva explique : "Car ils sont comme un seul corps et comme un garant payant la dette d’un autre".

-> Selon le Arou'h haChoul'han (Yoré Déa III,14) :
Le concept [de la responsabilité conjointe] est similaire à une personne qui est composée de nombreux membres du corps, chacun ayant sa propre vitalité. Cependant le sang de chaque membre dépend d'un seul organe, le coeur.
Il en est de même pour la nation juive à travers les âges. Même si chaque personne maintient sa propre vie, puisque nous provenons de la même source, nos âmes sont taillées de sous le Trône Divin et notre racine est dans la sainte Torah, ce qui fait qu'en définitive nous sommes comme une personne qui est divisée en plusieurs membres.

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-> Le rav 'Haïm Vital (Ets 'Haïm - chaar asli'hot) rapporte :
"Mon maître [le Arizal] était habitué à dire tous les détails de la confession des fautes (vidouï) ...
Il expliquait que même si toutes les choses qui sont mentionnées [dans la confession (vidouï)] ne peuvent être trouvées chez une seule personne, on doit quand même dire la confession ... et c'est pourquoi la structure est à la forme plurielle (ex: nous avons fauté ['hatanou]), plutôt qu'au singulier : "j'ai fauté" ('hatati).
L'explication est que tous les juifs sont un seul corps et chaque juif est un membre.
Ceci est la clé de la responsabilité que l'on entretient envers son prochain [juif] qui pèche. Par conséquent, même si une personne n'a pas commis un péché précis, il doit quand même le confesser puisque lorsque son collège [juif] l'a violé, c'est comme s'il l'avait transgressé lui-même."

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-> La guémara (Roch Hachana 29a) aborde le concept qu'on peut acquitter autrui d'une bénédiction, même si on est soi-même déjà quitte. [voir le texte pour avoir les précisions halakhiques]

-> Le Ran (Dafé haRif - guémara Roch Hachana 8a) explique :
La raison à cela est parce que tous les juifs sont responsables les uns les autres de [l'accomplissement] des mitsvot.
En ce sens, si son prochain [juif] ne s'est pas encore acquitté [de son obligation], il ne l'a également pas fait.

-> Selon le 'Hafets 'Haïm (Nitsavim 29,28) :
Le principe est que chaque juif peut décharger un autre de son obligation d'observer les mitsvot, même s'il a lui-même déjà accompli cette mitsva, comme la [récitation] du kiddouch et écouter le Shofar, ... [c'est parce que] si son ami est manquant dans la réalisation d'une mitsva, c'est comme si lui aussi est manquant.
De même, l'obligation de chaque personne d'empêcher autrui de transgresser un commandement négatif est parce que s'il ne parvient pas à le retenir de fauter lorsqu'il en a les capacités, alors il sera lui aussi puni.

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-> "Il est fondamentalement faux de dire : [Je n'ai pas besoin de veiller à ce que les autres fassent les mitsvot puisque] cela est suffisant que je sois un bon juif et que je marche dans les chemins de mes ancêtres".
['Hafets 'Haïm]

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-> "Celui que les créatures apprécient, est apprécié de D. ; mais celui que les créatures n’apprécient pas, n’est pas apprécié de D." (Pirké Avot 3,10)

-> Le rav Avraham Azoulai ('Hessed léAvraham - Avot 3,10), le grand-père du 'Hida, écrit :
"Celui que les créatures apprécient" = peut être expliqué comme signifiant que les autres obtiennent le plaisir du monde à Venir car il aura facilité le fait qu'Hachem aura du plaisir d'eux.
"celui que les créatures n’apprécient pas, n’est pas apprécié de D." = cela fait référence à celui qui dit : "Ma famille et moi-même servent Hachem. pourquoi devrais-je me déranger à guider les autres et à leur apporter du mérite?"
Une telle personne, qui ne facilite jamais le mérite spirituel d'autrui, n'est pas appréciée par Hachem puisque Hachem ne trouve grâce que chez ceux qui promeuvent les mérites spirituels d'autrui".

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+ "Vous vous tenez debout aujourd’hui tous ensembles, devant Hachem votre D. : vos chefs de Tribus, vos anciens, vos agents, chaque citoyen d’Israël" (Nitsavim 29,9)

-> Le Midrach (Yalkout Chimoni Dévarim 940) commente :
"‘Vous vous tenez debout’. Quand? Lorsque vous formez ‘aujourd’hui tous ensembles’ un seul groupe (agouda a'hat ). Ainsi, trouvons-nous qu’Israël n’est délivré que lorsqu’il ne forme qu’un seul groupe ...
Même si J’ai placé pour vous des chefs [de Tribu], des juges et des agents, tous sont identiques devant Moi, comme il est dit : ‘chaque citoyen d’Israël’...
Autre explication: Vous tous êtes garants l’un envers l’autre."

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