Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Si tel est le bon plaisir du roi, qu'il soit rendu un ordre écrit de les faire périr, et moi, je mettrai 10 000 kikars d'argent à la disposition des agents [royaux] pour être versés dans les trésors du roi" (Méguilat Esther 3,9)

-> Selon le 'Hatam Sofer, lorsque Haman a donné à A'hachvéroch ces 10 000 kikar d'argent, il lui a conseillé de les donner aux pauvres.
En effet, A'hachvéroch aurait du mal à expliquer comment il a pu accepter un pot-de-vin pour permettre d'anéantir une nation toute entière.
Par cela, il n'avait pas besoin d'utiliser cet argent de ses fonds propres, et cela lui permettait de prouver qu'il agissait uniquement pour le bien de son pays!

-> Le 'Hida (Ahavat David 11d) rapporte les paroles de Haman à A'hachvéroch : "Si vous le désirez, vous pouvez consacrer tout cet argent pour la tsédaka! Il est certain que le mérite de la tsédaka, va nous protéger et se tenir devant nous pour nous faire réussir dans nos actions, et renforcer nos mérites face à ceux d'Israël!
Cela vaut la peine que nos Shékalim viennent annuler leurs Shéakim."

[de nombreux autres commentateurs affirment également que Haman a donné 10 000 kikars d'argent à la tsédaka, comme par exemple parmi les "récents" : le Pri Tsadik (Shékalim 15) ; le Yaarot Dvach (Pourim) ; le 'Hazon Ovadia (p.311) ; ... ]

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-> Le 'Hatam Sofer poursuit que lorsque les gens verront que l'argent ira à la tsédaka, ils raisonneront que Haman est quelqu'un de bien.
En effet, puisqu'étant un modèle en terme de tsédaka, s'il souhaite tuer tous les juifs, c'est forcément qu'il le fait avec les meilleures intentions pour le bien du pays.

-> La guémara (Méguila 16a) rapporte que lorsque Haman est venu voir Mordé'haï afin de lui revêtir des habits royaux pour le mener sur le cheval royal, celui-ci était en train d'enseigner les lois de kémitsa (קמיצה - la façon dont le Cohen mesurait la farine avec sa poignée (komets) dans le cadre des sacrifices apportés sur l'Autel).

Haman lui a dit : "Ta poignée de farine a repoussé mes 10 000 kikars d'argent!"

=> La kémitsa est quelque chose de spirituelle, c'est une mitsva, tandis que les 10 000 kikars sont d'ordre matériel, c'est un pot-de-vin. N'est-ce pas évident que le spirituel repousse le matériel? Qu'y a-t-il de si spécial?

Le rav Nevenzahl explique que la comparaison de Haman prend tout son sens dans le fait que les 10 000 kikar de Haman étaient en réalité également spirituels, puisqu'étant de la tsédaka!
Haman affirme alors que la mitsva de Mordé'haï a vaincu sa propre mitsva.

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"Parmi les descendants de Haman, il y en a qui ont étudié la Torah à Bné Brak"
[guémara Sanhédrin 96b]

=> Quel mérite a permis à certains de ses descendants de se convertir au judaïsme, et même à étudier la Torah?

Le rav Nevenzahl suggère que c'est grâce à l'importante somme d'argent qu'il a versée à la tsédaka.

-> Le ‘Hazon Ich explique qu’il s’agit des petits-fils de la fille de Haman. Or, la règle chez les non-juifs est que la transmission se fasse d’après le père, qui dans notre cas n’était pas un descendant d’Amalek.
Par contre, s’ils ont combattu contre les juifs, il est impossible de les accepter.

-> Quel illustre personnage a été un descendant de Haman?

Le Métivta (sur guémara Sanhédrin 96b) affirme que Rabbi Akiva fait partie des descendants de Haman qui ont étudié à Bné Brak.
Une version du Séfer ha'Hinoukh (mitsva 425) également explicitement cela.

-> Rabbénou Nissim (guémara Béra'hot 27b) et le Rambam (vers le début de l'introduction au Michné Torah) écrivent que Rabbi Akiva venait d'une famille de convertis.

-> Selon la guémara (Sanhédrin 32b), son lieu principal où il a vécu est : Bné Brak.

-> Rachi (guémara Baba Métsia 11b) rapporte que Rabbi Akiva s'occupait tout particulièrement de la tsédaka (gabbaï tsédaka).

=> Le rav Nevenzahl suggère que cela n'est pas une coïncidence, et que cela provenait du fait que son arrière-arrière-arrière grand-père (Haman) avait donné à la tsédaka une importante somme.

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-> Il est évident que Haman a donné à la tsédaka avec les pires intentions possibles : pour aider à anéantir le peuple juif! Néanmoins, il a quand même mérité une certaine récompense pour cela.
Il est évident qu'il est punie au Guéhinam pour ses terribles fautes, et pour son désir d'avoir cherché à détruire les juifs, mais malgré cela il reçoit une récompense pour sa bonne action.

Nos Sages nous enseignent également que Balak a mérité une récompense pour les 42 sacrifices qu'il a pu offrir à D. dans le but de maudire le peuple juif.
En effet, malgré ses mauvaises intentions, il a mérité d'avoir comme descendante : Ruth, le roi David, ...

=> S'il en est ainsi chez les réchaïm, à combien plus forte raison devons-nous considérer avec importance les conséquences positives de nos bonnes actions!!

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-> La mitsva du demi-Shékel (ma'hatsit aShékel – מחצית השקל) a fait pencher la balance face aux 10 000 kikar d’argent qu’Haman voulait donner à A’hachvéroch pour anéantir les juifs.

En effet, la guémara (Méguila 13b) explique : "Rech Lakich disait : Il était connu et dévoilé devant Celui Qui a créé le monde par Sa parole, qu’Haman pèserait ces pièces contre les juifs, et c’est pourquoi Il fit précéder leurs Shékels aux siens.
C’est aussi pourquoi on a la coutume, le 1er Adar, d’écouter la paracha Chékalim."

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-> Pour anéantir le peuple juif, Haman a été prêt à débourser 10 000 kikars d'argent. Selon le rav Lumbroso cela équivaut à 680 tonnes d'argent!

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-> Lors que Névou'hadnétsar, roi de Bavél, assiégea la ville de Jérusalem et qu'il emmena en exil les dirigeants de cette ville, il est écrit : "Il exila ... tous les dirigeants et tous les vaillants guerriers, au nombre de 10 000" (Méla'him II 24,14).

=> C'est pourquoi Haman a voulu, en allusion, offrir au trésor royal 10 000 kikars d'argent qui correspondaient aux 10 000 chefs exilés par le roi Névou'hadnétser pour forcer la main d'A'hachvéroch et lui signifier : si ton prédécesseur Névou'hadnétsar a jugé bon d'exiler les 10 000 dirigeants juifs, c'est une preuve que ce peuple est nuisible et mérite d'être exterminé.
[Méam Loez]

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-> b'h, voir également : http://todahm.com/2014/02/23/1177-2

Le jeûne d’Esther : un jeûne de joie!

+ Le jeûne d'Esther : un jeûne de joie!

-> Quel événement historique vient nous rappeler le jeûne d'Esther?
1°/ Le souvenir des 3 jours de jeûne d'Esther avant qu'elle n'aille parler à A'hachvéroch.
Ces jours se sont déroulés pendant le mois de Nissan, durant la fête de Pessa'h.
La coutume étant de ne pas jeûner en Nissan, nos Sages ont déplacé ces 3 jours avant Pourim afin qu'ils soient associés avec cette fête, et les ont réduits à 1 seul jour pour que cela ne nous soit pas trop difficile à réaliser.

2°/ Nous avons mené une guerre le 13 Adar, et la coutume des juifs était de jeûner le jour où ils se battaient afin d'avoir davantage d'aide Divine dans la bataille.
[le jeûne rend faible, et oblige à placer toutes nos espérances de victoire en Hachem]
Nous jeûnons le 13 Adar en souvenir de cela, et le nom Taanit Esther provient du fait qu'elle a joué un rôle majeur dans l'histoire de Pourim.

=> Le 'Hayé Adam (klal 155,3) affirme que le jeûne d'Esther vient nous rappeler quelque chose de positif : Hachem nous écoute toujours dans nos moments difficiles, lorsque l'on se tourne vers Lui de tout notre cœur.

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-> Le rav Soloveitchik enseigne que ce jeûne est différent de tous les autres jeûnes, qui sont des jours tristes (ex: destruction du Temple, 1ere brèche dans la muraille de Jérusalem, ...), tandis que le taanit Esther est un jour de joie.

[le Kol Bo (siman 62) écrit explicitement : "C'est un jeûne de joie et de souvenir du miracle que nous avons reçu au même moment dans la joie" (véou taanit chél sim'ha oulizkaron aness kibélou'ou bésim'ha béota chaa aléhem)]

-> Les 4 autres jeûnes que fixèrent nos Sages trouvent leur source dans les malheurs qui frappèrent les juifs aux dates correspondantes lors de la destruction du Temple car celui-ci n'est toujours pas reconstruit.
En revanche, la michna Broura (686,2) rapporte au nom du Lévouch "qu'à l'époque de Mordé'haï et Esther, les juifs se rassemblèrent le 13 Adar pour combattre et se défendre. Ils durent pour cela susciter la miséricorde Divine et supplier qu'Hachem les aide à se venger de leurs ennemis. Déjà auparavant, les Bné Israël avaient coutume de jeûner l'approche d'une bataille comme ce fut le cas au temps de Moché lorsqu'ils combattirent Amalek.
C'est pourquoi ils jeûnèrent à l'époque de Mordé'haï et Esther en ce jour pour la même raison.
Ainsi en est-il de tout le peuple d'Israël en ce jour du jeûne d'Esther. C'est une manière de se souvenir qu'Hachem voit et entend chaque homme au temps de l'épreuve lorsqu'il jeûne et revient à Lui de tout son cœur, comme ce fut le cas à l'époque."

Le rav Elimélé'h Biderman commente : Cela nous révèle que ce jeûne a été fixé afin d'enraciner en nous la force de la prière et du repentir afin de nous rappeler qu'à chaque génération Hachem écoute la prière de ceux qui reviennent à Lui.
[tout cela génère beaucoup de joie!]

-> Le Ran (guémara Taanit 5a) cite le Raavad, qui dit que le jeûne d'Esther est différent car il vient en souvenir du miracle (zikaron laness) qui s'est passé en ce jour.
D'ailleurs, c'est pour cela qu'il n'y a aucune contradiction entre le fait d'enchaîner un jour de jeûne et un jour de festin, puisque dans les 2 l'élément principal est la joie!

-> Lorsque le jeûne du 17 Tamouz ou du 9 Av tombe un Shabbath, on le repousse au dimanche suivant.
Par contre lorsque le jeûne d'Esther tombe un Shabbath, on l'avance au jeudi précédant.
Pourquoi une telle différence?

Selon la guémara (Méguila 5a), on ne se précipite pas à commémorer quelque chose de négative.
Les Shéiltot (67) écrivent que puisque le taanit Esther commémore une chose positive, mieux vaut le faire plus tôt que plus tard.

-> Le Rambam (Hilkhot Taaniyot 1,14) écrit qu'on ne doit pas être trop joyeux pendant un jour de jeûne.
De nombreux A'haronim maintienne que cela ne s'applique pas au taanit Esther, durant lequel on a le droit d'être joyeux, car c'est un jeûne de joie.

Il y a une discussion entre nos Sages à savoir si on a le droit de se marier la nuit avant un jour de jeûne.
Selon le rav Shlomo Zalman Auerbach (Halikhot Shlomo 18,5), normalement il faut éviter de se marier la veille au soir d'un jeûne, cependant cela est permis la veille du taanit Esther.

Dans ses mots : "Le taanit Esther est différent ... car c'est un souvenir du taanit qui s'est passé à l'époque de Mordé'haï et d'Esther, et nous nous rappelons que Hachem écoute chaque personne qui jeûne et qui fait téchouva."

=> ce n'est pas un jour de deuil, mais une célébration de notre relation si spéciale avec papa Hachem, qui nous répond à chaque fois que nous nous tournons vers Lui avec sincérité!

Le rav Karp enseigne que le taanit Esther est une partie de Pourim, à l'image d'une pièce à 2 facettes.
En effet, c'est le fait que nous avons crié/pleuré à Hachem [jour de jeûne = prières, téchouva], qui a entraîné qu'Il nous a répondu en nous délivrant [la journée suivante de Pourim].

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-> Pourquoi Esther a-t-elle demandé au peuple juif de jeuner pendant 3 jours?

3 jours complets font 72 heures, qui est la guématria du mot : 'hessed (חסד).
Esther a demandé au peuple juif de jeûner durant 3 jours car elle voulait éveiller l'Attribut Divin de bonté ('hessed), afin de permettre aux prières du peuple juif d'être acceptées.
[Bné Yissa'har]

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-> b'h, également : http://todahm.com/2015/03/17/le-jeune-desther

"Nous avons l'obligation d'avoir une joie abondante pendant ce jour [de Pourim] ...
Cependant, nous ne sommes pas obligés de devenir ivres et de se dégrader en conséquence de cette joie.
On ne nous ordonne pas d'être joyeux dans la folie et la bêtise, mais plutôt dans un joie de plaisirs qui nous permet de devenir plus proches de Hachem."

[Méïri - rapporté dans le Biour Halakha 695,4]

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-> "Lorsque rentre le vin, les secrets sortent"
[guémara Sanhédrin 38a - ni'hnas yayin yétsé sod]

Le rav Tsadok haCohen écrit que l'intériorité la plus profonde de tout juif est dirigée vers la sainteté.
Ainsi, lorsqu'un juif boit à Pourim et qu'il est capable de rester maître de lui-même, il révèle le haut niveau spirituel qu'il peut atteindre, il met à jour sa véritable intériorité.
En effet, à l'inverse des non-juifs, même lorsqu'il n'a plus toute sa conscience (son daat), un juif reste complètement un serviteur de Hachem (il ne voit que D.!), et en cela toute la profonde sainteté d'Israël est mis au grand jour.

[même si notre train-train quotidien, l'influence des guoyim, les soucis, ... cachent cette réalité, le vin à Pourim permet de faire ressortir tout l'amour pour D., toutes nos aspirations à être au plus proche de Lui, qui se trouvent dans notre intimité.]

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-> b'h, S'enivrer à Pourim : https://todahm.com/2015/03/17/senivrer-a-pourim

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-> Pourim, ce jour unique où l'on est mort de rire à la conscience que le restant de l'année nous puissions s'interroger où se trouve Papa Hachem.
En effet, derrière toute chose (petite comme grande) : que ce soit du "Haman" ou du "Mordé'haï", il s'y trouve Hachem qui donne son accord pour notre meilleur bien!

=> A Pourim, notre joie est notre réponse à la question : Papa où es-tu?

Pourim – 3 guématriot

+ Pourim - 3 guématriot :

1°/ Les jours du mois d'Adar durant lesquels nous pouvons potentiellement lire la méguilat Esther sont : le 11, le 12, le 13, le 14 et le 15.
En additionnant ces dates, nous obtenons un total de 65, qui correspond au Nom Divin (adnout - אֲדֹנָי), qui est celui lié à l'implication cachée de Hachem dans la nature.

Les jours d'Adar venant juste avant et juste après, pendant lesquels la méguila ne peut pas être lue sont : le 10 et 16.
Cela forme un total de 26, renvoyant au Nom Divin (Havaya - יְהוָה), qui est plus sacré, et qui renvoie à la notion de miracle éclatant.
Puisque que cela n'est pas le thème de Pourim, où tout est caché dans la naturalité (il n'y a pas de miracle manifeste dans le récit de la méguilat Esther!), nous ne pouvons pas la lire ces jours là!

[le Chla haKadoch]

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2°/ Selon nos Sages (guémara Méguila 7b), à Pourim une personne doit boire du vin "ad délo yada", jusqu’à ne plus pouvoir faire de différence entre "Arour Haman" et "Barou’h Mordé'haï".

Le 'Hatam Sofer fait remarquer que :
-> arour (ארור - guématria de 407) est plus important que : Haman (המן - guématria de 95) ;
-> barou'h (ברוך - guématria de 228) est moindre que : Mordé'haï (מרדכי - guématria de 274).

=> Le message est que les tsadikim ne font que s'élever, et qu'à la fin ils méritent de grandes récompenses.
De leur côté, les réchaïm vont dans la direction opposée, ne faisant qu'aller plus bas, et à la fin ils sont punis et perdent tout.

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3°/ Chacune des Chaloch Régalim correspond à un Patriarche (cf. Tour - HilkhotRoch 'Hodech 417).
Ainsi :
-> Avraham correspond à Pessa'h, puisque les anges lui ont rendu visite à Pessa'h ;
-> Its'hak correspond à Shavouot, puisque le Shofar qui a sonné au don de la Torah était celui bélier sacrifié à la Akédat Its'hak ;
-> Yaakov correspond à Souccot, puisque le mot "Souccot " apparaît en lien avec Yaakov ;

-> selon le rav Shlomo Fisher, Pourim correspond au roi David.

Pendant un repas de Yom Tov, on doit manger de la viande et du vin, et la viande est le principal puisqu'à l'époque du Temple, la viande était sanctifiée puisque provenant des sacrifices apportés.
Par contre, à Pourim, le principal est le vin (ad délo yada).

Le rav Fisher fait remarquer :
-> la viande (bassar - בשר) = guématria 502 = la durée de la vie de Avraham est de 175 + celle de Its'hak de 180 + celle de Yaakov de 147 ans.
-> le vin (yayin - יין) = guématria 70 = le roi David a vécu 70 ans.

"Une personne qui sait véritablement ce qu'elle fait, peut accomplir davantage par le festin de Pourim, que durant la Néïla de Yom Kippour."

[Rabbi Israël Salanter]

"Le raisonnement rationnel est utilisé pendant toute l'année comme moyen pour atteindre une confiance totale en Hachem.
Cependant, une fois par an, le jour de Pourim, nous devons retirer toute trace de raisonnement en s'imprégnant du vin, et en servant Hachem uniquement d'une foi pure."

[rav 'Haïm Chmoulévitch]

"Le Yalkout Chimoni écrit que 18 500 juifs ont participé au festin de A'hachvéroch.
C'est Haman, un descendant d'Amalek, qui lui a transmis l'idée de ce banquet.

Si nous ajoutons : 18 500 [juifs présents], plus le mot : Amalek (עמלק - 240) [qui en est à l'origine], nous parvenons à un total de : 18 740.
Cela se retrouve en allusion d'une manière spectaculaire. En effet, les 4 premiers versets de la Méguilat Esther traitent de ce festin, et en cumulant la guématria de chacun des mots de ces versets, nous arrivons à un total de : 18 740."

[d'après le rav Israël Efraïm Kotler - Abita Niflaot]

Si on fait la guématria en plein (malé) du Nom de D. : יהוה (c'est-à-dire qu'on écrit chaque lettre comme elle se prononce. Par exemple, pour le youd c'est : youd vav dalét), on trouve : 72, en référence au Nom de D. de 72 lettres, qui est prononcé seulement le jour de Kippour par le Cohen Gadol.

Tandis que si maintenant, on prend les lettres cachées du Nom de D. : יהוה (puisqu'à Pourim, tout est caché. Par exemple, pour le youd, c'est : vav, dalet), on obtient : 46 (72-26), et c'est exactement le nombre de fois où le Nom de D. est caché dans la méguila (46 fois!).

[Perles de Torah - Mickaël Marciano]

"A Yom Kippour, nous affligeons notre corps par le jeûne, tandis qu'à Pourim nous affligeons notre âme par la boisson. En effet, peut-il y avoir une plus grande affliction que de devenir saoul et perdre tout notre sens du discernement?"
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

[un juif doit être vigilant à chaque instant de ne pas se faire avoir par son yétser ara. Ainsi, lorsqu'à Pourim il n'a plus toute sa tête, il est alors dans un état de détresse, de panique. Je suis tellement vulnérable, Hachem protège moi!
Cette prise de conscience doit nous renforcer pour le restant de l'année à toujours avoir toute sa tête pour rester fidèle à la volonté de D., et ce même si la matérialité de ce monde peut nous rendre ivre de désirs.]

Selon le Arizal, les lumières de sainteté (orot akédoucha) qui sont venues dans le monde au moment du miracle de Pourim étaient sans précédent. Même lors des périodes les plus miraculeuses telles qu'à l'ouverture de la mer Rouge, le don de la Torah, et l'époque du 1ere Temple où les miracles étaient courants, ces lumières si extraordinaires n'étaient pas présentes.

Le Arizal ajoute qu'à chaque année à Pourim, ces mêmes lumières remplissent à nouveau le monde!

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-> Rabbi Guttman (de Ramat Chlomo) rapporte que de nombreux secrets du monde sont cachés dans les versets de la Méguilat Esther, et que selon nos Sages au moment où celui qui va la lire fait la bénédiction préalable (al mikra méguila), il va créer un tumulte au Ciel qui ouvre des Portes qui ne sont pas mêmes ouvertes à Yom Kippour!

=> Paradoxalement, il n'y a pas de miracle spectaculaire dans la méguila (tout est caché dans la naturalité/normalité), le nom de D. n'y apparaît même pas, ... et pourtant c'est un des jours où Hachem est le plus proche de nous, attendant impatiemment nos prières pour les exaucer.
Pourim est un jour où des opportunités en or d'atteindre une véritable proximité avec Hachem flottent dans l'air, n'attendant uniquement que nous fassions l'effort de s'en saisir.