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Une force du yétser ara = faire que l’homme soit toujours occupé pour éviter de …

+ Une force du yétser ara = faire que l'homme soit toujours occupé pour éviter de ...

Le Méssilat Yécharim écrit :
"Tous continuent à suivre leur chemin par la force de l'habitude sans se donner le temps d'examiner leurs actions et leurs voies.
Aussi tombent-ils dans le malheur sans même le voir. [l'exemple des contemporains du prophète Yirmiyahou y est donné].

C'est là assurément un des stratagèmes du yétser ara, une de ses ruses que d'accabler les hommes par un travail ininterrompu de sorte qu'ils n'ont plus le loisir pour prendre conscience du chemin qu'ils suivent pour l'examiner.

Il sait bien qu'il suffirait aux hommes de prendre garde à leurs voies, si peu que ce fût, pour qu'aussitôt ils se prennent à regretter leurs actes et, dans un repentir grandissant, rompent entièrement avec le péché."
[l'exemple est donné avec Pharaon à l'égard des bnei Israël : "Qu'on aggrave la corvée de ces hommes, qu'ils y peinent en sorte qu'ils ne prêtent plus l'oreille aux paroles mensongères." - Chémoth 5;3]

=> Nos multiples activités et préoccupations ne nous laissent guère de temps pour nous remettre en quesstion et réfléchir à notre véritable but sur terre.
=> A 1ere vue, on pourrait croire que le manque de réflexion est le fait d'empêchements d'ordre technique, que l'homme voudrait réfléchir mais que de nombreuses obligations ne lui en laissent ni le temps ni la force.

Notre génération est toujours en mouvement.
Il y a une recherche frénétique de moyens de plus en plus sophistiqués d'éviter de se retrouver seul avec soi-même.
=> L'homme moyen se trouve sans cesse en mouvement, aussi loin que possible de lui-même.

Le rav Yérou'ham Lévovitz (de Mir) donne un enseignement sublime de vérité :
"Ce n'est pas parce qu'il est trop occupé que l'individu ne peut pas réfléchir, mais pour éviter de réfléchir qu'il reste toujours occupé."

L'homme par nature évite de réfléchir à ses actes, car il ne veut pas se sentir enchaîné par des obligations contraires à ses désirs et à ses habitudes.

En fonction de ses moyens, on va chercher à partir autour du monde en vacances, mais est-ce qu'on pense à faire un petit voyage tout près, seul à seul avec les profondeurs de son être?

Le 'Hafets 'Haïm disait :
"Le compte le plus rigoureux dont l'homme aura à rendre dans le monde de Vérité sera d'avoir vécu sans faire des comptes.
Le plus simple des marchands fait tous les soirs un bilan des pertes et des profits de la journée ...
Comment peut-on laisser le temps passer sans réfléchir à ses affaires spirituelles et sans se demander si elles sont en hausse?"

==> Le yétser ara cherche à tout prix à nous occuper, car comme le dit le Ram'hal : "la réflexion constitue la condition indispensable du vrai repentir."

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum

Le temps, c’est …

+ Le temps, c’est …

La société dit : “Le temps, c’est de l’argent.”

Le ‘Hafets ‘Haïm avait l’habitude de dire à ce sujet : "L’argent, c’est du temps."
==> N’oublions pas les priorités dans notre vie.

L’argent ne doit pas être la finalité, mais un moyen nous permettant de vivre davantage.

D’ailleurs, le Rabbi de Loubavitch disait: "Le temps, c’est la vie!"

Seul l’esclave de la vérité est libre …

+ "Seul l’esclave de la vérité est libre."
[rav Akiva Tatz]

Le rav développe comme suit cette notion fondamentale …

"La société moderne valorise une liberté sans entraves, et l’idée du devoir n’est pas populaire du tout dans notre génération.

Le judaïsme sans obligation est une contradiction dans les termes ; mais ce qui est plus insidieux et plus grave, c’est l’incompréhension sous-jacente de la relation de l’homme avec le divin que cela exprime.

En effet, si je décide des obligations qui m’incombent, c’est bien évidemment moi qui garde le contrôle, et ces obligations ne sont en fait qu’un voile pudique qui recouvre mon propre égo.

Le critère fiable qui définit le véritable travail au sein du monde de la Torah est le suivant : quelle est ma motivation ? Est-ce de rechercher et d’accomplir mes obligations sans tenir compte des difficultés que cela implique, ou bien, est-ce essentiellement de me rendre la vie plus facile ?

La 1ere attitude est celle de la Torah, l’autre une illusion à mon propre service.
Si la valeur essentielle est la recherche de mes obligations réelles, le résultat sera la vérité.
Si, au contraire, il s’agit tout d’abord de mon confort personnel, il s’ensuivra une distorsion de la réalité qui ressemblera à mon égo inflaté, et je serai définitivement enfermé dans une illusion de liberté.

Seul l’esclave de la vérité est libre !!"

+ "Quand quelqu’un quitte ce monde, l’expression que nous utilisons pour signaler cette transition indique le passage du travail à la récompense (=jouissance des fruits obtenus du travail que l’on a fait durant sa vie) : nous disons qu’il est « niftar », littéralement « exempt », libéré des mitsvot et des obligations."
[Rav Akiva Tatz]

On naît non goy, et non, juif …

+ On naît non goy, et non, juif …

La quasi totalité des bénédictions récitées le matin au réveil sont à la forme affirmative (ex : "Béni sois-Tu, D., qui a créé tout ce dont j’ai besoin”).

Il en est une qu’on dit à la forme négative : “Béni sois-Tu, D., qui ne m’a pas fait goy (non-juif).”
Ne devrions-nous pas dire : “... qui m’a fait juif”?

Le Rav Chakh répond à cette question de Rabbi Yaakov Galinski :
“Il faut bien savoir que D. nous accorde la bonté de ne pas naître non-juif.
Cependant, il appartient à nous seuls de devenir un ben Israël.

En effet, être un bon juif, cela est un rôle qui nous incombe, et qui dépend des choix de chacun.”

+ "Il faut savoir que nous ne sommes pas dans ce monde pour nous reposer, mais pour peiner, et nous donner du mal.
Il faut se comporter comme un ouvrier travaillant pour un maître ou comme un soldat au régiment qui mange en toute hâte, dort à peine, et se tient toujours prêt au combat.
C'est à ce propos qu'il est dit : "L'homme est né pour le labeur."(Yov 5;7). "

[Rav Moché 'Haïm Luzzato - le Ram'hal, dans son "Messilat Yécharim" - chapitre 9]

 

Réflexion du ‘Hafets ‘Haïm sur la parnassa …

+ Réflexion du 'Hafets 'Haïm sur le fait de gagner sa parnassa (dit à des commerçants venus le visiter) :

"Dans toute action profane, on peut introduire une dimension sacrée.
Quand, vous vous donnez de la peine pour gagner votre parnassa, pensez que vous le faites afin de pouvoir vivre selon les lois de la Torah.

Lorsque vous voyagez pour votre gagne-pain, ce sera aussi considéré comme une mitsva et vous recevrez un salaire.
Il en sera de même dans tout ce que vous entreprenez : quand on s'est déplacé pour une mitsva, après 120 ans, même la boue qui s'attache aux souliers fait pencher la balance du bon côté."

 

 

As-tu de quoi mourir?

Le 'Hafets 'Haïm répétait fréquement :
"On dit souvent : "Je n'ai pas de quoi vivre" ...
La question qu'il faut se poser, c'est : "As-tu de quoi mourir?"
Il faut se munir de provisions pour ne pas arriver là-haut les mains vides!"

 

Les passions, les désirs …

+ Les passions, les désirs ...

--> "L'homme meurt sans avoir satisfait la moitié de ses désirs."
(Kohélét Rabba 1,13)

-->Le Gaon de Vilna, compare les passions à l'eau salée : celui qui y goûte veut étancher sa soif, mais il ne fait que l'aviver encore davantage."

--> Le Rav Na'hman de Breslev disait : "Les passions sont comme un rayon de lumière, insaisissable."

--> Le roi Salomon a dit : "Comme, il est sorti du sein de sa mère, nu il s'en retournera, tel qu'il est venu, et il ne retire rien de son travail qu'il puisse emporter dans sa main."
(Kohélèt 5,14)

--> "Rabbi Méir : "A sa naissance, l'homme entre dans ce monde les poings fermés, comme s'il pouvait attraper le monde entier dans ses mains.
Mais à sa mort, il part les mains tendues, montrant à tous qu'il n'emporte rien."
(Kohélèt Raba 5)

 

+++ Un jour un homme très riche, venu visiter le 'Hafets 'Haïm, exprima son étonnement devant la maison toute simple de son hôte, et lui demanda :
"Pourquoi n'avez-vous pas une habitation digne du plus grand Sage de la génération" (avec des beaux meubles, un divan confortable, ...)?

Le 'Hatefs 'Haïm rétorqua : "Et où sont tes meubles?"
Le visiteur lui répondit : "Ici, dans cette ville, je ne suis qu'un simple invité ; viens chez moi, et tu verras ma maison luxueuse!"

Le 'Hafets 'Haïm lui répliqua : "Moi aussi, je suis un invité ici dans ce monde ; viens et tu verras ce qui m'est réservé dans le monde à venir ..."

---> Cette histoire peut se rattacher au pirké avot (4;16) :
"Rabbi Yaakov dit : Ce monde ressemble à un vestibule devant le monde à venir [éternel]. Prépares-toi dans le vestibule [en accomplissant des bonnes actions, des mitsvot dans ce monde] pour entrer dans le palais.'

D'après cette michna, le monde ici-bas n'est pas le but principal (la finalité) de la création de l'homme ; c'est le moyen par lequel, nous pouvons accéder au monde à venir.

---> De même, le midrach (Kohélét Rabba 1,15) enseigne :
"Ce monde ressemble au vendredi ; celui qui s'est fatigué le vendredi pourra manger le Shabbath ; mais celui qui ne s'est pas fatigué le vendredi, que mangera-t-il Shabbath?
Ce monde est comparé aussi à la terre ferme, et le monde à venir, à la mer : celui qui ne se prépare pas de provisions n'aura rien à manger pendant la traversée!"

Guémara & Yétser ara

+ Guémara & Yétser ara :
b"h, voici quelques citations de la guémara sur le yétser ara ...

-->Rav Na’hman fils de Rav ‘Hisda a expliqué :
"Pourquoi le mot vayitsèr ("D. forma/façonna [l'Homme]" - Béréchit 2 ;7) est-il écrit avec 2 youd ?
Parce que D. a créé 2 penchants (yétsarim) : le bon et le mauvais."
[= guémara Béra’hot 61a]

-->Rabbi Lévi bar ‘Hama a rapporté cet enseignement de Reich Lakich :
"Il faut toujours provoquer le bon penchant, contre le mauvais ;
s’il parvient à le vaincre, c’est bien ; sinon, on doit réciter le Shéma.
Si on parvient ainsi à le vaincre, c’est bien ; sinon, on doit évoquer le jour de la mort !"
[= guémara Béra’hot 5a]

-->Un tana de l’école de Rabbi Yichmaël a enseigné :
"Mon fils ! Si ce malpropre [le mauvais penchant] se porte à ta rencontre, tire-le à la maison d’étude ; s’il est comme une pierre, il s’effritera ; s’il est comme du fer, il se brisera en éclats !"
[= guémara Soucca 52b]

--> "Telle est l’habilité du mauvais penchant : aujourd’hui, il incite l’homme à faire comme ceci, le lendemain, comme cela, jusqu’à ce qu’il l’amène à servir des idoles."
[= guémara Shabbath 105b]

--> "Le mauvais penchant est doux au début, et amer à la fin."
[= talmud de Jérusalem – Shabbath 14 ,3]

--> Rabbi Chmouel bar Na’hmi a déclaré au nom de Rabbi Yonathan :
"Le mauvais penchant incite l’homme à pêcher dans ce monde, et porte témoignage contre lui dans le monde à venir."
[=guémara Soucca 52b]

Il est écrit dans les pirké avot (4,1) : Ben Zoma dit : "Qui est fort ? Celui qui domine son penchant !" ...