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Lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec joie, alors Hachem est fier d'elle devant les anges, et Il lui donne une abondance spirituelle.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

Joie et crainte d’Hachem

+ Joie et crainte d'Hachem :

-> Nos Sages écrivent que si une personne accomplit des mitsvot dans la joie mais néglige de les faire précéder d'une conscience, d'une crainte et d'une révérence appropriées à l'égard d'Hachem, appelées yirat Hachem, non seulement la joie n'est pas une mitsva, mais elle est également considérée comme une simple folie et elle peut éloigner la personne de la Torah.
Nos Sages expliquent que cela est dû au fait que la yirat Hachem (crainte de D.) est le récipient par lequel tous les autres aspects du service divin sont accomplis. Si une personne n'a pas le récipient, elle n'est pas en mesure de soutenir un niveau plus élevé.

-> Le yétser ara incite une personne à négliger d'atteindre la yirat Hachem appropriée, en la convainquant qu'il suffit d'aimer Hachem et de se réjouir de Le servir.
Rabbi Na'hman de Breslev assimilait les mitsvot accomplies avec une joie ancrée dans l'ego ou les arrière-pensées à un "feu étranger", ce qui était la faute de Nadav et Avihu (Chémini 10,1-2).

-> Nos Sages nous rappellent qu'il faut "se réjouir en tremblant", c'est-à-dire qu'il faut associer de la crainte à nos réjouissances afin qu'elles ne se transforment pas en vaines sottises.
Une fois qu'une personne acquiert une véritable yirat Hachem, elle éprouvera une grande joie et un grand plaisir à accomplir les mitsvot.
[plus nous avons conscience devant qui nous sommes (le Roi des Rois), qui nous demande d'accomplir Sa volonté ... alors plus cette crainte va servir de tremplin vers davantage de joie, de fierté.
Par ailleurs, la crainte d'Hachem permet de diminuer la taille de notre égo, et donc de laisser davantage de place pour que Hachem réside en nous. Il en résulte davantage de joie, car le plus grand plaisir est le fait d'être plus proche de la Source de toutes les bontés Hachem. ]

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-> Le Séfer ha'Hinoukh (432) affirme que le commandement d'avoir la yirat Hachem inclut le fait de s'éveiller au sentiment qu'Hachem surveille attentivement toutes nos actions, en particulier lorsqu'une occasion de fauter se présente.
L'essentiel est de s'habituer à se rappeler à chaque instant qu'Hachem se tient à ses côtés à tout moment.
Hachem voit tout ce que nous faisons, connaît toutes nos pensées, nous observe à chaque instant, et rien de bon ou de mauvais n'arrive à une personne sans la volonté d'Hachem.

[cette réalité est incroyable : plus je développe cette crainte issue du fait qu'Hachem m'observe constamment et à conscience de la moindre de mes pensées, alors plus je peux développer une joie profonde à l'idée que Hachem est si fier et heureux de mon comportement. Il connaît mes forces et mes faiblesses, et apprécie du moindre effort fait pour Lui.
Rien de me vient sans décret d'Hachem, et chaque seconde je suis important aux yeux d'Hachem, au point qu'Il m'accorde encore la possibilité de vivre. ]

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-> Le Baal Chem Tov dit que lorsqu'une personne n'a pas de yirat Hachem, Hachem lui envoie des difficultés, telles que des problèmes financiers ou autres, afin de lui rappeler d'être conscient d'Hachem.
Il s'agit en fait d'une grande bonté de la part d'Hachem.
En fait, le Séfer Yéré'im (1:405) écrit : "Le commandement d'avoir la yirat Hachem est extrêmement précieux en ce sens qu'une personne peut l'accomplir mille fois par jour, car chaque fois que son cœur 'fait un battement' en se souvenant des mitsvot, il accomplit le commandement d'avoir de la yirat Hachem".

Cela signifie qu'avant d'accomplir l'un des commandements, une personne doit prendre du recul et ressentir un sentiment de révérence en reconnaissant qu'elle est sur le point d'accomplir un commandement explicite du Roi des rois qui se tient devant elle.
Les tsadikim ont averti qu'une personne devrait craindre davantage la barrière qui se dressera entre elle et Hachem en commettant une faute que toute répercussion douloureuse potentielle liée à la réalisation de la faute elle-même.

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-> Tous nos Sages ont écrit qu'il est approprié de fixer des moments dans la journée pour prier Hachem de nous aider à acquérir la yirat Hachem. Il faut exprimer verbalement à Hachem, avec des larmes et des supplications, à quel point il est important pour soi de progresser dans les niveaux de yirat Hachem.

Puis, après ces prières, on doit utiliser notre esprit pour contempler l'exaltation d'Hachem.
Selon nos Sages, Hachem répond toujours aux prières d'une personne pour qu'elle parvienne à un état supérieur de yirat Hachem.
Il est bon pour une personne de choisir des versets qui parlent positivement d'un tel état et de les utiliser régulièrement. Chaque personne peut choisir les versets qui lui plaisent et changer les versets qu'elle utilise de temps en temps.
Voici quelques exemples de versets qui parlent avec éloquence de l'atteinte de niveaux de yirat Hachem : Béréchit 42,18 ; Chémot 20,17 ; Dévarim 5,26 & 10,12 ; Méla'him II 17,25 ; Yéchayahou 33,6 ; Méla'hi 3,16 ; Téhilim 2,11 & 5,8 &19,10 & 36,2 & 66,11 & 111,10 & 112,1 & 119,63 &128,1 ; Michlé 1,7 & 14,27 & 31,30 ; Iyov 28,28 ; Kohélet 3,14 & 7,18 & 12,13 ; Né'hémia 7,2.

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+ La crainte du Ciel = une nécessité spirituelle :

-> Le Baal Chem Tov dit qu'une personne doit s'efforcer et persévérer pour atteindre un état de crainte d'Hachem plus que pour atteindre un sentiment d'amour d'Hachem.
En effet, l'amour est déjà enraciné dans un sentiment de crainte et de respect.

Le rabbi de Berditchev explique que si l'on pouvait accéder à la jouissance spirituelle avant d'acquérir un sentiment de conscience ou de révérence à l'égard d'Hachem, il n'y aurait plus de choix du libre arbitre.
Le Baal haTanya estime qu'il n'est pas trop difficile d'acquérir la crainte du Ciel, car une personne peut s'y plonger à tout moment, et Rabbi Zacharie Mendel conseille de prier pour la révérence lorsqu'on est dans un état de joie.

-> Selon le 'Hozé de Lublin, il est impossible d'atteindre un niveau spirituel quelconque sans yirat Hachem.
Le rabbi de Karlin fait remarquer que lorsqu'une personne n'a pas la crainte d'Hachem, elle comble cette lacune par d'autres craintes. Comme le disent les 'hassidim breslev : "celui qui craint l'Unique ne craint personne, et celui qui ne craint personne craint tout le monde".

De même, Rabbi Avraham Hamalach a calculé que sans crainte d'Hachem, il est impossible de connaître Hachem.

-> Selon nos Sages, la yirat Hachem d'une personne doit être pure, sans aucune tristesse. Elle doit apporter la tranquillité et l'harmonie intérieure.
Si la yirat Hachem n'apporte pas à une personne la tranquillité et l'harmonie intérieure, c'est le signe que quelque chose ne va pas et qu'il faut y remédier.

La joie de la sainteté

+ La joie de la sainteté :

Il existe 2 types de joie :
1- La joie de l'âme animale, comme le plaisir physique/matériel, la jouissance de l'esthétique, et la joie qui provient des traits négatifs.
2- La joie de l'âme Divine, que nous pouvons appeler la Joie Sainte.

Rabbi Tsadok de Lublin dit que la Joie Sainte est la nourriture de l'âme.
Selon rabbi Leibele Eiger, tous les types de joie entourent le cœur, mais restent à l'extérieur du cœur. Seule la Joie Sainte est à l'intérieur du cœur.

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-> "Le monde de la joie est plus spirituel que le monde de la sagesse".
[Maggid de Mézéritch]
[ainsi, pour entrer en relation avec Hachem, la joie est la voie la plus efficace et avantageuse. ]

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 418) affirme qu'une personne qui se concentre sur les choses matérielles de ce monde dans le seul but d'en tirer du plaisir passe à côté de la mitsva d'aimer Hachem.

Rabbi Moché de Kobrin déclare que l'âme juive provient du "monde des plaisirs", et si elle ne goûte pas au plaisir de la Joie Sainte, elle tombera dans la poursuite des plaisirs physiques de ce monde.

-> Le Rambam (Hilkhot Déot 2:7) établit qu'une personne doit être joyeuse.
Et rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa dit que ce que [papa] Hachem attend de chaque juif, c'est qu'il soit dans un état de joie, car la principale joie d'un parent est de voir son enfant éprouver une joie intérieure qui se lit dans ses yeux et sur son visage.
[Hachem désire le coeur, un coeur rempli intérieurement de joie, et pour cela seule la Joie Sainte nous le permet.
Si notre coeur n'est pas rempli à l'intérieur de joie, alors Hachem est moins lié à nous. ]

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-> Rabbi Méïr, le fils du rabbi de Berditchev, dit que nous sommes récompensés dans ce monde pour la joie avec laquelle nous accomplissons les mitsvot.
Il ajoute que nous ne parlons pas ici de la récompense pour la mitsva, car la véritable récompense pour une mitsva (qui est spirituelle) ne peut être atteinte dans ce monde (qui est physique). Cette récompense concerne plutôt la joie qu'une personne a éprouvée en accomplissant la mitsva.

-> Rabbi Barou'h de Kossov enseigne que la joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus importante pour Hachem que l'accomplissement de la mitsva elle-même.
En fait, le Maggid de Mézéritch dit que l'aspect principal de l'accomplissement d'une mitsva est le plaisir qu'une personne éprouve en l'accomplissant.

[l'idée est puissante : la finalité n'est pas de faire la mitsva, mais bien de développer profondément en nous un sentiment ardent de Joie Sainte.
Etre joyeux n'est pas un simple bonus, mais une nécessité fondamentale! ]

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+ La danse Divine :

-> Le niveau de joie le plus profond mène à la danse. Le 'Hatam Sofer dit que la véritable danse inspirée par la joie ne peut provenir que de la joie qui découle de l'accomplissement d'une mitsva.

-> Rabbi Na'hman de Breslev dit que lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec une joie telle qu'elle l'amène à danser et à applaudir au-delà de son contrôle, les souffrances qui lui étaient attribuées lui sont retirées.
D'autres Sages ont déclaré que c'était le niveau auquel se trouvait le roi David lorsque le verset dit qu'il "sautillait et dansait devant Hachem" (Shmouel I 6,16).

-> Le Beit Aharon dit que la danse est un niveau supérieur à la prière parce que la prière se fait uniquement par la bouche, alors que la danse se fait avec tous les membres, accomplissant ainsi le verset "Tous mes os [louent Hachem]".
C'est pourquoi rabbi Lévi Its'hak de Berditchev a demandé au rabbi de Sassov de prier pour lui, en particulier lorsqu'il dansait.

-> Un jour à la sortie de Yom Kippour, le Baal Shem Tov voulut provoquer un certain changement dans le monde, et il se mit à prier pour cela. Pendant ce temps, ses 'hassidim dansaient à l'extérieur (la tradition hassidique veut que l'on danse à la sortie Yom Kippour), et en raison de la grande joie et de l'agitation, la danse a débordé dans la pièce privée du Baal Shem Tov et ils l'ont attrapé dans le cercle. Immédiatement, ce pour quoi le Baal Shem Tov priait s'est réalisé. Le Baal Shem Tov a alors déclaré que danser dans la joie peut accomplir plus que des prières avec concentration.

-> On dit que quiconque voyait danser le Shpalah Zaide faisait téchouva sur-le-champ, car sa danse éveillait chez tous ceux qui la voyaient le désir et l'envie de retourner à Hachem.
On raconte également que le rabbin Réouven Horowitz n'arrivait pas à dormir la nuit de Shabbat tant sa joie était grande. À tel point qu'il chantait et dansait toute la nuit, et que les habitants de sa ville se divisaient en 4 groupes pour faire des rotations afin de danser avec lui toute la nuit.

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-> Il y a des personnes justes qui lorsqu'elle se réveille le matin et font la bénédiction pour être juif (chélo achani goy[a]), elles dansent de joie, inspirées par le fait d'avoir une capacité et une opportunité spéciales de servir et de se lier avec Hachem.

-> Le rabbi de Berditchev dansait en raison de la joie qu'il ressentait en prononçant de simples bénédictions avant de consommer de la nourriture.
D'ailleurs, il est certain qu'il éprouvait davantage de plaisir à bénir qu'à manger.

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-> Le 'Hidouché haRim dit qu'en dansant, une personne peut atteindre un état de dépassement physique appelé hispachtout hagachmiout.
Ce concept de hispachtout hagachmiout a été expliqué par le Baal Shem Tov comme signifiant un attachement avec Hachem si fort qu'une personne ne ressent pas le monde physique ou les besoins de son corps.
Selon rabbi Lévi Its'hak de Berditchev, la hispachtout hagachmiout est un grand plaisir pour l'âme parce qu'il lui donne un peu de repos par rapport à la lourdeur du corps.

-> Une autre façon de faire de la hispachtout hagachmiout est de chanter des mélodies sacrées. C'est ce que l'on fait dans chaque foyer juif le Shabbat et les jours de fête.
Les tsadikim composaient des mélodies qui permettaient à l'auditeur consciencieux d'oublier immédiatement les absurdités auxquelles il pensait et de s'élever à un état de sainteté, de clarté et de désir de s'attacher à Hachem.
Rabbi Na'hman de Breslev dit que même une personne qui n'est pas un bon chanteur devrait s'habituer à chanter des mélodies qui amènent son cœur à un état de sainteté et de pureté.
Et le Shoul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 98:1) établit que la hispachtout hagachmiout est un niveau approprié à atteindre lors de la prière.

- >Tout comme le niveau de hispachtout hagachmiout, le niveau de séparation et de dépassement du sentiment de notre ego, appelé bitoul hayéchout, est similaire à celui du hispachtout hagachmiout.
Le Baal Hatanya écrit qu'il est impossible de comprendre la grandeur d'Hachem sans hispachtout hagachmiout et bitoul hayéchout.
En effet, une personne doit parvenir à ne rien vouloir d'autre qu'Hachem, qu'il s'agisse de plaisirs physiques, de plaisirs spirituels, de questions de ce monde ou de questions du monde à Venir. Toute personne qui poursuit l'un de ces désirs est toujours dans un état où elle se considère comme un individu séparé d'Hachem.
[la plus grande joie est lorsque 100% de notre être (et 0% de notre égo) proclame : je ne veux qu'une chose : me lier le plus possible avec toi Hachem!! ]

Le machia'h viendra parce que le peuple juif servira Hachem avec passion, amour et joie.
[selon le maguid de Mézéritch et rabbi Bounim de Pschisha]

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-> Selon le 'Hozé de Lublin, dans les générations précédant la venue du machia'h, la relation des juifs avec Hachem sera construite principalement autour de l'amour d'Hachem, car cela tire davantage les cordes sensibles [de notre cœur] vers Hachem, plus que n'importe quelle autre chose.

-> Le rabbi Avraham 'Haïm de Zlotchov enseigne que lorsque les nations du monde verront notre passion et notre joie à accomplir les mitsvot (et en particulier, les mitsvot dont nous ne connaissons pas la raison), elles diront que si nous ne trouvions pas de douceur dans les mitsvot, nous ne pourrions jamais éprouver une telle joie à les accomplir. C'est ce qui, en fin de compte, rapprochera les nations non juives à la reconnaissance d'Hachem et de l'authenticité de la Torah.

Servir Hachem dans la joie = trouver grâce à Ses yeux

+++ Servir Hachem dans la joie = trouver grâce à Ses yeux :

"Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem" (Noa'h 6,8)

-> La guémara (Sanhédrin 108a) nous dit que Noa'h était également inclus dans le décret selon lequel la toute vie serait détruite par le Déluge, mais qu'il a été sauvé parce qu'il a trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Comment trouve-t-on la grâce auprès d'Hachem?

Si une personne accomplit les mitsvot à contrecœur, en pensant qu'elle perd de l'argent ou qu'elle se prive de plaisirs, elle n'observe pas la Torah avec grâce et n'obtiendra pas la grâce d'Hachem.
En revanche, lorsque nous accomplissons la Torah avec grâce = avec joie et en reconnaissant [fièrement] que c'est le but de notre vie, nous obtenons la grâce divine et le pardon de nos fautes.
[rav Moché Feinstein - Kol Ram]

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-> Lorsqu'une personne trouve grâce aux yeux de D., elle est appelée Noa'h, qui est apparenté au mot "tranquillité" (ménou'ha).
En trouvant grâce aux yeux de D., une personne trouve la tranquillité.

[ainsi, le verset : "Noa'h trouva grâce aux yeux d'Hachem" (Béréchit 6,8) peut être lu : "la tranquillité [Noa'h] [est vécue par celui] qui a trouvé grâce aux yeux de D.]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 6,8]

Servir Hachem avec joie

+ Servir Hachem avec joie :

-> La Torah décrit 98 horribles punitions/malédictions qui s'abattront sur le peuple juif, à D. ne plaise, si nous ne respectons pas les commandements d'Hachem, et en donne ensuite une raison : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie (sim'ha)" (Ki Tavo 28,47).
Comment se fait-il que les châtiments les plus terribles surviennent parce que nous n'avons pas agi avec joie? Est-ce un crime de ne pas être heureux?

La réponse est : oui!
Hachem nous a choisis et créés pour être Ses loyaux serviteurs. Nous avons reçu l'illustre mission de vivre notre vie en tant que porteurs de Sa royauté, et en tant que tels, nous devrions être extrêmement fiers et enthousiastes à chaque fois que nous avons l'occasion de servir notre Roi.
Si nous servons Hachem sans le faire avec joie, nous disons en fait à Hachem : "Merci mais, non merci".  [quel cadeau empoissonné Tes mitsvot, ça va laisse moi respirer! ça va je les fais vite fait par habitude pour m'en débarrasser ... ]
Nous montrons que nous ne considérons pas ce qui nous a été donné comme quelque chose de prestigieux ou de spécial et que nous ne sommes pas fiers de L'avoir comme roi et maître. Si c'est ce que nous ressentons, Hachem n'a pas besoin de nous et le résultat peut, à D. ne plaise, être terrible.

-> Par ailleurs, le Yessod veChorech haAvoda (chap.34) écrit dans son testament comment il a atteint son niveau de grandeur extraordinaire :
"... Parce que mon cœur brûlait constamment d'une grande joie et d'un grand bonheur, la plus grande joie possible que l'on puisse atteindre : J'ai un tel D. dont la royauté ne s'arrêtera jamais pour toujours.
Après avoir créé tant de mondes qui ne peuvent même pas être comptés, tous Le reconnaissent, le servent et le louent constamment. Puis Il m'a choisi, moi, un simple humain de chair et de sang, et dans Sa grande bonté, Il m'a créé comme l'un des membres de la sainte nation juive, afin que je puisse moi aussi reconnaître un peu de Sa grandeur et de Son exaltation dans ce monde ...
Mon cœur brûlait constamment d'une grande fierté d'avoir mérité d'être un serviteur éternel d'un tel D., et je ressentais continuellement de l'orgueil à l'égard de Sa sainteté.
En raison de cette fierté, de cette joie et de ce bonheur qui brûlaient en permanence dans mon cœur à propos de Sa sainteté, j'avais toujours l'habitude de Le mentionner et de Le louer.
Quoi qu'il m'arrive, que ce soit bien ou mal, je Le louais toujours, car j'étais convaincu que tout venait de Lui et était sous Son contrôle."

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[issu du dvar Torah : La grandeur d'être juif(ve) : http://todahm.com/2023/11/12/la-grandeur-detre-juif ]

Joie & mitsvot

"Celui qui accomplit les mitsvot dans la joie sera 1 000 fois plus récompensé que celui pour qui les mitsvot sont un fardeau."
[Or'hot Tsadikim - Sha'ar haSim'ha]

-> Le rav Efraïm Pinczower prend l'exemple de la prière :
Il est donc clair qu'il y a des années-lumière de différence dans le compte céleste entre celui qui considère la prière quotidienne de la Amida comme une occasion joyeuse de parler à son Père céleste, et celui qui récite exactement les mêmes mots, mais dans un état d'esprit où il s'agit simplement d'accomplir les gestes (bouger les lèvres) et de partir au travail.
Notre tâche consiste à développer notre attitude pour ressembler au premier en appréciant l'incroyable privilège que nous avons de parler à Hachem chaque jour, sachant qu'Il a la capacité d'exaucer toutes nos demandes. Plus nous y parviendrons, plus cette expérience nous procurera de la joie et plus nous aurons de liens avec Lui.

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-> Cette idée de la joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est tenue d'accomplir, car il s'agit d'un aspect à part entière du service d'Hachem, plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même, puisque la joie est la manière complète de servir Hachem.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - sim'ha]

=> l'état d'esprit dans lequel nous nous trouvons lorsque nous accomplissons une mitsva est plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même.

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-> La joie que l'on doit éprouver en accomplissant une mitsva et en aimant Hachem qui les a ordonnées est un grand type de service.
Et quiconque s'abstient de cette joie doit être puni, comme il est dit : "Parce que tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie et de bon coeur".
[Rambam - Hilkhot Loulav 8:15]

=> Bien que le Rambam rédige cette halacha dans le contexte des lois de Souccos, où il existe une mitsva unique de se réjouir (voir Dévarim 16,14), l'applicabilité de la notion générale de joie concernant l'accomplissement de toutes les mitsvot est clairement évidente d'après le langage qu'il utilise ainsi que la preuve qu'il apporte à partir du verset.
Nous voyons donc que même dans le domaine halakhique, la joie est une composante très importante de notre service à Hachem.
[rav Efraïm Pinczower]

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-> Le Arizal (Séfer Sha'ar haKavanot) explique que le fait d'être dans un état de joie est de la plus haute importance lors de l'accomplissement des mitsvot, et si l'on réalise des mitsvot ou si l'on fait la prière alors que l'on se sent abattu ou déprimé, la mitsva devient dégoûtante pour Hachem.
Dans les mots du Arizal : "il est interdit de prier lorsqu'on est triste/déprimé ... il faut le faire avec autant de joie que possible ... cela est comparable à un serviteur qui sert son maître avec une grande joie, et si quelqu'un sert dans un état de tristesse, ce service est considéré comme répugnant pour le maître."

Joie & volonté d’Hachem

+ Joie & volonté d'Hachem :

-> Le Ramban (dans son Emouna ouBitachon - 7) écrit :
"La maladie de l'âme est provoquée par des actions négatives (avérot), alors que la bonne santé de l'âme résulte d'actions positives (mitsvot).
L'âme se réjouit et tire son plaisir de la conscience que ses actions sont acceptées par Hachem ; ce plaisir s'apparente, sur le plan spirituel, au plaisir physique dont jouit celui qui mange et boit ... C'est à ce plaisir que fait référence le verset : "Alors vous vous réjouirez avec Hachem" (Yéchayahou 58,14).
Il ne s'agit pas d'une référence aux plaisirs physiques, mais au plaisir spirituel, qui naît de la sagesse et des bonnes actions (mitsvot)".

-> Rabbi Vidal haTsarfati, le Maguid Michné (fin Hilkhot Loulav) enseigne :
"Il n'est pas convenable qu'une personne accomplisse les mitsvot parce qu'elle y est obligée et qu'elle se sent donc obligée de s'y conformer. Au contraire, il incombe à une personne d'accomplir les mitsvot dans la joie ; elle doit faire de bonnes actions parce qu'elles sont bonnes, et choisir la vérité parce qu'elle est la vérité.
Il ne doit pas considérer cela comme difficile, mais plutôt comprendre qu'il a été créé pour cela, pour servir le Créateur. Lorsque l'on s'engage dans le but pour lequel on a été créé, il en résulte une grande satisfaction et une grande joie.
Toute autre joie est fondée sur des choses finies qui sont transitoires et éphémères, alors que la joie d'accomplir les mitsvot et d'étudier la Torah est la source d'une joie véritable et significative."

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-> "Car telle est la véritable joie, lorsque le cœur d'une personne se réjouit de mériter de servir le Maître, béni soit-Il, auquel personne ne se compare, et de travailler à Sa Torah et à Ses mitsvot, qui représentent la véritable perfection et la valeur éternelle."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> Le roi David dit : "Pour ma part, c'est la proximité d'Hachem qui est ma bonté".
[selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - 1), en comparaison de la bonté d'avoir une proximité qu'on obtient avec Hachem par le bien de la Torah et les mitsvot, toute autre bonne chose de ce monde est considérée comme du néant, vide. ]

-> L'Alter de Slabodka dit :
"Toutes les mitsvot et halakhot ont pour but de guider une personne dans sa vie afin de lui apporter du mérite et de l'imprégner de la réalité suivante : "Toutes les voies [de la Torah] sont des voies agréables et tous ses chemins sont des chemins de paix" (Michlé 3).

Quelle satisfaction pour l'individu de savoir qu'il existe quelqu'un qui contrôle constamment le monde et le surveille, s'inquiétant des besoins de chacun, quelqu'un en qui il peut avoir confiance et à qui il peut déverser son cœur dans la prière.
La conscience d'Hachem et la foi en Lui apportent le contentement et le plaisir à une personne ; combien sont grands le plaisir et la satisfaction dans l'étude de la Torah pour celui qui en explore les profondeurs et en révèle la sagesse rayonnante.
Et combien est grand le plaisir de purifier son midot, d'aimer les autres et d'accomplir des actes de bonté envers les autres.
Et combien plus grand est le plaisir trouvé dans les niveaux les plus élevés de l'accomplissement humain, l'amour d'Hachem et l'attachement à la Présence Divine".

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 8,2) écrit :
"Nos premiers Sages nous ont dit : dans le monde à venir, on ne mange pas, on ne boit pas et on n'a pas de relations physiques ; au contraire, les justes sont assis, parés de couronnes, et se prélassent dans l'éclat de la Présence divine ...
Et que signifie l'expression "se prélasser dans l'éclat de la Présence divine"?
Qu'ils comprendront et saisiront la vérité ultime de la Divinité, qu'ils étaient incapables de comprendre lorsqu'ils étaient enveloppés dans un corps physique."

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-> "Lorsque l'on couvre le sang, il ne faut pas le couvrir avec ses pieds, mais plutôt avec ses mains, un couteau ou un ustensile, afin de ne pas lui manquer de respect et d'en venir ainsi à considérer les mitsvot avec dédain.
Car l'honneur n'est pas dû aux mitsvot elles-mêmes, mais à Celui qui nous a ordonné de les observer, nous évitant ainsi une existence passée à tâtonner sans but dans l'obscurité.
Il a préparé une lampe pour redresser les chemins tortueux et une lumière pour éclairer les voies de l'intégrité. Et comme le dit le verset : "Tes paroles sont une lampe à mes pieds et une lumière pour mes chemins" (Téhilim 119,105).
[Rambam - à la fin de Hilkhot Shéchita 14,16 - rapporté par rav Shmouël Berenbaum]

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-> 'Hananya ben Akach'ya (michna Makot 3,16) dit : Hachem a voulu accorder du mérite à Israël (aux juifs), c'est pourquoi Il leur a donné beaucoup de lois et de mitsvot.

-> Le bénéfice spirituel d'une seule mitsva est si important que le 'Hazon Ich a déclaré qu'il valait la peine pour une âme de quitter les royaumes célestes et de descendre sur terre, même si cela signifiait endurer 80 ans d'épreuves et de souffrances dans ce monde, uniquement pour avoir la possibilité de mettre les tefillin une seule fois!
[rapporté par le rav 'Haïm de Brim - dans Maassé Ich vol.6]

-> Le séfer Maassé Ich (vol.6) rapporte également :
Une veille de Shabbat, le 'Hafets 'Haïm revenait du mikvé. À son âge avancé, voyager dans une calèche était une épreuve difficile.
Après être arrivé à la maison, être descendu de la calèche et avoir payé le conducteur pour son service, le 'Hafets 'Haïm déjà bien âgé entra dans sa maison et se lança dans une danse endiablée. Il était rempli de joie à l'idée d'accomplir la mitsva de payer les salaires en temps voulu ; l'émotion sublime était pratiquement indescriptible, comme celle d'un pauvre indigent qui accède soudainement à une grande richesse.

-> b'h, voir également : http://todahm.com/2023/04/14/etre-juif-une-vie-de-joie-ultime

-> Chaque matin dans les bénédictions de la Torah, nous remercions Hachem pour avoir choisi le peuple juif comme bénéficiaire de ce don profond et impressionnant (pouvoir l'étudier et vivre selon la Torah), ainsi que chaque jour dans les bénédictions d'Ahavat Olam dans Arvit et Ahava Rabba dans Cha'harit, et à nouveau publiquement dans les bénédictions qui précèdent la lecture de la Torah.

-> Dans le Alénou léChabéa'h (et les bénédictions avant/après l'étude de la Torah), nous affirmons notre chance et fierté d'être dans les chemins d'Hachem (le Vrai) tandis que les non-juifs vont dans des chemins totalement vides et inutiles (servant des idoles mortes!). [ché'en mista'havim laévél varik, oumitmaléllim lélo yochia ...]
Le Tiféret Israël demande : on comprend la nécessité de louer nos actions, mais pourquoi déprécier ouvertement celles des non-juifs? C'est pas respectueux pour eux!
Il répond car nous avons besoin au quotidien de les dévaloriser pour mieux être orgueilleux en prenant pleinement conscience de notre chance d'être juif, de pouvoir servir Hachem (d'avoir la Torah et les mitsvot).
=> La Torah étant d'ordinaire si respectueuse de l'honneur d'autrui, on en déduit que le caractère vital de constamment renforcer notre grandeur à nos yeux, pour pouvoir vivre avec un très haut niveau de responsabilité et de spiritualité (et cela passe par une grande appréciation de la valeur des mitsvot et de la Torah à nos yeux). ]

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-> "L'homme a été créé uniquement pour se réjouir d'Hachem et pour se réjouir de l'éclat de la Chékhina, car il s'agit là du plaisir le plus vrai et le plus grand qui puisse exister.
Le lieu de ce plaisir, en vérité, est le monde à Venir car il a été créé exclusivement dans ce but.
Mais le chemin pour arriver à cette "destination choisie" se trouve dans ce monde."
[Ram'hal - Messilat Yécharim chap.1]

-> Un des 13 principes du Rambam : "Je crois fermement que le Créateur, béni soit Son nom, récompense en bien ceux qui observent Ses commandements et punit ceux qui les enfreignent."

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot II:52) écrit : "La punition qu'Hachem impose aux réchaïm n'est pas du tout un châtiment. Il s'agit plutôt de la correction nécessaire pour que le racha soit purifié du mal qui s'est attaché à lui par la faute (avéra)"
[à l'image d'un programme sur mesure d'une machine à laver pour retirer les saletés (avérot) commises, et retrouver toute sa splendeur. ]

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-> "Un moment de téchouva (retour vers D.) et de bonnes actions dans ce monde a plus de valeur que tout le monde futur.
Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que tout ce monde-ci." [Pirké Avot 4,22]

Le rav Dessler commente :
"Si l’on réunit tous les bonheurs et plaisirs qu’un homme peut ressentir sur toute une vie, et si l’on appliquait ce procédé à toutes les personnes que l’on connaît, puis à tous les habitants du pays, et même du monde ; si cette opération était renouvelée sur toutes les générations depuis la création du monde jusqu’à la fin des temps, et si l’on condensait enfin tout ce bonheur dans une seule seconde de bonheur extrêmement intense, cela ne vaudrait pas encore un instant de délice du monde futur.
C’est là le sens de la michna qui affirme : "Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que TOUT ce monde-ci"."

-> "Il n'y a pas de récompense dans ce monde pour une mitsva" (guémara Kidouchin 39b).
Le rav Eliyahou Dessler utilise l'idée précédente pour expliquer : il ne peut y avoir de récompense dans ce monde parce que notre univers physique limité n'a tout simplement pas les facultés nécessaires pour procurer le plaisir spirituel d'un autre monde qui est la récompense de ne serait-ce qu'une seule mitsva.

[chaque mitsva, étude de Torah, ... nous permet d'obtenir davantage de bonheur dans le monde à Venir, et la valeur de ce bonheur est actuellement totalement hors de notre portée car il est dans une autre réalité infiniment plus élevée (100% spirituelle). ]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Ki Tavo 26,8) enseigne :
"Le vrai bien est la Torah. Si les gens goûtaient la douceur et la bonté de la Torah, ils en deviendraient fou, et ils courraient passionnément après elle.
Une maison remplie d'or et d'argent ne serait alors rien à leur yeux, car la Torah a en elle toutes les bontés de ce monde".

Etudier la Torah avec joie

+ Etudier la Torah avec joie :

-> Le commandement principal [de l'étude de la Torah] est de découvrir la vérité et de ressentir du plaisir et de la joie dans ce qu'on étudie, de réjouir son cœur et son esprit.
On ne peut donc pas dire que la mitsva d'étudier la Torah n'a pas été donnée pour en profiter, car au contraire, toute la mitsva est le plaisir et la joie que l'on ressent lorsqu'on comprend ce que l'on a étudié.
[Rabbénou Avraham min Hahar - guémara Nédarim 48b]

-> La principale mitsva de l'étude de la Torah est d'être exalté et plein de joie et de tirer un grand plaisir de l'étude. De cette façon, les mots de la Torah seront absorbés dans le sang, et parce qu'on éprouve du plaisir à étudier la Torah, on devient connecté à la Torah.
[Iglé Tal - dans son introduction]

-> L'étude de la Torah n'est pas simplement une "autre" mitsva. C'est la façon dont nous créons notre relation avec Hachem. Il s'ensuit donc que l'essence de l'étude est d'apprendre avec joie.
Une partie intrinsèque et fondamentale de la construction d'une relation avec quelqu'un est le plaisir d'être avec lui.
Pour que l'étude remplisse son rôle de connexion avec Hachem, elle doit être agréable. Plus vous ressentez de plaisir et d'enthousiasme en étudiant, plus le lien que vous forgez avec Hachem est profond et solide.
[rav Avraham Tabor]

-> A un niveau plus profond, nos Sages affirment que le plaisir et l'enthousiasme que l'on éprouve en étudiant la Torah est en fait le sentiment qui résulte de la connexion de notre âme avec Hachem à travers la Torah qu'elle étudie.
[selon la guémara (Béra'hot 6a), lorsque nous étudions la Torah, même tout seul, Hachem est à nos côtés. ]

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-> "Il est impossible de débarrasser son esprit des pensées pécheresses autrement que par l'agréabilité et la douceur de la connaissance de la Torah".
[Gaon de Vilna - Michlé 2,11]

Etudier la Torah avec enthousiasme et plaisir permet de construire une relation d'amour et de connexion avec Hachem. Si nous sommes connectés et dévoués à Hachem, il n'y a pas de place pour s'intéresser à quoi que ce soit d'autre. Si un homme est profondément amoureux de sa femme, l'idée d'être avec une autre femme ne lui viendrait jamais à l'esprit. Au contraire, il trouverait cette possibilité dégoûtante.
Si vous étudiez la Torah correctement, votre cœur et votre âme sont dévoués à Hachem, et toute autre tentation s'évanouira automatiquement.
[rav Avraham Tabor]

-> Le Zohar affirme que le désir d'avoir des relations interdites est le même que celui qui conduit à la joie dans l'étude. Cette pulsion est l'aspiration de l'âme à un lien authentique et profond avec Hachem par le biais de la Torah. Mal utilisée, elle est canalisée vers des relations interdites (voir le rav Wolbe - Alé Shour - Vol.II, p.332).

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-> Selon la guémara (Kidouchin 30b), Hachem nous dit : "J'ai créé le yétser ara, et j'ai créé la Torah comme son antidote".
Le seul moyen de vaincre le yétser ara est d'étudier la Torah.

Parfois, les gens s'interrogent sur la raison pour laquelle des personnes très érudites souffrent encore de mauvais midot (traits de caractère) et d'un mauvais déré'h érets (savoir vivre) ou sont impliquées dans des fautes. Qu'est-il arrivé à l'antidote de la Torah?

La réponse est que le simple fait d'étudier la Torah n'est pas l'antidote. La Torah ne sauve une personne du yétser ara que lorsqu'elle étudie la Torah dans un état de connexion avec Hachem. [ce qui ce manifeste par de la joie, du plaisir. ]
C'est ce lien avec Hachem qui tient le yétser ara à distance. Etudier sans cela peut conduire une personne à devenir "une personne qui étudie beaucoup, mais qui en réalité n'est pas un 'hakham (sage) ; elle connaît simplement beaucoup d'informations sur la Torah" (Yaavetz - cité dans le Alé Shour).

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-> Dans les dernières années de sa vie, le rav Shach a commencé à perdre la vue. Son petit-fils lui a montré une image informatique d'un passage du Rachba, qui pouvait être considérablement agrandie. Mais le Rav Shach ne voulait pas entendre parler d'étudier à partir de cette image.
Il expliqua : "Lorsque j'étudie, je dois pouvoir serrer le séfer dans mes bras! Et si je ne peux pas le faire, je ne peux pas étudier à partir de lui".

-> Le rav Nathan Tsvi Finkel a un jour observé son grand-oncle, rabbi Leizer Youdel Finkel, entrer tranquillement dans la salle à manger et étendre ses bras sur le Shass dans les étagères, s'inclinant et embrassant les seforim.

La tristesse

+ La tristesse (selon le rav Avraham Kook)

L'excès de matérialisme provoque la tristesse :
-> Nous voyons que la tendance à un matérialisme excessif, qui sépare le matériel du spirituel et en fait le point central de toutes choses, entraîne une profonde tristesse.
C'est parce qu'en faisant cela, on bloque la lumière, la source de vie, dans chaque objet matériel, et l'âme est étranglée par le manque d'air.
[Shmoné Kévatsim 1:359]

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-> Les actions et les croyances erronées de chacun sont responsables de l'immense tristesse qui règne dans le monde. Lorsque l'on est éloigné de son essence (intériorité profonde), que ce soit physiquement ou spirituellement, on est enveloppé dans un état d'esprit nuisible qui nous écrase sous des vagues continues de négativité.
La véritable guérison doit passer par un réalignement spirituel.
Lorsque les croyances d'une personne sont réalignées, ses actions le sont également. On commencera à ressentir la valeur et la beauté de la vie, et l'âme débordera du bonheur de l'alignement.
[Shmoné Kévatsim 1:358]

[le rav Akiva Tatz dit que la joie est lorsque notre vraie intériorité est conforme avec nos actions, pensées, ... (Notre âme n'est plus une prisonnière attristée dans un corps, mais une copilote épanouie.) ]

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La tristesse vous montre ce qu'il faut réparer :
-> Mon cœur n'abandonnera jamais à cause d'une quelconque tristesse dans le monde. Car je sais que cette tristesse vient me révéler une part d'imperfection dans l'âme, qu'il s'agisse d'une faute due à un problème personnel ou d'une faute causée par la société.
La tristesse vient exposer les zones de douleur afin d'aider à réparer et à éclairer les actions, les idées et l'imagination d'une personne.
[Shmoné Kévatsim 6:215]

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La tristesse due à l'idéalisme
-> Il existe un type de tristesse qui provient de l'aspiration profonde et sacrée de l'âme au bien ultime.
Comme plus on poursuit cela, plus on voit à quel point on en est loin, alors on finit par se remplir de désespoir.
Bien sûr, il ne s'agit pas de la même tristesse que celle causée par l'endormissement du cœur et la recherche de ce qui est extérieur à nos véritables désirs.
Au contraire, ce type de tristesse trouve son fondement dans une profonde lumière intérieure qui a tendance à aveugler en raison de son intense illumination.
Cependant, lorsqu'on apprend à absorber la clarté de ce type de tristesse, on passe des ténèbres à la lumière.
[Shmoné Kévatsim 8:26]

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La jalousie des talents d'autrui conduit à la dépression :
-> On peut parfois sombrer dans le désespoir en entendant parler d'un grand talent dont on est dépourvu. On peut commencer à se considérer comme rien ...
La dépression commence à obscurcir l'éclat de l'âme. En fait, toute l'identité spirituelle d'une personne devient sombre lorsqu'elle se compare à une autre personne qui possède des talents qu'elle n'a pas.
Il faut donc se renforcer soi-même et ne pas être jaloux de la portion .... de quelqu'un d'autre. Il faut apprendre à être vraiment heureux avec sa propre part.
[Shmoné Kévatsim 2:330]