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"Ainsi, avons-nous reçu de nos Maîtres : on chasse du jardin d'Eden les ancêtres du 'Hatan et de la Kalla, et on leur dit : Sortez et réjouissez-vous de la joie de vos descendants"

[Zohar - Pin'has 219a]

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-> Le Toldot Kol Aryeh fait remarquer que nos ancêtres décédés, bénéficiant d'une grande proximité avec D., ne veulent pas venir dans ce bas monde, même pour les moments de grandes joies de leurs descendants.
C'est pour cela que le Zohar s'exprime : "on [les] chasse du gan Eden" ...

-> Rabbi Yossef Yits'hak Schneerson (le 6e Rabbi de Loubavitch) et le Gaon rav Yitsikel de Pacheversk affirment que les ancêtres jusqu'à la 3e génération viennent participer à la fête du mariage, comme il est écrit : "Moi, mon arrière-petit-fils et mon petit-fils" (Béréchit 21,23).
Certains affirment que d'autres générations antérieures y participent également.

Nos Sages nous enseignent que les âmes de nos ancêtres descendant depuis le gan Eden, dans ce monde, pour participer à la joie de leurs descendants, et les descendants doivent les inviter (Chout Maharach Anguil - chap.7).

=> Nous devons avoir conscience que des âmes saintes, que nous ne voyons pas avec nos yeux matériels, viennent et se réjouissent en ce jour de joie!

-> Le Dégel Ma'hané Ephraïm enseigne que les mariés et tous ceux qui les accompagnent ont leurs fautes qui sont pardonnées.
Une des raisons est le fait que l'on souhaite éviter aux ancêtres d'avoir honte en arrivant au mariage.
Hachem souhaite qu'ils se réjouissent pleinement, qu'ils irradient de joie, déversant alors les plus belles bénédictions.

-> D'après le Zohar (Térouma 169), au moment de la 'Houpa, la présence divine vient et se dévoile.
Ceci explique que l'on prépare une belle 'Houpa et que l'on est obligé de se tenir debout, par respect.

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-> Selon le Séfer haMinhagim (p.75), si un 'hatan et une kalla est un orphelin, il est de coutume qu'ils visitent la tombe de leurs parents avant le mariage afin d'inviter l'âme au mariage.

-> Le midrach rabba, cité par le Lévouché Michloul (siman 18), dit que le roi David est venu à l'inauguration du Temple (qui a eu lieu après sa mort).

-> "Un mari qui n'aide pas sa femme, n'est pas un être humain.
Un mari qui aide sa femme, mais qui le fait avec un visage amer, n'est pas un mari.
Un mari, c'est quelqu'un qui aime aider sa femme."

[Rabbi Nissim Yaguen]

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-> "Ne demande pas ce que ton épous(e) doit faire pour toi, ses obligations vis-à-vis de toi, mais demande-toi chaque jour, ce que tu pourrais faire pour elle/lui.
Si tu demandes à ta femme ce que tu pourrais faire pour elle, et que ta femme te demande ce qu'elle pourrait faire pour toi, votre existence sera heureuse, pleine de majesté, de splendeur.

C'est cela le sens de : "Un homme et une femme qui ont eu du mérite, la présence divine réside parmi eux" (guémara Sota 17), ensemble avec eux.
Lorsque D. voit qu'une personne donne à l'autre tout ce qu'elle a, ainsi Hachem Lui-même s'occupera d'elle."

[Rabbi Nissim Yaguen]

"La grandeur d'un homme se mesure à la qualité de la relation qu'il est capable d'entretenir avec sa femme"

[Rav 'Haïm Vital]

+ Le couple (par le rav Yossef 'Haïm Sitruk) :

-> "Si le mariage c'est une vie : "pour soi que l'on mène à 2", celui qu'on aime, ce n'est pas l'autre, c'est soi.
Et en fin de compte, le vrai problème du mariage, c'est qu'on se trompe d'amour, qu'on s'aime beaucoup trop pour être capable d'aimer quelqu'un d'autre.
[...]
La guémara (Nidda 31), dit qu'aimer, ce n'est pas s'aimer soi-même.
Ce n'est pas se demander si elle veut ce que je veux mais exactement le contraire.
"Suis-je prêt à l'aimer pour elle, pour ce qu'elle est, elle?"
Si chacun se dit la même chose dans le couple, tout est transformé.
L'amour le plus pur, total s'appelle en hébreu : 'hessed, un amour sans espoir de retour.
[...]
Le mot amour en hébreu, se dit : "Ahava" qui vient de la racine : "Hav", qui veut dire : "donner", donc c'est clair, pour les juifs, aimer c'est donner. [...]
C'est parce qu'on a donné que l'on aime.
On ne donne pas à ceux que l'on aime, on aime ceux à qui on a donné.[...]
Nos Sages (Dérekh Erets Zouta) enseignent : "Si tu veux aimer autrui, donne lui et donne lui encore".
Voila la recette de l'amour!
[...]

Le don va être le passage de ce coup de foudre, de cette illusion de bonheur des premiers temps, en une concrétisation.
Etre un couple ce n'est pas vivre ensemble, c'est réaliser quelque chose ensemble.
Même s'il s'agit, et en l’occurrence et c'est bien le cas, uniquement de réaliser l'autre.
Réaliser l'autre, c'est le but du couple.
S'aimer ce n'est pas être en manque, c'est se demander s'il n'y a pas quelqu'un qui manque de quelque chose.
[...]
Le mariage, c'est l'acte de générosité par excellence."
[dans un couple, lorsque l'on permet à l'autre d'exister, alors on permet également à D. d'exister au sein de ce couple!]

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-> "A la fin du traité Guittin, dans la guémara, on nous annonce une discussion : quels sont les cas dans lesquels la Torah peut admettre le divorce?

Un de nos maîtres, Rabbi Akiva, dit la chose suivante : un homme a le droit de divorcer de sa femme s'il en trouve une autre plus belle.

Ces propos sont surprenants.
Un de nos grands maîtres a posé la question : comment les sages d'Israël pourraient dire une chose pareille?

Et ils répondent : si un homme est capable de trouver une femme plus belle que la sienne, c'est qu'il n'a jamais vraiment aimé la première.

N'est-ce pas magnifique?
Autrement dit, lorsque je me marie, la problématique n'est pas de prendre la plus belle du monde, mais que, dès lors que je l'ai choisie, la plus belle, c'est elle! "

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[La 6e Bra'hot du mariage est : "Réjouis ce couple qui s'aime comme Tu T'es Toi-même réjouis en créant le 1er couple humain dans le gan Eden. Béni sois-Tu, Toi qui réjouis le fiancé et la fiancée."

=> De même qu'au moment du gan Eden, il n'y avait qu'une seule femme au monde ('Hava), de même pour le nouveau marié, il n'existe plus qu'une seule femme à ses yeux.

[on peut hésiter avant, mais une fois le mariage réalisé, il faut être certain que tel est le choix de D., toutes les autres femmes n'étant absolument pas "faites" pour nous!]

"Un vieux couple, savez-vous ce que c'est?
C'est un couple qui a décidé de ne plus faire d'effort pour séduire l'autre."

[Rav Yossef 'Haïm Sitruk]

Les conjoints = les meilleurs amis

+ Les conjoints = les meilleurs amis :

-> L'une des bénédictions (la n°6 dans l'ordre) que nous prononçons lors des shéva bra'hot est : "Saméa'h téssama'h, ré'im ahouvim" (Réjouissez-vous, amis affectueux).
Comment comprendre que nous faisons allusion à la relation entre un mari et une femme à celle entre des meilleurs amis. Ne serait-il pas préférable de parler simplement d'une relation entre mari et femme?

-> Le Rambam (Pirké Avot 1,6) explique qu'un "réia" (un ami), est défini comme quelqu'un avec qui nous ne gardons pas de secrets. Nous lui disons tout : le bon comme le mauvais.
La raison pour laquelle nous nous sentons si à l'aise pour partager tous nos profonds secrets avec eux est que nous leur faisons confiance. Nous savons qu'il ne répétera pas ce que nous lui avons dit et qu'il ne portera pas de jugement, quoi que nous lui disions. C'est la définition d'un ami.
Si c'est vrai, combien de vrais amis avons-nous vraiment? A combien de personnes sommes-nous prêts à dire à peu près n'importe quoi sur nous-mêmes et à leur faire totalement confiance ?

Il n'y a probablement qu'une seule personne : son épouse.
La femme d'un homme est probablement la seule personne qui sait tout de lui, et il lui fait confiance. C'est la bénédiction que nous donnons à un couple de jeunes mariés :qu'ils deviennent les meilleurs amis du monde.
C'est pourquoi, très souvent, les femmes s'inquiètent si leur mari ne leur dit pas tout. Pourquoi?
Ce n'est pas par curiosité. C'est parce qu'une fois qu'un mari laisse sa femme en dehors de quelque chose, cela montre que l'amitié n'est pas encore complètement formée. S'il ne peut pas partager quelque chose avec elle, c'est qu'il manque quelque chose à la relation.
[on ne parle pas de partager du lachon ara pour le kiff. ] ....

L'un des objectifs essentiels du mariage est d'être expressif, ouvert et clair.
Un homme doit s'efforcer de faire participer sa femme à sa vie. Si quelque chose d'intéressant lui est arrivé et qu'il y pense, il doit en faire part à sa femme. S'il a entendu une belle histoire, il doit la raconter.
Le bavardage est essentiel à la relation. Si un homme est prêt à partager même des choses simples, apparemment sans importance, avec sa femme, cela montre en fait à quel point elle est importante pour lui.
Si un mari ne partage que les "grandes" expériences, sa femme n'est pas mieux qu'une étrangère. Même avec des inconnus, nous partageons de grandes expériences de la vie.

=> Il est important qu'un homme montre à sa femme qu'il veut passer du temps avec elle, et cela se fait par le biais de conversations sur de petites choses.
Plus le mari s'autorise à partager avec sa femme, plus la relation s'épanouit. S'il se retient, le couple n'a pas encore atteint la relation idéale entre mari et femme. Il y a encore une barrière entre eux.
Les maris doivent faire confiance à leur femme et ne pas avoir peur de leur révéler leurs secrets.

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[il faut être vigilant à ce que notre femme garde de l'estime de nous, et il ne faut pas raconter trop fréquemment des choses qui nous dévalorisent grandement à ses yeux ... ]

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+ Renforcer l'appréciation mutuelle :

-> De nombreuses personnes hésitent à parler des bonnes choses qu'elles font pour les autres. Elles préfèrent rester discrètes et faire le bien de manière cachée. Cependant, lorsqu'il s'agit de relations, en particulier dans un mariage, il est important qu'une personne fasse savoir à son conjoint qu'elle a fait quelque chose de bien pour lui.
Si un mari a fait la vaisselle et que sa femme ne le saura jamais à moins qu'il ne le lui dise, il est important qu'il le lui dise. Si quelque chose s'est renversé pendant qu'elle était sortie, et qu'il a nettoyé, et qu'elle ne saura jamais ce qui s'est passé, ne soyez pas timide, faites-le lui savoir.

La guémara (Bétsa 16a) dit que si une personne rend service à un ami, elle doit le faire savoir à son ami. Rachi explique que nous avons l'obligation d'informer l'autre personne d'une relation de tout ce qui peut la renforcer. Même s'il est important d'essayer de cacher notre gentillesse, il est encore plus important de renforcer les relations avec les autres.

L'idée de dissimuler la gentillesse est fondée sur la volonté d'éviter d'embarrasser la personne qui reçoit la gentillesse. Il est trop difficile et embarrassant pour eux de recevoir des autres, mais parfois, ils n'ont pas le choix, et le fait de dissimuler nos actions minimise leur douleur. Mais il s'agit là d'une situation différente. [cela peut être également une forme de pudeur, de discrétion]
Dans un mariage ou une relation amicale, lorsque notre ami ou notre conjoint voit que nous avons fait quelque chose pour lui, cela le rend heureux, c'est la preuve de notre amour pour lui.
Plus nous en révélons, mieux c'est.

Imaginez qu'un mari achète un cadeau pour sa femme et s'arrange pour qu'elle le reçoive anonymement. Ce serait un gaspillage d'argent. L'intérêt du cadeau réside dans le fait qu'il l'a acheté pour elle. Ici, la situation est la même, un conjoint aimerait voir que sa moitié fait des efforts pour lui.
En fait, un rav important rapporte qu'il arrive qu'un homme soit assis à table avec sa femme et que celle-ci lui demande de lui passer quelque chose. Parfois, l'objet est encore plus proche d'elle que de lui. Il peut même avoir envie de lui dire : "Va le prendre toi-même!". Mais la véritable raison de sa demande est de tester son amour pour elle. Elle veut voir s'il tient toujours à elle.
Cela peut se produire notamment après un petit désaccord au sein du couple. Le conjoint qui demande une petite faveur teste la situation pour voir si tout est rentré dans l'ordre.

"Lorsque tu aimes une personne, ne l'aimes pas selon tes préférences et tes désirs, mais selon ses préférences et ses désirs."

[le Rambam]

"L’épouse que D. nous a donnée, celle avec laquelle nous sommes allés sous la 'Houpa pour fonder un foyer casher, est la meilleure épouse du monde.
Elle a été choisie par la Providence pour nous aider à accomplir notre mission sur terre.
 
Nous n'avons pas le droit de penser qu'une autre nous aurait mieux convenu. Ce serait se révolter contre Dieu en insinuant qu'Il nous a lésés."
 
[Rav Yits'hak Besançon]

Réjouir les mariés

Une fois, le ‘Hozé de Lublin était allé réjouir un jeune marié le jour de ses noces.
L’un des convives l’aborda alors et lui demanda : "Est-ce bien une priorité que de réjouir un ‘hatan? Pourtant, il est déjà joyeux puisque le bonheur lui a souri. Ne vaut-il pas mieux aller réjouir les gens démoralisés et ceux qui sont dans l’affliction?

Le 'Hozé de Lublin lui répondit : "Vois-tu, nos Sages enseignent que "toutes les fautes d’un ‘hatan sont pardonnées" (guémara Yérouchalmi Bikourim 3,3). Dès lors, il est plus que probable qu’en ces instants, ce dernier craigne énormément de retourner à sa situation antérieure.
C’est pourquoi il est nécessaire de lui rappeler que grâce à cette vertu qu’est la joie, il méritera de continuer dans la même voie. Car la joie constitue une muraille fortifiée empêchant de fauter."

"Une personne doit se demander chaque jour : Qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui afin d'améliorer mon shalom bayit ? "

[Rabbi Yechezkel Levenstein]