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Le machia'h viendra parce que le peuple juif servira Hachem avec passion, amour et joie.
[selon le maguid de Mézéritch et rabbi Bounim de Pschisha]

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-> Selon le 'Hozé de Lublin, dans les générations précédant la venue du machia'h, la relation des juifs avec Hachem sera construite principalement autour de l'amour d'Hachem, car cela tire davantage les cordes sensibles [de notre cœur] vers Hachem, plus que n'importe quelle autre chose.

-> Le rabbi Avraham 'Haïm de Zlotchov enseigne que lorsque les nations du monde verront notre passion et notre joie à accomplir les mitsvot (et en particulier, les mitsvot dont nous ne connaissons pas la raison), elles diront que si nous ne trouvions pas de douceur dans les mitsvot, nous ne pourrions jamais éprouver une telle joie à les accomplir. C'est ce qui, en fin de compte, rapprochera les nations non juives à la reconnaissance d'Hachem et de l'authenticité de la Torah.

Nécessité de prier pour avoir la guéoula

Le verset nous dit que le travail écrasant a rendu le peuple juif à bout de souffle, à tel point qu'il ne pouvait même pas penser à la délivrance (Vaéra 6,9).
Rabbénou Bé'hayé (Chémos 2,23) écrit qu'en réalité le temps de la Délivrance était déjà arrivé pour le peuple juif, mais parce qu'il n'avait pas appelé Hachem du plus profond de son cœur, leur exil s'est prolongé.
Il note qu'à la fin des temps aussi, même si nous nous sommes pleinement repentis et que nous sommes dignes de la Délivrance, celle-ci ne viendra pas tant qu'Hachem n'aura pas entendu nos prières sincères.

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-> Le midrach (Tan'houma Toldot 5) compare l'existence du peuple juif en temps d'exil à une brebis solitaire qui se retrouve entourée de 70 loups.
[ainsi, nous ne pouvons compter que sur Hachem pour être sauvés!
Cependant notre yétser ara nous pousse à prendre notre temps (ça va cool cool!), à se dire que les loups n'ont peut être pas si faim que ça, qu'on arrivera à les embrouiller, à vivre à leur côté en paix, mais en réalité nous devons crier à 100% de tout cœur à Hachem (qui peut tout), en ayant 0 plan B. ]

-> Selon le midrach (Esther Rabba 10,11) :
- l'empereur Adrien a dit à Rabbi Yéhochoua : "Grand est l'agneau qui survit parmi 70 loups"
- Rabbi Yéhouchoua lui a répondu : "Plus grand est le Berger (D.) qui sauve l'agneau (Israël), et repousse les attaques du loup (les autres nations)"

Rabbi Mendel de Rimanov se promenait avec ses 'hassidim lorsqu'il remarqua un garçon assis derrière un arbre et qui pleurait.
Le Rabbi lui demanda : "Pourquoi pleures-tu?
Le garçon répondit : "Nous jouons à cache-cache, et c'est à mon tour de me cacher, mais personne ne me cherche! Personne ne veut me trouver!"
Le Rabbi se tourna vers ses 'hassidim et s'exclama : "Entendez-vous cet enfant? "Personne ne me cherche. Personne n'est intéressé à me trouver". C'est ce que ressent Hachem dans ce long et amer exil."

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-> Le 'Hafets 'Haïm disait souvent : "Plus que nous ne voulons qu'il [le machia'h] vienne, c'est lui qui veut venir. Cependant, il ne peut venir que si le peuple juif l'attend avec impatience."

La venue du machia’h = disparition du libre arbitre, des récompenses … ?

+ La venue du machia'h = disparition du libre arbitre, des récompenses ... ?

-> "La récompense est à la mesure de l'effort" (Pirké Avot 5,23).
Ainsi, la vie quotidienne est remplie d'efforts, de luttes, pour étudier la Torah, faire les mitsvot, ... et c'est cela qui nous donne encore plus de mérite de rester fidèle à Hachem malgré les vents de face, notre naturalité qui peut s'y opposer.
[toute la notion de récompense est basée sur l'existence d'un réel libre arbitre. ]

=> Qu'est-ce qui nous permettra d'avoir une grande récompense lorsque machia'h arrivera et que la lutte cessera d'exister?

-> Le rav Friedlander (Sifté 'Haïm) affirme que même lorsque machia'h arrivera, les défis à notre spiritualité ne disparaîtront pas, mais plutôt le yétser ara relâchera progressivement son emprise sur le cœur de l'homme. Finalement, la notion de yétser ara existera en dehors de la nature de l'homme et "l'homme retournera à l'état qui existait à l'époque d'Adam, avant qu'il ne faute".
[c'est le sens de : "Hachem, ton D., circoncira ton cœur et celui de ta postérité, pour que tu aimes Hachem, ton D., de tout ton cœur et de toute ton âme" (Nitsavim 30,6)]

Dans le gan Eden, la présence de D. était évidente.
L'homme n'avait aucune envie de défier Sa volonté. Adam a mangé de l'Arbre de la Connaissance, non par défi, mais dans une tentative erronée de mieux servir Hachem.
Cependant, en faisant cela, il a introduit le mauvais penchant dans l'être humain, où il pouvait l'influencer intérieurement à faire le mal. (si le yétser ara n'est plus seulement extérieur, mais qu'il est en moi, alors j'aurai plus de mérite, et je ferai plus plaisir à Hachem. Le problème de ce raisonnement est que cela n'était pas en accord avec la volonté d'Hachem. )
L'homme a été banni du jardin pour se retrouver dans le monde naturel, où la présence d'Hachem n'était plus évidente à percevoir. La bataille spirituelle qui s'ensuivit prendra fin avec l'arrivée de machia'h, car la présence de D. sera alors évidente/éclatante pour tous.

-> Le rav 'Haïm Friedlander rapporte la guémara (Shabbath 151b) qui nous conseille de rechercher le mérite tant qu'il est encore disponible :
Le roi Shlomo conseille : "Souviens-toi donc de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que n'arrivent les mauvais jours et les années dont tu diras : "Je n'y ai pas pris plaisir" (Kohélet 12,1) ; ce sont les jours de machia'h, où il n'y aura plus d'occasion d'acquérir du mérite ou de libre arbitre".
[Si la base de la récompense est le choix du bien par rapport au mal, et que "la récompense est à la mesure de l'effort", quelle récompense peut-on obtenir lorsqu'il n'y aura plus de lutte?
L'idée est que l'objectif de l'ère messianique pour le peuple juif et pour l'humanité est : la révélation de la gloire de D. dans notre monde.
D'une certaine façon, en désirant la guéoula, on est prêt à sacrifier toute considération personnelle (obtenir un maximum de mérites par l'accomplissement des mitsvot dans ce monde), pour le fait de désirer que la grandeur d'Hachem soit manifeste au plus vite, qu'on arrête d'avoir du 'hilloul Hachem dans le monde, ... (et cette attitude d'abnégation peut provoquer la guéoula, et d'énormes bénédictions/mérites futurs.)]

-> Le 'Hafets 'Haïm affirme que la forme habituelle de la monnaie spirituelle : la persévérance face à la difficulté, sera largement dévaluée lors de l'arrivée de machia'h, puisque les obstacles à notre spiritualité n'existeront plus.
Néanmoins, il explique que le peuple juif ne perdra rien, car le grand kidouch Hachem qui imprègne le monde augmentera infiniment la pureté de nos mitsvot.
[rapporté dans le Ohr Yé'hezkel - Elloul]

-> Lorsque le machia'h arrivera, l'observance des mitsvot s'élèvera au-dessus de tout ce qu'une personne peut atteindre aujourd'hui.
Le rav Dessler explique comment cela permettra non seulement de préserver, mais aussi d'accroître la récompense éternelle obtenue par l'accomplissement d'une mitsva, même sans l'élément de sacrifice personnel.
Tout d'abord, il explique que toutes les motivations pour accomplir une mitsva entrent dans l'une des deux catégories suivantes : soit "Lichma" (pour le ciel), dans laquelle la seule intention est de servir Hachem et de suivre Ses voies ; soit "chélo Lichma" (pas pour le ciel), où l'on accomplit une mitsva pour ses propres raisons, même si celles-ci sont altruistes.

Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou) poursuit :
"Seule le lichma peut préparer pleinement l'âme à jouir des délices raréfiés du monde à venir. Comme le décrit la guémara (Béra'hot 17a) : "Les justes s'assoient ... et jouissent de la splendeur de la Ché'hina".
Il s'agit d'une image des âmes justes qui se délectent d'un attachement sublime à D., faisant l'expérience d'un grand déversement de Sa gloire.
Celui qui sert D. lichma verra cette même sainteté insuffler à son âme une vigueur redoublée ....
Sa conscience sera multipliée ... par millions, jusqu'à ce qu'elle s'étende jusqu'aux limites les plus extrêmes possibles ... En bref, la récompense doit être précisément équivalente à la qualité de l'acte."

=> Parce que chaque juif servira D. lichma à l'époque de machia'h, l'âme de chaque juif sera préparée à cette récompense sublime dans le monde à venir.
En accomplissant les mitsvot au maximum pendant l'ère messianique, l'homme s'élèvera à un niveau où son âme sera capable de recevoir le plaisir ultime du Monde à Venir, non pas au prix de luttes et de souffrances, mais plutôt comme le résultat inévitable de son attachement pur et sans entrave à D., par lequel il devient un partenaire avec Lui dans l'accomplissement du mandat de la Création.
[voir à ce sujet le 'Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed II - chap.2]

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-> À l'heure actuelle, notre mérite provient de nos efforts, de nos batailles face à notre yétser ara. Après la venue du machia'h, lorsqu'il n'y aura plus de luttes internes, notre mérite viendra de notre relation exaltée et omniprésente avec D.
Ce sont nos luttes et nos efforts dans les circonstances actuelles qui nous rendent capables de participer pleinement au "festin" spirituel à venir.

En ce cens le Maharal (Nétsa'h Israël - chap.46) affirme qu'une fois que le machia'h viendra, il ne sera plus possible de changer véritablement [de l'état que nous aurons atteint à notre mort] ; les gens seront influencés par leur désir de participer au bien indescriptible que D. dispensera au monde, plutôt que par un pur désir de se rapprocher de Lui.
[le Maharal explique également que toute personne qui avait avant la venue du machia'h des ambitions spirituelles qu'elle n'a pas pu accomplir (ex: manque de temps, de capacités, ..), en toute honnêteté et sincérité, alors on lui donnera la possibilité de les réaliser même après la venue du machia'h, où sinon il nous sera impossible de vraiment évoluer. D'où l'importance d'avoir d'énormes ambitions spirituelles! ]

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-> Le rav Mattisyahou Salomon (Matnat 'Haïm - maamarim 1) explique qu'une fois que le machia'h arrivera, il y aura une capacité considérablement accrue de gagner du mérite dans le monde à Venir ...
Cependant, cela ne s'appliquera qu'à ceux qui, avant l'arrivée du machia'h, recherchaient l'excellence spirituelle, ce qui impliquait une lutte quotidienne dans un monde spirituellement sombre (chacun du mieux de ses capacités, possibilités).
Leurs luttes passées serviront de "rampe de lancement" pour leur mérite dans un monde nouveau et délivré.

Citant le rav Eliyahou Lopian, le rav Salomon explique que D. accorde Sa récompense en fonction de la lutte initiale d'une personne.
Dans la paracha Lé'h Lé'ha, D. dit à Avraham : "Compte les étoiles si tu en es capable ; il en sera de même pour ta descendance" (v.15,5). La Torah nous informe ensuite "il eut foi en Hachem, et Hachem le lui compta comme une vertu/un mérite (vaya'hchévéa lo tsédaka)" (v.15,6).
Cela incite le Ramban à se demander ce qui, dans la réponse d'Avraham, justifie le qualificatif de "tsédaka". Avraham avait déjà fait preuve de son incroyable foi au cours de nombreuses épreuves ; il semblerait que sa confiance en D., à ce moment-là, aurait dû être considérée comme banale, quelconque (en comparaison de ce qu'il a témoigné pendant ses épreuves).

Néanmoins, selon le rav Lopian, Avraham a été crédité pour les premières épreuves auxquelles il a résisté. Le fait que, par la suite, sa foi lui soit venue sans difficulté, n'était que le résultat de sa capacité à surmonter ces épreuves initiales difficiles.
Cette analyse explique également comment le mérite du monde à venir nous reviendra après la venue de machia'h qui mettra fin à nos luttes spirituelles.
Les triomphes que nous remportons aujourd'hui resteront à notre compte, fournissant le "capital de départ" pour des dividendes illimités et éternels.

Dans ce monde nous avons un voyage ardu, nous devons nous sacrifier et lutter contre vents et marées, tout cela dans le but de servir D. du mieux que nous pouvons. Cependant, lorsque la distance qui nous sépare de D. se réduira considérablement, nos luttes antérieures nous seront toujours utiles. Grâce à elles, nos âmes seront préparées à s'engager avec D. d'une manière beaucoup plus élevée.

[ => Dans la vie nous avons constamment des épreuves, des choix plus ou moins difficiles, où nous sommes testés : quelle valeur, quelle importance, donnons nous à Hachem au point de Lui être fidèle selon Sa volonté?
Chaque victoire que nous avons va nous servir de tremplin permettant de justifier une croissance dans l'éternité du monde à Venir. Certes il n'y aura plus de libre arbitre, la présence Divine sera alors claire, mais notre comportement d'avant viendra à notre secours pour toujours bénéficier davantage de proximité, de connaissance, d'Hachem.
Car à défaut de cela, nous n'aurons plus la possibilité de pouvoir vraiment évoluer vers Hachem. ]

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-> Le Ram'hal (Daat Tévounot) explique que D. a créé l'univers comme un acte d'amour, si immense que l'esprit humain ne peut commencer à le comprendre.
Le monde est destiné à servir de réceptacle dans lequel Il peut éventuellement déverser Son bien. Mais l'amour de D. est si grand que tout bien qu'Il accorde doit être le plus grand bien possible. Tout autre bien ne serait pas digne de D.
Le plus grand cadeau que D. puisse accorder à l'homme est la capacité de jouir d'une récompense optimale dans le monde à venir : de se prélasser dans le rayonnement de la Chékhina. [Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.1]

Pour permettre à l'homme de mériter Sa récompense, D. lui a donné la capacité de choisir entre le bien et le mal. Comme le dit le Zohar (Vayikra 47b) : "S'il n'y avait pas d'obscurité, la lumière ne serait pas discernable et ne produirait aucun bénéfice".
Parce que le libre arbitre est une composante nécessaire du dessein de D. pour le bien de l'homme, la possibilité de faire un mauvais choix existe toujours dans notre monde.

Selon le Ram'hal (Daat Tévounot), si le peuple juif serait autorisé à se prélasser en présence de D. sans avoir mérité ce privilège, cela serait une récompense dit de "pain de la honte" (nahama dékissoufa), et ce serait une énorme source d'embarras. [la nature humaine n'aime pas un sentiment de dépendance, de gratitude, en recevant quelque chose sans pouvoir rien faire en retour.]
C'est pourquoi D. nous a placés dans ce monde et nous a opposés au yétser ara afin que nous puissions mériter notre récompense éternelle en l'emportant sur lui. En accomplissant les mitsvot de D. au mieux de nos capacités pendant la période avant la venue du machia'h, où il a une dissimulation d'Hachem et des tests difficiles, nous gagnons l'opportunité d'accomplir les mitsvot à la perfection pendant les temps messianiques.

Ainsi, notre yétser ara interne entrave notre service Divin et troubler nos cœurs, ce qui permet de faire des mitsvot pures qui nous donneront le droit de jouir, sans la moindre sentiment de honte, du bonheur ultime : prélasser dans la présence de D. dans le monde à Venir.

[Hachem n'a pas besoin de nos mitsvot, Il est parfait. Il agit à l'image de quelqu'un qui demande un tout petit service à la personne qu'il a grandement aidé, non pas parce qu'il en a besoin mais pour permettre à cette personne de perdre son sentiment désagréable de redevabilité.
De même, plus nous faisons la volonté de D. dans ce monde, plus nous créons une réalité future où Hachem pourra nous donner et se révéler à nous, sans souffrir du goût de "pain de la honte". ]

Si vous demandez ce qu'il convient de faire pour hâter le machia'h, je répondrai et dirai que Hachem n'attend pas de nous de grandes choses et des choses impossibles à réaliser ...
Au contraire, chaque personne, selon ses forces et ses capacités, doit se préparer à la venue de machia'h.
['Hafets 'Haïm - Za'hor léMyriam - chap.18]

[ainsi, hâter la guéoula implique à chacun de se renforcer de son mieux, comme l'indique le verset : "Tout ce que tes propres moyens permettent à ta main de faire, fais-le" (Kohélet 9,10). ]

Guéoula & la force de la téchouva

+++ Guéoula & la force de la téchouva :

-> "Les yeux rougis par le vin, et les dents blanches de lait" (Vayé'hi 49,12)

-> Le Abir Yaakov, rav Yaakov Abou'hatséra (Makhsof Lavan - Vayé'hi) explique :
ce verset est une réprimande contre le peuple juif pour ne pas être revenu à la téchouva des fautes qui ont causé notre exil. Nous aurions dû nous rendre compte que les souffrances que nous endurons parmi les nations méchantes (réchaïm) ne sont en fait qu'un appel d'Hachem. Nous devrions tenir compte de cet appel pour changer nos habitudes de fauter, et ainsi apaiser la colère d'Hachem et apporter la guéoula.

Malheureusement, malgré toutes les souffrances que nous endurons en exil, nous ne sommes toujours pas revenus à Hachem. La colère d'Hachem contre nous grandit et l'exil se poursuit.
Si nous étions revenus à Hachem avec une téchouva sincère, rien ne pourrait s'opposer à notre Délivrance (guéoula), comme il est écrit : "Revenez à Moi et Je reviendrai à vous" (Mala'hi 3,7).
Si nous revenons à Hachem par la téchouva, Il reviendra immédiatement vers nous pour nous délivrer de notre exil.

Le verset dit à ce sujet : "Les yeux rougis par le vin" = même s'il semble que les yeux d'Hachem rougeoient de fureur, pour nous punir de nos fautes, nous pouvons toujours revenir en téchouva sincère et mériter la suite du verset : "et des dents blanches de lait."
En purifiant nos cœurs et nos bouches, nous mériterons que les yeux d'Hachem deviennent plus doux et plus blancs que le lait, avec bonté et miséricorde.
Même dans les moments de jugement les plus sévères, le pouvoir de la téchouva adoucit l'Attribut Divin de Justice/Rigueur et permet à la Miséricorde de prendre le dessus.

Guéoula – La grande réjouissance du peuple juif

+ Guéoula - La grande réjouissance du peuple juif :

-> L'ère du machia'h sera une ère de profonde joie pour le peuple juif, comme le dit le prophète Yirmiyahou (31,12) : "Alors la jeune fille se réjouira dans la danse circulaire avec la musique, les jeunes et les vieux ensemble, et je transformerai leur deuil en joie, je les réconforterai et je les ferai se réjouir de leur chagrin."

-> Le rav Nathan Wachtfogel (Léket Réchimot -Tsipita liyechoua) a fait une observation sur ce verset : "Ces mots représentent une grande et merveilleuse garantie quant à la guéoula des juifs.
Hachem n'a pas oublié les cris des humbles ; chaque goutte de sang juif qui a été versée et chaque souffrance et détresse infligées au peuple juif pendant toutes les années de son exil seront transformées en bonheur et en joie.
En fait, chaque once de douleur ressentie par chaque juif pendant toute la durée de l'exil sera transformée en joie!"

-> Dans la suite, le rav Wachtfogel décrit plus en détail la joie singulière qui accompagnera notre délivrance ultime :
Nous ne pouvons que nous fier aux paroles de nos prophètes et à la demande du roi David lorsqu'il dit : "Fais que nous nous réjouissions selon les jours où tu nous as affligés, les années où nous avons été témoins du mal".
Chaque moment de souffrance produira de la joie, comme le dit le prophète Yirmiyahou (31,12) : "Je transformerai leur deuil en joie, Je les consolerai et Je les ferai se réjouir de leur chagrin".
Le sang juif qui a coulé comme de l'eau vivra encore, revitalisé devant Hachem. Le sang des martyrs juifs crie encore comme il l'a fait dans leurs derniers instants.
Toutes ces souffrances et toutes ces âmes attendent ce grand réconfort, cette grande joie et la vengeance qu'Hachem exercera sur les nations tourmentées.

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-> Le Rambam (Hilkhot Méla'him 12,5) écrit :
"Et à cette époque (suite à la venue du machia'h), il n'y aura ni famine ni guerre, ni envie ni concurrence. Le bien coulera en abondance, tous les plaisirs seront disponibles comme de la poussière, et le monde entier sera uniquement occupé à connaître Hachem".

-> Selon le prophète Yéchayahou (11,9) : "Car [après la guéoula] la terre sera remplie de la connaissance d'Hachem comme l'eau recouvre le fond de la mer."

-> Avec la guéoula nous bénéficierons d'une incroyable proximité avec Hachem, dont le prophète Yéchayahou (62,5) en donne une analogie : "Et comme la joie d'un fiancé pour une fiancée, votre D. se réjouira pour vous."

Le peuple juif a pu quitter l'Egypte grâce au mérite qu'il a acquis en concluant un pacte entre eux pour pratiquer le 'hessed les uns envers les autres.
[midrach Tana déBé Eliyahou rabba chap.23]

[sachant que la guéoula finale ressemblera à celle d'Egypte, il en découle l'importance à accorder à faire du 'hessed à autrui. ]

La téchouva est importante car elle rapproche la géoula.
[guédola téchouva chémékarévét ét aguéoula - guémara Yoma 86b]

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-> Le peuple juif ne sera racheté que par la téchouva, et les prophètes ont assuré que les juifs feront effectivement téchouva à la fin des temps, et ils seront immédiatement Délivrés.
[Rambam - Hilkhot Téchouva 7,5]

[d'une certaine façon l'idée est : "ani lédodi" = je reviens par une téchouva personnelle à une proximité avec Hachem (la téchouva annulant tous les distanciations avec D.), et alors "lédodi li" = Hachem peut alors dévoiler au grand jour Son amour pour chaque juif en amenant la guéoula. ]

"L'âme de chaque juif est imprégnée d'une émouna invincible. Même les fauteurs d'Israel qui ont accumulé de nombreuses fautes graves conservent cette foi au plus profond de leur cœur.
En fait, on sait que de nombreux fauteurs ont donné leur vie pour sanctifier le nom d'Hachem.
Même celui qui n'a jamais songé à se repentir et qui a abandonné sa religion par dépit, s'il était informé de l'arrivée de machia'h, il y croirait sans aucun doute de tout son cœur et reviendrait avec un repentir complet et sincère.
Et même les hérétiques qui ne reviendraient pas en se basant uniquement sur les rapports de l'arrivée de machia'h, lorsque le grand shofar retentira, annonçant la rédemption, même les âmes perdues et privées de leurs droits frémiront et se repentiront.
À ce moment-là, aucune âme ne sera laissée en arrière, car même celles qui ont été incorporées parmi les nations du monde reviendront".
[rav Tsadok haCohen de Lublin - Makhchavot 'Harouts - 9, Ou'té'hilat]