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Le conseil de Shalom Bayit d’Adam …

+ Le conseil de Shalom Bayit d'Adam ...

Le 1er jour de sa vie, Adam a été présenté à 'Hava, et ils se sont immédiatement mariés.
Nous sommes tous leurs descendants.

Le midrach (Béréchit Raba 14,7) nous dit au nom de rabbi Yo'hanan, qu'Adam et 'Hava ont été créés en ayant l'apparence de personnes de 20 ans d'âge.

[la guémara Roch Hachana 11a nous enseigne que tout dans la création y était plein et complet.
(A l'homme d'agir ...)]

Adam est l'homme le plus beau qui n'ai jamais existé.
Ainsi, dans la guémara (Baba Métsia 84a), pour d'écrire l'incroyable beauté de notre Sage du Talmud : Rav Avuhu, il est dit que sa beauté était quelque peu similaire (mei'èn) à celle de notre patriarche Yaakov, et que la beauté de Yaakov était quelque peu similaire à celle à la beauté de Adam.

Par ailleurs, la guémara (Méguila 15a) nous apprend que notre matriarche Sarah était une des 4 femmes les plus belles qu'il n'ait jamais existé au monde.
Une autre guémara (Baba Batra 58a) nous dit que la beauté de Sarah face à 'Hava était comme un âne en comparaison d'un humain.

Celui qui a habillé/paré 'Hava comme une mariée et qui l'a accompagné dans l'allée menant au 'Hatan, n'est autre que D. (Midrach Rabba Béréchit 18,1).

Le Baal haTourim commente le verset : "D. édifia en femme la côte qu'Il avait prise à l'homme, et Il la présenta (vayévi'éa) à l'homme" (Béréchit 2,22)
La valeur numérique de vayévi'éa (ויבאה) est égale à 24, et nous indique que D. embellit 'Hava à l'aide de 24 ornements, en relation directe avec les 24 livres du Tanakh.

[mais aussi avec les 24 chapitres du traité de guémara Shabbath. Cela prend d'autant plus de sens lorsque sait que le Shabbath est une fiancée (bo'i kala) pour le peuple juif.]

Suite au mariage, ils ont vécu dans le gan Eden, et ayant le monde entier à leur disposition, on peut les considérer comme le couple le plus riche qu'il n'ait jamais existé.

D'une façon romancée, on peut décrire 'Hava, tout juste mariée, sans belle-mère (ni ancêtres, amies), qui décide de faire son shopping dans le gan Eden afin de faire le plus beau des repas à son mari.
Elle croise le serpent avec qui elle discute, et qui lui conseille fortement le fruit de l'Arbre de la connaissance.
Afin d'en être sûre, elle le goûte d'abord, et en donne également à son mari, se réjouissant ensemble de ce bon repas.

C'est alors qu'ils entendent la voix de D., et Adam réalise qu'il a commis une faute.
Au début, il essaya de mettre la responsabilité sur sa femme, mais en vain, car D. Le tient comme coupable, l'expulsant du paradisiaque Gan Eden, et lui, ainsi que toute l'humanité souffrira des conséquences de cette faute, à partir de ce jour.

[Le Or ha'Haïm nous enseigne qu'Adam ne savait même pas qu'il était en train de manger de l'Arbre de la connaissance, et n'était ainsi pas autant responsable que 'Hava]

=> Comment se serait fini un tel mariage de nos jours (sachant que ce n'était que leur 1er jour de vie commune!)?

Jetons un rapide coup d’œil sur la succession des versets dans la Torah à ce sujet :
-> verset (3,12) : "Adam répondit : La femme, que tu m'as associée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'ai mangé" (Rachi rapporte la guémara Avoda Zara (5b) : "Il marque ici de l’ingratitude envers la bonté de D."
-> verset (3,17) : "Et à l'homme D. dit: "Parce que tu as cédé à la voix de ton épouse, et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais enjoint de ne pas manger ..."
-> verset (3,20) : "L'homme donna pour nom à sa compagne 'hava parce qu'elle fut la mère de tous les vivants."

=> Dans le cas d'Adam, non seulement, il ne divorça pas, mais il lui donna, suite à cela, le nom de : 'hava (Rachi : du verbe 'haya : vivre) : c'est la source de toute vie.
Sachant qu'elle a contribué à amener la mort, la souffrance, ... suite à la faute, cela peut paraître surprenant.

Après la faute, Adam a été devant 2 possibilités :
-> soit d'imputer sur 'Hava l'erreur (elle m'a donné à manger et je ne savais pas ce que c'était!), vivant alors dans l’amertume et le regret.
-> soit de mettre le passé derrière (ce qui est fait est fait, on peut rien changer, pas la peine d'aggraver la situation et d'y perdre encore plus), et de se focaliser plutôt sur les qualités et caractéristiques positives de sa femme, la valorisant malgré sa faute (c'est un être humain, pas un ange. Malgré de petits écarts, elle a quand même énormément de qualités, elle fait énormément pour moi (gratitude), et sans elle que serait ma vie : c'est ma source de vie, ma 'hava ...).

Alors qu'il s'apprête à quitter le gan Eden, par sa faute, Adam nous transmet ce magnifique conseil de Shalom Bayit, qui va en plus lui permettre de conserver une grande proximité avec D., comme nos Sages nous ont dit : "lorsqu'un homme et une femme vivent en harmonie, ils méritent que la présence divine réside parmi eux" (guémara Sota 17a).

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"Hachem fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit, prit un de ses côtés et ferma la chair du dessous.
Hachem façonna une femme à partir du côté qu'il avait pris à l'homme, et la présenta à l'homme" (Béréchit 2,21-22)

-> Le Toldot Its'hak commente :
"Hachem endormit Adam afin qu'il ne voit pas sa femme créée depuis un morceau de chair. S'il en avait été témoin, il aurait pu en concevoir du dégoût.

Ceci nous enseigne également qu'un homme doit agir comme s'il était assoupi lorsqu'il se trouve dans sa maison. Il ne sera ni pointilleux sur les actes de son épouse, ni querelleur à la moindre erreur.
Même si parfois, elle s'oppose à lui, il ne se mettra point en colère à son égard."

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-> Le Méam Loez enseigne sur ce verset  :
On doit réaliser que la femme fut créée à partir d'un os, et elle est donc dure et inflexible.
L'homme, quant à lui, fut créé avec de la terre et est donc plus souple.
[...]

Certains disent qu'au début Adam et 'Hava furent créé dos à dos.
Adam marchait en avant tandis que 'Hava se déplaçait en arrière.
Plus tard, ils furent séparés.

Bien évidemment, cela ne signifie pas que D. regretta son premier projet.
Hachem les relia afin de nous enseigner qu'un couple forme un tout unique. Si l'un fait le bien, les 2 en bénéficient.
D. les sépara [ensuite] pour qu'ils soient pareils aux autres créatures.

La Torah relate que dès que D. créa la femme : "(Il)la présenta à l'homme".
Le midrach enseigne qu'il récita alors la bénédiction nuptiale sur eux. C'est pourquoi la Torah dit : "D. les bénit" (Béréchit 1,28).

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-> Selon le Targoum Yonatan, Adam fut créé avec une côté supplémentaire, ainsi après la création de la femme, rien ne lui manquait.

"La femme jugea que l'arbre était bon comme nourriture" (Béréchit 3,6)

Rachi sur le verset suivant (Bérécht 3,7) nous enseigne :
"Pourquoi cet arbre n’est-il pas nommé en toutes lettres ?
C’est parce que D. n’aime humilier aucune de Ses créatures, et afin que les hommes ne lui fassent pas honte en disant : "Voici celui à cause duquel le monde a été puni !" (Midrach tan‘houma Vayéra 14)."

==> D. a même sauvé un objet inanimé (un arbre) de la honte, alors à plus forte raison nous nous devons d'essayer d'éviter toute forme d'embarras, de gêne à notre prochain.

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+ Quelques illustrations de nos Sages tâchant de réduire la gêne d'autrui :

-> Un soir du Séder, un des invités de Rabbi Akiva Eiger a renversé accidentellement du vin sur la nappe.
Remarquant la gêne de son invité, il a immédiatement fait bouger de façon discrète la table afin que sa coupe de vin tombe également.
Rabbi Eiger s’exclama alors en disant : "Quelque chose ne va pas avec cette table. Elle ne tient pas correctement."

-> A une occasion où Rabbi Noson Tsvi Finkel menait la prière de la communauté, il lui arriva de trébucher sur la prononciation des mots.
Les personnes présentes étaient très étonnées, car le Rabbi a toujours parfaitement prononcé chacun des mots.

Ils comprirent la raison de cette attitude inhabituelle ...
Il y avait dans la synagogue un proche d'un défunt qui avait des difficultés à lire l'hébreu, et lorsqu'il lu dans le livre de prière, certaines personnes ont alors rigolé ou ont sourit.
Afin de réduire sa gêne, Rabbi Finkel a agit comme s'il ne pouvait lire mieux la prière.

"J'aggraverai fort tes peines et ta grossesse" (Béréchit 3,16)

Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne que les douleurs de l'enfantement, conséquence de la faute de 'Hava, entraînent une baisse de la fécondité.
Aux temps messianique par contre, cette malédiction disparaîtra et chaque femme délivrée de ces douleurs, aura de nombreux enfants, jusqu'à plusieurs centaines.

[Séfer 'Hafets 'Haïm al aTorah]

"D. créa l'homme à son image ; c'est à l'image de D. qu'il le créa." (Béréchit 1,27)

La guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4) nous enseigne :
"Rabbi Akiva a dit : "Le verset : "Aime ton prochain comme toi-même" (Vayikra - Kédochim 19,18) est un grand principe de la Torah".
Ben Azaï a dit : "Le verset : "Lorsque D. créa l'être humain, il le fit à sa propre ressemblance" (Béréchit 5,1) est un principe encore plus grand." "

Rabbi Zelig Pliskin nous dit que l'amour du prochain qui n'est pas motivé et nourri par la conscience que l'homme a été créé à l'image de D., est voué à l'échec.

En effet, sans cela, pourquoi une personne se doit-elle d'aimer son prochain?

Toute personne n'est qu'une parmi des milliards d'humains, et la terre n'ai même pas un grain de sable dans l'univers.
Dans l'histoire du monde, que vaut la durée de notre vie.
Nous sommes constitués d'os, de muscles, de sang, ... qu'est-ce qui fait que l'on doit à un homme plus de considération qu'à un animal ou un insecte?

Le fait que l'homme a été créé à l'image de D., va le transformer d'une état de "sans importance", "insignifiant" à celui de "sans comparaison", car même s'il semble minuscule, il est le summum, l'aboutissement de toute la Création.

=> c'est ce que Ben Azaï nous apprend lorsqu'il nous dit que le fait que l'homme a été créé à l'image de D. est un principe plus important que "tu aimeras ton prochain comme toi-même".

Etant créé à l'image de D., il doit être respecté en conséquent.

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-> "Nous sommes tous les enfants jumeaux du même Père ; tous les juifs sont frères, dans la mesure où la racine de leurs âmes se trouve en D., ils ne sont séparés que physiquement ...

C’est une mitsva de haïr le mal qui se trouve en son prochain, tout en aimant l’étincelle cachée, empreinte de sainteté, qui réside en lui."

[Rabbi Shnéor Zalman de Liadi – Tanya – chap.32]

"Hachem dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide qui lui corresponde (עזר כנגדו - ézer kénegdo - litt. Une aide qui soit face à lui)" (Béréchit 2,18).

-> Le verset (Béréchit 2,18) décrit une femme comme étant une "ézer kénegdo" pour son mari. Littéralement, cela signifie une "aide contre lui".
Personne ne veut avoir quelqu'un contre lui. Que signifie exactement ce verset?
Rachi explique que cela signifie que si un mari le mérite, elle sera une aide pour lui, et s'il ne le mérite pas, elle sera son ennemie.
=> Cette explication nécessite une compréhension plus approfondie.

-> En termes simples, plus un mari et une femme travaillent ensemble, plus ils sont productifs. Si un mari et sa femme s'entendent bien, sa femme lui sera d'un grand secours.
En outre, le Gaon de Vilna (Even Chéléma 1,2) dit que le but ultime de l'homme dans ce monde-ci est de perfectionner ses midot.
Chacun d'entre nous est doté d'un mélange de bons et de mauvais traits de caractère..
Si nous sommes entourés de personnes qui nous donnent toujours des tapes dans le dos, nous ne serons jamais mis au défi et nous n'arriverons jamais à nous révéler à nous-mêmes.
Le mariage est le meilleur moyen pour nous de perfectionner nos midot.

-> Le Nétsiv (Haémek Davar - Béréchit 2,18) écrit que nos femmes sont ézer lorsqu'elles sont kénegdo.
Lorsqu'elles sont contre nous (kénegdo) et nous obligent à faire des compromis, c'est ainsi qu'elles deviennent notre aide (ézer). Cependant, si nous ne les considérons pas comme ézer mais plutôt comme kénegdo, si nous les considérons comme ennuyeuses alors qu'elles nous forcent à faire des compromis, alors elles resteront kénegdo.

-> Le 'Hatam Sofer (sur 'Hayé Sarah) dit que lorsqu'il choisit une épouse, un homme devrait spécifiquement choisir quelqu'un qui a des traits de caractère et des tempéraments différents des siens. En étant kénegdo, elle est un ézer.

C'est ce que signifie mériter une compagne. Si un homme mérite de réaliser que les différences de sa femme sont la clé de son succès, elle sera sa compagne dans son voyage vers le perfectionnement de son midot (le but ultime de la vie selon le Gaon de Vilna).
Cependant, s'il ne réalise pas cela, il considérera sa femme comme une nuisance et seulement comme un kénegdo.
C'est au mari de déterminer comment il perçoit les différences entre lui et sa femme. Il peut considérer ces différences comme des opportunités de grandeur ou comme des contrariétés, allant à l'encontre de ses propres besoins.
Si un homme veut savoir s'il a choisi la bonne, peut-être que plus il y a de différences entre lui et sa femme, plus il y a de chances qu'elle soit la bonne!
[rabbi Mordé'haï Sultan]

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[à l'image d'un miroir qui permet de voir nos tâches, une mauvaise coiffure, ... un conjoint permet non seulement de se travailler pour vivre dans le shalom, mais également il permet de voir ce qui va pas en nous pour s'améliorer.]

[ le Raavad (dans son introduction à Baalé Néfech) explique que lorsque Hachem a créé les animaux, il les a tous créés mâles et femelles, deux êtres distincts. Cependant, lorsqu'Il a créé les humains, Il a créé un seul être, un mâle et une femelle ensemble, et les a ensuite séparés en deux.
Le Arvé Na'hal (Béréchit) affirme que ce phénomène n'a pas seulement eu lieu lors de la création originale de l'homme, mais il s'applique également à tous les hommes qui ont été créés par la suite.
=> On peut éventuellement dire que cela est dans un but d'éviter tout sentiment de honte dans le cadre de notre travail des midot. En effet, puisque notre conjoint est une autre moitié de nous-même, alors on n'a pas vraiment honte que ses faiblesses soient découvertes par l'autre, car en réalité c'est aussi nous, donc personne d'extérieure n'est au courant (donc pas de vraie honte!). ]

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-> Accepter les critiques :
Le fait de prendre la critique comme une insulte ou de l'accepter dépend de notre volonté de progresser ou non.
Le Roch (Or'hot 'Haïm 45) dit que lorsque nous entendons une critique, nous devrions la considérer comme si nous avions trouvé un énorme trésor. L
a critique est le moyen le plus puissant de réaliser ce sur quoi nous devons travailler. La plupart d'entre nous ne voient pas leurs propres défauts, et nous avons besoin que d'autres nous les signalent. Si nous cherchons à nous améliorer constamment, nous devons apprendre à accepter la critique. En revanche, si nous nous considérons comme des produits finis, nous ne sommes pas au bout de nos peines ...

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-> Il est important de se rappeler que lorsqu'une personne nous critique, cela ne signifie pas qu'elle ne nous aime pas. C'est tout le contraire.
Le Ohr ha'Haïm (Ekev 8,5) explique que nous critiquons ceux que nous aimons le plus. Nous nous soucions tellement d'eux que nous voulons éliminer toute faute.
Un conjoint critique cherche à faire de son conjoint une meilleure personne.

[il faut trouver le bon moment, le bon endroit, les bons mots pour le dire, et surtout enrober le tout de beaucoup d'amour et de bienveillance. On peut demander à Hachem à nous aider à le faire, et à éviter toute maladroitesse. ]

La responsabilité des hommes avec le monde environnant …

+ La responsabilité des hommes avec le monde environnant ...

-> Il est écrit dans le Kohélet Rabba (7,19) :
"Lorsque D. créa Adam (le 1er homme), Il le prit et lui montra tous les arbres du gan Eden.

D. lui dit alors : "Regarde comment agréables, belles et excellentes sont Mes œuvres ; et tout ce que J'ai créé, c'est pour toi que Je l'ai fait.
Fais attention à ne pas abîmer, ni détruire Mon monde."

-> Le midrach Tan'houma (Kédochim 7) de nous enseigner :
"D. a dit à Israël : "De même que lorsque vous êtes arrivé, et que vous avez trouvé une terre pleine de végétation que d'autres ont planté, de la même façon, vous devez planter par souci pour vos enfants.
...
On raconte que le roi Adrianus a vu une personne âgée planter un figuier.
Le roi lui a demandé : "Vous êtes âgé, pourquoi peinez-vous pour les autres?"
L'homme lui a répondu : "Mon roi, je plante, et si je le mérite, je vivrai et je pourrai manger les fruits. Et si je ne le mérite pas, mes enfants les mangeront." "

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+ L'irresponsable ...

-> Yéchayahou (22,13) définit l'état d'esprit d'une personne irresponsable par : "Mangeons et buvons, car demain nous mourrons."

-> La guémara Avoda Zara (54b) de nous enseigner :
"Le monde continue de fonctionner de façon normale ; les méchants qui cause la ruine/destruction devront rendre des comptes dans le futur."

-> Le Séfer ha'Hinou'h (529) de dire :
"Les méchants, frères de la destruction, ne se contentent pas seulement de participer à l'effondrement du monde, ils se détruisent aussi eux-même.
En effet : "Une personne est traitée de la même façon dont elle agit." "

Il est écrit :
- "le malheur atteindra le méchant, car il sera traité selon l'œuvre de ses mains." (Yirmiyahou 3,11) ;
- "Annoncez au juste qu'il sera heureux et jouira du fruit de ses œuvres." (Yirmiyahou 3,10)

"De tous les fruits des arbres du jardin (d'Eden) tu peux manger, mais de l'arbre de la Connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras pas."  (Béréchit 2,16-17)

Le Maharal de Prague s'interroge : "Comment est-ce possible que l'homme ait pu acquérir la capacité inestimable de faire la distinction entre le bien et le mal comme prix de sa transgression du commandement de D.?

Le Maharal explique qu'avant d'avoir désobéi à D., l'homme pouvait éviter le mal, non pas parce qu'il le connaissait intellectuellement, mais parce qu'il éprouvait instinctivement de la répulsion pour le mal, tout comme ces animaux qui s'abstiennent instinctivement de manger des plantes vénéneuses.

Agir par instinct est bien plus efficace qu'analyser les choses de manière intellectuelle.

L'homme n'a rien gagné en désobéissant à D., il a, au contraire, perdu une compétence précieuse.

==> Parfois, nous pensons que transgresser un commandement Divin peut nous être bénéfique.

Ce n'est qu'une illusion.

Ce qui nous paraît être un gain est en réalité une perte.

Remplir nos arrosoirs, afin de faire fleurir les arbres de la vie …

+++ Remplir nos arrosoirs, afin de faire fleurir les arbres de la vie …

+ Il est écrit au début de la Torah (Béréchit 2,5) : "Aucun produit du champ n’était encore dans la terre et aucune herbe ne poussait encore, car D. n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler la terre."

Rachi s’interroge : Et pour quelle raison D. n’avait-Il pas fait pleuvoir ?
" Parce qu’il n’y avait pas d’homme pour travailler la terre = il n’y avait pas d’homme pour apprécier les bienfaits de la pluie.
Lorsque l’homme arriva, il reconnut que la pluie était nécessaire.
Il pria pour elle et il plut … "

A l’image de notre journée qui commence par exprimer notre gratitude, remercier D. (modé ani), le début de la Création du monde exprime l’importance suprême de cette notion qui doit précéder toute chose.

Nos Sages disent que des milliers de bienfaits sont destinés à un homme, mais que D. attendra qu’il les Lui demande avant de lui envoyer.
Il suffit alors de prier !!

Nos Matriarches ont eu beaucoup de difficultés pour enfanter.
Nos Sages de dire (guémara Yébamot 64a) : "D. prend plaisir aux prières des justes".

L'histoire vraie suivante va nous aider à appréhender davantage ce concept ...

Pendant de longues années, Yo’haï et sa femme n’arrivaient pas à avoir d’enfant.
Ils priaient de tout leur cœur, mais sans succès.
Même quand "le désespoir se présentait à la porte", ils n’abandonnaient pas et continuaient à espérer, suivant les conseils de la Torah : "Espère en D., renforce et affermis ton cœur et espère en D. (de nouveau)" (kavé el Hachem ‘hazak véya'amets libé’ha vékavé el Hachem).

Un nuit, Yo’haï fit un rêve étrange : il était dans un verger où poussaient de nombreux arbres.
Certains étaient fleuris, portant même des fruits, et d’autres complétement nus, comme en plein hiver.
A côté de chaque arbre sec était posé un arrosoir : certains étaient pleins au trois quarts, d’autres à moitié pleins ou encore presque vides.

Yo’haï s’approcha d’un arbre, prit un arrosoir rempli à ras bord, le versa et vit au même moment que des fleurs, puis des fruits ; commençaient à pousser sur l’arbre …

Il se réveilla, raconta à sa femme ce drôle de rêve, et elle lui révéla qu’elle avait fait le même rêve.
Pour l’interpréter, Yo’haï et sa femme se rendirent chez le sage et juste de la ville : Rabbi Akiva.

Il leur expliqua que tous ces arbres représentent toutes les familles d’Israël, et que les fleurs et les fruits symbolisent leur descendance.
Avant de faire fleurir un arbre, D. attend qu’il y ait assez d’eau dans l’arrosoir.
Cette eau symbolise les pleurs et les prières de chacune des familles.

"Puisque vous n’avez pas perdu espoir et avez continué de prier, votre arrosoir est aujourd’hui plein, et vous aurez aussi une descendance … et pas n’importe laquelle."

L’année suivante la femme de Yo’haï enfanta un fils qu’il appela Chimon, mieux connu sous le nom de Rabbi Chimon Bar Yo’haï.
Cela valait la peine d’attendre …

 

Source (b"h) : compilation & adpatation personnelle de dvar Torah du "Néfech Yéhoudi"

Où peut-on trouver D. ?

+ Où peut-on trouver D. ?
Rabbi Bounim de Pchis'ha de répondre : "Partout où on Le laisse entrer."

La Torah dit que l'homme a été créé "à l'image de D."
Comme D. n'a pas de forme, ce terme ne peut que signifier que l'homme est composé d'une part de son Créateur.

Les kabbalistes attirent l'attention sur le verset : "Et il souffla dans ses narines un esprit de vie" (Béréchit 2,7), pour remarquer que lorsque quelqu'un souffle dans un objet, il exhale quelque chose qui vient de l'intérieur de sa personne.

Nous cherchons souvent des trésors au loin, alors qu'ils se trouvent en réalité à l'intérieur de nous-mêmes.

Nous cherchons D. un peu partout alors qu'Il est précisément à l'intérieur de chacun de nous ...

 

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"D. forma l'homme à partir de la poussière de la terre, insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint une âme vivante." (Béréchit 2,7)

--> A propos du corps, il est écrit dans la guémara (Sanhédrin 38 a-b) :

" Rabbi Méir disait : Adam a été créé à partir de boue extraite de la terre entière.
Rabbi Ochiya disait au nom de Rav : Le torse d'Adam a été créé avec la terre de Babylone ; sa tête avec la terre d'Israël, et ses membres avec la terre de tous les autres pays."

--> A propos de l’âme, il est écrit dans la guémara (Béra’hot 10a) :

" De même que D. remplit le monde entier, l'âme remplit le corps entier.
De même que D. voit mais n'est pas vu, l'âme voit mais n'est pas vue.
De même que D. nourrit le monde entier, l'âme nourrit le corps entier.
De même que D. est pur, l'âme aussi est pure.
De même que D. réside dans des lieux secrets, l'âme réside dans des cavités profondes.
Que celui qui est doté de ces cinq attributs vienne et glorifie Celui qui est doté de ces cinq attributs."