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"Ils quittèrent Kivrot haTaava et campèrent à 'Hatsérot" (Massé 33,17)

Rabbi Yits'hak de Vorka fait remarquer que ce verset nous enseigne que pour vaincre le yétser ara en nous, il faut toujours se rappeler que ce monde est temporaire, qu'il doit être mis à profit pour préparer notre monde à venir.

"Ils quittèrent Kivrot haTaava" : comment peut-on enterrer (likvor) son envie (taava) et soumettre son yétser ara?

En se rappelant que ce n'est qu'une cour ('hatser -> 'hatsérot) devant une maison, qu'un couloir menant au palais (résidence principale).

Le rabbi de Vorka disait qu'en ayant cela à l'esprit, nous pouvons vaincre le yétser ara, qui à la venue du macchia'h sera égorgé.
[Pourquoi donner de l'importance à une réalité qui n'est pas éternelle à l'inverse de Hachem?]

=> Nous devons toujours méditer sur le fait que ce monde est passager et qu’on s’en séparera un jour pour se rendre dans le monde éternel, où la seule monnaie en cours proviendra de nos mitsvot accomplies dans ce monde.
Par cette réflexion, nous aurons conscience de l’essentiel et on pourra s’écarter et même “enterrer”(kivrot) les désirs (taava) et ne pas se laisser distraire.
[comme souhaite le yétser ara : "Tes paupières sont lourdes! Fait dodo dans ce monde!"].

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+ Autre "formulation" de l'explication de Rabbi Yits'hak de Vorka :

-> "Kivrot Hataava" signifie littéralement : "l'enterrement du désir".
L'homme doit savoir qu'il ne doit pas chercher à assouvir tous ses désirs dans ce monde, car celui qui court après tous les plaisirs, ces envies finiront par l'enterrer.
C'est pourquoi, l'homme doit voyager de Kivrot Hataava = il faut quitter et abandonner l'idée de satisfaire tous ses désirs, pour pas finir par être enterré par eux.

De la sorte, on campera à "Hatserot" signifiant "les cours" = L'homme prendra conscience que ce monde est à l'image d'une cour (l'accessoire, transitoire), qui mène au palais, qui est le monde futur (l'essentiel, la finalité, éternel).
Quand on voyagera et que l'on s'éloignera de la recherche de tous les plaisirs, on campera et on comprendra que ce monde n'est pas l'essentiel et n'est qu'un passage.
Ce n'est qu'une cour où on doit se préparer à entrer, après sa vie sur terre, dans le palais qui est le monde futur.

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-> Quand la volonté et le désir pour une chose quelle qu’elle soit règnent sur l’homme, il ne peut plus distinguer ce qu’il fait et ce qu’il doit faire de façon claire, parce que son intelligence est obscurcie. C’est seulement quand le désir l’a quitté qu’il ouvre les yeux et se dit : "Comment n’ai-je pas pensé à cela avant?"

Rabbi El'hanan Wasserman (Kovets Maamarim) dit :
En ce qui concerne la foi et la religion, il est impossible de connaître la vérité, à moins d’être libre de tous les désirs de ce monde, et des gens comme cela ne se trouvent chez aucun peuple.
Or même quand on est corrompu par une toute petite chose, cette corruption aveugle l’intelligence et on ne peut pas arriver à la vérité, à plus forte raison quand le cadeau corrupteur est tout ce monde-ci.
Et même si ceux qui sont loin de la foi sont la majorité dans le monde, il n’y a pas à faire attention à eux ou à se laisser troubler.
Cela ressemble à quelqu’un qui passe devant un cabaret où se trouvent cent ivrognes qui se roulent par terre, et qui demandent : "Tu es un seul homme et nous nous sommes cent, pourquoi ne fais-tu pas comme nous?"
C’est la même chose, les gens du monde sont ivres de leurs désirs, et leur intelligence est obscurcie au point qu’ils ne peuvent plus discerner la vérité.

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-> La recherche de la sainteté doit s'exercer dans tous les domaines : l'étude de la Torah, la parole, la nourriture, les rapports sexuels, car il faut être saint pour pouvoir s'attacher au D. saint.
On peut retrouver ces 4 domaines dans le nom de la paracha kédochim (saints) - קדש'ם :
- קול = la voix = l'étude de la Torah ;
- דבור = la parole = on doit parler sans colère, ni orgueil, ... ;
- שתיה = la boisson (qui inclue la nourriture) = juste ce qu'il faut pour nourir son corps ;
- ידיעה = connaissance (terme renvoyant à la sexualité = connaître la femme).

Par ailleurs, l'interdiction de "se tourner vers les idoles" fait allusion aux passions physiques, assimilables à l'idolâtrie, ainsi qu'à la cupidité.
Le mot תאוה (= passion - taava) = permet de former : אל) תפנו אל האלילים ואלוהי) (Ne vous tournez pas vers les idoles et d'autres divinités).

==> Plus on s'éloigne de ces choses-là, plus on gagne en sainteté.
[Abir Yaakov - Pitou'hé 'Hotam]

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-> b'h, également sur cela : http://todahm.com/2015/08/10/3599-2
-> voir aussi : http://todahm.com/2020/12/27/29913

"Voici les déplacements des enfants d'Israël qui quittèrent l'Egypte par groupes organisés sous la direction de Moché et Aharaon" (Massei 33,1)

Le Kétonot Or (8) cite le Midrach rapportant que, comme la délivrance d'Egypte a eu lieu par l'intermédiaire d'un homme, elle ne peut être éternelle et doit nécessairement être suivie d'un autre exil.
Dans le futur, la délivrance viendra par D. Lui-même et sera alors éternelle.

---> "Voici les déplacements des enfants d'Israël" (אֵלֶּה מַסְעֵי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל)
Le Na'hal Kédoumim fait observer que les initiales de ces mots évoquent les 4 exils à venir :
-> Edom (אדום) = Rome, notre exil actuel ;
-> Madaï (מדי) = l'exil perse (sous A'hachvéroch) ;
-> Bavél (בבל) = la destruction du Temple par Nabuchodonosor, et l'exil en résultant ;
-> et Yavan (יון) = l'exile spirituel mené par les Grecs.

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-> "Voici les déplacements des enfants d'Israël" (אֵלֶּה מַסְעֵי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל)
Le rav Weinberger rapporte un autre midrach disant : "élé kénéged élé" : ce "élé" (massé) vient en raison d'un autre "élé" (אֵלֶּה).
Ce midrach nous enseigne que si nous avons dû subir les 42 étapes dans le désert c'est à cause de la faute du Veau d'or.
Il est écrit : "Ils se sont fait un Veau en métal fondu, se sont prosternés devant lui et lui ont offert des sacrifices et ont dit : 'Voici les dieux, Israël (אֵלֶּה אֱלֹהֶיךָ יִשְׂרָאֵל) qui t'ont fait monter du pays d'Egypte'. " (Ki Tissa 32,8).

Le "élé" (de massé : les 42 déplacements) en réparation pour le "élé" (de la faute du Veau d'or).

Pourquoi cela?
Cette faute est venue d'un manque de émouna en Hachem, le peuple a dû alors se déplacer dans le désert car c'est un lieu où l'on est seul, où l'on n'a rien ni personne vers qui se tourner, si ce n'est Hachem : notre Père.
Le désert est un lieu vide, sans interférence matérielle pour mieux prendre conscience de la grandeur de D., c'est un lieu de tous les dangers (chaleur, serpents, scorpions, ...) dont les miracles évidents (manne, puits, nuées protectrices, climatisation, ...) permettaient de muscler notre gratitude, notre amour pour Hachem.

Quoi de mieux qu'un lieu où l'on est seul pour se rendre compte que D. est toujours présent pour nous chouchouter!

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+ Rachi sur ce verset (33,1) :

Pourquoi ces 42 étapes sont-elles énumérées?

Pour faire connaître les bontés de Hachem.
Car s’il est vrai qu’Il a décidé de déplacer [le enfants d’Israël] et de les faire vagabonder dans le désert, on ne peut pas dire qu’ils ont dû errer et vagabonder d’étape en étape pendant tous ces 40 ans sans jamais y trouver de repos. Car l’énumération qui va suivre porte sur 42 étapes, desquelles on en déduira 14, toutes parcourues pendant la 1ere année avant la faute des explorateurs ...
Il faut encore déduire 8 autres étapes qui ont été parcourues après la mort de Aharon, pendant la 40e année ... il en résulte que, pendant toutes ces 38 années, ils n’ont parcouru que 20 étapes ...

Quant à Rabbi Tan'houma, il propose une autre explication midrachique : Cela ressemble à un roi dont le fils avait été malade et qu'il avait conduit à un endroit éloigné pour le faire soigner. À leur retour, le père s’est mis à énumérer toutes leurs étapes : "Ici nous avons dormi, ici nous nous sommes rafraîchis, ici tu as eu des maux de tête, ..."

"Celles-là sont les étapes des enfants d'Israël." (Massé 33,1)

Chaque année, cette paracha est lue dans la période appelée "ben haMétsarim", c'est-à-dire les 3 semaines de deuil s'écoulant depuis le 17 tamouz jusqu'au 9 Av.

Le Admor de Skoulen explique que cela vient nous apprendre que toutes les étapes et les pérégrinations traversées par notre peuple dans le désert avaient un seul et même but : arriver en terre d'Israël.

=> De même, devons-nous savoir et bien garder à l'esprit que tous nos déplacements et nos peines que nous traversons dans cet exil long et amer sont dirigés vers un seul objectif : nous purifier et nous rendre méritants pour nous permettre d'accéder à la Rédemption complète et finale.

Source (b"h) : dvar Torah issu du "Talélei Orot" du rav Yissa'har Dov Rubin

"Ils voyagèrent du désert de Sinaï, ils campèrent à Kivrot haTaava." (Massé 33,16)

Le Har Tsevi explique que ce verset nous apprend, de manière allusive, que celui qui s'éloigne de la Torah, laquelle fut donné au Sinaï, où se retrouve-t-il finalement?

A Kivrot haTaava, littéralement : "dans les tombes du désir".

Il est impossible de réprimer le désir, si ce n'est par la force de la Torah.
=> Nous écarter de celle-ci revient à nous soumettre à l'emprise de nos appétits.

Source (b"h) : dvar Torah issu du "Talélei Oroth" du rav Yissa'har Dov Rubin

"Parmi les villes que vous donnerez aux Lévites, il y aura les 6 villes de refuge que vous accorderez comme [lieu] où le meurtrier pourra fuir. En plus de ces [6 villes], vous donnerez 42 villes supplémentaires." (Massé 35,6)

-> Les 6 villes de refuge évoquent les 6 mots du verset : Chéma Israël (chéma Israël, Hachem élokénou, Hachem é'had)
Dans ces mots de foi, tout juif peut y mettre sa confiance en Hachem et trouver refuge des influences extérieures néfastes ;
-> et le : "42 villes supplémentaires" = c'est une référence aux 42 mots qui sont présents dans le 1er paragraphe de la lecture du Shéma , et qui commence par "vé'aavta ét Hachem" (et tu aimeras Hachem), ce qui doit développer en chaque âme juive un profond amour pour Hachem.

=> Le verset Chéma Israël et le 1er paragraphe commençant par véa'avta sont "les villes de refuge", où chaque juif peut trouver abri et protection contre toute nuisible, et ce même s'il a fauté.

==> En acceptant le joug de la royauté céleste et de l'amour pour D., il sera sauvé des accusateurs qui le poursuivent.

[Ohev Israël - rabbi Avraham Yéhochoua Heshel]

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-> "Même si dans la terre de Canaan y vivaient 9 tribus, et là bas (de l'autre côté du Jourdain) uniquement 2 (tribu) et demi, elles nécessitaient le même nombre de villes de refuge, en raison du fait qu'à Gilaad il y avait une profusion de meurtriers" (guémara Makot 9)

Nos Sages expliquent que bien que les villes de refuge étaient destinées aux tueurs involontaires, qui au sens véritable du terme ne sont pas considérés comme des "meurtriers", néanmoins la guémara nous enseigne une leçon importante.
Dans une société qui regarde la vie comme ayant peu de valeur, et où le fait de tuer est un événement fréquent, même les bonnes personnes deviennent infectées par ce comportement sans pitié d'autrui.
Ces bonnes personnes sont moins vigilantes et font alors moins attention à empêcher des accidents mortels.
C'est pourquoi à Gilaad, où les meurtriers étaient répandus, il y avait inévitablement plus d'accidents mortels (involontaires par une négligence accrue) et donc un besoin plus important de villes de refuge.

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-> Pourquoi 42 villes supplémentaires?
La paracha liste 42 campements où les Bné Israël ont campé dans le désert.
Chacun était un lieu désolé (désert oblige!), mais Hachem l'a transformé en un lieu accueillant, habitable.
Pour témoigner leur gratitude, on a dit aux Bné Israël de donner aux serviteurs d'Hachem, les Lévi'im, 42 villes, qu'ils pourront appeler maison (les Lévi'im n'ayant pas de territoire propre contrairement aux autres tribus).
[Imré Shéfer]

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-> Lorsque nous récitons le Shéma Israël, et que nous nous rappelons que c'est Hachem uniquement qui gouverne sur les 4 coins de l'univers, nous ne devons pas oublier un détail très important : nous sommes inclut dans l'univers.
[rav Israël Salanter]

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-> Dans le midrach (Chir haChirim 8,16), il est écrit : lorsque les juifs lisent ensemble le Shéma Israël avec la communauté d'une seule voix, Hachem et Ses anges se mettent à écouter ce Shéma Israël.
Par contre, si à la synagogue chacun lit le Shéma Israël séparément, l'un devançant l'autre et sans concentration, l'esprit saint (roua'h hakodech) s'exprime et dit : "Béra'h Dodi", la Présence Divine s'éloigne alors de ce lieu.
[rav 'Haïm Palaggi - Roua'h 'Haïm (chap.66)
Il explique c'est pourquoi on dit "Ecoute Israël" et non pas "écoutez", car le Shéma de tous doit être dit d'une seule voix]

-> Dans le Zohar (Ruth 109b), il est écrit que celui qui lit le Shéma Israël correctement et avec la ferveur (kavana) adéquate méritera que 60 anges le ceignent de couronnes saintes, et que nos ancêtres Avraham, Its'hak et Yaakov acceptent sa lecture et en embrassent les lettres.
Tous les tsadikim du Gan Eden viendront également se réjouir avec eux.
A la fin de sa vie, celui qui aura tâché tout au long de ses jours de lire correctement le Shéma méritera de s'asseoir près des Patriarches, et 2 fois par jour Hachem répandra sur lui la rosée céleste, grâce à laquelle il pourra savoir ce qui se passe dans le monde et ce qui adviendra dans le futur.
[Kaf ha'Haïm 61,1]

-> Dans le Zohar (Balak), il est écrit que celui qui n'a pas lu le Shéma en son temps est un Nidouï durant toute la journée.

Dans la guémara (Béra'hot 26a) et à d'autres endroits, il est rapporté que celui qui n'a pas accompli la mitsva du Shéma, même une seule fois au cours de sa vie, subit une perte irrécupérable, car cette mitsva est aussi importante que l'ensemble de toutes les mitsvot. (midrach rabba Réé)

De plus, dans la guémara (Shabbath 119b), il est écrit que la destruction de Jérusalem est due au fait que les juifs n'accomplissaient plus la mitsva du Shéma matin et soir.

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-> Le rav 'Haïm Kanievsky (Taima déKra) fait remarquer que dans la partie décrivant les lois des villes de refuge (Massé 35,6-34), le mot : "rotséa'h" (l'assassin, le meurtrier) apparaît 17 fois.
Il enseigne que c'est une allusion aux 17 meurtriers que nous retrouvons dans tout le Tana'h.

Par exemple, on peut citer : Kayin qui a tué Hevel (Béréchit 4,8) ; Avimélé'h ben Guidéon qui a tué ses 7 frères (Shoftim 9,5) ; Shaül qui a ordonné à Doèg de tuer les habitants de Nov, la ville des Cohanim (Shmouël I 22,16-19) ; (Shmouël II 1,5-10) ; (Shmouël II 4,5-6) ; ...

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-> Il y avait un total de 48 prophètes (névi'im) dont les prophéties sont consignées pour la postérité dans le Tana'h. [guémara Méguila 14a]
Chaque révélation prophétique était une continuation de la Torah en tant que parole d’Hachem. La fonction première d’un prophète (navi) était de servir de porte-parole d’Hachem. Ceci est dérivé des mots "niv chéfataïm" (ניב שפתים - discours des lèvres - Yéchayahou 57,19), représentant le prophète comme un porte-parole diffusant publiquement la parole divine Hachem (Choftim 18,18).

L’une des principales tâches confiées aux 48 prophètes était de donner des avertissements pour inspirer les réchaïm au repentir. (voir Rambam - Hilkhot Téchouva 4,2)
Il y a un parallèle entre les 48 prophètes et les 48 villes de refuge. (Tana déBé Eliyahou 16)
Les Lévi'im n’ont pas reçu de part en terre d'Israël. Au lieu de cela, on leur a attribué 48 villes : 6 villes refuges et 42 autres villes. (Massé 35,7 ; Yéchayahou 21,39) ...

Il réside parmi les Lévi'im, tribu à l’écart du monde matériel pour consacrer leur vie à servir D., étudier et enseigner la Torah.
La connexion éternelle que l’homme a avec Hachem comme sa force de vie éternelle trouve son allusion dans le Shéma dont le verset introducteur compte 6 mots et le 1er paragraphe 42, ce qui porte à un total de 48.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> Selon certains commentateurs, la période des "Chovavim" est évoquée dans le verset des villes-refuges du meurtrier involontaire : "6 villes de refuge que vous accorderez pour que le meurtrier s’y retire, en outre, vous y ajouterez 42 villes" (Massé 35,6).

Car, au total, les "Chovavim" comptent 6 semaines, soit 42 jours, qui sont à mettre en parallèle avec les 6 villes de refuge et les 42 villes supplémentaires. Cela suggère que cette période est propice pour fuir vers les "villes de refuge" (autrement dit le repentir), et que tout ‘meurtrier’, celui qui aurait fauté (à D. ne plaise), peut alors échapper au yétser ara qui cherche à le faire périr (à l’instar du vengeur de sang qui poursuit le meurtrier involontaire pour le tuer).

Faire son alya spirituelle …

+ "Celles-là sont les étapes des enfants d'Israël qui sont sortis du pays d'Egypte." (Mass'é 33;1)

Le Malbim pose la question suivante :
Ne devrait-on pas avoir plutôt : Celles-là sont les étapes des enfants d'Israël, dans leur marche vers le pays d'Israël (en place de : 'sortis pays d'Egypte')?
En effet, il semble plus logique de considérer un déplacement en fonction de son objectif que par rapport à son point de départ.

Ce Maître de répondre ...

Pour pouvoir entrer en terre sainte, les enfants d'Israël devaient d'abord passer par ces étapes et ces haltes de durées inégales, qui étaient destinées à les éloigner progressivement de l'impureté de l'Egypte et de ses moeurs païennes.

=> L'objectif principal est l'éloignement vis-à-vis des valeurs propres à l'Egypte, et plus on les relégue loin de nous, plus nous pouvons alors être digne de rentrer en Israël, la terre sainte.

Sortir d'Egypte est la condition préalable à entrer en Israël ...

Dans notre vie aussi (où que l'on habite physiquement), nous pouvons habiter spirituellement en Israël, si nous cherchons en permanence à nous éloigner des valeurs égyptiennes, les valeurs environnantes contraires à la Torah.

Bonne alya spirituelle !!

Source (b"h) : adaptation personnelle d'un dvar Torah issu du livre "Talelei Oroth" du rav Yissa'har Dov Rubin

Les étapes de campement dans le désert des bnei Israël …

+ Paracha Mass'é : les étapes de campement dans le désert des bnei Israël ...

Le saviez-vous?

On retrouve dans les 42 noms des étapes de campement la totalité des lettres de l'alphabet hormis la lettre zaïn (7e lettre de alphabet), signifiant ainsi qu'aucun déplacement n'était entrepris le 7e jour.
Ils campaient sur place et se reposaient ce jour-là, observant ainsi le shabbath.

Trop belle la Torah ...

 

Source (b"h) : le livre "guévourot aTorah" du rav Gabriel Cohen

 

Vision de la Torah sur nos ennemis : leur objectif sera …

+ "Ils vous harcèleront sur le territoire que vous occuperez." (Paracha Mass'é 33;55)

Rabbi Haïm ben Attar (le Or ha'Haïm haKadoch) a écrit il y a 300 ans un commentaire sur ce verset, qui est d'une actualité brûlante!!

En effet, il explique ce verset comme signifiant :
"Nos ennemis ne se contenteront pas de revendiquer les territoires qui n'étaient pas sous notre domination, mais même ceux sur lesquels nous sommes installés.
Ils nous harcellerons pour les conquérir et exigeront que nous quittions la région.
Leur revendication ne se limitera pas aux lieux de peuplement, ni aux territoires qui sont déserts ; leur objectif sera d'effacer Israël de la carte."

Précision : Le Or ha'Haïm haKadoch (1696-1743) est un rabbin très très grand, énormément saint (l'un des 3 rabbins auxquels on a rajouté le terme : haKadoch - Saint).
Le Baal Chem Tov considérait qu'il avait toutes les qualités requises pour être le Machia'h.
L’un de ses élèves les plus éminents fut le 'Hida (Rav Yossef Haïm Azoulay).

Source (b"h) : le livre "guévourot aTorah" du rav Gabriel Cohen