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Quelle est l’origine première des convertis?

+ Quelle est l'origine première des convertis?

-> Le tsadik Guer Tsédek (né comte Valentin Pototski), qui a vécu à l'époque du Gaon de Vilna, et qui est mort sur le bûcher pour avoir renoncé à la religion chrétienne pour la religion juive, a répondu :
"Lorsque Hachem s'est approché de chacune des nations pour leur demander si elles acceptaient la Torah, elles l'ont toutes refusé.
Cependant parmi elles, il se trouvait de rares personnes d’exception, qui voulaient accepter la Torah.
Ces personnes sont les ancêtres de tous les convertis dont les âmes étaient aussi présentes lors du don de la Torah."

-> Le Méam Loez (Nitsavim 29,10) écrit également en ce sens :
"Les convertis qui se joignent à Israël proviennent des étincelles de sainteté dispersées parmi les peuples. Lorsque avant de donner la Torah à Israël, D. l'a proposée aux nations, une minorité de non-juifs parmi elles désiraient l'accepter mais la majorité l'a emporté.
C'est de cette minorité d'âmes que proviennent ceux qui se convertissent au fil des générations."

-> Le rav Akiva Eiger rapporte également cette réponse, et ajoute qu'en même temps parmi le peuple juif, certaines personnes ne voulaient pas accepter la Torah, mais par honte ou crainte, elles se sont jointes à la masse et ont dit : "Nous ferons et nous comprendrons".
Cependant, des années plus tard, ces âmes vont s'écarter de leur foi et vont tragiquement se convertir ou s'assimiler.

-> Selon la guémara (Shabbath 146a), bien que les futurs convertis n'étaient pas eux-mêmes présents au mont Sinaï, leurs anges gardiens y étaient présents. (אף על גב דאינהו לא הוו מזלייהו הוו).
La guémara affirme que le verset suivant inclut les convertis : "Ce n'est pas avec vous seuls que je conclus cette alliance et ce serment, mais avec celui qui est ici, présent avec nous aujourd'hui devant Hachem notre D., et avec celui qui n'est pas ici avec nous aujourd'hui" (Nitsavim 29,13-14)
[Le rav Avraham Feuer commente que cette expérience au Sinaï a grandi et purifié tous les futurs convertis, et ce pour l'éternité.]

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-> Les âmes des convertis que l'on trouve à chaque génération sont des étincelles et des réincarnations des âmes des convertis qui ont été faits par Avraham.
[Divré Yoel - Lé'h Lé'ha]

-> Le midrach (Béréchit rabba 53,9) raconte que lorsque Sarah allaitait Its'hak, il coulait de Sarah du lait au point que les femmes nobles faisaient allaiter leurs enfants par elle.
La Pessikta Rabbati (44) commente que ceux qui se convertissent au judaïsme descendent des enfants qui ont mérité de goûter au lait de Sarah.

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Nos Sage (guémara Nidda 30b) enseignent que lorsqu'un enfant juif est dans le ventre de sa mère, un ange lui apprend toute la Torah, et avant de naître un ange lui tape sur la bouche lui faisant oublier tout ce qu'il a appris. Quel en est l'intérêt alors?

Il est plus facile d'étudier, de se rappeler de ce qu'on a déjà appris une 1ere fois dans le passé. De plus, cela fait qu'on a moins de honte de ne pas connaître des paroles de la Torah, car on peut se dire inconsciemment : "Je le savais (dans le ventre de ma mère), mais je l'ai oublié (c'est pas ma faute, c'est à cause de la faculté naturelle de l'homme à oublier)".

Qu'en est-il des convertis qui n'ont pas eu la chance d'avoir un ange leur enseignant toute la Torah dans le ventre de leur mère? Comment peuvent-ils l'apprendre durant leur vie?

Le Rav 'Haïm Kanievsky de répondre : Hachem donne une aide divine spéciale aux convertis les aidant dans leur étude de la Torah, qui va leur permettre de surmonter le désavantage de ne pas avoir eu un ange leur enseignant toute la Torah.

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-> b'h, également au sujet des convertis : http://todahm.com/2019/07/07/9455
Il y a entre autre des divré Torah sur la personnalité de Yitro.

Grandeur et nécessité de prier pour nos Sages

+ Nos Sages : leur grandeur dépend de nous :

-> "Le dirigeant est fonction de la génération"
[guémara Arakhin 17a]

Le Bina lé'Ittim (2,3) explique que lorsque la génération est faible, elle ne mérite pas de grands tsadikim comme les générations passées.

-> Nos Sages se sont réunis une fois à Yéricho, et D. leur a dit : "Il y en a un parmi vous qui mériterait d'avoir la présence divine qui repose sur lui comme Moché rabbénou, mais sa génération ne le mérite pas".
[guémara Sanhédrin 11a]

Les sages se sont alors tournés vers Hillel haZaken, dont on nous enseigne (guémara Soucca 28a) qu'il avait 30 élèves qui méritaient que la présence divine repose sur eux, et 30 autres élèves qui méritaient que le soleil s'arrête pour eux, comme avec Yéhoshoua bin Noun.

Le rav Galinsky dit que la pureté de l'âme de ses tsadikim et leur service de D., leur étude de la Torah et leur humilité les a rendu capables d'atteindre les plus grandes hauteurs, mais leur génération les a limité et ils n'ont pas pu atteindre ces hauteurs.

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-> "Lorsque Moché levait sa main, Israël prenait le dessus et lorsqu'il baissait sa main, Amalek prenait le dessus" (Chémot 17,11)

La guémara (Roch Hachana 3,8) commente :
"Étaient-ce les mains de Moché qui gagnaient la bataille ou la perdaient?
En fait, [la Torah] t'apprend que lorsqu'Israël regardait vers le Ciel et soumettait son cœur à son Père céleste, il avait le dessus ; lorsqu'il ne le faisait pas, il avait le dessous."

Le Séfer Yom Téroua vient expliquer :
Comment Moché pouvait-il permettre à ses mains de descendre et de causer la chute d'Israël?

Lorsqu'Israël soumettait leur cœur à D., leur dirigeant avait un surcroît de forces, et il avait davantage de puissance de prières pour son peuple.
Lorsqu'il ne se comportait pas ainsi, cela conduisait au fait que ses mains étaient trop faibles pour être levées, et il n'avait pas la capacité d'agir pour le sauver.

=> La "puissance de frappe" des tsadikim de notre génération dépend de notre comportement.

-> D'ailleurs, la grandeur de Moché venait également de la grandeur de sa génération, qui était appelée : la génération de la connaissance (dor déa - Vaykira rabba 9,1), et l'attribut de Moché était la connaissance (daat - Zohar II,221a).

Lorsque nos ancêtres ont fauté avec le veau d'or, D. dit à Moché :"Va, descend" (lé'h réd - Chémot 32,7), qui selon la guémara implique : "Descend de ta grandeur" (Béra'hot 32a).

=> Notre conduite impacte directement nos Sages.

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-> Pour conclure, on peut citer les paroles du Beit Israël :
"Ils veulent des rabbanim comme ils en avaient dans le passé, mais ils veulent vivre selon leur époque."

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-> "Israël est comparaît à un oiseau. De même qu'un oiseau ne peut voler sans ses ailes, Israël ne peut rien accomplir sans ses anciens"
[midrach Vayikra rabba 11,8]

Nos Sages ne sont pas des "boulets", des "rebuts" de la société, mais au contraire, ils sont nos joyaux les plus précieux, nos ailes qui vont nous permettre d'exprimer au mieux toutes nos potentialités.

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+ Prions pour nos Sages :

-> Rabbi Yonathan Eibeschutz écrit dans le Yaarot Dévach, que lorsque nous prononçons la prière de Réfaénou (dans la amida), nous devons implorer la guérison de tous les juifs malades, comme si leurs membres douloureux faisaient partie intégrante de notre propre corps.

Puis, il ajoute un commentaire à propos de la prière pour nos Sages :
"Nous avons l'obligation de prier pour le bénéfice, le bien-être et la vigueur [des Sages], car nous dépendons d'eux.
En effet, ils sont les gardiens de la Torah et les dépositaires de la tradition authentique, de la Torah Orale.

Si nous n'avions pas de Sages, D. nous en préserve, nous n'aurions pas de vie.
Par conséquent, il en va de notre responsabilité de prier D. de tout notre cœur, afin qu'ils puissent recouvrir la vigueur de leur jeunesse, déployer leurs ailes et voler comme des aigles.
[...]
Nous sommes donc tenus de multiplier nos prières à leur égard, parce que nous vivons sous leur ombre protectrice."

-> Le rav Mattitiahou Salomon dit :
"A notre époque, nous n'avons plus de géants de la Torah comme en avaient les anciennes générations.
Nous devons chérir la contribution de chaque Sage vivant parmi nous.
Ils représentent des trésors inestimables.

Si nous les pleurons lorsqu'ils nous quittent, nous n'en devons pas moins prier sincèrement pour leur bien-être lorsqu'ils sont encore de ce monde."

Source (b"h) : traduction et compilation personnelle d'un dvar Torah du rav Yaakov Galinsky (pour le 1er) + extrait d'un dvar Torah du rav Mattitiahou Salomon (pour le 2e)

L’unité du peuple juif

+ L'unité du peuple juif :

-> "Quand un homme se coupe un doigt de la main gauche en découpant de la viande, lui viendrait-il à l’esprit de prendre le couteau, et de se couper un doigt de la main droite?
C’est un seul corps …

De même, les enfants d’Israël sont garants l’un de l’autre, et il ne saurait y avoir entre eux, ni vengeance, ni rancune."

[Guémara Talmud de Jérusalem – Nédarim 9,4]

-> Le 'Hazon Ich (Kovets Igros II,62) explique que de même que chacun des membres et des organes d'un corps ont une utilité, de même, le peuple juif, qui est semblable à un corps, est composé d'une multitude d'individus dont chacun a une mission dans la vie qui lui est propre.

-> Rabbi Yehezkel Levinstein (Ohr Yéhezkel - Middot) dit que malgré le fait que nous ayons tous des corps et des aspirations personnelles différentes, nous partageons une âme juive commune, qui aspire à l'unité, à l'image d'une famille dispersée qui se retrouve réunie lors d'une joie familiale.

Il fait également remarquer que lorsque nos ennemis souhaitent nous exterminer, cela conduit à mettre de côté toute distinction entre nous (dont l'origine est dans la matérialité), et à nous voir tous comme une seule entité : des juifs (dont l'origine est la spiritualité, le service de D.).

Rabbi Yehezkel d'enseigner que lorsque nous faisons des efforts afin de nous rapprocher de D., la distance entre nous diminue.

-> Le Tomer Déborah enseigne : "Toutes les âmes juives sont liées ensemble, chacune a son lot, son destin ... lorsqu'une personne faute, elle va s'endommager elle-même, et ainsi que le destin de son prochain".

-> "C'est parce qu'il y a de l'amour entre une personne et son prochain, que le peuple juif peut être considéré comme un seul corps, et qu'il peut alors véritablement s'unir pour accomplir pleinement toutes les mitsvot"
[le Anaf Yossef - guémara Shabbath 31a
-> sur le fait que plusieurs mitsvot ne sont réalisables que par certaines personnes - ex: un Cohen, un Lévi, un riche, ...
La religion juive, par nature, impose une cohésion afin que l'on puisse être quitte de toutes les mitsvot.]

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+ "Rassemblez-vous et je vous dirai ce qui vous arrivera à la fin des jours. Regroupez-vous et écoutez" (Béréchit 49,1-2)

Le Rambam explique "la fin des jours" comme en relation avec les jours du Machia'h.
Par ces mots, Yaakov révèle à ses descendants la condition nécessaire à l'accueil de la guéoula : "Regroupez-vous".

-> Le midrach (Béréchit rabba 98,1) dit : "A l'heure où les juifs s'unissent et se rassemblent ensembles, vous serez délivrés"

-> Un autre midrach (Tan'houma Nitsavim) va en ce sens : "Lorsque les juifs sont liés ensembles, ils accueilleront la présence divine"

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-> "Israël campa là en face de la montagne" (Chémot 19,2)

Rachi de commenter : "la multitude des enfants d'Israël a campé comme un seul homme, animé d'un seul et même désir".

Selon le midrach (Masseches Déréh Eretz - Pérék Shalom), D. a dit :"Parce que le peuple juif déteste la discorde et aime la paix, qu'il a campé comme un, alors maintenant, je vais lui donner la Torah".

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+ Dans la Torah, pour décrire Yaakov et sa famille descendant en Egypte, il est écrit :
-> "Toutes les personnes arrivant avec Yaakov en Egypte ... toutes ces personnes (néfech) [au nombre de] 70" (Béréchit 46,26)
-> "Toutes les personnes (néfech) issues du flanc de Yaakov étaient 70 âmes" (Chémot 1,5)

On peut remarquer qu'un terme pluriel (des personnes, âmes) est dénommé par un terme singulier (néfech : une âme).
De plus, ce terme de néfech (âme) renvoie à une notion de spiritualité.

=> Ainsi, nos ancêtres nous apprennent que dans l'exil, la nation juive se doit de rester unie, et cela passe par un objectif spirituel commun.

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-> Mordé'haï dit à Esther : "Va rassembler tous les juifs" (Méguilat Esther 4,16)

Le Maharal dit que c'est parce que les juifs se sont rassembler tous ensemble, afin de se tourner vers D., en prières et en téchouva, que la délivrance est arrivée.

Une brindille se casse facilement, mais un beau bouquet de brindilles est très difficilement cassable.
Telle est la force de l'unité ...
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-> Egalement sur ce sujet (b'h) : http://todahm.com/2017/09/27/5662
-> et aussi (b'h) : https://todahm.com/2019/10/03/10956
-> le bel exemple des Nassi des tribus à l'inauguration du Michkan : http://todahm.com/2021/04/25/31478

+ Le mensonge :

Suite du dvar Torah sur la vérité (b"h), disponible ci-après : https://todahm.com/2015/12/27/la-verite/

1°/ Un mensonge se dit en hébreu : "shéker" (שקר), mot ayant une valeur numérique de : 600.
A qui appartient le mensonge?

A celui qui est mauvais (לרשע - laracha), mot ayant également une guématria de 600.

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2°/ Quel est le crime commis par Amalek pour que l'on doive s'en souvenir toujours en mal?

Il est écrit dans la Torah (Dévarim 25,17-18) : "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek, lors de votre voyage, au sortir de l'Egypte ; comme il t'a surpris chemin faisant" (achèr kar'ha badéré'h)

Le mot : "kar'ha" (קרך - il t'a surpris) a pour racine le mot : "kar" (קר - froid).
Malgré toutes les manifestations éclatantes de la grandeur de l'aide divine à notre égard, Amalek a osé attaquer le peuple juif, comme une personne qui saute dans une baignoire brûlante, dans le but de montrer que c'est envisageable et que la température baisse un peu en son contact.

Amalek a refroidi notre passion, notre amour pour D. et Ses mitsvot.
C'est également la conséquence du mensonge (שקר : shéker, shékar), qui refroidit tout idéalisme qu'inspire la vérité.

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3°/ Le mot émet (vérité - אמת) est composé de la 1ere lettre de l'alphabet (א), de celle du milieu (מ), et de la dernière (ת). Chacune de ces lettres a au moins 2 appuis au "sol" (en bas).
Ce qui est vrai l'est du début à la fin, et est solide, éternel.

Le mot shéker (mensonge - שקר) est composé de 3 lettres de la fin de l'alphabet, qui se suivent, indiquant comme un semblant d'ordre, de logique.
De même, un mensonge pour fonctionner doit avoir une partie de vérité.
Chacune des lettres de ce mot n'a qu'un seul appui, indiquant un concept peu solide, bancal, basé sur une réalité tronquée, faussée.

On peut noter que la lettre qui suit celles du mot Shéker (שקר) est le : "tav" (ת), faisant référence à la Torah (תורה).
Celui qui dit un mensonge peut se convaincre qu'il est dans le vrai, mais à la fin c'est toujours la vérité qu'il l'emporte.

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4°/ En réorganisant les lettres du mot shéker (mensonge - שקר), on obtient le mot : késer (קשר), qui renvoie à la notion de bande, de groupe.
Qu'est-ce qui contribue à donner de la force à un mensonge?

L'effet de groupe donne de la crédibilité, de la légitimité, renforce le sentiment de vérité d'un mensonge, et va contribuer à le diffuser le plus largement possible.

Selon la Torah, le diffamateur (motsi ra) devient lépreux (métsora), et il doit être isoler d'autrui, afin entre autre, d'arrêter de donner du poids et du partage aux mauvaises paroles.

Source (b"h) : traduction, adaptation et compilation personnelle de divrei Torah du rabbi Benjamin Blech

"Nos Sages disent que dans le futur, D. invitera les tsadikim à former un cercle pour danser tandis qu'Il sera assis parmi eux au gan Eden.
Et chacun [Le] désignera du doigt, comme il est dit : "C'est Lui Hachem en Qui j'ai espéré". "

[fin de la massékhet Taanit]

Rabbi Akiva Eiger explique que chacun de ceux qui forment un cercle se trouve à un endroit différent des autres et voit le centre sous un angle et un point de vue différents, ce qui ne les empêche pas de se trouver tous à la même distance du centre.

Il en est de même avec les tsadikim : même si chacun a sa propre conception du service de D. et sa façon d'accomplir les mitsvot, et même si chacun met davantage en relief un certain aspect du service de D., un dénominateur commun les relie : "C'est Lui Hachem en Qui j'ai espéré".

Prononcer des paroles de Torah d’un défunt

+ Prononcer des paroles de Torah d'un défunt :

-> "Rabban Shimon ben Gamliel a dit : le juste n'a pas besoin d'une pierre tombale élaborée afin de rendre éternelle sa mémoire.
Ses enseignements [qui sont répétés même après sa mort], sont pour lui un monument commémoratif."

[guémara Yérouchalmi Shékalim 2,5]

-> Le roi David a dit : "Je voudrais séjourner à jamais sous ta tente" (Téhilim 61,5).
Est-ce qu'il pensait vivre éternellement?
Non, il voulait dire : "Maître du monde! Puis-je mériter que l'on partage mes enseignements même après ma mort."

-> La guémara poursuit en déclarant :
"Shimon ben Nézira a dit au nom de Rabbi Yits'hak : lorsque les mots d'un sage en Torah sont répétés par un vivant [dans ce monde], les lèvres de son corps, de la tombe où il repose, commencent à bouger comme s'il étudiait son enseignement."

-> Bien que ce soit une notion totalement au-delà de notre compréhension, la guémara nous livre un très bel enseignement :
"Comment cela (le fait que les lèvres bougent lorsque des enseignements sont étudiés) va précisément profiter au défunt?
Bar Nézira a expliqué : c'est comme s'il recevait une boisson délicieuse à base de miel.
Rabbi Yits'hak diffère légèrement : c'est comme s'il buvait un vin bon et bien vieilli, dont le goût reste dans sa bouche même après qu'il ai fini de boire."

-> La guémara conclut par :
"Rav Guidal a dit : Une personne qui rapporte un enseignement au nom de la personne qui l'a dit à l'origine, verra l'auteur de ses paroles en face de lui."

-> "L'âme d'un défunt devient présente, à tout endroit et à tout moment, où ses pensées de Torah sont rapportées."
[Zohar - paracha Pin'has]

-> Rabbeinou Méchoulam commente les paroles de Rav Guidal en nous expliquant que lorsqu'on rapporte les paroles de Torah d'un défunt, son auteur nous observe de sa place au Ciel.
Cela va provoquer un sentiment particulier au défunt envers celui qui maintient son souvenir et ses enseignements.
Il va intercéder auprès des royaumes divins en faveur de ce disciple.

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[Il existe plusieurs façons de diffuser des paroles de Torah : en permettant la publication, en donnant un cours, par un apprentissage individuel, ... à chaque fois, on permet au mort de "vivre" l'expérience de bouger ses lèvres dans sa tombe (sifsosav dovévos bakéver) ].

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+ Rendre visite à un défunt :

-> "Cela amène du plaisir aux personnes décédées lorsque ceux qu'elles aiment, rendent visite à leur lieu de sépulture, et qu'elles prient pour le bien de l'âme de la personne partie."

[Séfer 'Hassidim - 450]

-> "Il se trouve qu'une personne décédée prie pour ses enfants ... De même, la prière d'un vivant pour le bénéfice d'un mort a un impact."
[Séfer 'Hassidim - 1171]

-> "S'il n'y avait pas les prières faites par les personnes décédées pour le bien être des vivants, les vivants ne pourraient survivre même pas une demi-journée."
[Ma'avar Yabok - Sfat Emet - citant le Zohar]

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Un cimetière, de par le fait qu'il est le lieu où reposent des tsadikim, possède une atmosphère de sainteté.

-> Selon le Souccat Shalom, un cimetière possède les qualités du Temple.
De nos jours, la présence divine réside sur les lieux où sont enterrés les tsadikim.
En raison de cette sainteté et du mérite des tsadikim enterrés, les prières faites dans un cimetière sont facilement acceptées par D.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle issue du livre du Rabbi Tzvi Hebel (The Neshamah Should Have an Aliyah)

La vérité …

-> La vérité ...

1°/ En français, on exprime le concept de vérité en disant qu'une chose est vraie de A à Z.
En hébreu, ce mot se dit : אמת (émet) : il commence par la 1ere lettre de l'alphabet et finit par la dernière.
La lettre du milieu (מ) est celle du milieu de l'alphabet hébreu.

[Avec, les lettres finales, il y a 27 lettres dans l'alphabet, et le mém en est la 14e. On a ainsi 13 lettres de part et d'autre].

=> La vérité demande une exactitude du début à la fin, en incluant le milieu.

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2°/ La vérité ultime de tout être humain est qu'il naisse d'une mère et qu'il meurt.
Le mot אמת (émet) peut se lire en 2 mots :
-> de : אם = ém = la mère ( = le début de tout personne) ;
-> et : מת = mét = la mort ( = la fin de tout être).

La vérité est que du berceau à la tombe, c'est l'inévitable chemin de notre existence, durant lequelle on doit utiliser nos potentialités au mieux.

=> Avoir en tête que nous sommes que de passage dans ce monde est un moyen de vivre une vie dans le vraie, en mettant de côté toutes les futilités et mensonges, qui nous empêchent de la vivre pleinement.

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3°/ On appelle le travail de s'occuper des personnes décédées (réalisé en général par la 'hévra kadicha), le : 'hésed chél émet (חסד של אמת).

S'occuper d'un mort est un acte de bonté de la vérité ( = un 'hesed chel émet), car il est réalisé sans attendre aucune récompense de la personne envers laquelle on agit (puisque morte).

Le mot אמת (émet) est composé des 3 dernières faveurs que l'on peut faire à son prochain :
-> le א renvoie au : aron (ארון - le cercueil) ;
-> le מ renvoie à la : mita (מטה - le lit funéraire sur lequel la personne décédée est transportée jusqu'à la tombe) ;
-> le ת renvoie aux : ta'hri'him (תכריכים - les habits avec lesquels on enterre le mort).

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4°/ La vérité est une chose éternelle.
Une personne est composé d'une dualité : un corps et une âme.
Seule l'âme résiste au temps, est éternelle, et peut être véritablement considérée comme notre existence.

Le mot אמת (émet) a pour valeur numérique : 441, qui est la même que celle de : véanéféch (והנפש - et l'âme), qui est la vérité de notre vie et de notre immortalité.

Notre intériorité (l'âme, le spirituel) est l'essentiel, dont l'accessoire (le corps, le matériel) est à son service pour sublimer le tout.
Il ne faut pas perdre ces priorités afin de vivre véritablement sa vie.

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5°/ La vérité requiert par essence de mettre en 1ere position la lettre (א), renvoyant à l'UnicitéA : D.
Rabbi 'Hanina a dit : "Le sceau de D., c’est la vérité." (guémara Shabbath 55a).

Enlevez le א du mot אמת (émet), et tout ce qu'il vous restera sera : מת (mét).
Sans D., il ne peut y avoir de vérité, et cela laisse alors la place à la mort, à la destruction.

[on voit bien à quel point chacun donne sa définition de la vérité.
A nos yeux, elle va dépendre des situations de la vie (des fois on aime bien arranger les choses et on trouve pleins d'excuses pour se justifier et se donner bonne conscience), du milieu dans lequel on vit (pour un terroriste se faire sauter est un acte de bonté!), ...

Pourtant, la vérité n'est pas adaptable, elle est définit clairement par la Torah, par nos Sages, qu'on la comprenne ou pas.

A tout moment le fait de savoir qu'il y a un D. qui sait tout ce que l'on pense, fait (même lorsque l'on est seul), et qu'on devra rendre des comptes nous aide aussi à agir au mieux. ]

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6°/ Les lettres du mot אמת (émet) renvoient à :
-> le א = Au mont Sinaï, D. nous a parlé et nous y a donné les 10 Commandements (Torah écrite), qui commencent par : ano'hi (אנכי -> Je suis Hachem ton D.) ;

-> le מ = la michna est un concentrée de la Torah orale, commence par : méémataï (מאימתי -> A partir de quand peut-on lire le Shéma le soir?) ;

-> le ת = la guémara, discussions talmudiques de la michna commence par : tana (תנא).

D. se manifeste au travers ses commandements.
Dans ces 3 formes : 10 Commandements (א), michna (מ) et Talmud (ת), le commencement permet de former le mot : émet (אמת ).

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-> La dernière des 3 premiers mots de la Torah : béréchit bara Elokim (בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים), permet de former le mot : אמת (émet).
=> D. a apposé son sceau, certifiant que tout est vérité.

-> Le 1er Rachi de la Torah commence par la lettre א, celui du milieu de la Torah (ga'hon - vayikra 11,42) commence par un מ, et le dernier Rachi se termine par ת.
=> Rachi donne ainsi une allusion à la véracité de la Torah orale.

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La mort se dit en hébreu : mavét (מות), a une valeur numérique de : 446.

La vérité, se dit en hébreu : "aémet" (האמת), et a aussi pour valeur numérique de : 446.

A chaque instant, le yétser ara veut nous faire oublier LA vérité ultime : nous n'échapperons pas à la mort.

On doit tout faire pour en avoir conscience, s'y préparer et vivre au mieux selon le émet, sans remettre à plus tard (nous pensant à tort immortel).

Source (b"h) : traduction, adaptation et compilation personnelle de divrei Torah du rabbi Benjamin Blech

Paroles du rav Ovadia Yossef sur les soldats israéliens

+ Paroles du rav Ovadia Yossef sur les soldats israéliens :

-> Dans une interview que le rav Ovadia Yossef donna quand il fut choisi Grand Rabbin, l’interviewer du journal Yédiot A’haronot lui demanda si les élèves de Yéchiva devaient être exemptés de l’Armée?
Il répondit par l’affirmative. Nous croyons que la Torah sur laquelle ces étudiants peinent jour et nuit protège les soldats dans tous leurs conflits quels qu’ils soient "non par la force, non par la puissance mais par l’esprit, dit Hachem" (לא בחיל ולא בכח כי אם ברוחי אמר ה - Zé'hariya 4,6 ).

Durant l’Opération Bouclier Protecteur en 2002 (opération de grande envergure durant la seconde intifada) qui eut lieu pendant "ben hazmanim (la pause des yéchivot à Pessa’h), le rav Ovadia Yossef appela publiquement les étudiants de Yéchiva à annuler cette pause de Pessa’h et servir de base-arrière spirituelle pour soutenir l’Armée.

Le rav Ovadia dit :
"les soldats de l’armée accomplissent une œuvre sainte, protégeant Israël. Ce sont les soldats qui mettent leur vie en danger pour permettre aux ba’hourei yéchiva d’étudier la Torah, de prier dans une synagogue, ... Sans l’Armée, nos ennemis nous laisseraient-ils pacifiquement étudier la Torah? Non! Seulement grâce au dévouement des soldats, cela reste possible.
Puisse Hachem les garder pour toujours! Puissent-ils revenir chez eux sains et saufs ! Tout un chacun doit les apprécier, les bénir et prier pour eux.
Si l’on voit un soldat, on peut l’embrasser : après tout, il protège chaque juif en Israël au péril de sa propre vie."

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+ Le cas des Cohen :

-> Le Choulkhan Aroukh (Ora’h ‘Haïm 128:35) tranche qu’un Cohen qui a tué involontairement une personne ne pourra plus réciter la bénédiction des Cohanim (לא ישא את כפיו).

-> Certains soldats Cohanim de Tsahal combattirent dans les guerres contre l’Egypte, la Jordanie et la Syrie et firent des blessés et des morts parmi leurs ennemis. Rav Ovadia Yossef (Yé’havé Daat, volume 2, siman 14) fut interrogé pour savoir s’ils pourraient continuer à faire la Bircat Cohanim. [ puisqu'il y a des exceptions à cela (voir Michna Broura 128:128) ]
Le rav Ovadia Yossef considéra qu’il fallait encourager et louer de tels Cohanim pour leur action et leur permit, sans hésitation, à continuer à dispenser la bircat Cohanim.
[selon le rav Ovadia, les guerres de l’Etat d’Israel étaient des mil’hémet mitsva.]

-> Rav Ovadia (Méor Ysrael, Tabaat Ha-melekh) fut par ailleurs interrogé par un soldat Cohen, se tenant à son poste de protection contre de dangereux Arabes, quand il réalisa qu’ils se rapprochaient de lui. Il tua alors plusieurs d’entre eux. Il demanda à Rav Ovadia s’il pouvait continuer à observer la mitsva de Bircat Cohanim.
Après lui avoir donné son assentiment, le rav Ovadia Yossef écrivit que les soldats protégeant Israël étaient dignes de louanges. Leur récompense céleste était double et ils recevraient toutes les bénédictions de la Torah ... Les soldats mettant leur vie en jeu au front pour sauver des vies juives méritaient tout l’honneur et le plus grand respect.

Le secret du succès du peuple juif …

+ Le secret du succès du peuple juif ... (par le rav Wolbe) :

"L'âme juive a pour particularité sa soif éternelle.
Les prophètes qualifient les autres nations de "peuples paisibles" (Zakharia 1,15).

Mais le juif ne sait pas ce qu'est la quiétude et il ne peut en aucun cas se suffire d'un mode de vie statique.
Voilà pourquoi, on trouve des juifs aux 1ers rangs de tous les mouvements révolutionnaires.

Rachi explique au sujet d'un enseignement de la guémara (Sanhédrin 76b) : "L'assoiffée : c'est l'assemblée d'Israël, assoiffée de la crainte de son Créateur et de Ses commandements."

Cette soif constitue la clef d'accès à tout ce qu'a atteint notre peuple."

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+ Le mal de notre époque (par le rav Wolbe) :

"La recherche mesquine de prestige et la quête sordide d'autres avantages l'emportent sur ce qui est vraiment.

Le guémara traduit très exactement cette situation (Baba Batra 78b) :
"Elevons-nous (véniram)!
L'impie dit : "Le ram (celui qui est élevé) n'existe pas!"

Tel est le mal de notre époque : l'absence dans les perspectives de l'homme, de tout objectif noble et élevé.
Cette lacune suffit à elle seule à ouvrir la porte à la dépravation et à la corruption."

37°C : une bonne température …

+ 37°C : une bonne température ...

Nous savons que le corps humain ne peut se maintenir parfaitement en vie qu'à 37°C.
Ceci peut s'expliquer de la façon suivante.

37 : est la valeur numérique de : "ével" (l'air, l'oxygène -> הבל).
L'oxygène est ce qui est nécessaire au corps pour vivre.

Or, nous pouvons remarquer que "ével" (הבל), est composé des lettres : "lév" (le cœur - לב) et "hé" (l'un des noms de D. - ה).

=> Ceci signifie que lorsque l'on fait fonctionner son cœur (לב) selon la volonté de D. (ה), c'est-à-dire lorsque l'on associe D. au cœur (ה au לב), on obtient alors : "ével" (הבל) : le souffle, l'oxygène.
==> On obtient la bonne température : 37°C, on obtient la vie!!

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+ Bonus :
On apprend dans les pirké avot que l'essentiel est d'avoir un lév tov : un bon cœur.
Il est intéressant de noter que la limite en dessous de laquelle le corps ne tient pas et meurt, est : 32°C, qui est la valeur numérique du mot : "lév" (לב)

La 1ere est la dernière lettre de la Torah forment le mot : לב.
La Torah est ce qui permet d'être pleinement vivant ...

 

Source (b"h) : dvar Torah issu du "Pardess Ména'hem" du Rav Ména'hem Berros