Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Ce sera, si tu n’écoutes pas" (Ki Tavo 28,15)

-> Dans cette paracha de Ki Tavo, il y a 98 malédictions si on n'écoute pas la Voix d’Hachem et qu'on ne respecte pas Ses commandements.

A l’occasion d’un mariage, on récite les Chéva Bra'hot (7 bénédictions) pendant les 7 jours suivants le mariage, idéalement 2 fois par jour : au repas de midi et à celui du soir.
Ainsi, les 7 bénédictions sont récitées 2 fois par jour, pendant 7 jours, soit un total de : 98 bénédictions (7 x 2 x 7 = 98).

=> Par le mérite de ces 98 bénédictions à l’occasion du mariage, on peut contrebalancer et même neutraliser les 98 malédictions de notre Paracha.

[le 'Hidouché haRim]

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-> Le Zohar dit que dans chaque malédiction est évoquée aussi une bénédiction.

Dans cette paracha, la section de la Punition (to'hékha) contient 676 mots, la valeur du mot : "raot" (malheurs - רָעוֹת).
De même, le nom divin (Tétragramme) est employé 26 fois dans cette section. Or 26 fois le nombre 26 est égal à : 676.
Cela nous fait comprendre que, par la force du Nom divin, les malédictions se transforment en bénédictions.

Le midrach sur ce verset commente en rapportant le Téhilim (34,20) :
- "Le juste rencontre de nombreux malheurs (רָעוֹת)" : cela fait allusion aux nombreuses malédictions annoncées dans cette section (raot = 676) ;
- mais "D. le sauve de tous" = le Nom divin qui y est mentionné le sauvera de ces malédictions (676 = 26 fois le Tétragramme).

[Rabbi Méïr de Prémichlan]

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-> Si un juif accepte les réprimandes de D., alors Il le bénit en retour.
En réalité, les mots de reproche sont les mêmes que ceux des bénédictions.
[Sfat Emet]

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+ Pourquoi 98 malédictions?

-> Le Tossefot Rid fait remarquer que le mot Guéhinam (גהנם) a une guématria de : 98. C'est pourquoi Moché a menacé le peuple par 98 malédictions, dans l'espoir que cela les exempterait de subir le Guéhinam.

-> Le rav Daniel Yéhouda Bloch suggère que les 98 malédictions renvoient aux 98 niveaux spirituels qu'une personne peut atteindre.
Lorsque les juifs ont été libérés d'Egypte, ils étaient au 49e niveau d'impureté.
Pendant les 7 semaines de préparation avant le don de la Torah, ils sont montés jusqu'à atteindre le 49e niveau de pureté.
Moché a ainsi mentionné 98 malédictions pour faire référence à notre obligation de monter l'échelle spirituelle de notre vie, car à défaut de cela, nous descendrions vers des bassesses dangereuses.

[dans la vie soit nous grandissons spirituellement, soit nous chutons. Il n'y a pas de situation neutre.]

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-> Selon guémara (Méguilla 31), nous lisons les malédictions de la Torah avant Roch Hachana afin que se terminent l'année et ses malédictions.

-> Le Tiféret Chlomo (rabbi de Radomsk) explique que de même que la prière remplace les sacrifices, si des malheurs ont été décrétés sur le peuple juif, on en sera quitte par la lecture des malédictions.
Dans la pratique, seules des bénédictions seront accordées au peuple juif.
[rapporté dans le "Mayana Chel Torah" de rabbi Alexander Zoucha Friedman]

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-> Le Kli Yakar enseigne :
Dans le passage des malédictions de Vayikra, il n'y a que 49 malédictions, alors qu'ici il y en a 98.
La raison en est que les malédictions de Vayikra ont été écrites avant la responsabilité qu'ont pris sur eux les juifs par serment au mont Guérizim et au mont Eval, alors que celles de Dévarim ont été dites après cette prise de responsabilité.
=> C'est pourquoi leur nombre [de malédictions] a été doublé, ce qui correspond à ses propres fautes plus celles de l'autre (mon prochain juif).

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-> La Paracha de "Ki Tavo", lue à proximité de la fête de Roch Hachana, comporte "98 malédictions" [dans le cas où les Commandements divins ne sont pas respectés].
La guémara (Méguila 31b) rapporte qu’Ezra a instauré à Israël de lire les malédictions [de "Bé’houkotaï" (dans Vayikra) avant Chavouot, et celles] de "Ki Tavo" avant Roch Hachana, afin que l’année se termine avec ses malédictions (תכלה שנה וקללותיה).
Les malédictions de "Ki Tavo" sont sous le signe de la Miséricorde Divine (comme un père qui châtie son fils unique avec amour). Ainsi, sont-elles introduites par le mot "Véaya" (וְהָיָה) ["Et ce sera (וְהָיָה) si tu n’écoutes pas la voix de Hachem" (Ki Tavo 28,15)], formé des même lettres que le Nom divin de la Miséricorde (le Tétragramme – שם הויה). Le Tétragramme est mentionné 26 (valeur numérique du Nom de D.), dans les malédictions de "Ki Tavo" : 26x26 totalise : 676, le nombre de mots que comporte le texte des malédictions et valeur numérique du mot רָעותֹ (malheurs) issu du verset : "Nombreux sont les malheurs (ra’ot - רָעותֹ) du Juste, mais de tous Hachem (הויה) les débarrasse" (Téhilim 34,20).

Les malédictions de "Ki Tavo" sont au nombre de 98 en référence à différents enseignements, parmi lesquels :
1°/ "98" s’écrit en hébreu צ״ח qui signifie "clair" [comme il est dit : "דוֹּדִי צַח ואְָדוֹם" - Mon amant est clair et vermeil" (Chir haChirim 5,10)], car la lecture des "98 malédictions" de "Ki Tavo" [appelées aussi תכחות réprimandes], à l’approche de Roch Hachana, réveille les juifs à la Téchouva, transformant ainsi leur âme purifiée en réceptacle propre et «clair», prêt à recevoir la "nouvelle Lumière" (אור חדש) de la nouvelle année.
[Si’hot Kodech]

2°/ Les klalot (malédictions) de "Ki Tavo" correspondent aux malheurs liés à la destruction du second Temple [tandis que celles de "Bé’houkotaï" sont celles de la destruction du premier Temple]. [Zohar ‘Hadach]
Le second Temple fut détruit à cause de la haine gratuite (שנאת חנם - sin'at 'hinam - guémara Yoma 10a), or le mot חנם ('hinam - gratuite) a pour valeur numérique 98 (la gravité de la haine résidait principalement dans son caractère gratuit). [‘Hida]

3°/ La Torah avertit : S’ils transgressent les "613" mitsvot, ils provoqueront la destruction du Temple et s’exposeront à 98 malédictions, soit un total de "99" malheurs (צ״ט) : le Milouï (remplissage) des lettres צ״ט est : צדיק טת – a pour valeur numérique 613 (204+409). [Maassé Rokéa’h].
Ainsi, à travers les "98 malédictions", Hachem agit "mesure pour mesure" (מדה כנגד מדה - mida kénéguéd mida) [guémara Sanhédrin 90a] (le mot Mida [מדה - mesure] a pour valeur numérique 49 : מדה כנגד מדה [mesure pour mesure] – correspond donc à 2x49 = 98).

4°/ Le Mot צַח (Tsa’h = 98) se lit à l’envers חץ ‘Hets (flèche), en allusion aux "armes" de D. employées contre Son Peuple fauteur, comme il est dit : "J’entasserai sur eux tous les malheurs ; contre eux j’épuiserai mes flèches" (חִצַּי אֲכַלֶּה-בָּם - Haazinou 32,23) [ce verset fait aussi allusion à la clémence des malédictions, comme l’enseigne Rachi : "Mes flèches seront consumées, mais eux ne le seront pas"].
[Likouté Moharan]

5°/ Yaakov qui vécut 147 ans, nous protège des 147 malédictions (49 de Bé’houkotaï et 98 de Ki Tavo: 98 + 49 = 147)
[‘Hakel Its’hak]

6°/ Il existe au total 100 malédictions : 98 mentionnées dans "Ki Tavo" et deux qui ne sont pas écrites, comme il est dit : "Bien d’autres maladies encore (kol 'holi - כָּל-חֳלִי), bien d’autres plaies (vé'hol maka - וְכָל-מַכָּה) non consignées dans le Livre de cette doctrine (séfer haTorah)" (Ki Tavo 28, 61).
כָּל-חֳלִי (Kol ‘Holi) est aussi grave que l’ensemble des 98 malédictions (aussi כָּל-חֳלִי a pour valeur numérique 98 – Baal Hatourim).
Ces "malédictions" absentes du Livre, font allusion à la disparition des Tsadikim, considérée comme plus grave que la destruction du Temple (midrach Eikha Rabba 1). [‘Hatam Sofer]
Les 100 bénédictions que nous récitons chaque jour (Choul’han Aroukh OH 46,3), nous protège des 100 malédictions.
[Baal Hatourim]

"Tu effaceras le souvenir d'Amalek de dessous le Ciel" (Ki Tétsé 25,19)

Le Ciel se dit en hébreu : "שמים" (chamayim).

En descendant dans l'alphabet hébraïque, quelles sont les lettres qui viennent "en dessous" (après) celles de שמים?

Dans ce mot, il y a 3 lettres différentes : après le ש vient le ת ; après le מ vient le נ ; et après le י vient le כ.

Cela permet de former : תנך (Tana'h), qui est l'acronyme de : Torah, Névi'im et Kétouvim (תורה נביאים וכתובים), qui comprend toute la Torah Écrite.

=> "Tu effaceras le souvenir d'Amalek" : avec quoi?
"de dessous le Ciel" : avec ce qui se trouve sous les lettres du mot Ciel (שמים) soit : le Tana'h (תנך).

En effet, par le mérite de la Torah, le nom de Amalek sera effacé.

[le Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou]

3 Questions/Réponses – Paracha Ki Tétsé

+ 3 Questions/Réponses – Paracha Ki Tétsé :

1°/ "Un Ammonite ni un Moabite ne seront admis dans l'assemblée de Hachem ... parce qu'ils ne vous ont pas offert le pain et l'eau à votre passage, au sortir de l'Egypte" (Ki Tétsé 24,4)

Pourquoi les blâmer aussi sévèrement pour cela?
En effet, le peuple juif n'avait aucun besoin ni en eau, ni en nourriture, puisqu'il recevait suffisamment de manne et d'eau.

-> Rabbénou Bé'hayé explique que certes les juifs ne manquaient de rien, mais cependant l'attitude correcte est de saluer les voyageurs et de leur offrir quelque chose à manger ou à boire.
Ammon et Moav ont été puni pour avoir négligés de faire cela.

De même, le Zohar dit que ces nations auraient dû venir saluer le peuple juif, ce qui aurait été considéré comme si elles avaient donné du pain et de l'eau.

-> Le Panéa'h Raza (Dévarim 2,28) est d'avis que la manne tombait uniquement lorsque le peuple juif était isolé dans le désert.
Lorsqu'il passait dans une région habitée, la manne cessait temporairement de tomber, obligeant alors à acheter de la nourriture aux résidents locaux.

=> Ammon et Moav ont été puni pour leur manque total d'hospitalité, alors que les juifs en avaient besoin.

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-> Amon et Moav sont les enfants de Loth, et ils ont donc bénéficiaient de la bonté de Avraham, qui a sauvé leur père et leur mère de la captivité (où ils seraient sûrement morts). C'est également Avraham qui a sauvé leurs parents au moment de la destruction de Sodom.

En conséquence, Amon et Moav ont une obligation d'exprimer de la reconnaissance au peuple juif (descendants de Avraham), en les traitant avec gentillesse.
Au lieu d'agir ainsi, ils ont témoigné plein de méchanceté.

La nation de Moav a embauché Bil'am afin de maudire le peuple juif ; et la nation de Amon n'a pas accueilli les juifs avec du pain et de l'eau au moment de leur périple dans le désert.
[le Ramban]

=> Ils ont été puni pour leur manque total de reconnaissance.

-> Le Ohel Yaakov fait remarquer qu'ils auraient pu prétendre manquer d'argent pour venir en aide à tout le peuple d'Israël.
Cependant, en embauchant Bil'am à prix d'or pour maudire le peuple, cela a prouvé qu'ils sont de façon inhérente cruels et mauvais.

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+ "Un Amoni et un Moavi n’intégrera pas l’assemblée d’Hachem ... Ils ne t’ont pas devancé par du pain et de l’eau" (Ki Tétsé 23,4-5)

Pourquoi leur reprocher de ne pas t’avoir devancé par de la nourriture? Cela suffit déjà de signaler qu’ils ne t’ont pas donné du pain?

Le Kédouchat Lévi donne la réponse suivante :
En réalité, le monde a été créé pour que le peuple juif y accomplisse la Torah. Ainsi, tous les bienfaits qui viennent au monde, descendent avant tout pour le peuple d’Israël, et ensuite, ils sont distribués au reste du monde.

L’erreur de Amon et Moav, c’est qu’ils n’ont pas compris cette préséance d’Israël.
Ainsi, en ne leur donnant pas du pain et de l’eau, ils n’ont pas exprimé leur gratitude vis à vis d’Israël, alors que tout ce que reçoit l’humanité vient à l’origine grâce à eux.

"Ils ne t’ont pas devancé" = c’est-à-dire qu’ils ne t’ont pas placé avant le reste, en premier. Ils n’ont pas compris que toute la bénédiction du monde vient tout d’abord et avant tout pour le peuple juif. Et cela a entraîné qu’ils ne t’ont pas donné du pain et de l’eau, pour te montrer leur reconnaissance.

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+ "Parce qu'ils ne t'ont pas devancé avec du pain et de l'eau ... et qu'ils ont payé Bil'am ... pour te maudire" (Ki Tétsé 23,5)

=> Quel est le lien entre ces 2 raisons pour lesquelles un Moavi ne peut pas épouser une juive, même s'il se convertie ?

En réalité, le fait de ne pas avoir servi du pain et de l'eau aux juifs n'est pas uniquement un manque de générosité.
Tout le monde était au courant des miracles qu'Hachem réalisa pour le peuple d'Israël depuis la période de la sortie d'Egypte. Par rapport à ce privilège d'Israël, Moav aurait dû les honorer en leur servant du pain et de l'eau, en signe de reconnaissance par rapport aux miracles d'Hachem.

Cependant, on pourrait rétorquer que peut-être que les Moavim ne croyaient pas aux miracles. Pour eux, tout ce qui arriva aux juifs pouvaient s'expliquer naturellement, comme le prétendent certains renégats, D. préserve. Mais alors, pourquoi ont-ils payé les services de Bil'am pour maudire Israël et ainsi exterminer ce peuple? Mais pourtant, il n'est pas du tout rationnel qu'un homme extermine tout un peuple juste par une simple parole!
Ainsi, s'ils ne croient pas aux miracles d'Hachem et à la dimension surnaturelle, pourquoi demandent-ils à Bil'am de maudire Israël pour l'exterminer?
C'est que leur haine pour le peuple juif les poussa à se comporter de façon incohérente, et c'est cela qui leur a valu leur punition.
[rabbi Yaakov Yossef de Vilna]

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-> "L'Ammonite et le Moabite ne viendront pas dans l'assemblée d'Hachem, même la dixième génération ne viendra pas dans l'assemblée d'Hachem, à perpétuité. Car ils ne vous ont pas accueillis avec du pain et de l'eau sur le chemin à votre sortie d'Egypte et parce qu'ils ont soudoyé contre vous Bilaam, fils de Béor."

=> A priori il faut comprendre : pourquoi les égyptiens qui pourtant nous ont asservis si durement ne sont concernés par cette défense que jusqu'à deux générations (les descendants d'un Egyptien qui s'est converti peuvent après deux générations se marier avec une juive) alors que les Ammonites et les Moabites sont exclus de la communauté juive à tout jamais?

-> Le Séfer Ha'hinoukh (mitsva 561) écrit :
"Un des raisons de cette mitsva, est explicitement mentionnée dans le verset : "Car ils ne vous ont pas accueillis avec du pain et de l'eau". De cette manière, la Torah tient à nous faire connaître la grandeur de la bienfaisance et le mépris de la bassesse et le l'avarice. C'est pourquoi elle nous ordonne d'entretenir notre haine pour ces deux nations qui se sont rendues misérables au point de ne pas avoir eu l'humanité la plus évidente d'offrir du pain et de l'eau à un peuple aussi nombreux qui traversait les frontières de leur pays, fatigué et diminué par ce long périple. De plus, ils soudoyèrent Bil'am, fils de Béor afin qu'il maudisse ce peuple. Certes, les égyptiens nous asservirent cruellement pendant longtemps. Malgré tout, la mitsva de nous éloigner d’eux n’a cours que jusqu'à la troisième génération.
La Torah veut nous enseigner de la sorte qu'il est moins grave de commettre plusieurs transgressions que de faire preuve d’une bassesse aussi misérable en faisant fi de se comporter de cette manière au grand jour, au vu et au su de tous les peuples. Car en agissant de la sorte, ils (les Ammonites et les Moabites) montrèrent leur méchanceté et la perversion extrême de leur caractère sans qu'il n'existe aucun espoir de l'améliorer.
Un tel homme est par conséquent indigne de se mêler au peuple Saint et Béni".

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-> Petit complément :

Nos Sages (Sanhédrin 103b) s'interroge : Pourquoi Mi'ha, qui a érigé une idole que de nombres personnes vénérées (cf. Séfer Shoftim chap.17-18), ne fait pas partie des individus qui ont perdu leur part dans le monde à venir à cause de leur idolâtrie et autres mauvaises actions.

Nos Sages répondent : c'est parce qu'il a toujours fourni de la nourriture aux voyageurs à chaque fois qu'ils en avaient besoin.
Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) dit que par le mérite d'avoir sauvé des personnes en leur donnant à manger, il a également été sauvé.

Nos Sages continue en rapportant que la fumée des offrandes de Mi'ha se mélangaient avec la fumée des sacrifices du Michkan de Chilo.
Lorsque cela se produisait, les anges furieux de ce 'hilloul Hachem, voulaient tuer Mi'ha (selon Rachi), ou bien, ils voulaient repousser la fumée des korbanot du Michkan pour éviter tout mélange (selon le Maharcha).

Hachem leur a dit : "Laissez-le tranquille, c'est un homme qui a toujours de la nourriture disponible pour les voyageurs!"

=> On voit de là l'énorme mérite de pouvoir donner à manger à ceux qui en ont besoin.

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2°/ La michna dans le traité Guittin (90a) discute d'à partir de quand un homme peut divorcer de sa femme.

["Si elle ne trouve pas grâce à ses yeux car il aura trouvé chez elle quelque chose d'immoral, qu'il lui écrira un acte de divorce" (Ki Tétsé 24,1)]

Beit Chammaï est d'avis qu'il ne peut le faire que si elle a commis un acte indécent, tandis que Beit Hillel dit qu'il peut divorcer même si elle a seulement brûlé sa nourriture.
Rabbi Akiva énonce qu'il peut le faire à partir du moment où il trouve une autre femme plus attractive

=> Comment Beit Hillel et Rabbi Akiva peuvent, en apparence, autant mépriser la dignité des femmes juives et la sainteté du mariage, en permettant de s'en "débarrasser" pour des raisons aussi futiles et superficielles ?

-> Rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld (Hokhmat 'Haïm) explique que si le mari est aussi mesquin pour s'énerver sur un repas brûlé, au point de vouloir divorcer avec elle, alors nos Sages lui permettent de le faire afin de sauver la femme d'un tel mari.

-> Rav 'Haïm Sitruk rapporte les propos de nos Sages :
"Si un homme est capable de trouver une femme plus belle que la sienne, c'est qu’il n’a jamais vraiment aimé la première.
N’est-ce pas magnifique?

Autrement dit, lorsque je me marie, la problématique n'est pas de prendre la plus belle du monde, mais que, dès lors que je l'ai choisie, la plus belle, c'est elle! "

[pour nos Sages, un couple doit toujours s'alimenter en se focalisant sur le positif de l'autre, au point où l'on est certain d'être avec la meilleure personne au monde (Hachem a même donné son accord sur cela en permettant notre mariage!).

Chaque regard sur les qualités et le positif permet de construire une muraille de protection toujours plus solide contre d'éventuelles comparaisons à l'extérieur du couple.

Comment alors autrui peut-il être plus attractif (c'est la/le meilleur(e))? Comment un plat trop cuit peut-il faire oublier la chance que j'ai d'être avec elle/lui (surtout qu'elle/il a fait l'effort de me préparer à manger!)? ]

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-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 572) enseigne que lorsqu'un homme aime sa femme, aucune autre femme au monde ne semble attirante à ses yeux, et il n'en a aucune envie de fauter.

[pour cela par exemple, on essaiera autant que possible d'apprécier les qualités de notre épouse, tout ce qu'elle apporte à notre vie, ... En effet, en ne prenant pas cela pour acquis, nous pouvons développer son importance, notre estime d'elle à nos yeux, et ainsi réduire à néant toute autre femme (puisque ne lui arrivant pas à la cheville!), et tout moment de friction (comment puis-je m'emporter contre elle, alors qu'elle fait tellement pour moi, qu'elle m'apporte tellement dans ma vie, qu'elle a de si belles qualités, ...)]

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3°/ Concernant Amalek, il est écrit : "Tu effaceras le souvenir d'Amalek de dessous le Ciel" (Ki Tétsé 25,19).

Concernant la génération du Déluge, il est écrit : "Je vais effacer l'homme que J'ai créé de la surface de la terre" (Béréchit 6,7).

=> Quelle est la différence entre ces 2 expressions : "de dessous le Ciel" et "de la surface de la terre"?

-> Rav 'Haïm Kanievsky (Taima dékra - Béchala'h) cite Rachi (Chmouël I 15,3), qui écrit que les Amalecites étaient très compétents dans les domaines de la magie et de la sorcellerie.

Concernant les pouvoirs des magiciens/sorciers, Rachi (Matot 31,6) commente par exemple : "Bil'am était avec eux et il faisait planer, par des sortilèges, les rois de Midiyan au-dessus d'eux et lui même planait avec eux."

La Torah nous ordonne de tuer tout être vivant appartenant à Amalek : "de dessous le Ciel", c'est-à-dire même ceux qui voleraient alors dans les airs.

Il n'y avait pas besoin d'une telle précision en ce qui concerne la génération du Déluge.
En effet, la guémara (Sanhédrin 67b) enseigne que les sorciers ne peuvent pas réaliser leur magie lorsqu'ils sont en contact avec l'eau (l'eau empêchant tout effet de la sorcellerie).
Ainsi, en raison du Déluge, ils leur étaient impossible de voler dans les airs, d'où l'utilisation du : "de la surface de la terre".

-> La Mékhilta dit que : "de dessous le Ciel" fait allusion à Haman, un descendant de Amalek, qui a été pendu sur une potence dans les airs.

"Quand tu bâtiras une maison neuve, tu dois disposer un parapet autour de son toit. Ne laisse pas dans ta maison de situation dangereuse, car quelqu'un pourrait tomber du [toit ouvert]" (Ki Tétsé 22,8)

-> Les lettres du mot : parapet (maaké - מַעֲקֶה) forment les initiales de l'expression : "les pensées de commettre la faute sont pires que la faute elle-même" (hirhouré avéra kachim méavéra - הרהורי עבירה קשים מעבירה - guémara Yoma 29b).

Le cerveau de l'homme est appelé "toit", car il est l'endroit le plus haut de son corps.
Chacun doit préserver son cerveau de commettre une faute.

[Le Toldot Adam]

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-> Le Ben Ich 'Haï dit que ce verset fait allusion à la période de préparation que nous traversons jusqu'à notre jugement à Roch Hachana et Kippour.

- "Quand tu bâtiras une maison neuve" = cela fait allusion à l'être nouveau que notre processus de téchouva construit.

- " tu dois disposer un parapet autour de son toit" = il faut mettre en place des barrières protectrices pour éviter que notre esprit et notre corps ne retombent dans les péchés du passé.

- "Ne laisse pas dans ta maison de "damim" [signifie aussi : l'argent] = un excellent conseil est : le fait d'utiliser son argent pour la tsédaka et les bonnes actions pour autrui, plutôt que de tout garder pour soi-même et ses plaisirs personnels.

- "car quelqu'un pourrait tomber" = car sinon cela n’amènera que notre chute éventuelle.

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-> Le Noam Mégadim rapporte que ce verset fait allusion au mérite de la résurrection des morts :

- "Quand tu bâtiras une maison neuve" = si une personne veut construire sa nouvelle maison pour le monde à venir (éternel), et souhaite mériter la résurrection des morts ;

- "tu dois disposer un parapet autour de son toit" = elle doit se faire des lignes directrices afin de se protéger de l'orgueil, de l'arrogance (il faut avoir un toit, savoir qu'au-dessus de soi il y aura toujours "quelque chose" : Hachem) ;

- "Ne laisse pas dans ta maison de "damim" [signifie aussi : l'argent] = on ne doit pas laisser son argent dormir (sur son compte, dans la décoration de notre maison : lieu de passage éphémère vers notre lieu de résidence éternel), on doit l'utiliser pour la tsédaka.

En agissant ainsi, on se construit une magnifique demeure, pour quand l'on bénéficiera de la résurrection des morts.

[en se comportant selon la volonté de D., on alimente notre compte du monde futur, où les biens matériels de ce monde n'ont plus aucune valeur.
Ce monde détermine et construit notre éternité future.]

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+ "ki yipol hanofel miménou" = littéralement : "car celui qui tombe en tombera".

-> La guémara (Shabbath 32a) commente sur ce verset :
"Cette personne était destinée à tomber depuis le début de la Création.
C'est pourquoi la Torah l'appelle : "celui qui tombe".
[S'il en est ainsi, pourquoi la Torah blâme-t-elle le propriétaire du toit?]
Car les actes méritoires arrivent par l'intermédiaire de personne méritantes et les actes blâmables arrivent par l'intermédiaire de personnes blâmables".

Rachi explique (Shabbath 32a) : "Comme le propriétaire de la maison n'a pas construit de parapet, D. a fait que cet accident prédestiné se produise chez lui."

Le Méam Loez commente : Les événements sont certes prédestinés mais D. donne à chacun le choix d'être l'instrument de la bénédiction ou d'une calamité.
Lorsque nous accomplissons la volonté de D., nos actes sont porteurs de la bénédiction, sinon, ils causent le désastre.

Certes : "Personne ne se cognent le doigt si cela n'a pas été décrété en Haut" (guémara 'Houlin 7b), mais cependant, nous ne devons pas compter sur les miracles. Il nous faut prendre les mesures pratiques nécessaires pour assurer notre sécurité.

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-> Pourquoi la Torah exige-t-elle la construction d'un parapet (maaké) protecteur sur un toit, afin d'empêcher une chute, et de façon plus générale pourquoi est-il interdit de se mettre en danger, alors que tout est géré dans le Ciel?

La volonté d'Hachem est que le monde et l'homme se conduisent suivant les lois de la nature et le danger est inclus dans la nature (téva).
C'est pourquoi la Torah nous a ordonné de nous écarter du danger.
Cependant, certaines personnes, d'un très haut niveau spirituel et très attachées à Hachem, échappent aux lois de la nature : par exemple Avraham qui est entré dans la fournaise sans subir de brûlures.
[Séfer ha'Hinoukh]

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-> "Tu feras une barrière à ton toit (ou terrasse) ... pour ne pas qu'un homme n'y tombe" (22,8)

On peut expliquer cela de façon allusive. Le toit symbolise ce qui est élevé. Quand un homme s'élève et grandit dans la vie, il doit veiller à installer une barrière à ce "toit" et à cette élévation. En effet, un homme qui grandit risque d'en venir à s’enorgueillir.
C'est pourquoi, il devra faire une barrière, c'est à dire qu'il s'efforcera de se protéger pour ne pas ressentir d'orgueil du fait de son élévation. Car quand un homme qui est à un haut niveau en devient orgueilleux, il encourt le risque qu'Hachem le fasse tomber de sa hauteur, comme il est dit : "Avant la brisure, il y a l'orgueil".
Ainsi, "Tu feras une barrière à ton toit, pour ne pas qu'il ne tombe".
[Chla haKadoch]

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-> "Quand tu bâtiras une maison neuve, tu dois disposer un parapet autour de ton toit. Ne laisse pas dans ta maison de situation dangereuse, car quelqu'un pourrait tomber du [toit ouvert]" (22,8)

Le Ben Ich 'Haï fait le commentaire suivant :
Le mot : "bayit" (maison - בַּיִת) a une valeur numérique de 412.
Le mot : "maaké ganékha" (le parapet de ton toit - מַעֲקֶה גַגֶּךָ) a une guématria de 241.
La différence entre ces 2 mots (412-241) est de 171, qui a la même guématria que : "anofél" (quelqu'un qui tombe - הַנֹּפֵל).

=> La Torah nous met en garde que celui qui construit une nouvelle maison doit mettre un parapet (une barrière) autour de son toit, car s'il soustrait sa maison à cela (ne mettant pas de parapet sur le toit), alors "quelqu'un pourrait en tomber [du toit ouvert]" (ki yipol anofél miménou).
Cela est évident : "de cela" (miménou - מִמֶּנּוּ) de la différence de guématria entre le mot "bayit" et "maaké ganékha".

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-> "Quand tu bâtiras une maison neuve, tu établiras une barrière autour du toit, pour éviter que ta maison soit cause d'une mort, si quelqu'un venait à tomber" (Ki Tétsé 22,8)

Le Ben Ich 'Haï commente :
Lorsque l'homme inaugure une nouvelle construction, fête un nouveau concept qu'il a inventé grâce auquel il peut s'enrichir, la Torah lui demande de faire un acte, une barrière aux pensées qu'il a dans la tête, qui représente le toit de l'homme, et qu'il ne vive pas dans l'illusion de devenir milliardaire.
La raison en est : "Pour éviter que ta maison soit cause d'une mort si quelqu'un venait à tomber" = les illusions le feront tomber, lui feront perdre le bien qui est prévu.

Même s'il a été décrété pour cet homme, le jour de Roch Hachana, qu'il mérite richesse et bonheur, il risque de tout perdre par les illusions qu'il entretient.

Le Ben Ich 'Haï conclut en expliquant : "Car nous avons déjà reçu la récompense dans notre imagination, puisque nous nous sommes déjà réjouis comme si elle était déjà réelle et présente".

-> b'h, sur ce sujet : http://todahm.com/2018/12/09/la-force-de-nos-pensees

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-> b'h, également le commentaire du 'Hida sur ce verset : http://todahm.com/2014/10/23/2112

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-> Le Collel de Sarcelles (feuillet communauté 5779) enseigne :
Au-delà du sens simple et évident de cette Mitsva, il y a ici une puissante leçon de vie : Chacun d’entre nous est amené, de temps à autre, à "bâtir une nouvelle maison", c’est-à-dire à franchir des étapes importantes de la vie, comme se marier, entamer une carrière, avoir des enfants, ...
La Torah nous enseigne : "Fais une balustrade". Ne te contente pas des principes qui ont structuré ta vie jusqu’à aujourd’hui. Ne compte pas sur tes anciennes habitudes pour t’assurer que tout se passe bien.

"Ne te fais pas confiance à toi-même jusqu’au jour de ta mort!" (Pirké Avot 2,4). Aussi, "Ton toit" symbolise-t-il ton orgueil que tu dois cerner (la "balustrade") afin de le réduire pour t’éviter la chute spirituelle. Face à cette situation nouvelle, dote-toi de principes et de garde-fous, nouveaux également, qui te protègeront d’un danger ou d’un problème inconnu. Le principe d’une balustrade est d’être plus rigide que la personne qu’elle doit protéger. L’être humain est plein de ressources, mais il a ses limites et ses faiblesses. S’il était fiable à 100 %, il n’y aurait pas de balustrades à nos balcons. Leur présence est justement due au fait que la propre vigilance de l’homme n’est pas suffisante.
La "balustrade" spirituelle dont il convient de doter chacune de nos "nouvelles maisons" est faite de résolutions solides et de principes inébranlables. Seuls ceux-ci pourront garantir que nos nouvelles maisons pourront remplir avec bonheur le rôle pour lequel elles auront été bâties.

En cette période de bilan à l’approche du Nouvel An juif, il est opportun de réfléchir aux améliorations que nous souhaitons apporter à notre vie, aux "nouvelles maisons" que nous souhaitons bâtir, et aux "balustrades" qu’il convient de leur construire et à celles qu’il est nécessaire de réparer dans nos "anciennes maisons".

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-> L'essentiel dans le domaine de la sainteté consiste à se protéger en établissant des barrières et des limites, et de s'y tenir sans compromis.
Le Maharitz Douchinsky trouve à cela une allusion dans le verset : "Tu feras un parapet à ton toit et tu ne feras pas couler le sang, dans ta maison en provoquant la chute de celui qui en tomberait" (Ki Tétsé 22,8).
L'expression 'ton toit' (גנך) a pour valeur numérique 26, la même que celle du Nom d'Hachem (יהוה), qui fait référence aux préceptes de la Torah elle-même. C'est pourquoi la Torah recommande d'y faire un parapet, d'établir des barrières aux commandements de la Torah.
Grâce à ces limites que l'homme accepte de prendre sur lui, il sera préservé de trébucher. Et même si cela lui arrivait, il ne franchirait que la barrière qu'il s’était fixée mais ne transgresserait pas l'interdit de la Torah lui-même.

"Un poids parfait et juste tu auras" (אֶבֶן שְׁלֵמָה וָצֶדֶק יִהְיֶה-לָּךְ - Ki Tétsé 25,15)

-> "Lorsque D. créa le monde, Il consulta la Torah et créa [basé sur ce qui y est écrit].
C’est à travers la Torah que le monde a été créé."
[le Zohar – Térouma 161a]

-> Le Gaon de Vilna explique que l'on trouve en allusion dans la Torah tout chose qui a pu se produire ou bien qui se produira dans le futur.

C'est ainsi que :
- le récit de la Création du monde = on y retrouve tous les événements qui se sont passés durant les 1000 premières années de l'histoire ;
- dans le restant du livre de Béréchit = il en est de même pour le 2e millémaire ;
- dans le livre de Chémot = le 3e millénaire ;
- dans le livre de Vayikra = le 4e millénaire ;
- dans le livre de Bamidbar = le 5e millénaire ;
- et dans le livre de Dévarim = le 6e et dernier millénaire (l'année 6000 est la date butoir pour la venue du machia'h).

Dans le livre de Dévarim, il y a 10 parachiot (Nitsavim et Vayélé'h étant souvent lu ensemble, elles comptent comme une seule).

En date hébraïque le Gaon de Vilna a vécu de l'année 5480 à 5557 (1720-1797), la majorité de sa vie s'est déroulée durant le 6e siècle du 6e millénaire depuis la Création, ce qui correspond à la paracha Ki Tétsé (6e paracha du livre de Dévarim).

Le nom complet du Gaon de Vilna est : Eliyahou ben Shlomo Zalman.

On lui a demandé où est-ce que l'on peut trouver dans la Torah un personnage aussi important que lui dans ce 18e siècle?

Le Gaon de Vilna a immédiatement répondu que c'était dans notre verset : אבן שלמה וצדק יהיה לך (v.25,15).

-> le mot אבן (éven) contient le א de son nom : Eliyahou (אליהו), et les lettres restantes forment : "fils de" (ben - בן) ;

-> le mot suivant : שלמה (chléma) : on peut également lire le nom de son père : Shlomo.

Pourquoi trouve-t-on le nom de son père en entier, alors que le sien n'est qu'en allusion avec sa 1ere lettre (le א)?

Les lettres composant le nom de cette lettre : aléph (אלף), peuvent se réarranger en : pélé (פלא), ce qui signifie : un prodige, [une source de] merveilles.
Ce qui définit bien le Gaon de Vilna.

-> Un des descendants du Gaon de Vilna, Rav Aizik Ausband, fait remarque que les mots suivants : וצדק יהיה לך (vatsédék yiyé la'h), ont la même guématria que le nom de sa mère : Treina (טרינה).

De plus, à l'exception des 1eres lettres, les lettres de : אבן שלמה (soit : בן למה) ont la même valeur que le nom : Zalman, qui est le 2e prénom de son père (זלמן avec le kollel).

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-> En se basant sur l'explication du Gaon de Vilna, on peut constater que l'énorme tragédie de la Shoah a démarré en 5693 (1933).soit le 7e siècle du 6e millénaire.
Cela correspond à la paracha Ki Tavo (la 7e de Dévarim), qui contient des mots de réprimande et de terribles menaces de souffrances qui vont s'abattre sur le peuple juif.

[en effet, dans cette paracha, il y a un total de 98 malédictions!!]

-> Nous pouvons nous consoler par le fait que nous vivons dans le 8e siècle de ce 6e millénaire (années de 5700 à 5800), ce qui correspond au duo de parachiot : Nitsavim - Vayélé'h, qui sont appelées communément : "la portion de la téchouva".

Ce 8e siècle démarre vers la fin de la 2e guerre mondiale.
Comme par "hasard" la Torah a encore raison, car à partir de ce moment nous pouvons constater qu'il y a une vague de téchouva, comme il n'y en a jamais eu dans l'histoire.
Des juifs, parfois très éloignés de la Torah, retournent à leurs racines et deviennent totalement pratiquants.

Agir au maximum de SES capacités

+ Agir au maximum de SES capacités :

-> Un jour, le Steïpler, Rabbi Yaakov Israël Kanievsky était dans un taxi, et il a demandé au chauffer s'il consacrait du temps à étudier la Torah.
Le chauffer lui a répondu qu'il allait le soir à un cours de guémara, et qu'à cause de son travail difficile, il s'endormait pour ne se réveiller qu'à la fin du cours.
Il a exprimé au Steïpler à quel point cette situation lui était pénible.

Le Steïpler lui a répondu :
"Vous devez savoir que bien que dans ce monde vous ressentez que vous ne valez pas grand chose, je peux vous garantir que dans le Ciel vous êtres perçu comme un grand général, car vous faites tout ce que vous pouvez [en réalisant votre potentiel au maximum].

Plus que cela, vous ne le pouvez pas.
Continuez à aller au cours, et ce même si vous vous endormez sur la guémara, car au Ciel ils vous considèrent comme un grand tsadik."

-> Le Rav Don Segal explique : "Le chauffeur de taxi faisait réellement le maximum de ce qu'il pouvait.
Il avait beaucoup d'enfants et selon la loi juive il était obligé de les nourrir, et son travail de chauffeur le fatigué beaucoup.
Par conséquence, tout ce qu'il était obligé de faire était de se rendre au cours, même s'il n'en comprenait rien du tout, et s'endormait."

-> Le Steïpler (dans son 'Hayé Olam vol.2 chap.12) écrit :
"Hachem ne demande pas à une personne davantage que ses capacités.

L'élève avec des difficultés de compréhension, qui travaille et peine autant que possible, a rempli son quota et il est aimé par Hachem exactement comme l'est le génie qui a accompli son quota.

[En réalité,] d'une certaine façon, il est encore plus aimé que le génie qui a réussi brillamment dans la Torah. Parce que pour le génie, son étude est un grand plaisir, tandis que pour l'étudiant faible, son étude est un sacrifice et un lourd fardeau [et malgré cela il étudie].

Or, nous avons appris que : "selon la peine est la récompense". "

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-> Le Divré 'Haïm de Sanz faisait autrefois un Siyoum haShass. Au même moment, une autre personne, élevée dans un milieu non religieux, fit un siyoum sur les Téhilim.
Le Divrei 'Haïm avoua être jaloux de cette personne car il était plus facile pour lui de faire un Siyoum haShass que pour cette personne de faire un siyoum sur les Tehilim. C’est la lutte/l'effort qui compte!

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-> Le 'Hazon Ich (Maasé Ich 3:15) dit qu'il est plus facile d'apprendre 18 heures par jour que 6 heures par jour. Pourquoi en est-il ainsi?
Parce que lorsque nous nous concentrons sur une chose et que nous ne pensons qu'à cela, nous sommes toujours dans le coup. Cependant, un homme qui travaille la journée est confronté à un défi de taille. Il doit se couper du monde extérieur et se concentrer entièrement sur l'étude de la Torah. Il doit passer d'un monde à l'autre.
Il peut sembler plus facile d'étudier quelques heures le matin et le soir que d'étudier la Torah toute la journée, mais c'est en fait beaucoup plus difficile.

 

Fierté d’être juif et conscience de sa grandeur

+ Nécessité vitale de la fierté d'être juif et d'avoir conscience de sa grandeur :

-> "Si un juif avait la moindre idée de sa propre sainteté, il ne pourrait jamais fauter"
[Rav Barou'h de Mezhibozh - Petit-fils du Baal Chem Tov]

-> Le plus nous réalisons à quel point notre âme (divine) est sainte, le plus il nous sera facile d'éviter de faire la moindre faute.
[Rabbi Kalonymus Kalmish Shapiro - Esh Kodech]

-> "Vous êtes des enfants pour Hachem votre D." (Réé 14,1)
Rabbi Aharon Kotler (Michnat Aharon) commente : "ceci n'est pas une allégorique ou une hyperbole, mais une déclaration véridique dans tous les sens du terme."

En tant que Ses enfants, Hachem a de grandes ambitions pour nous.
Le rav Kotler de dire : "Hachem a donné à chacun d'entre nous une âme précieuse, et Il nous a envoyé (dans ce monde) pour une importante mission. C'est comme si un roi nous tendait Sa couronne pour la garder.
On devrait être submergé par l'amour et la confiance qu'a Hachem en nous."

[chaque matin dans le modé ani, nous disons d'ailleurs : grande est Ta confiance en nous (en redonnant notre âme divine avec laquelle nous pouvons faire d'énormes choses en bien ou en mal - "békhela rabba émounatékha")]

-> Chaque juif doit ressentir une importante joie du fait qu'il a été envoyé dans ce monde avec une sainte âme juive.
Le Zohar nous enseigne que si nous avions conscience d'à quel point Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme des lions bondissant sur chaque opportunité de pouvoir faire Sa volonté.

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-> Alors que chaque nation bénéficie de racines issues de ce monde, les racines du peuple juif sont extrêmement surnaturelles et pratiquement inexistantes dans ce monde naturel.
[Sfat Emet - Yitro 5651]

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+ L'orgueil d'être juif :

-> Il existe une contradiction apparente :
- d'un côté, nous devons avoir de la fierté de pouvoir servir Hachem.
Il est par exemple écrit : "Son cœur s'enorgueillit de suivre les voies de D." (Divré haYamim II 17,6 – "Vayigba libo bédarké Hachem" - à propos duroi Yéhochafat) ;

- d'un autre côte : "Tout cœur hautain est en horreur à Hachem" (michlé 16,5).

Comment concilier les 2?

Rav Ben Zion Abba Shaül (Ohr léTsiyon) explique que :
- concernant le passé : nous devons rester humble ;
- mais concernant le futur : nous devons être plein d'orgueil et de passion (tu te rends compte que je travaille pour le Roi des Rois!!).
Nous devons aspirer à employer nos talents fièrement dans le service de Hachem.

-> "Mon âme trouve sa gloire en Hachem : que les humbles l’entendent et se réjouissent" (Téhilim 34,3).

Le Malbim commente :
Il existe un seul point où l'orgueil et l'humilité se croisent.
Une personne qui est fier du fait de pouvoir trouver refuge en Hachem s'élève vers Lui, jusqu'à atteindre un point d'union, où elle va se dissoudre dans l'étreinte de Hachem.

-> "La joie principale sur laquelle l’homme doit se réjouir, c’est la joie d’être un juif."
[le Zohar]

-> "Le seul orgueil permis, c’est celui d’avoir un patron aussi puissant que notre Père Céleste (Hachem)."
[Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev]

-> "Le plus grand péché, pour un juif, est d’oublier qu’il est fils du Roi."
[Rabbi Aharon de Karlin]

=> Si nous voulons faire face au yétser ara, nous devons muscler notre conscience de notre grandeur.
Lorsque nous sommes plein d'orgueil de réaliser la volonté de Hachem, nous pouvons répondre au yétser ara en le méprisant : Pourquoi veux-tu que quelqu'un d'aussi important que moi, s'abaisse à de telles stupidités?

-> Rav Yossef Chalom Elyachiv a une fois fait remarquer que chaque génération possède une mitsva qui est particulièrement significative pour son temps.
La mitsva de notre époque dit-il est : "Que le Nom de D. soit aimé à travers toi."

La guémara (Yoma 86a) rapporte que lorsqu'une personne se comporte bien, on va dire d'elle : "Heureux soient les parents et les maîtres qui ont élevé une telle personne." (et inversement)

=> Combien devons-nous nous surpasser afin que l'on puisse dire en nous voyant : "Heureux soit le D. d'une telle personne!" [kiddouch Hachem]

[Si les juifs agissent d'une manière si élevée, combien à plus forte raison est infiniment élevé leur D.!]

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-> "Mordé'haï le juif" (fin de la Méguilat Esther 10,3) ; "Béni soit Mordé'haï le juif".

On ne donne pas à Mordé'haï le titre de : nassi, gaon ou bien tsadik, mais uniquement celui de : juif.
En effet, parmi tous les titres existants au monde, le plus important est celui : d'être un juif.

[Yekoutiel Yehouda Halberstam - Shéfa 'Haïm sur Pourim]

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-> Parfois, trop d'humilité peut provoquer que l'homme s'éloigne du service d'Hachem. Car, dans sa modestie à outrance, il ne croit pas que l'être humain, par sa prière et sa ToraH, génère un flux de vitalité dans tous les mondes, au point que même les anges se nourrissent de son service d'Hachem.
Si seulement l'homme avait foi en tout cela, combien aurait-il servi Hachem avec joie et vigilance!
[Baal Chem Tov]

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-> De la même façon qu'il faut croire en Hachem, il faut croire en soi-même.
A savoir, que Hachem s’intéresse vraiment à soi et que ses efforts ne sont pas vains, comme un animal qui, après la mort, disparaît complètement.
Non ! Il faut croire que son âme émane de la Source de la vie et que Hachem prend du plaisir et se délecte de lui à chaque fois qu'il fait Sa Volonté.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Tsidkat haTsadik 1,54]

-> Notion de fausse humilité : http://todahm.com/2020/12/27/29965

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+ Avoir de la bonne estime de soi :

-> "Ne sois pas un racha à tes yeux" (Pirké Avot 2,13)

Le yétser ara fait tout pour que l'on ait une fausse humilité, car cela paralyse une personne.

Une humilité saine, nous pousse à nous développer, à grandir (je suis conscient que j'ai des capacités de folie, octroyées directement par D., et je vais donc tout faire pour les exploiter au maximum dans la réalité).

Une fausse humilité, sous forme d'un manque d'estime de soi, amène des pensées du type : "Puisque je suis si peu de chose, pourquoi devrais-je même essayer? Une personne avec si peu de valeur que moi, ne peut qu'arriver de toute façon à rien."

[Rabbi Its'hak Yaakov de Biala - Divre Binah]

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4) enseigne :
"Un juif ne doit jamais dire dans son cœur : "Quelle est ma valeur? Que valent mes actions?".
A la place, il doit comprendre, savoir et internaliser que chacune de ses actions, mots et pensées, à chaque instant, sont pleins de valeur. Rien n'est perdu, que D. nous en préserve.
Comment sont élevées nos actions, car elles vont toutes dans les mondes Supérieurs et ont un effet significatif."

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4) enseigne :
"Que l’homme ne se dise pas : qui suis-je ? Et dans quelle mesure mes actions auront-elles une quelconque influence?
Mais qu’il sache et qu’il fixe dans son cœur que chacun des détails de ses actions, de ses paroles, de ses pensées, à chaque instant, possède des effets extrêmement grands.
Comment ne pas trembler lorsque l’on se rend compte des conséquences de nos bonnes actions et des destructions terribles de nos mauvaises actions qui sont bien pires que celles que Névou'hadnétsar ou Titus ont pu commettre ; car si ces deux derniers ont pu détruire le Temple d’en bas, leurs actes n’ont eu aucun effet en haut ; alors que par nos fautes nous empêchons Hachem d’exprimer Sa force et Sa bonté sur terre et nous laissons son Temple, en haut et en bas, être rendu impur.
Ce n’est que par les fautes des Bné Israël en bas, que les Temples ont été détruits, comme nos Sages l’ont dit (Midrach Eikha) : "de la farine moulue, Titus est venu moudre" ...
Celui qui a une mauvaise pensée dans son cœur (débauche), il la fait rentrer directement dans le Kodech haKodachim (saint des Saints) d’en haut car le cœur du Temple qui est le Kodech Hakodachim et le Arone est parallèle au cœur de l’homme en bas.
C’est pourquoi Hachem n’a pas dit : "fais-moi un Michkan et Je résiderai en lui" (Térouma 25,8), mais "fais-moi un Mikdach (Temple) et Je résiderai en eux (dans les bné Israël)" ... car tout l'essetiel du Temple, de la résidence de la Chekhina, du Kodech Hakodachim est centralisé autour de l’homme qui, s’il se sanctifie et s’élève par les mitsvot, deviendra lui-même un Temple (beit midrach) et Hachem sera en lui."

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-> Si une personne ne se considère par elle-même comme étant une personne importante, elle ne pourra pas se débarrasser de ses mauvaises habitudes.
[Rabbi Aharon de Karlin]

-> "L'homme qui ne médite pas sur sa splendeur est semblable aux animaux" (Téhilim 49,13)

-> Une personne est obligée de contempler et de reconnaître l'énorme importance de l'âme (divine) qui est en elle.

Il est vital de se focaliser sur ses forces et ses qualités, ressentir de la gratitude pour les dons et les capacités dont nous avons été gratifiés. [...]
Une personne consciente de cela fera toujours attention au fait que ses actions reflètent son haut niveau d'honneur et de grandeur, et dans le cas contraire elle s'en abstiendra, car cela n'est pas digne d'une personne importante.

[Rabbi Aharon Kotler - Michnat Aharon]

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-> C'est seulement un fou qui est inconscient de ce qu'il est véritablement.
L'humilité est le fait d'être conscient de chacune de ses qualités, et de les exploiter tout en sachant que c'est totalement un cadeau de Hachem.

C'est ainsi que par exemple :
- Rav El'hanan Wasserman rapporte que le 'Hafets 'haïm, qui est un symbole d'humilité, disait fréquemment qu'il portait la responsabilité pour le bien-être spirituel de toute la génération.

- Rav Israël Salanter disait qu'il avait les capacités de 1000 personnes, ce qui impliquait qu'il devait agir comme 1000 personnes.

- De même, Moché rabbénou portait l'ensemble du peuple juif de la génération de la connaissance, dont aucune autre n'aura un tel niveau jusqu'à la venue du machia'h.

Les juifs sont liés les uns aux autres.
Se laisser aller, c'est handicaper tout ceux que l'on pourrait impacter par nos actions positives.

Après notre mort, on nous montrera qui l'on aurait pu devenir, et tout ce que l'on aurait pu apporter au monde.
=> Comment pouvons-nous, de notre vivant, nous enorgueillir de n'être rien alors que D. nous a donné des outils de folie?

[On a tous une partie de D. en nous ('helek Elokim).
Ainsi, se considérer comme un nul, c'est considérer Hachem comme nul, puisqu'il est en partie en nous!! ]

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-> Toute personne se doit de croire que le bien qui est en elle [même lorsqu'elle faute] est très, très puissant.
[Rabbi Nathan de Breslev - lettre n°320]

-> De même qu'une personne est obligée de croire en Hachem, elle est obligée de croire en elle-même.
[Tsidkat haTsadik - lettre n°154]

-> Hachem aime chaque personne plus qu'aucune personne ne pourra jamais s'aimer elle-même.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachon]

-> "Toute personne a l'obligation de dire : Le monde n'a été créé que pour moi." [guémara Sanhédrin 37a]

Rachi : chaque personne est considérée comme un monde entier.
Rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) : "Chaque personne est une raison unique pour la Création du monde, car elle a des capacités (uniques) d'insuffler du sens dans le monde".

-> "Si je ne suis pas pour moi, qui sera pour moi ?" (Pirké Avot 1,14)
L'idée derrière ces mots de Hillel est que nous avons tous en nous des capacités incroyables et uniques, permettant de transformer et d'élever ce monde afin que Hachem réside au maximum parmi nous.

-> Chacun d'entre nous est un élément important de l'orchestre de Hachem.
Si l'un d'entre nous, avec ses capacités uniques, est manquant, alors l'harmonie (de ce monde) est déficiente.
Chacun de nous doit apporter sa propre contribution à la symphonie du Maître de l'univers.
[Rav Its'hak Zilberstein]

-> "Vous serez pour Moi un royaume de princes et un peuple saint" (Yitro 19,6)
Selon le rav Wolbe (Alé Chour), Hachem a transmis ces paroles au peuple juif avant le don de la Torah, car le fait d'avoir une bonne estime de soi est un prérequis à une vie selon la Torah.

-> De nombreuses mitsvot ont pour but de nous imprégner d'un sentiment de royauté.
Parmi elles, il y en a liées à Pessa'h : le sacrifice de Pessa'h devait être rôti, car les rois et les nobles mangent leur viande de cette façon (Séfer ha'Hinoukh - mitsva 7) ; il est interdit d'en laisser le moindre reste car les rois et les ministres n'ont pas besoin de laisser des restes pour les jours à venir (idem - mitsva 8 ).

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-> Ne te dis pas combien sont grands mes problèmes, mais plutôt combien est grand ton papa Hachem.

=> Nous devons tâcher d'avoir toujours conscience de l'infinie grandeur de D., car par ricochet nous devenons également très grand, et la vie peut alors pleinement être vécue, dans la joie et le shalom.

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+ Ambitions dans la Torah :

-> Selon le 'Hafets 'Haïm chaque élève de yéchiva doit aspirer à être le meilleur élève au monde.

-> Rabbi Moché Feinstein (Introduction Igrot Moché) dit que dans tous les domaines nous devons avoir des aspirations réalistes, mais cela n'est pas le cas pour l'étude de la Torah : l'unique façon d'y réussir est d'avoir un objectif très élevé.

-> Par exemple, lorsque le rav 'Haïm Chmoulévitch a demandé à son oncle le rav Avraham Yaffen : quel était le meilleur élève de sa yéchiva, il n'a pas pointé le plus brillant ou le plus profond, mais le Steïpler : celui qui avait le plus de détermination.

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-> b'h, Issu du divré Torah de ce site, intitulé : Questions/Réponses - Paracha Térouma (question n°4) :

Hachem a ordonné à Moché : "Tu feras 2 Chérubins en or" (Térouma 25,18) sur le couvercle de l'Arche.
La guémara (Baba Batra 99b) enseigne que les 2 chérubins se regardaient l'un l'autre, lorsque les juifs faisaient la volonté de Hachem, et miraculeusement se détournaient lorsqu'ils fautaient.
=> Comment comprendre la guémara (Yoma 54b) qui nous enseigne que lorsque les non-juifs sont entrés dans le Temple pour le détruire, ils ont trouvé les Chérubins s'enlaçant amoureusement, alors que c'était clairement un moment où le peuple juif ne faisait pas la volonté de D.?

-> Le Shita Mékoubétsét (guémara Baba Batra 99a) répond que Hachem a placé les Chérubins dans cette position afin que les non-juifs puissent se rendre compte d'à quel point Il nous aime, et ce même à un moment aussi tragique. [le Temple vient de se détruire suite à notre comportement (fautes)!]

Le rav Galinsky (véIgadéta) dit : en comparaison des nations, les juifs sont toujours considérés comme bons.
Il rapporte d'ailleurs les paroles du Noam Elimélé'h (Likouté Chochana) : "Même le pire des juifs est plus grand que le meilleur des non-juifs!"

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-> Les juifs sont considérés comme les enfants de D., dont l'âme est liée au Trône de Gloire. Par conséquent, Hachem nous parle constamment car un père ne se retient pas de parler à ses enfants.
Cependant, parce que nous sommes corrompus par nos passions, nous n'avons plus le mérite de L'entendre.
[Méam Loez - Yitro 20,1]

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-> Toutes les âmes du peuple d'Israël proviennent du Trône de gloire d'Hachem dont une partie de Sa lumière réside à l'intérieur de ces dernières, comme il est écrit : "Car la part d'Hachem est Son peuple" (Haazinou 32,9).
[Zohar Michpatim 94]

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-> Si un ange se trouvait dans un endroit où sont réunis 10 juifs ensembles, même qui n'étudient pas la Torah, il serait pris d'une crainte et d'un effroi sans limite, du fait de la Présence Divine qui réside parmi eux, au point même de disparaître complètement.
[le Tanya]

[combien nous devons être fiers et heureux d'être juifs!]

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b'h, à ce sujet, voir également :
-> http://todahm.com/2020/03/22/12368
-> http://todahm.com/2020/03/22/12455
-> http://todahm.com/2020/03/22/12505

-> Une vie pleine de sens, dans un environnement non-juif : http://todahm.com/2022/03/17/une-vie-pleine-de-sens-dans-un-environnement-non-juif

"La guématria du mot : riche (achir - עָשִׁיר) est de 580, tandis que celle du mot : pauvre est de : 130 (ani - עני).
La différence entre eux est de : 450, équivalent au mot : "[il] donnera" (yiten - יִתֵּן).

Nous devons combler le fossé entre les riches et les pauvres en donnant davantage de tsédaka et en venant en aide à ceux dans le besoin."

[Rav Moché Yé'hiel haLévi Epstein]

"Lorsque tu sortiras (כִּי-תֵצֵא) en guerre contre tes ennemis, Hachem ton D. le livrera dan ta main, et tu captureras ses captifs" (Ki Tétsé 21,10)

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Abir Yaakov) nous enseigne :
La Torah fait référence à la guerre contre le yétser ara, qui souhaite à chaque instant faire tomber un juif.
C'est pourquoi, nous devons : sortir (tétsé - תצא) avec l'équipement approprié : les téfilim (ת), les tsitsit (צ) et le signe (ot - א) du Shabbath et de la circoncision.

Cependant, cela ne suffit pas pour gagner la bataille, il nous faut également (être armés de) : la téfila (ת), la tsédaka (צ) et la "lumière" (ohr - א) de l'étude de la Torah.

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-> Le Baal Chem Tov disait qu'il ne suffit pas de simplement aller en guerre contre son yétser ara ("tu sortiras en guerre contre"), nous devons également : "tu captureras ses captifs", c'est-à-dire capturer et saisir cette inclinaison (yétser) pour l'injecter dans notre service d'Hachem.
En effet, la vision de l'empressement et du dévouement du yétser ara à faire tomber l'homme dans ses pièges, doit nous inciter à améliorer notre manière de servir D.

[le yétser ara nous motive tellement bien à la faute qu'il est impressionnant de constater toute l'énergie, toutes les capacités et la volonté que nous avons subitement.
Nous devons "capturer" ce constat, afin de tendre à agir de même selon la volonté de D. ]

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-> Le Méam Loez rapporte le Kli Yakar, affirmant que : "Lorsque tu sortiras (כִּי-תֵצֵא) en guerre contre tes ennemis" = cela doit être compris littéralement : pour un juif la guerre doit être menée hors de son peuple (tétsé).
En effet, comme sont graves les conséquences de la dispute et la division à l'intérieur du peuple juif.
C'est à cause de cela par exemple que le 2e Temple a été détruit, et que nous sommes jusqu'à aujourd'hui dans un terrible exil.

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-> "Quand tu iras en guerre contre tes ennemis" (Ki Tétsé 21,10)

Rabbi Its'hak Yaakov Wachtfogel interroge : "La formule 'contre tes ennemis' n'est-elle pas de trop? Part-on en guerre contre ses amis?
Ce dont il est question dans ce verset, c'est de vérifier vraiment, avant de partir en guerre contre quelqu'un, s'il est ton ennemi, si tu ne prolonges pas aujourd'hui une guerre qui s'est achevée hier, si la guerre est obligatoire et si elle ne constitue pas, au fond une simple tentation!"

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-> "Quand tu sortiras en guerre contre ton ennemi, Hachem ton D. te le donnera entre tes mains"

Ce verset fait allusion à la guerre contre le mauvais penchant.
On peut constater que la Torah n'a pas dit : "Quand tu feras la guerre contre ton ennemi", mais plutôt : "Quand tu sortiras contre ton ennemi". Car ce qu'Hachem attend de l'homme c'est uniquement qu'il veuille vaincre son mauvais penchant. Et dès lors que l'homme sort en guerre contre lui, c'est-à-dire qu'il exprime sa motivation de le combattre, alors "Hachem ton D. te le donnera entre tes mains", et la victoire sera obtenue.
C'est ce que nos Sages disent : "Celui qui veut se purifier, on l'aidera (du Ciel)".
[d'après nos Sages - rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

+ "Il y a 74 mitsvot dans la paracha Ki Tétsé, ce qui est la guématria de : דע (savoir - da).
La meilleure manière de connaître un auteur est d'en étudier son livre.
La meilleure façon de connaître Hachem est d'en étudier Sa volonté : la Torah.
[...]
Le nombre 74 a aussi la même valeur que : עד (témoigner - éd).
La façon dont nous gardons les mitsvot de la Torah témoigne de notre véritable niveau à combattre notre yétser ara, et à revenir vers Hachem."

[Rav Gamliel Rabinowitz]