Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"L'homme doit toujours anticiper la prière avant d'être confronté aux moments de détresse ou à tout problème."

[guémara Sanhédrin 43b]

Lorsqu'on en vient à oublier papa Hachem, Il nous envoie des difficultés pour que l'on se tourne vers Lui.
Prier, c'est s'éviter ces moments de galère, c'est s'ouvrir les conduits des bénédictions, et c'est montrer à Hachem à quel point notre vie dépend de Lui.

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-> Le Rachba (Téchouvot 5,51) explique que le mot : "béra'ha" (bénédiction) vient de la même racine que : "béré'ha" (un réservoir).

De même qu'un réservoir contient une vaste quantité d'eau, de même les bénédictions de Hachem sont un réservoir infini de miséricorde et de bonté, dont nos prières sont les tuyaux par lesquels nous pouvons amener sur nous ces bénédictions divines.

"L'étude désintéressée de la Torah constitue la plus grande des mitsvot, elle suscite une prodigieuse dynamique de sainteté.

Inversement, des propos futiles et la moquerie, qui sont l'inverse de la Torah et qui représentent les fautes les plus graves, génèrent une force d'impureté dont l'influence est immense.
Le plaisir que l'on dégage de ces attitudes est supérieur à celui de toutes les autres fautes."

[Gaon de Vilna - Even Chléma 7,6]

Cela nous éclaire sur la tendance que l'on a d'aimer bavarder de choses et d'autres.
En effet, de même que la Torah est le plus grand des kiff dans la sainteté, les paroles mauvaises et inutiles sont également le plus grand kiff mais dans l'impureté.

A ce sujet, le Gaon de Vilna a écrit : "Chaque fois qu'un homme se muselle (hors paroles nécessaires), il mérite de jouir de la Lumière cachée, qu'aucun ange ni aucune créature ne peuvent imaginer!"

[En ce privant d'un tel kiff interdit, nous sommes assurés en contrepartie d'une récompense énorme!]

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-> "La médisance est équivalente à toute les autres fautes"
[Rambam - commentaire sur Pirké Avot 1,7]

"Hachem a dit : "Parmi toutes les nations, Je voulais que seul Israël s'attache à Moi" ...
Voila pourquoi le verset dit : "Vous devrez être saints" (Kédochim tiyou) : vous particulièrement, vous devez être saints."

[Zohar - Kédochim 80b]

"Le seul chemin vers une vie facile est de vous concentrer sur ce que vous avez et non pas sur ce qui vous manque."

[ le 'Hafets 'Haim - Kountras Néfoutsot Israël ]

Israël & étude de la Torah

-> "Il y a 10 portions de Torah dans le monde : 9 sont en Israël, et une seule dans le reste du monde"
[midrach Esther rabba 1]

-> "Il n'y a pas de Torah, comme celle de la terre d'Israël"
[midrach rabba 16,4]

-> "Il y a une aide divine dans l'étude de la Torah en Israël ...
[Ceux qui y étudient] arrivent à atteindre des accomplissements plus grands dans leur étude de la Torah que ceux qui étudient en dehors de la terre [d'Israël]."
[Rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou]

-> Celui qui étudie la Torah en Israël mérite de se rappeler de son étude, tandis qu'en dehors d'Israël, il a des difficultés à cela.
[Rabbi Yaakov Emden - Introduction du Amoudé Chamayim]

-> "Loué soit celui qui mérite de résider en Israël, car il atteint la complétude dans la Torah et les mitsvot"
[le 'Hovot Yaïr]

-> "Hachem a ordonné que l'objectif essentiel de venir en terre [d'Israël] est de planter des arbres fruitiers, faisant référence aux étudiants en Torah"
[Ohr ha'Haïm - Vayikra 19,23]

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-> "Si tu désires voir la présence divine dans ce monde, étudie la Torah en terre d'Israël"
[midrach Téhilim 105]

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-> "Mais de Tsion, on dit : Celui-ci et celui-là y sont nés" (oultsion yéamar : ich vé'ich youlad ba - Téhilim 87,5)
La guémara (Kétoubot 75a) explique que la double expression : "ich vé'ich" (אִישׁ וְאִישׁ - litt. un homme et un homme), nous enseigne que les habitants d'Israël sont [spirituellement] 2 fois plus grands que ceux des autres pays.
Pour preuve, l'exemple de Rabbi Yirmiya : tant qu'il vivait à Bavél, il était un élève moyen et parvenait difficilement à saisir ce qu'il étudiait, mais lorsqu'il vint s'installer en terre d'Israël, ses dons se développèrent si rapidement qu'il ne tarda pas à surclasser ses condisciples demeurés à Babylone.

Selon Rachi, ce verset est une prophétie pour les temps messianiques. Tous les empires et nations de la terre auront de l'estime pour les gens nés à Tsion, et toutes les fois qu'ils reconnaîtront un natif de Tsion demeuré en exil, ils s'empresseront de l'escorter jusqu'à sa patrie.

-> Cette même guémara explique également que cette double expression : אִישׁ וְאִישׁ, nous enseigne qu'il existe 2 sortes de personnes susceptibles d'être appelées : "enfants de Tsion" : ceux qui y sont nés de fait, et ceux qui ont toujours rêvé d'y habiter.

-> A l'époque du mandat britannique, il y avait des quota très stricts d'immigration, et le nombre de juifs autorisés à monter en terre d'Israël était extrêmement limité.
Cependant, toute personne née en Palestine était autorisée à y revenir sans conditions.

Un groupe de juifs désespérés prit un jour contact avec rabbi Yossef 'Haïm Sonnenfeld, rav de Jérusalem.
Pour eux le seul moyen de pouvoir monter en Israël était de prétendre y être nés.
Rav Sonnenfeld, qui était pourtant scrupuleusement honnête (émet), les autorisa à faire une déclaration dans ce sens.
Il expliqua : "Le Talmud, nous enseigne que celui qui désire ardemment vivre à Tsion mérite d'être appelé : "enfants de Tsion", au même titre que celui qui y est né!"
[haIch al ha'Hokhma II - p.154]

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot - discours Shabbath haGadol de 1798) affirme : "Quiconque désire [sincèrement] monter en terre d'Israël est considéré comme s'y étant déjà établi."
En effet, il rapporte la guémara (Béra'hot 6a) qui dit que tout celui qui veut vraiment faire une mitsva mais qui ne peut pas la faire, alors la Torah considère comme s'il l'avait faite.
Le Tachbets (Téchouvot 3,288) est également de cette opinion.

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Voir également b'h :
-> https://todahm.com/2017/12/11/5802
-> https://todahm.com/2015/04/30/letude-de-la-torah-en-israel

"Tu réprimanderas ton prochain." (Kédochim 19,17)

-> La guémara Yébamot (65b) nous enseigne :
"De même qu'il est une mitsva de dire ce qui sera entendu par le destinataire de la réprimande, de même est-ce une mitsva de ne pas dire ce qui ne sera pas entendu. "

-> Le Séfer ha'Hinou'h (commandement n°239) explique :
"Si les remontrances se révèlent sans effets : soit parce que leur destinataire n'est pas disposé à les entendre, soit parce qu'il est violent et dangereux ; il n'y a pas d'obligation de le réprimander. [...]
Il faut bien considérer si nos paroles seront efficaces avant de les adresser à celui qui a péché, et placer notre confiance en D., afin qu'Il nous aide à lutter contre Ses ennemis.

Et si le pécheur se repent, sa récompense sera immense."

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-> La guémara Baba Métsia (31a) affirme : "Réprimande-le même 100 fois, s'il le faut!"

Le Saba de Kelm nous précise que cela nous renseigne sur la manière dont nous devons procéder pour formuler une remontrance.

= Il ne faut pas l'émettre d'un coup, en une fois.
Mais nous devons la morceler, et l'adresser par petites doses ("même 100 fois, s'il le faut!").

Telle est la façon la plus efficace de toucher l'auditeur et de l'influencer positivement.

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-> Le rav Aharon Kotler nous explique qu'il est préférable d'influencer positivement son prochain de façon agréable et chaleureuse.

Nos Sages enseignent en effet (guémara Arakhin 16b) : "J'aurais pu penser qu'il faille le réprimander jusqu'à ce que son visage se décompose de honte. C'est pourquoi, il est écrit [aussitôt ensuite] : "et tu ne porteras pas de péché contre lui" [pour lui avoir fait honte]. "

Mais, il existe une manière d'intervenir meilleure encore que la critique en douceur : l'influence indirecte.

Celle-ci est possible dès que plusieurs personnes sont en présence, et que l'acte positif de l'une peut marquer toutes les autres et les inciter à l'imiter.
En revanche, une mauvaise action risque d'entraîner vers le mal tout le reste du groupe.

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+ Supplément :

-> Un jour, un proche disciple du 'Hafets 'Haïm se plaignit qu'il avait parlé pendant 2 heures devant une assemblée nombreuse, et que ses paroles semblaient n'avoir influencé personne.

Il demanda : "A quoi servent les sermons, s'ils n'incitent pas les auditeurs au repentir?"

Le 'Hafets 'Haïm lui répondit : "Nous connaissons l'enseignement du Gaon de Vilna, selon lequel pour chaque instant où il aura gardé le silence et se sera gardé d'émettre des paroles interdites, l'homme jouira de la lumière réservée aux Justes, que même les créatures célestes ne peuvent entrevoir.

Or, si telle est la récompense pour un seul instant, que dire de celle que vous recevrez pour avoir fait taire une assemblée entière 2 heures durant, et avoir ainsi empêché ses membres d'émettre de la médisance et d'autres propos interdits."

Relation homme & animaux

+++ L'humanité selon la Torah ... (relation homme & animaux)

"Au terme des jours de purification [après la naissance] d'un fils ou d'une fille, elle apportera un agneau de moins d'un an et un tourtereau comme sacrifice expiatoire à la porte de la Tente d'assignation, au Cohen." (Tazria 12,6)

-> La Torah mentionne ici le : "tourtereau" (béné yona) d'abord, alors que d'ordinaire, partout ailleurs dans la Torah, la "colombe" (tor) est citée d'abord.
Par exemple, dans le verset suivant (12,8), il est dit : "Si elle ne peut apporter un agneau, elle prendra 2 colombes ou 2 tourtereaux."

-> Le Baal haTourim relève cette différence et l'explique ainsi : on sait que les colombes servent d'exemple de la fidélité dans le couple, au point que si l'un des "conjoints" meurt, le second meurt aussi de peine. Il n'existe pas chez eux de second mariage.

Ainsi, dans notre verset, comme une personne qui a accouché ne doit offrir en sacrifice qu'un seul oiseau : soit un jeune tourtereau (ben yona), soit une colombe âgée (qui a déjà un conjoint - tor), la Torah donne la préférence au tourtereau afin de ne pas séparer un couple de colombes et causer de la peine au conjoint restant seul, jusqu'à ce qu'il en meurt.

=> Voilà pourquoi, dans ce cas uniquement (où l'on ne sacrifie qu'un seul oiseau), le tourtereau est cité avant la colombe.

Quelle sensibilité émane de la Torah!
Quelle finesse d'analyse de la souffrance que nous devons éviter aux animaux.

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+ Il existe de nombreuses mitsvot liées à cette interdiction démontrant cette grande sensibilité.

1°/ Par exemple, la Torah nous enseigne (Dévarim 22,10) : "Tu ne laboureras pas avec un bœuf et un âne ensemble."
Il est défendu d'atteler 2 espèces d'animaux ensemble pour le labour.

Le Baal haTourim écrit que l'une des raisons de cette interdiction est de ne pas causer de la jalousie à l'âne.
En effet, comme le bœuf rumine et mâchonne sans cesse, l'âne peut croire qu'il est toujours en train de manger et en devenir jaloux.

=> Pour lui éviter cette peine, ils ne doivent pas se trouver l'un à côté de l'autre pour tirer une charrue ou une voiture.

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2°/ D'après la Torah, si un bœuf encorne un homme et le tue, il faut lapider le bœuf.
Le cas doit cependant être présenté au tribunal de 23 dayanim (juges), pas moins que la condamnation à mort d'un être humain!

La décision d’exécuter cet animal n'est pas prise à la légère, bien qu'il s'agisse d'une bête dangereuse.

D'après la 1ere michna de Sanhédrin, cela ne concerne pas seulement un taureau mais toute bête ayant tué un homme : un âne, un mouton, ou même un coq s'étant attaqué à la tête d'un bébé.

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3°/ La guémara Shabbath (121) nous enseigne : le Shabbath, si une bête est tombée dans une mare ou un puits et qu'elle ne peut en sortir, il est permis de lui jeter des cousins et des couvertures afin qu'elle puisse grimper dessus et sortir de l'eau, alors qu'il est normalement interdit de transformer un objet permis en objet mouksé (interdit).

Ainsi, cette défense rabbinique est levée pour éviter la souffrance à des animaux.

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+ Jusqu'à quel point la Torah nous a-t-elle ordonné de ne pas faire souffrir les animaux?

-> La loi juive a tranché d'après la guémara Béra'hot (40a) :
Rav a dit : "Un homme n'est pas autorisé à manger avant qu'il ait donné à manger à son animal, comme il est écrit (dans le 2e paragraphe du Shéma) : "Je donnerai de l'herbe dans ton champ pour ses animaux", et ensuite seulement il est marqué : "Tu mangeras et seras rassasié"."

-> La rav Wozner disait : "On n'a pas le droit d'être cruel envers les animaux."

-> Le rav Moché Feinstein (Iguérot Moché 'Hol hamoéd 2,47) a dit : "Il est permis de tuer des mouches, des moustiques, des insectes et autres animaux nuisibles comme les souris, et les rats, mais il vaut mieux ne pas les tuer de ses mains.

On utilisera de préférence un poison pour ne pas habituer nos mains à commettre des actes cruels car D. hait la cruauté."

-> Lorsqu'on le fit monter dans un wagon à bestiaux qui l'emportait vers une mort certaine à Auschwitz, le rabbi Yits'hak Rozensweig (de Neitra en Hongrie) cria à son ami qu'on avait laissé sur le quai :
"J'ai des poules à la maison qui n'ont rien mangé depuis ce matin. Rends-moi service et donne-leur à manger et à boire!
Faire souffrir les animaux est une interdiction de la Torah!"

-> Le Rabbi Ephraïm Krakowski (de Jérusalem), lorsque son épouse lui demanda un jour de monter un matelas de la remise, elle le vit faire des allers-retours et s'attarder.

Elle lui demanda : "Pourquoi ne m'apportes-tu pas le matelas?"
Il lui expliqua : "Parce qu'une poule s'est endormie dessus, et que je ne voudrais pas la réveiller!"

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-> Le rav Epstein, lors d'un voyage en Allemagne 50 ans avant la 2e guerre mondiale, avait vu dans la rue un Allemand embrasser son chien.

Le Gaon s'arrêta et dit : "Cet endroit est dangereux, il faut le quitter.
Si les gens de ce peuple embrassent des animaux, c'est le signe qu'ils sont capables d’assassiner des hommes, car le verset dit : "Ceux qui assassinent les hommes embrassent les veaux." (Ochéa 13,2).

Malheureusement, la terrible Shoah a bien confirmé ces remarques.

D'ailleurs, le chef du camp de concentration d'Auschwitz : Rudolf Hess (que son nom soit effacé), a fait construire sa maison à côté de la barrière du camp.
Il vivait là avec son chien qu'il caressait sans cesse.

De sa fenêtre, chaque fois que pour se divertir, il visait un juif squelettique pour l'abattre d'une balle, il embrassait son chien si le coup avait réussi.
Il était d'ailleurs un fervent militant de l'association pour la protection des animaux.

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-> On peut voir des personnes de tout âge, qui sont prêtes à accepter tous les caprices/désirs de leur chien (ou autre animal), tandis que s'il s'était agi de son enfant, il lui aurait administré une bonne paire de gifles.

On demanda à une personne pourquoi il sortait si souvent avec son chien, alors qu'il laissait son enfant à la maison, et il a répondu : "Le chien ne parle pas, et il n'est pas effronté. Il ne me harcèle pas avec ses caprices lorsque je me promène avec lui."

=> Si les animaux pouvaient parler, on ne les traiterait pas avec autant d'égards.
A l'image de l'ânesse de Bilam qui a ouvert la bouche (pour lui dire des paroles de vérité), et il lui a alors dit : "Si j'avais eu une épée, je t'aurai tuée!"

Source (b'h) : compilation personnelle issue du "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld

"Vous serez saints, car Je suis saint" (Kédochim 19,2)

1°/ Pourquoi cette injonction est-elle au futur?

Le Or ha'Haïm répond que c'est afin de nous apprendre que cette mitsva ("vous serez saints") n'a pas de fin ni de limite, elle est constamment en vigueur, car le niveau atteint actuellement n'est jamais suffisant, n'étant jamais maximal.

De même qu'il n'y a aucune limite, ni aucune mesure à la sainteté divine, de même, D. attend de Ses enfants qu'ils Lui ressemblent en progressant sans fin dans la Kédoucha.
[Tant qu'il y a de la vie, il faut travailler à se parfaire ...]

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2°/ Le rav Yé'hezkel Levinstein commente ce verset :
"N'allons pas penser que nous sommes incapables d'accéder à la sainteté en raison de notre nature physique.
Celui qui aspire sincèrement à se purifier et à s'élever est assuré d'y être aidé et secouru par le Ciel.
A lui de faire le 1er pas pour recueillir cette assistance divine."

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3°/ Le rav Moché Feinstein demande : Que signifie cette précision : "car Je suis saint" ?

Et d'expliquer :
"Logiquement, pour engager notre prochain à accomplir un certain acte, il faut que nous l'ayons nous-même effectué.

Si nous le réprimandons parce qu'il a manqué à un devoir que nous-même n'avons pas rempli, nos paroles tomberont dans les oreilles d'un sourd, et lui-même ne pourra présenter de telles revendications à d'autres, selon la formule de la guémara (Sanhédrin 18a) : "Commence par t'habiller toi-même avant d'habiller les autres."

=> Voilà pourquoi, D. nous enjoint : "Vous serez saints, car Je suis saint." : parce que Lui-même nous montre l'exemple en "Se modérant", si l'on peut s'exprimer ainsi, et en Se retenant de suivre Son attribut de Justice.

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4°/ Le Midrach explique qu'à partir des mots : "Vous serez saints", nous aurions pu penser à tort que l'être humain est apte à atteindre le même niveau de sainteté que D.

Ainsi est-il écrit : "car Je suis saint", afin de souligner que la sainteté de D. est bien au-dessus de la nôtre.

[le fait de devoir faire cette précision, signifie qu'on peut atteindre un niveau de sainteté extrêmement élevé!]

-> Le Rabbi de Satmar dit qu'une personne ne peut raisonnablement pas se croire capable d'accéder totalement à la même sainteté que D.

Il rattache la notion de sainteté de D. à une de ses caractéristiques, soulignée par le verset : "... et ainsi fera-t-il pour la Tente d'assignation qui réside avec eux au milieu de leur impureté." (A'haré Moth 16,16).

La guémara Yoma (56b) d'expliquer : "Bien qu'ils soient impurs, la présence de D. réside parmi eux."

=> L'homme pourrait commettre l'erreur de se croire capable, lui aussi, de se maintenir dans sa sainteté tout en résidant dans un environnement impur, sans en être affecté.

Voilà pourquoi D. précise bien : "car Je suis saint" : d'une sainteté inaltérable qui n'a rien à voir avec la nôtre.

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"Soyez saints! Car je suis saint, moi Hachem, votre D."

-> Chaque personne peut devenir sainte comme D. Lui-même, si l'on peut dire.
Car l'âme est la part Divine de l'homme, et une part peut être étendue pour englober le tout.
En réalité, le but ultime de la Création est pour l'homme de ressembler à D.
[le Déguél Ma'hané Efraïm - rabbi Moché 'Haïm Efraïm de Sadilkov]

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-> "Soyez saints car Je suis Saint, Moi Hachem votre D." (Kédochim 19,2)

-> Le Midrash explique ce verset de la façon suivante. Quand Hachem ordonne : "Soyez saints", on aurait pu penser que cette mitsva demande à ce que l'homme soit aussi saint qu'Hachem Lui-Même. C'est pourquoi, pour éviter cette erreur de compréhension, la Torah poursuit et dit : "Car Je suis Saint", c'est-à-dire que "Ma Sainteté est plus élevée que la votre", Je ne vous demande donc pas d'être aussi saints que Moi.
=> Mais apparemment, comment même imaginer que la Torah puisse demander à l'homme d'être aussi saint qu'Hachem, dont la Perfection est Absolue? Cette simple hypothèse semble déjà incompréhensible.

-> Le Ktav Sofer rapporte une parole de nos Sages selon laquelle l'homme ne doit pas dire : "Je n'aime pas le porc, je n'aime pas mélanger le lin et la laine", mais il doit plutôt dire : "J'aime le porc et je ne m'en abstiens pas par manque d'envie. Mais que puis-je faire ? Voilà que Hachem me l'a interdit!".
Quand un homme s'abstient de l'interdit parce qu'il ne l'aime pas, cela ne montre pas tellement sa soumission à l'Autorité Divine, puisqu'il s'éloigne de l'interdit de par son dégoût envers lui. Mais quand un homme
aimerait bien satisfaire un plaisir interdit mais qu'il s'en abstient parce qu'il accepte l'Autorité Divine, cela atteste de sa soumission à la Volonté Divine ce qui est encore plus louable.
D'autre part, la Sainteté d'Hachem est telle qu'Il est au dessus de tout désir physique. Hachem n'a pas besoin de se forcer pour ne pas manger ou boire. Mais du fait même de Sa sainteté, Il n'en a absolument pas besoin.

Ainsi, quand la Torah demande : "Soyez saints", on aurait pu comprendre que l'intention est de se travailler et s'élever jusqu'à ne même plus ressentir l'envie et l'attrait pour l'interdit, au point de dire : "Je n'aime pas le porc". En cela, sa sainteté ressemblerait quelque part à la Sainteté d'Hachem, Qui ne ressent aucun besoin de ce qui est physique.
Tel était l'hypothèse d'imaginer être saints comme Hachem. Non pas Lui ressembler dans Sa Perfection, car cela est impossible. Mais Lui ressembler dans le fait de ne pas ressentir l'envie de l'interdit.
C'est pourquoi le verset poursuit : "Car Je suis Saint", Ma Sainteté est plus haute que la votre. En ce qui Me concerne, certes, Je n'ai aucun attrait pour le matériel. Mais pour vous, il est préférable que vous
vous éloignez de l'interdit du fait de votre acceptation de Ma Royauté, plus que par manque d'envie, car par cela, votre soumission à Ma Volonté sera plus claire et c'est cela que Je recherche.
Comme la fin du verset l'exprime : "Car Je suis Saint, Moi Hachem votre D." = Je suis votre D. et à ce titre Je préfère que vous ressentiez l'attrait pour le plaisir et que vous vous en absteniez du fait de Ma Volonté, car ainsi, cela marquera encore plus que « Je suis votre D.ieu » et que vous vous soumettez à Ma Royauté.

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5°/ "Vous serez saints" : On ne peut être saint (kadoch) uniquement si l'on fait partie intégrante d'une communauté.
Tout celui qui s'isole et se retire de ses frères juifs ne peut pas être considéré comme saint, peu importe combien il essaie de se sanctifier lui-même!"
[Sfat Emet]

[Un homme peut mériter la sainteté seulement lorsqu’il s’annule devant la Communauté et se considère comme faisant partie intégrante du peuple juif. S’il y a "Hakehel" (Rassemblement), il peut aussi y avoir "soyez saints".
Quand "toute la Communauté" est unie comme un seul homme, il est possible que Tous "soient saints". ]

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-> La sainteté que la Torah demande au juif n’est pas celle qui le fait s’éloigner des hommes et s’isoler du Monde.
Il doit au contraire se mélanger aux gens (Hakehel), tout en menant une vie sainte.
"Soyez saints", doit aller de pair avec le "Hakehel" (Rassemblement).
['Hatam Sofer - Torat Moché]

-> A ce sujet, le 'Hovot haLévavot (Portique de l’Ascèse III) :
"La Volonté divine n’est pas que nous soyons des ermites, en allant dans des endroits vides d’êtres humains, dans les déserts, les forêts afin de s’interroger et comprendre les actions d’Hachem ; car il est dit: ‘Il l’a créée non pour demeurer déserte mais pour être habitée’ (Yéchayahou 45,18).
La Volonté divine est que l’homme aime les créatures, s’attache à elles, afin de leur rendre intelligible et compréhensible la Torah d’Hachem".

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6°/ La paracha Kédochim débute par le commandement : "Vous serez saints, car Je suis saint", et elle se termine par les mots : "leur sang est sur eux".
De là, nous apprenons que la Torah ordonne aux juifs : "Soyez saints, même si cela vous coûte votre sang, votre âme et même votre vie!"
[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

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7°/ Nos Sages recommandent : "Sanctifie-toi dans ce qui t'est autorisé" (guémara Yébamot 20a - kadéch atsmé'ha bémoutar la'h).
Selon le Ramban, la sainteté ne se limite pas à se suffire d'observer la lettre de la loi, car selon lui on peut facilement devenir : "un dépravé avec l'aval/la bénédiction de la Torah" (naval birchout aTorah).
En effet, un individu, esclave de ses pulsions, peut satisfaire toutes ses tentations dans le cadre de ce qui est permis.

Cependant, D. exige bien davantage du juif que le respect des exigences formelles des mitsvot : nous devons rester fidèle à l'esprit des commandements et faire preuve de retenue aussi bien dans le domaine des actes autorisés que face aux interdictions explicites.

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-> "Soyez saints" = c'est-à-dire faites preuve d'abstinence.
"Sanctifiez-vous et soyez saint, parce que Je suis saint" = de même que Je suis saint, vous aussi soyez saints ; de même que Je suis détaché [du monde] vous aussi écartez-vous des tentations.
[Torat Cohanim]

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Un homme a la grande obligation de s'éloigner des désirs, car à l'endroit même où il se trouve dans ce monde, il se trouvera dans le monde futur.
Un homme qui est plongé ici-bas dans un univers de plaisirs, le sera également au monde futur.
Celui qui est immergé dans le plaisir du sommeil, des mets culinaires et des autres plaisirs du corps, il sera dans le monde futur aussi dans le même état de décadence.
En soi, il n'y a pas d'interdit pour ces plaisirs, mais celui qui s'y plonge, se trouve être dans la situation d'être "immonde avec la permission de la Torah", selon les écrits du Ramban (Vayikra 19a) : "si celui qui recherche la luxure trouve un lieu pour s'y immerger ... abuser de vin et de bonne chair, prononcer toutes les grossièretés possibles, sans interdit spécifique de la Torah, il sera dans la situation d'être immonde avec la permission de la Torah".
Il mange avec la meilleure surveillance rabbinique, mais il est immonde, il sera ainsi dans le monde futur.

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8°/ "Parle à toute la communauté d'Israël et dis-leur : Vous serez saints, car Je suis saint"

Le Zohar écrit que : "lorsque les juifs arrivaient à cette section de la Torah, ils se réjouissaient."
Pourquoi cela?

Le rav Yaakov Neuman (Darké Moussar)répond que le fait que ce verset place l'accent sur : "à toute la communauté d'Israël", cela vient réfuter l'idée largement répandue, selon laquelle la sainteté ne s'offre pas à tous et qu'elle est seulement l'apanage des hommes les plus éminents.
Cependant, pour la Torah tout un chacun a les capacités pour s'élever jusqu'à devenir "saint".

=> Voilà pourquoi Moché rassembla toute la communauté (cf.Rachi) pour lui annoncer : "Soyez saints", parce que chaque individu, sans exception, peut accéder à la sainteté.

Par exemple avant d'accomplir une mitsva, nous récitons une bénédiction contenant les mots : "Qui nous a sanctifiés par Ses commandements" (acher kidéchanou bémitsvotav), car chaque mitsva permet de davantage nous sanctifier.
De plus, la paracha de Kédochim contient de nombreuses mitsvot, dont un certain nombre n'ont pas de rapport apparent avec la sainteté. Mais dans la mesure où cette section est introduite par les mots "soyez saints", cela signifie que chaque mitsva, quelle qu'elle soit, entraîne un supplément de sainteté.

=> Le juif le plus simple peut atteindre des sommets de sainteté grâce à la Torah du Créateur, un privilège dont sont privées les nations du monde.
["Vous serez saints, car Je suis saint" = de même que la sainteté Suprême de D. est une réalité indéniable, de même tout juif peut parvenir à une sainteté quasiment équivalente (nous avons une partie divine en nous!)]

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-> Le juif doit être saint et pur partout, pas seulement chez lui. Certain se conduisent en juifs chez eux mais ont honte d’être juifs à l’extérieur, comme l’ont dit les assimilationnistes de toutes sortes : "Sois un juif dans ta tente et un homme quand tu sors".
Le juif doit être saint aussi lors des rassemblements, dans la rue, parmi ses connaissances et les étrangers, sans avoir honte de sa sainteté et de la distance qu’il garde.
[Divré Chaaré 'Haïm].

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-> Parmi les Bné Israël, certains sont très loin d’être saints. Cependant, lorsqu’on regarde le peuple juif dans son ensemble, on remarque sa nature élevée et ses traits nobles qui peuvent servir d’exemple à tous les peuples de la terre.
"Soyez saints" = Quand on regarde le peuple juif dans son ensemble (Hakehel), il est un peuple de saints.
[Hadrach véha'Iyoun]

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-> Quand un grand nombre de personnes se rassemblent, il est très facile d’en arriver à la frivolité. Il faut donc établir des barrières protectrices et des décrets comme l’ont fait nos Sages, par exemple à la Sim’hat Beit Hachoéva (la célébration pendant Souccot) pour séparer les hommes des femmes [voir guémara Soucca 51b].
Étant donné que cette paracha (Kédochim) a été dite lors de "Hakehel" (Rassemblement), à un moment où hommes, femmes et enfants étaient réunis, il fallait s’éloigner de l‘immoralité et dire : "Soyez saints".
[Alchikh haKadoch]

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-> On raconte sur le saint Rabbi Naftali de Ropschitz qu’un Roch Hachana où il se trouvait chez le Hozé de Lublin, il partit pour accomplir la mitsva de Tachlikh, et en chemin il rencontra le ‘Hozé qui revenait à ce moment-là de
Tachlikh. Le ‘Hozé demanda à Rabbi Naftali où il allait.
Il répondit : "Je vais ramasser ce que le Rabbi a rejeté". (Il voulait dire par là que ce qui était considéré pour le ‘Hozé, d’après la grandeur de sa sainteté, comme une faute qu’il fallait rejeter, était considéré pour les autres, qui lui étaient bien inférieurs, comme une mitsva qu’il fallait ramasser)

C’est également ce que signifie le verset : "Vous vous sanctifierez et vous serez saints" (Kédochim 20,7) : Une fois que vous vous serez sanctifiés, vous aurez tout de suite besoin de vous sanctifier de nouveau, pour pouvoir être saints. En effet, en tant que saints, de nouvelles fautes s’éveilleront chez vous, dont vous devrez alors vous sanctifier.
[Chem miChmouël]

[d'un côté plus on monte en sainteté, plus notre yétser ara se renforce.
Mais également, plus on monte de niveau en sainteté, plus au Ciel on a des attentes à notre égard qui sont élevées, et ce qui n'était pas une faute auparavant pourra le devenir (selon le fait que l'on juge un tsadik sur l'épaisseur d'un cheveu)]

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"Soyez saints, car Je suis saint, Moi Hachem votre D. Vous craindrez, chacun, votre mère et votre père" (Kédochim 19,2-3)

-> Quel est le lien entre le début de notre passage et sa fin : le commandement de respecter sa mère et son père?

Le rabbi Shmelke de Nikolsbourg (Imré Chmouël) répond :
Nos Sages (guémara Nida 31a) enseignent : "Trois partenaires sont impliqués dans la création de chaque être humain : Hachem, le père et la mère [du bébé]".

D. dote l'homme d'une âme Divine, et le corps humain est la contribution de la mère et du père.

Ainsi, l'intention du verset est la suivante :
- "Soyez saints, car Je suis saint" = Vous êtes saints grâce à votre âme Divine ; et vous devez devenir saints. Comment cela?
- en "respectant votre mère et votre père" = en soumettant votre composante "mère-père", votre corporéité.
Ne soyez pas asservis à vos désirs et envies physiques, maîtrisez-les, et par ce moyens, élevez-les au niveau de la sainteté.

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-> "Soyez saints, car Je suis saint, Moi Hachem votre D." (Kédochim 19,2)

Rabbi Israël Salanter enseigne :
Beaucoup de gens commettent l’erreur de penser que la sainteté ne concerne que les choses spirituelles. Mais dans la paracha Kédochim, la Torah fixe les conditions nécessaires pour atteindre la sainteté : "Ne volez pas, ne reniez pas et ne mentez pas", "ne maltraitez pas le prochain, ne dérobez pas", "ne commettez pas d’injustice dans un jugement", c’est de toutes ces choses que dépend la sainteté, "car je suis saint, Moi Hachem votre D.", dans le Ciel, pour ainsi dire, Je suis saint. Et si J’exige de vous la sainteté, c’est dans les choses matérielles, dans les transactions, le travail, le commerce, les relations avec autrui.

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-> "Parle à toute la communauté des Bné Israël et dis-leur : Soyez saints!" (Kédochim 19,2)

Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Hachem nous ordonne : "Soyez saints!" afin que nous puissions nous maintenir à ses côtés, nous introduire dans son sanctuaire. C'est à cet effet que nous devons être saints.

Cet ordre a été adressé "à toute la communauté des Bné Israël" = Nous prétendons que la sainteté est réservée aux tsadikim, au contraire, la sainteté est un attribut propre à chaque juif!
[à chaque instant, nous devons agir de façon à influencer de la meilleure des façons notre âme, notre spiritualité!]

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-> "Soyez saints car Je suis Saint, Moi Hachem votre D." (Kédochim 19,2)

=> On peut s'interroger sur ce verset. Hachem est Saint. En quoi ce postulat est une raison pour que l'homme aussi soit Saint? L'homme n'a rien à voir avec la sainteté d'Hachem!

-> Rabbi Aharon Klivanir explique que l'homme a tendance à se comparer à son entourage. Le juif qui accomplit les mitsvot "correctement", a tendance à penser qu'il a atteint un niveau largement satisfaisant.
S'il se compare aux personnes qui l'entourent, certes, il est bien plus méritant que la majorité. Par rapport à sa famille, aux personnes de sa communauté et, à plus forte raison, aux non juifs dans la rue, il peut être considéré comme un homme Juste. Il fixe du temps chaque jour pour étudier, il est scrupuleux dans la cacherout et le Shabbat ...

Ainsi, il pourrait avoir le sentiment d'être largement quitte de son devoir. Que peut-on lui demander de plus, alors qu'il est investi davantage que la majorité des gens? Finalement, il ne vit pas à Bné Brak ou à Méa Chéarim!
Malgré tout, la Torah vient ordonner à l'homme de devenir saint : "Soyez Saints!" = ne vous contentez pas de votre niveau de pratique déjà atteint! Ne vous reposez pas sur le fait que par rapport aux autres, vous êtes bien plus investis! Cherchez à atteindre la sainteté! C'est-à-dire, à devenir des hommes saints.
Pourquoi être plus grand et si haut? La réponse de Hachem : "Parce que Je suis Saint".

Certes, à présent vous êtes bien plus grands car plus impliqués dans la Torah que la majorité des hommes.
Mais ne vous comparez pas à eux. Regardez plutôt la Sainteté de Hachem. Si vous vous trouviez devant Lui, est-ce que vous seriez au niveau? Par rapport à Sa Sainteté, la votre resterait largement insuffisante!

Mais pourquoi prendre comme référence la Sainteté de Hachem, et non celle des autres personnes qui nous entourent?
La réponse est simple. Après sa vie sur terre, l'homme se retrouvera devant Hachem. Ce qui sera alors véritablement considéré, c'est le niveau atteint avec lequel il se présentera devant Lui.
Ce jour, il sera confronté à la Sainteté de Hachem. Même si sa pratique dans le monde matériel dépassait largement celle de ses semblables, ce qui comptera, c'est comment il se présente devant Hachem. Et pour cela, il devra effectivement être un homme saint. Alors, "soyez saints, car Je suis Saint".

 "Ceux qui s'imaginent que la Torah et les mitsvot sont accessoires et ne comptent pas dans la construction du pays [d'Israël] commettent une grave erreur.

La terre d'Israël étant le palais du Roi, les péchés qui y sont commis sont nuisibles à l'extrême ..."

[le 'Hafets 'Haïm]

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"Afin que le pays ne vous vomisse pas" (A'harei Moth 18,28)

-> Rachi de dire : "la terre d'Israël ne peut conserver les pécheurs".

-> Le 'Hafets 'Haïm de nous enseigner : "Si nous ne prenons pas soin d'observer scrupuleusement la Torah, rien n'y fera, ni un état, ni la langue.
Il en a toujours été ainsi.
Nos ancêtres ont vécu en terre d'Israël, puis ils ont été exilés en raison de leurs péchés.

D. a affirmé [par l'intermédiaire du] prophète (Yé'hezkiel 39,23) : "Les nations sauront que c'est à cause de son iniquité que la maison d'Israël a été exilé, parce qu'ils M'ont été infidèles, Je leur ai caché Ma face, et Je les ai livrés dans les mains de leurs oppresseurs." "

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-> "La terre d'Israël n'est pas comme les autres terres, et ne peut pas tolérer ceux qui transgressent (les mitsvot) ...
C'est pourquoi, toute personne allant en Israël se doit de trembler, et doit doubler et tripler sa crainte du Ciel qu'elle avait en dehors d'Israël, car elle doit savoir qu'elle réside (maintenant) dans le palais du Roi."

[Chela haKadoch - Chaar haOtiot]

Il y écrit également que chaque juif doit désirer aller vivre en Israël : "comme un enfant courant vers les genoux de sa mère", et également le fait qu'à chaque instant on y pratique une mitsva (d'y habiter), ce qui fait que l'on doit constamment s'en réjouir.

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-> "La terre d'Israël est un lieu saint ... et comme le dit la guémara : "Quiconque est plus grand que son ami a un yétser ara plus grand que le sien" (guémara Soucca 52a).

Il en est de même des lieux particuliers.
Comme la sainteté est plus grande en Israël, il existe davantage de barrières et de forces contraires, et un yétser ara plus fort.
Par conséquent, [en terre d'Israël,] les épreuves et les défis y sont plus grands et peuvent conduire à la faute."

[le Sfat Emet]

[Il faut être davantage vigilant lorsque l'on est en Israël, car de même qu'il y a une potentialité accrue d'aller très très haut, il y a un attrait accru de descendre très très bas, et ce afin d'assurer la persistance du libre arbitre. ]

"Il obtiendra pour lui réparation : il prendra du sang du taureau et du sang du bouc" (A'harei Mot 16,18)

Quelle est donc son expiation (kappara)?

Rachi répond à cette question : "Il prendra du sang du taureau et du sang du bouc, mélangés l'un avec l'autre."

Le rav Méir Shapiro de Lublin (lors d'un siyoum de Yoma) fit l'observation suivante :
"La guémara (Yoma 57b) stipule que les sangs des 2 animaux doivent être mélangés avant d'être aspergés sur les cornes de l'autel.

La Torah nous enseigne ainsi que le plus grand [symbolisé par le taureau] a le devoir de se joindre au petit [figuré par le bouc].
Qu'il ne reste pas de côté pour garder ses distances!

En effet, seule la fusion permet d'obtenir la réparation des fautes et le pardon pour Israël."