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"Tu prélèveras la dîme" (Réé 14,22)

Ce verset se traduit littéralement par : "Prélève la dîme, tu prélèveras la dîme" (assèr téassèr).
La guémara (Taanit 9a) nous dit que cette double formulation vient nous signifier : "Prélève la dîme (assèr) afin que tu t'enrichisses (tit'achèr)."

Le 'Hatam Sofer remarque que c'est le seul cas où la Torah nous autorise à mettre au défi D. de tenir Sa promesse de récompenser financièrement ceux qui prélèvent les dîmes.

-> "Apportez toutes les dîmes dans le lieu du dépôt ... et attendez-moi à cette épreuve , dit D. : [vous verrez] si je n'ouvre pas en votre faveur les cataractes du ciel, si je ne répands pas sur vous la bénédiction au-delà de toute mesure (ad bli daï - עַד בְּלִי דָי)." (Mala'hi 3,10)

Le Oznayim laTorah commente que D. promet à ceux qui prélèvent les dîmes qu'Il déversera pour eux Sa bénédiction jusqu'à ce que leurs lèvres s'épuisent à dire : "assez!" (daï - דָי) devant l'abondance qui leur sera accordée (cf.guémara Shabbath 32b).

Telle est la véritable richesse, selon l'enseignement de nos Sages (Pirké Avot 4,1) : "Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part".

La plupart des gens aisés sont insatisfaits et cherchent constamment à amasser davantage, même s'il n'en ont pas besoin.
Par cet enseignement, D. promet à ceux qui prélèvent les dîmes une opulence telle que, heureux de leur sort, ils s'exclameront : "Assez!"

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-> assèr téassèr : cette double formulation vient nous signifier : "Prélève la dîme (assèr) afin que tu t'enrichisses (tit'achèr)" ...

Rabbi Yo'hanan répond au fils de Reich Lakich : "On ne doit pas agir ainsi pour toutes les mitsvot [tester, mettre à l'épreuve la promesse de Hachem], à l'exception de la mitsva de donner de la tsédaka, comme le verset l'affirme : "Testez-Moi avec cela (la tsédaka), dit Hachem, et voyez si je n'ouvre pas en votre faveur les cataractes du ciel, si je ne répands pas sur vous la bénédiction au-delà de toute mesure" (Mala'hi 3,10).
[guémara (Taanit 9a)]

=> Hachem nous promet que donner à la tsédaka ne nous appauvrira pas, et plus que cela il nous permet même de le mettre à l'épreuve pour vérifier que cela fonctionne!

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-> A propos de la mitsva du Maasser (la dîme), citons ici la parole qu'Hachem a placée dans la bouche du prophète Malakhi (3,10) : "De grâce, mettez-moi à l'épreuve en cela, et vous verrez si Je ne vous ouvre pas les portes du Ciel".

Le Maguid de Doubno nous explique :
Hachem, dans Sa grande miséricorde, nous a fait don de Sa Torah qui comporte 613 mitsvot. Le but de toutes les mitsvot est de nous prodiguer les bienfaits inhérents à chacune d'elle, suivant la nature de cette mitsva et d'être par-là, une source de bénédiction pour l'homme. Néanmoins, un homme, créature de chair et de sang, pourra exiger des preuves et se mettre à douter en disant : "D'où saurai-je que les mitsvot sont effectivement une source de bénédiction et que je ne perdrai rien à les accomplir (par exemple, lorsqu'il se presse pour aller travailler et qu'il lui semble qu'en écourtant sa prière et en quittant le Minyane plus tôt, il augmentera ses gains)?"
Pour cela, le Créateur a été bon avec nous et, du fait qu'il est difficile de Le mettre à l'épreuve sur toutes les mitsvot, Il nous a dit : "Prenez une mitsva, qui pourrait sembler être davantage une cause de perte que les autres mitsvot, puisque celui qui donne son Maasser prélève sur l'argent qu'il a gagné, et mettez-moi à l'épreuve en prélevant le Maasser, afin de vous enrichir. Vous pourrez ainsi en conclure, pour toutes les mitsvot, qu'elles renferment en elles un immense bénéfice, et que celui qui M'écoute ne perd jamais rien".

-> Dans son ouvrage Kéter Roch, l'auteur écrit que Rav 'Haïm de Vologine rapporte au nom du Gaon de Vilna que 'celui qui veille à donner son Maasser est assuré de ne pas subir de préjudice, et celui qui veille à donner le cinquième de ses gains est assuré de s'enrichir’.
Grâce à cela, il enracinera en lui la confiance en D., et si seulement tout Israël donnait son Maasser, s'accomplirait la promesse de la Torah (dans notre paracha Réé 15,4) : "Il n'y aura pas d'indigent parmi toi".

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+ Bonus :

On peut trouver également une allusion à ce concept que prélever la dîme conduit à nous enrichir, dans le verset : "kaf a'hat assara zaav méléa" (une coupe en or de 10 shekels, pleine - Bamidbar - Nasso 7,14).

Le mot "kaf" en hébreu veut aussi dire : "la paume [d'une main]".
Ainsi, la Torah nous apprend que :
- kaf = la paume d'une main ;
- a'hat assara = qui donne la dîme, méritera en retour ;
- zaav méléa = d'être pleine, remplie par de l'or.

Source : adaptation personnelle issue du "Védibarta Bam" du Rabbi Moshe Bogomilsky, et du "Talelei Orot" du rav Yissa'har Dov Rubin

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-> "La Torah (Réé 14,22) nous assure que celui qui prélève correctement les dîmes (maaser) s'enrichit.
Cela n'est pas uniquement vrai pour le matériel, mais également pour le spirituel.
Un rav ou bien toute personne donnant de son précieux temps afin d'enseigner et instruire autrui de la Torah, méritera une richesse dans son étude personnelle de la Torah."
[Rav Shimon Shkop]

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