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"Si vous obéissez à Mes décrets ('houkotaï) et observez Mes commandements et les accomplissez" (Bé'houkotaï 26,3)

1°/ Si vous obéissez à Mes décrets ...

La Torah nous enseigne les lois concernant "un fils dévoyé et rebelle" (Dévarim - Ki Tsé 21,18), qui s'il n'écoute pas la voix de ses parents, sera amené devant les anciens de la ville, et ensuite il sera lapidé par tous les hommes de sa ville.

Les conditions à remplir pour que cette peine de mort puisse être appliquée, sont si nombreuses qu'il est pratiquement impossible de les voir réunies.
Au point que, selon nos Sages (guémara Sanhédrin 71a), la peine de mort n'a jamais été appliquée à un fils dévoyé et rebelle, et ne le sera jamais.
Mais alors, pourquoi cela est-il écrit dans la Torah?

Rabbi Yisraël Salanter nous dit que les lois concernant le "fils dévoyé et rebelle" nous donne l'opportunité d'acquérir un mérite spécial : le fait d'étudier la Torah uniquement pour l'étude, car elles n'ont aucune incidence pratique.

Un 'hok est une mitsva dont l'explication n'est pas connue.
=> En disant : "Bé'houkotaï télé'hou", la Torah nous incite à l'étudier de façon désintéressée, uniquement parce telle est la volonté de D.

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+ "Si vous obéissez à Mes décrets" (Im bé'houkotaï télé'hou)

Cette phrase peut également être traduite comme : "Si vous marchez avec Mes décrets".
La Torah doit toujours accompagner un juif.
Où qu'il soit, et quoi qu'il fasse, ses pensées, ses attitudes et ses actions doivent être en accord avec la Torah.

-> Le roi David a dit : "J’ai médité sur mes voies, et ramené mes pas vers tes statuts" (Téhilim 119,59).
Le midrach explique que David voulait signifier : "Maître de l'univers, chaque jour je décide de me rendre à un certain endroit ou maison, cependant mes pieds m’amènent vers les synagogues et les lieux d'étude".

Im bé'houkotaï télé'hou => c'est un appel de la Torah, qui va au-delà d'une recherche active de D., il nous faut orienter notre vie afin d'en arriver à suivre instinctivement le chemin de la Torah.

Rabbi Na'houm Zev de Kelm disait que le succès d'une éducation en yéchiva ne peut se voir qu'une fois qu'on la quitte, et qu'on doit affronter les défis de la vie.
Sur le chemin de ma vie, est-ce que je suis capable de mettre en pratique ce que j'ai étudié?
Est-ce que je suis capable d'avancer main dans la main fièrement avec la Torah ou bien je la laisse au placard quand ça m'arrange?

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2°/ Observez Mes commandements :

+ "Si vous obéissez à Mes décrets et observez (tichmérou) Mes commandements et les accomplissez" (Bé'houkotaï 26,3)

La Torah promet alors des récompenses matérielles pour notre fidélité à la volonté de D.
Cela semble contredire les paroles de nos Sages : "Il n'y a pas de récompense pour une mitsva dans ce monde" (guémara Kiddouchin 39b).
Comment comprendre cette apparente contradiction?

Le Zekan Aharon répond en disant que le terme "tichmérou" (observez Mes commandements), renvoie à la notion : d'attendre (chamar = il a attendu - cf. Rachi Vayéchev 37,11).

Ainsi, même si nos Sages statuent qu'il n'y a pas de récompense pour la réalisation des mitsvot dans ce monde, D. nous paye en retour, dans ce monde et dans le monde à venir, en fonction de l'intensité de notre impatience et de notre recherche d'opportunités de faire des mitsvot.

En effet, notre amour pour D. peut se mesurer selon notre attitude vis-à-vis de ce qu'Il nous demande de faire ou de ne pas faire ...

Plus j'ai envie, plus je suis joyeux à l'idée de faire des mitsvot, ... plus c'est le signe que mon amour envers D. se développe (à l'inverse d'une routine, faire par obligation).

[Dans notre attitude, D. veut le cœur, et non un robot rabbin = la 1ere et la dernière lettre de la Torah forme le mot : lev = coeur.]

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3°/ Les accomplissez ...

+ "Si vous obéissez à Mes décrets et observez Mes commandements et les accomplissez (va'assitèm otam - וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם)" (Bé'houkotaï 26,3)

Le mot otam (אתם) sans la lettre vav, peut aussi se lire : atem (vous).

La guémara (Béra'hot 17a) enseigne qu'une personne qui étudie la Torah sans intention de la pratiquer, il aurait mieux valu qu'elle ne soit pas née.

Ainsi, en réalité, par le fait de réaliser les mistvot, un être humain va, se recréer lui-même

[va'assitèm atem = et vous vous ferez/accomplissez => faire une mitsva, c'est justifier son droit à l'existence!]

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-> "Si vous obéissez à Mes décrets ('houkotaï) et observez Mes commandements et les accomplissez"
Hachem nous promet que si nous accomplissons Ses mitsvot ("obéissez ... et observez ..."), alors nous les ferons comme il le faut ("les accomplissez").
Hachem nous garantit que celui qui agit léchem chamayim n'en viendra pas à fauter, même accidentellement.
['Hatam Sofer]

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+ Bonus (partie 1°/):

Au mont Sinaï,les juifs ont déclaré : "Naassé véNichma" (nous ferons, et nous écouterons).
Le Zohar commente : "Nous ferons de bonnes actions et des mitsvot, nous écouterons les paroles de la Torah".

Le Beit haLévi explique qu'en déclarant :
-> "nous ferons", les juifs se sont engagés à accomplir correctement les mitsvot, comprenant le fait d'étudier ce qui touche au comment les réaliser.
-> "nous écouterons", les juifs se sont engagés à étudier la Torah pour elle-même, et non seulement pour une préparation afin d'accomplir les mitsvot.

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-> "Si vous vous conduisez selon mes lois, et vous gardez mes préceptes et les exécutez" (Bé'houkotaï 26,3)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
On peut voir dans ce verset une allusion à ce que le Arizal nous explique que le nom "Elohim" représente les Dinim (les jugements), qui sont les 5 guévourot (forces de rigueur), représentées dans chacune des 5 lettres du nom "Elohim" et chacune composée des 5 lettres.
Ce qui donne au total 5×86 (86 étant la guématria d’Elohim) = 430 guématria de תל.
Pour adoucir ces forces de rigueur qui se dévoilent entre autre à cause de nos fautes, on amène une lumière qui vient du nom Havaya (י-ה-ו-ה) qui a pour valeur כו – 26, principalement cette lumière se dévoile à l’aide des mitsvot.

Ce qui nous donne une nouvelle lecture du début de notre verset :
- im bé'houkotaï (אִם-בְּחֻקֹּתַי) = si, vous faites mes ‘houkim, mes mitsvot
- télé'hou (תֵּלֵכוּ) = alors, les תל deviendront כו, les 430 de la guévoura du nom ‘Elohim’ seront adoucis les 26 du nom Havaya.

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-> "Si vous vous conduisez selon mes lois, et vous gardez mes préceptes et les exécutez"

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
La brit mila (circoncision) est appelée un ‘Hok, une loi dont on ne saisit pas toute la signification. D’ailleurs, on utilise le mot ‘Hok dans la béracha sur la mila. Et grâce à cette brith mila le nom "Shadaï" d’Hachem s’inscrit dans le corps de l’homme et comme il a une signification de force et de puissance, il l’aide ainsi à affronter le yétser ara.
Il est une 2e mitsva qui est appelé ‘Hok et qui contient en elle également le nom "Shadaï", c’est les téfilin. Dans leur cas, c’est le Shin du boitier de la tête, le Daleth du nœud de derrière la tête et le Youd du nœud du boitier du bras.

On peut alors lire notre verset de la manière suivante : si vous vous conduisez selon mes ‘Houkim, qui sont la mila et les téfilin, alors vous serez assez fort pour garder les préceptes et les exécuter. Car ce sont ces 2 ‘Houkim de la mila et des téfilin, qui grâce au nom Shadaï vous donneront cette force.

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