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"Vous voici tous debout, aujourd'hui, devant Hachem, votre D." (Nitsavim 29,9)

-> Le midrach Tan'houma (Nitsavim 1) nous enseigne la puissance d'une communauté unie :
"Il est écrit : 'D. sera pour toi (Israël) une lumière permanente' (Yéchayahou 60,19)
Quand?
Lorsque vous formerez une assemblé unie.
[...]
Un faisceau (un assemblage) de roseaux, un homme ne parvient pas à briser l'ensemble, alors que chaque roseau (pris séparément) même un jeune enfant peut le briser.
De même, il se trouve qu'Israël ne peut pas être délivré tant qu'il ne forme pas un ensemble uni.
[...]
Lorsqu'ils sont unis (en un véritable 'klal'), ils bénéficient de la présence divine."

Ainsi, un individu, même de très haut niveau, est comparé à un seul roseau qu'il est facile à briser, même par un enfant.
Par contre, lorsque tous les individus s'unissent pour former un groupe, alors aucune force dans ce monde ne peut briser ce 'klal' (communauté), tant il est puissant, car la présence divine y règne alors.

De plus, le mérite de la communauté permet de bénéficier individuellement de la guéoula et de la présence divine, alors que de façon isolée nous n'en sommes pas forcément dignes.

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-> "Lorsqu'ils (les membres du klal Israël) s'unissent en un faisceau et que la paix règnent, D. est leur roi, et non pas lorsqu'ils sont en désaccord" (Rachi - Vézot aBéra'ha 33,5)

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-> "Quand il y a la paix dans tout le peuple, et qu'il n'y a aucune dissension, Hachem a pitié, et ne fait pas régner la stricte justice.
Même si tous les juifs étaient idolâtres, du moment que la paix est entre eux, la stricte justice ne les atteint pas."
[Zohar I,4b]

-> "Même si les juifs adorent les idoles mais sont en paix entre eux, Hachem dit que le Satan ne peut les toucher ... Grande est la paix, et détestable est la division."
[midrach Bamidbar rabba 11,7]

-> Rabbi Eliezer haaKppar a dit au nom de Rabbi : "Grande est la force de la paix, car lorsque les juifs juifs forment une seule unité, même s'il y avez eux de l'idolâtrie, la stricte justice ne les frappe pas."
[midrach Tan'houma - Choftim 18]

-> Quel a été le plus grave péché, celui de la génération du déluge ou celui de la génération de la tour de Bavel?
Les premiers n’avaient pas récusé le principe de l’existence de Dieu, les seconds l’ont récusé en entrant en guerre contre Lui.
Et pourtant les premiers ont été anéantis, alors que les seconds ne l’ont pas été!
C’est parce que la génération du déluge pratiquait le vol et se livrait à des violences, d’où sa destruction, alors que celle de la tour pratiquait l’amour et la fraternité, ainsi qu’il est écrit : "une seule langue et des paroles identiques" (Noa'h 11,1).
=> On peut en déduire que la division est haïssable et que la paix est la valeur suprême.
[Rachi - Noa'h 11,9]

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-> "Rabbi 'Hana dit au nom de Rabbi Chimon 'Hassida : 'Tout jeûne auxquels ne participent pas des pécheurs d'Israël n'est pas un (véritable) jeûne, car le galbanum ('helbona) a une mauvaise odeur et pourtant elle est comptée parme les (onze) composants de l'encens'. "
[guémra Kéritout 6b]

Ainsi, lorsque les justes (tsadikim) et les non justes (réchaïm) jeûnent ensemble, cette association (ce klal) confère une puissance d'efficacité à ce jeûne public : c'est une condition pour être exaucés.

L’ensemble des personnes présent à une prière s’appelle le : tsibour, dont les initiales renvoient à : tsadikim, bénonim et réchaïm.
=> Prier n’est pas une réunion d’élites, mais c'est une union de tout le peuple ensemble vers un but unique.

[à l'image de la joie d'un père qui voit tous ses enfants qui se retrouvent ensemble malgré leurs différences, Hachem prend tellement plaisir à nous voir unis, qu'Il en déverse largement Ses meilleurs bénédictions sur nous!]

-> Rabbeinou Bé'hayé (Ki Tissa 30,34) commente :
"L’encens vient nous enseigner que nous ne devons pas négliger les réchaïm et les fauteurs en les excluant de nos jeûnes et de nos prières.
Nos Maîtres ont d’ailleurs dit que toute assemblée exempte de fauteurs n’est pas une assemblée. En effet, le Nom de D. est exalté et sanctifié lorsque les réchaïm se repentent et viennent s’ajouter au nombre des tsadikim.
Si cela ne se produit pas, les tsadikim en sont incriminés au nom de la responsabilité qui incombe à chaque juif vis-à-vis de son prochain."

-> Lorsque Hachem voit que les réchaïm font téchouva grâce à l'influence des personnes justes, alors Il nous traite avec davantage de miséricorde.
[Sifté 'hakhamim]

-> Le Nom Divin est grandement sanctifié lorsque les réchaïm font téchouva et désire s'élever vers le niveau des personnes justes.
[Prishah]

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-> A propos de la mitsva du loulav, il est écrit :
"Parmi les 4 espèces du 'loulav', 2 d'entre elles produisent des fruits (le loulav et l'étrog) et 2 d'entre elles ne produisent pas de fruits (le hadass et la arava) [...]
Chaque homme n'est acquitté (de la mitsva du loulav) qu'à condition que ces 4 espèces soient réunies ensemble."
[guémara Ména'hot 27a]

Par ailleurs, ce bouquet symbolise l'image des 4 composants du peuple juif, qui doivent être unis :
-> l'étrog : fruit parfumé, symbolisant celui qui s'investit dans les bonnes actions avec l'étude de la Torah ;
-> le loulav : fruit non parfumé, symbolisant celui qui a de bonnes actions mais sans étude de la Torah ;
-> l'hadass : sans fruit et parfumé, symbolisant celui qui ne s'investit pas dans les bonnes actions mais qui étudie la Torah ;
-> la arava : sans fruit et sans parfum, symbolisant celui qui n'a ni bonnes actions, ni étude de la Torah.

Ainsi, en unissant des espèces qui ont des fruits (des bonnes actions), avec celle qui n'en ont pas, nous proclamons la solidarité de tous les composants, où les qualités des uns viennent combler les lacunes des autres.

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+ "De ce pain de délice (la manne), cet homme a mangé" (Téhilim 78,25)

-> "Il s'agit de Yéhochoua pour qui la manne est descendue, autant que pour tout le peuple d'Israël" (guémara Yoma 76a).

Rachi explique que Yéhochoua recevait quotidiennement sa part de manne durant les 40 jours où, seul au pied de la montagne, il attendait le retour de Moché [à la limite permise, ne voulant pas rater une seule seconde le fait de profiter de sa sagesse].

L'expression : "autant que pour tout le peuple" ne signifie pas que Yéhochoua recevait la même quantité de manne que celle reçue par tout le peuple d'Israël dans le camp, car se serait un miracle sans utilité.
Alors que signifie cette expression?

Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'ha 51) donne la réponse suivante.
Du fait que la manne tombait dans le désert par le mérite de l'ensemble du peuple (klal), chaque individu n'avait pas besoin d'un mérite personnel pour en bénéficier.
Cependant, tout celui qui se séparait du klal, même d'une petite distance, ne pouvait bénéficier de la manne que par un mérite personnel, car il ne mange plus alors de la "soupière" du klal.

De même que la manne tombait dans le camp par le mérite de tout le peuple juif, elle tombait également auprès de Yéhochoua, isolé, grâce à son propre mérite égal à celui de tout le peuple : c'est le sens de l'expression de la guémara ci-dessus.

=> De ce cas particulier, on apprend bien l'importance pour nous de faire partie d'une communauté (klal) afin de pouvoir bénéficier du mérite collectif.

La prière collective est toujours acceptée, étant prise dans son ensemble.
La prière d'un individu seul entraîne l'analyse des mérites personnels de cette personne et le fait que la prière doit être parfaite dans sa kavana du début à la fin.

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Sur ce sujet de l'unité, on peut également voir :
- l'unité du pleuple juif : https://todahm.com/2016/10/18/lunite-du-peuple-juif
- ou plus largement : https://todahm.com/?s=ar%C3%A9vim

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-> "Chaque membre du peuple juif dépend du peuple tout entier, comme une feuille dépend de l'arbre sur lequel elle pousse.
Tant que la feuille adhère à la branche, elle tire sa nourriture de l'arbre.
Qu'elle s'en détache et elle se dessèche et meurt.

De même, chaque juif est nourri par le lien qu'il garde avec le peuple dans son entier.
S'il coupe ce lien, il perd de sa vitalité."

[Rav Wolbe - Alei Chour]

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-> "Lorsque le peuple juif souffre et qu'une personne se détache de la nation, les 2 anges qui accompagnent chaque homme posent les mains sur sa tête en disant : 'Puisse cette personne qui s'est séparée de la communauté ne pas assister à sa consolation'. "
[guémara Taanit 11a]

A l'inverse, cette guémara enseigne qu'une personne qui se prive volontairement de nourriture pendant une famine (pour s'identifier à ceux qui souffrent) sera sauvée d'une mort violente, et quiconque se prive pour partager la souffrance de la collectivité méritera de partager son soulagement.

Sur ce sujet (b'h) : http://todahm.com/2017/07/25/5419

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+ "Lorsque le jugement vient sur le monde, l'homme ne doit pas chercher à ce que son nom soit mentionné en Haut devant Hachem, car si son nom est mentionné, ses péchés sont rappelés et [le Tribunal céleste] l'examine avec plus de rigueur."
[Zohar - Noa'h 69b]

Ainsi, il est préjudiciable de se couper du reste du peuple juif.

Par exemple, en priant avec la communauté, le mérite du groupe fait que la prière passe et soit acceptée.
Mais lorsque l'on prie tout seul : la prière se doit d'être parfaite et on examine si l'on est méritant.

De même, selon la guémara (Avoda Zara 4a), un individu ne peut survivre à la colère de D., mais le peuple dans son ensemble est capable d'échapper à Sa colère.

[En faisant partie d'un groupe, en étant utile à autrui, cela empêche de mauvais décrets de nous arriver : pour ne pas causer de préjudice aux autres par notre moindre implication, et parce que Hachem témoigne beaucoup plus de miséricorde envers la communauté.
Par contre, en restant isolé, nous ne bénéficions pas d'une telle protection. ]

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-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot Kétoubot 68a) enseigne :
"Un homme qui en ignore [un autre ayant besoin de tsédaka] agit comme s'il n'était pas son frère et se sépare du peuple juif dont les membres forment une seule nation ...
Ainsi, s'il ignore le besoin de tsédaka et ne fait pas preuve de pitié envers d'autres juifs, il n'est pas considéré comme faisant partie du peuple juif."

-> La tsédaka peut se faire par de l'argent, par du temps, par de l'écoute, par des encouragements, ...

C'est impressionnant de voir les récompenses qui sont réservées à un acte nous obligeant à considérer tout juif comme son frère, comme faisant partie d'une grande famille (le lien de parenté ne peut pas être effacé!).
Plusieurs articles (b'h) sur ce thème : http://todahm.com/category/paracha/47-ree
Rester à l'écart dans sa bulle, c'est passer à côté de tellement de bénédictions, c'est passer à côté d'une vie juive.

On peut citer :
-> "La tsédaka est une des choses qui peut annuler un décret difficile au sujet d’une personne"
[guémara Roch Hachana 16b]

-> "3 choses annulent les mauvais décrets : la prière, la charité et le repentir"
[midrach Béréchit rabba 44,12]

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