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"Yaakov sortit de Béer Chéva et alla vers 'Haran" (Vayétsé 28,10)

-> Selon Rachi : Lorsqu’un juste quitte un endroit, il laisse un vide. Tant qu’il est dans la ville, il en fait la splendeur, l’éclat et la beauté ; une fois qu’il la quitte, sa splendeur, son éclat et sa beauté la quittent avec lui.

Avraham et Sarah, Its'hak et Rivka étaient aussi des tsadikim, et ont quitté plusieurs lieux.
Que vient nous apprendre ce concept appliqué uniquement pour Yaakov?

-> Lorsque Avraham et Sarah ont quitté leur localisation, ils n'ont laissé derrière eux aucun tsadikim.
Il était évident qu'ils ont laissé un grand vide.
Yaakov a laissé derrière lui : Yits'hak et Rivka, des êtres exceptionnels.

Nous apprenons de là que lorsqu'un tsadkim quitte un lieu où il y a d'autres tsadikim, son départ est ressenti.

[le Kli Yakar]

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-> Le départ d'un tsadik ne laisse de vide, que dans le cas où les personnes sont sensibles à la spiritualité.

Lorsque Avraham a quitté sa terre, il a laissé un lieu rempli d'idolâtres.
Puisqu'ils n'appréciaient pas la grandeur [spirituelle] d'Avraham, lorsque celui-ci vivait parmi eux, il est évidement qu'ils n'ont pas ressenti de vide à son départ.

Yaakov a laissé derrière lui son père et sa mère, qui avaient conscience de sa stature, et eux ont ainsi ressenti le vide causait par son départ.

['Hatam Sofer]

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-> Il est intéressant de noter que la paracha Vayétsé ne contient pas de sauts de paragraphe.
Cela fait allusion à l'idée suivante : bien que Yaakov a quitté physiquement la terre d'Israël, il n'a jamais coupé ses liens émotionnels avec elle.

Son cœur et son esprit sont restés en Israël de son départ à son retour.
Ses yeux sont toujours restés concentrés sur le futur, moment où il y retournera.

[Sfat Emet]

-> Le rav Yéhouda haLévi disait : "Mon cœur se situe à l'est (Israël), bien que je me trouve à l'ouest".

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+ "Yaakov sortit de Béer Chéva et alla vers 'Haran" (Vayétsé 28,10)

-> Selon Rachi : Lorsqu’un juste quitte un endroit, il laisse un vide. Tant qu’il est dans la ville, il en fait la splendeur, l’éclat et la beauté ; une fois qu’il la quitte, sa splendeur (oda - הוֹדָה), son éclat (ziva - זִוָּהּ) et sa beauté (adara - הַדָּרָהּ) disparaissent (pana - פָּנָה) avec lui.

-> Le rabbi Israël Bronstein fait remarquer que si nous faisons sortir la guématria de : Yaakov (182 - יַעֲקֹב), de celle de : Béer Chéva (575 - בְּאֵר שָׁבַע), on obtient le nombre 393, qui est l'exacte guématria des mots de Rachi : "pana hoda ziva véhadara" (sa splendeur, son éclat et sa beauté disparaissent [avec lui] - פָּנָה הוֹדָה זִוָּהּ והַדָּרָהּ).

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+ "Yaakov sortit de Béer Chéva et alla vers ‘Haran" (וַיֵּצֵא יַעֲקֹב מִבְּאֵר שָׁבַע)

-> Le Baal haTourim enseigne : Les dernières lettres ont la même valeur numérique que "Ever", ce qui nous enseigne qu'il est resté chez Chem et Ever pour étudier la Torah.
Le mot "miBéer Chéva" a la guématria de "haTorah", c'est-à-dire qu'il est allé étudier la Torah chez Chem et Ever.
[Bné Chouchan]

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-> "Yaakov sortit de Béer Chéva et alla à 'Haran" (Vayétsé 28,10)

=> Pourquoi la Torah a-t-elle eu besoin de dire au préalable que Yaakov sortit de Béer Chéva, alors qu'il est chose connue que Yaakov vivait à Béer Chéva? Pourquoi n'est-il donc pas dit plus simplement : "Yaakov alla à 'Haran"?

-> Rabbi Moché Feinstein (Darach Moché) répond :
En fait, à Béer Chéva, Yaakov étudiait la Torah avec grande assiduité. Ainsi, quand il alla à 'Haran, chez Lavan le racha, où il travaillera dur et vivra avec des gens dépravés, on aurait pu penser qu'il a forcément baissé de niveau et s'est affaibli spirituellement et dans sa Torah.
C'est pourquoi, le Texte dit : "Yaakov sortit de Béer Chéva et alla à 'Haran", comme pour dire qu'il alla à 'Haran et y vécut, avec le même attachement à la Torah que quand il sortit de Béer Chéva.
Yaakov ne perdit rien. Sa sainteté n'en fut pas entachée. "Il alla à 'Haran" avec la même stature spirituelle que quand "il sortit de Béer Chéva".

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