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"D. (Elohim) parla à Moché et lui dit : "Je suis Hachem". " (Vaéra 6,2)

Puisque Moché avait déjà parlé avec Hachem et connaissait son Créateur, pourquoi lui répéter maintenant : "Je suis Hachem"?

Le nom "Elohim" (אֱלֹהִים) est associé à l'attribut de Justice, et le Tétragramme (יְהוָה) à celui de la Miséricorde.

D. avait exercé contre les juifs l'attribut de Justice en les faisant descendre en Egypte et en les asservissant pendant 210 ans.
A présent, Il dit à Moché : dans le passé, J'ai agi en tant que D. de Justice, mais désormais "Je suis Hachem", plein de miséricorde envers Son peuple.

Lorsque l'on écrit en orthographe pleine : "Je suis Hachem" (אֲנִי יְהוָה : aléph lamed pé, noun vav noun, youd vav dalét, youd vav dalét, hé youd, vav alef vav, hé youd), on obtient une valeur numérique de : 300, qui est la même que : "avec miséricorde" (béra'hamim - ברחמים).

Cela renforce le passage d'un attribut à l'autre.

[dvar Torah du Abir Yaakov - rabbi Yaakov Abe’hssera - dans son Pitou’hé ‘Hotam]

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-> Le Nom : "Elokim" évoque l'Attribut de Rigueur, alors que le Tétragramme évoque l'Attribut de Miséricorde.
Certes, en Egypte, le peuple juif souffrait terriblement et était atteint par l'Attribut de Rigueur, au point que Moché se soit plaint à Hachem : "Pourquoi as-tu fait souffrir ce peuple?"

Pour l'apaiser, Hachem lui dit qu'en réalité cette rigueur n'est qu'apparente, puisque : "Je suis Hachem (et non Elokim)" = empli de miséricorde. Car même quand des souffrances surviennent, il faut savoir qu'en réalité, la bonté Divine et Sa Miséricorde y sont cachées, et un grand bien finira par sortir de toutes les épreuves.
[ Likouté Hala'hot]

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-> "Elokim parla à Moché et lui dit : "Je suis Hachem"." (Vaéra 6,2)

=> Quelle est la signification de la phrase "Je suis Hachem", et qu’est-ce que le Créateur voulait-Il dire à Moché en l’utilisant?
De plus, il convient d’expliquer pourquoi le verset débute par Elokim qui représente la midat haDin (l'attribut Divin de rigueur) et se termine par Hachem qui suggère la midat haRa'hamim (l'attribut Divin de miséricorde).

-> Afin de répondre, le Yisma'h Israël (n°6) rapporte en introduction les paroles du midrach (Rabba 5,22) : "A ce même moment (où Moché dit à Hachem : "Pourquoi as-tu rendu ce peuple aussi misérable?"), la midat haDin voulut s'en prendre à Moché ; lorsque Hachem vit que son intention était entièrement motivée par le bien du peuple d'Israël, la midate haDin ne le toucha pas."

Le Yisma'h Israël explique : le véritable tsadik bien qu'il voit l'obscurité et la rigueur du décret Divin s'abattre sur lui, a cependant une confiance intègre dans le fait que "toutes les voies d'Hachem sont justice, c'est un D. fidèle et aucune faute ne lui est imputable".
L'inverse est aussi vrai : celui qui possède une foi intègre est qualifié de tsadik, comme il est écrit : "Le tsadik vivra par sa foi" ('Habakouk 2,4), verset que l'on peut comprendre ainsi : 'Qui est digne d'être appelé tsadik? Celui qui vit par sa foi.''

Dès lors, lorsque Moché dit à Hachem : "Pourquoi as-tu rendu ce peuple aussi misérable?", la midat haDin s'en prit à Moché en arguant qu'il n'acceptait pas le décret Divin avec amour. C'est pour cela qu'au début du verset, c'est le Nom Elokim qui est mentionné, puisque la midat haDin voulut le punir.
Néanmoins, Hachem, qui "sonde les reins et le cœur", vit que les paroles de Moché n'émanaient pas de sa souffrance personnelle, car de ce point de vue, Moché avait déjà accepté tout ce qui pourrait lui arriver. Mais, elles venaient de la souffrance des Bné Israël, qui n’ayant pas une foi ni un attachement au Créateur aussi forts que lui, auraient pu en être amenés à prononcer des paroles inconvenantes à l'encontre de la conduite d'Hachem.

D. fut alors rempli de miséricorde et dit à Moché : "Je suis Hachem", et c'est en utilisant le Nom désignant cet attribut, qu'il s'adressa à lui, en lui faisant l’injonction suivante : "Va faire savoir aux Bné Israël que toute Ma conduite, qui leur paraît comme rigoureuse et pleine de ténèbres, n'est en réalité que l'expression de la plus grande miséricorde. Car la délivrance ne peut se dérouler que de cette manière (comme on peut l'apprendre de la création du monde où les ténèbres précédèrent la lumière, ou du néant qui précède toujours l'existence, ou encore de l'écorce qui doit tomber pour laisser le fruit apparaître).
Renforce leur cœur afin qu'ils acceptent de supporter les ténèbres pour pouvoir recevoir ensuite la grande lumière, comme il est écrit (verset 6) : "C'est pourquoi dis aux Bné Israël : ‘Je suis Hachem’", à savoir : ‘(Dis-leur) que tout l'exil et la servitude tellement difficiles qu'ils endurent ne sont que miséricorde !’''"

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