Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Cela sera pour vous un décret éternel afin d'obtenir la réparation pour les enfants d 'Israël de toutes leurs fautes une fois dans l'année" (A'haré Mot 16,34)

Pour quelle raison la Torah indique-t-elle précisément au sujet du jour de Kippour qu'il arrive "une fois dans l'année"?
Toutes les autres fêtes ne sont-elles pas également célébrées une fois par an?

-> Il est écrit dans la guémara (Moèd Katan 28) :
"Rabbi Ami demanda : Pourquoi, dans la Torah, la mort de Myriam est-elle juxtaposée au passage relatif à la vache rousse?
Pour t'apprendre que de même que la vache rousse expiait les fautes, ainsi la mort des Justes (tsadikim) expie les fautes.

Rabbi El'azar demanda : Pourquoi, dans la Torah, la mort d'Aharon est-elle juxtaposée au passage relatif aux vêtements des Cohanim?
Pour t'apprendre que les vêtements des Cohanim expiaient les fautes, ainsi la mort des Justes expie les fautes."

-> Suite à cela, le rav Eliyahou Lopian (discours de Kippour en 1959) répond à la question ci-dessus :
"En réalité, Yom Kippour diffère effectivement des autres fêtes, en cela que de nombreux autres "jour de Kippour" peuvent survenir pendant l'année.
Cela se produit à chaque fois qu'un Juste (tsadik) meurt.

Nous adressons donc nos prières au Maître du monde, et Lui demandons que Yom Kippour n'arrive vraiment qu'une seule fois l'an.
Voici ce que la Torah suggère par cette précision.
[...]
Le décès de certains tsadikim offre une expiation à ses proches et aux membres de sa famille.
La mort de tsadikim plus grands efface quant à elle les fautes de tous ses concitoyens.
Mais lorsque le maître de la génération vient à décéder, il offre une expiation à tous les hommes de son époque!"

<----------------------------------------------->

-> "De même que Yom Kippour expie les fautes d'Israël, de même la mort des tsadikim expie [nos fautes]"
[Rabbi 'Hiya bar Ba - guémara Yérouchalmi Yoma 1,1]

-> Lorsqu'un tsadik meurt, son âme va au Ciel dans le monde des néchamot.
Les âmes des autres tsadikim se réjouissent alors qu'il les rejoigne, et cela entraîne qu'il y a un moment propice (ét ratson) également dans ce monde.

Ainsi, la mort d'un tsadik est un moment propice pour faire téchouva.
Cependant, il faut savoir que Yom Kippour et la mort des tsadikim n'expient pas automatiquement les fautes. Ce sont des moments favorables où la téchouva est plus facilement acceptée.
=> Il faut donc avoir conscience de cela, et saisir ces opportunités lorsqu'elles se présentent à nous.
[Messekh 'Hokhma]

<-------------->

-> On a pu citer la guémara (Moèd Katan 28) : "Pourquoi, dans la Torah, la mort de Myriam est-elle juxtaposée au passage relatif à la vache rousse?
Pour t’apprendre que de même que la vache rousse expiait les fautes, ainsi la mort des tsadikim expie les fautes".

Le 'Hatam Sofer enseigne qu'à la mort de Myriam, le peuple juif a échoué à prendre son deuil comme il le fallait.
Ainsi, sa mort a servi de réparation (tikoun) pour le peuple juif dans sa globalité, comme la vache rousse. Cependant, puisqu'ils n'ont pas ressenti sa perte à un niveau personnel, cela n'a pas expié les fautes de chaque individu.

Par contre, au moment de la mort de Nadav et Avihou, le verset dit : "tout le peuple d'Israël a pleuré leur mort". Puisque leur perte a été ressentie à un niveau individuel, alors la mort de ces 2 tsadikim a permis d'expier les fautes à la fois individuellement, que collectivement.

<--->

- "La mort des tsadikim est équivalente à l’incendie du Temple" (guémara Roch Hachana 18b) ;
- la mort des tsadikim est pour D. une perte plus grande que la brisure des Tables de la Loi (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1) ;
- "celui qui rend visite au tsadik, c’est comme s’il accueillait la Chékhinah" (Tan’houma Ki Tissa 27)

<--->

-> Le Midrach dit : "La disparition des tsaddikim est plus pénible pour Hachem que les 98 malédictions énoncées dans Dévarim et que la destruction du Temple".

=> Comment comprendre une chose pareille ?

Lors de l’oraison funèbre du ‘Hafets ‘Haïm, le Rav Pessa’h Proskin, président du tribunal rabbinique et directeur de la yéchivat Kovrin, a expliqué : "Lorsque le Temple a été détruit, D. trouvait une petite consolation dans l’existence des tsadikim. En effet, tant que ceux-ci vivent, les maisons d’étude (qui sont de petits Temples) sont bien établies et les justes y sont installés et y étudient la Torah, ce qui n’est plus le cas lors de leur disparition, après laquelle il ne reste plus aucune consolation.
C’est la raison pour laquelle le départ des tsadikim est plus pénible pour D. que la destruction du Temple".

One comment

  1. Pingback: Aux délices de la Torah

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.