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"Un feu permanent (éch tamid) sera entretenu sur l’autel, il ne devra pas s’éteindre" (Tsav 6,6)

-> On a : "un feu permanent ... sera entretenu ... ne devra pas s'éteindre."
Selon nos Sages cela met en avant l'importance de traduire une inspiration en une action, et de tout faire pour garder en nous ce feu qu'elle a allumé, le temps passant.

-> Le Rabbi de Loubavitch, rabbi Ména'hem Mendel Schneerson explique ce verset :
"Dans chaque homme existe un autel : le cœur.
C’est en lui que brûle le feu de l’amour de D.

Souvent ce feu ne brûle pas au grand jour, mais couve sous les braises, invisible, et pourtant existant.
C’est à l’homme qu’il incombe de ranimer cette étincelle, de raviver la foi enfouie dans son cœur et de la nourrir de "matières inflammables" : la Torah et les commandements.

L’homme se doit donc de préserver ce feu pour qu’une flamme claire illumine sa vie quotidienne."

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-> "Un feu permanent (tamid) sera entretenu sur l'Autel"

Le livre Likutei basar likutei écrit qu'il faut observer les paroles :
-> " Je fixe en permanence (tamid) mes regards sur Hachem" (chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8) ;
-> "qui a le cœur content est en permanence (tamid) en fête (vétov lev michté tamid - Michlé 15,15).

=> Tout juif doit s'assurer que brûle toujours en lui un feu : de émouna et de joie.

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+ "Un feu permanent sera entretenu sur l’autel, il ne devra pas s’éteindre"

-> Le Chla haKadoch dit que de nos jours, notre table à manger est comparé à l'Autel (mizbéa'h), qui est le lieu où toute la famille se retrouve pour célébrer Shabbath, les Yamim Tovim, ...
A quel type de feu fait-on référence?

A chaque repas, il doit y brûler le feu de la Torah.
Rabbi Guttman commente que l'idée est que nous ne devons pas nous abaisser aux préoccupations des non-juifs (ex: la politique, le commérage), mais nous devons plutôt élever notre vie quotidienne en y mettant notre Torah de vie!
C'est grâce à ce feu d'amour pour Hachem et Sa Torah, que nous pourrons transmettre le flambeau à la génération suivante. En effet, plus nos enfants remarquent à quel point cela est important à nos yeux, à quel point cela apporte de la joie, du sens (et non un fardeau), plus ils ont envie de suivre ce chemin.

=> Le verset prend alors tout son sens : si tu entretiens toujours ce feu sur l'Autel (à table), alors il ne s'éteindra jamais, puisque tes enfants suivront ton exemple!

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+ "Voici la loi (litt. Torah) de l'offrande de l'élévation (aola - litt. qui monte) : c'est l'offrande d'élévation sur le feu de l'Autel" (Tsav 6,2)

-> De façon plus littérale, ce verset peut être traduit ainsi : "Ceci est la Torah qui monte, elle monte sur le feu de l’autel".
En effet, la Torah que l'on étudie, pour pouvoir monter dans les Cieux et parvenir auprès d’Hachem, devra être étudiée avec amour, enthousiasme et ardeur.
Cela est en allusion dans ce verset : "Ceci est la Torah qui monte", pour que la Torah puisse monter, il faut qu’elle soit étudiée "sur le feu de l’autel", avec le feu sacré de l’amour et de l’enthousiasme.
[Toré Zahav]

-> "Ordonne à Aaron et à ses fils ce qui suit : Voici la loi de l'offrande de l'élévation : c'est l'offrande d'élévation sur le feu de l'Autel"
Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°567) enseigne :
"La Torah a utilisé le mot "tsav" (ordonne) parce que nous avons appris dans la guémara Kidouchin (29a) : "Le mot "tsav" est une façon d’inciter à l’empressement, maintenant et pour toutes les générations".
Mais quand est-ce que l’homme devient empressé?
Uniquement dans quelque chose qu’il aime, et certainement pas dans une chose à laquelle il est habitué. Toute
la puissance du sacrifice de l’holocauste est que les Cohanim soient empressés quand ils accomplissent les mitsvot, et que tous les juifs les regardent, et imitent ensuite les Cohanim qui servent D.
L’essentiel de la base de la Torah est que les grands de la génération l’accomplissent et que tout le peuple les voie et ensuite les imite, ainsi la sainte Torah sera naturelle dans la bouche de tout juif ...
Les grands de chaque génération sont pour cette génération comme Moché, ainsi que le dit le Zohar : "Il y a un peu de l’âme de Moché dans chaque génération et dans chaque tsadik"."
[on peut apprendre davantage des actions (même celles les plus banales) de notre rav que de ses enseignements]

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-> "Un feu continuel sera entretenu sur l’autel, il ne devra pas s’éteindre" (Tsav 6,6)

"Dix miracles se produisaient pour nos pères dans le Temple : ... les pluies n’éteignaient pas le feu des bois de l’autel" (Pirké Avot 5,5).

=> C’est étonnant : Y a-t-il quelque chose d’extraordinaire pour Hachem? Il aurait pu faire en sorte que les pluies ne tombent pas du tout sur l’autel, et Il n’aurait alors pas eu besoin d’un si grand miracle!

Rabbi ‘Haïm de Volozhin expliqu que ceci nous guide vers le comportement souhaitable à adopter : nous ne devons en aucun cas abandonner notre place dans le service sacré. Tout comme le feu était entretenu en permanence sur l’autel et ne s’éteignait pas malgré la pluie qui s’abattait sur lui, nous devons rester sur nos positions et ne pas nous écarter de notre service de D. malgré toutes les raisons qui perturbent notre quotidien.
La plupart des gens cherchent à justifier leur manque d’étude par le prétexte du souci de la subsistance. Mais en réalité, chacun doit savoir faire confiance à Hachem pour lui donner ce dont il a besoin et veiller à ce que les "pluies", soit tout ce qui concerne la matérialité et la subsistance, n’éteignent pas le feu, qui représente la Torah au sujet de laquelle il est dit : "Est-ce que Ma parole ne ressemble pas au feu?"

-> Le secret pour nager est de ne jamais laisser sa tête totalement sous l'eau (ou très brièvement).
Nous vivons dans un monde [matériel] qui nous attire vers lui, et nous devons toujours être vigilant à avoir notre tête au-dessus de l'eau, c'est-à-dire à ne pas se permettre d'être totalement submergé par les préoccupations du quotidien.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

-> Notre cœur est l'Autel (mizbéa'h). Dans tout ce que vous entreprenez [ex: dans le train-train de notre vie matérielle], laissez une étincelle de feu sacré brûler en vous, afin de la transformer en flamme.
[Baal Chem Tov - Tsav 6,6]

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+ "Voici la loi (litt. Torah) de l'offrande de l'élévation (aola - litt. qui monte) : c'est l'offrande d'élévation sur le feu de l'Autel" (Tsav 6,2)

-> Le Ben Ich ‘Haï explique ce verset en rapport avec l’histoire d’un grand sage qui est entré au beit hamidrach et y a vu beaucoup d’élèves en train d’étudier par le "pilpoul" de façon acérée, mais il a compris que tous étudiaient la Torah avec un but ultérieur.
Il leur a dit : Je vois le beit hamidrach rempli de Torah jusqu’à ras bord, et les élèves se réjouirent de ces paroles, car ils pensaient qu’il parlait pour leur faire un compliment.
Quand le sage vit qu’ils n’avaient pas compris ses paroles, il leur dit : Sachez que le souffle de l’étude monte devant Hachem, car la Torah s’appelle "feu" et la nature du feu est de monter. Mais si l’étude a des raisons intéressées, le souffle de la Torah n’a pas la force de monter, car d’en haut on le repousse, et il reste dans le beit hamidrach.
C’est pourquoi j’ai dit que je vois le beit hamidrach rempli de Torah ...

=> Ceci se trouve en allusion dans le verset "voici la loi (Torah) sur l’offrande de l'élévation" (Torat aOla - תּוֹרַת הָעֹלָה - litt. qui monte), c’est-à-dire que la Torah de la meilleure qualité "c'est l'offrande d'élévation" qui monte (olé) immédiatement en haut et n’est pas repoussée vers le bas. A une condition, qu’elle soit "sur le feu de l'Autel" = que l’étude se fasse avec enthousiasme et pour l’amour du Ciel uniquement.

-> Cela est également applicable avec l'enseignement du Tikouné Zohar : "La Torah qui n’est pas étudiée avec crainte et amour ne s’envole pas vers le haut".

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-> "Ordonne à Aaron et à ses fils pour dire : Voici la loi de l'offrande de l'élévation : c'est l'offrande d'élévation sur le feu de l'Autel" (Tsav 6,2)

Ramban dit : l’essentiel du sacrifice est que le pécheur voit comment on égorge le sacrifice, on jette son sang et on brûle ses membres, et qu’il pense en son cœur qu’en réalité, c’est lui-même à qui il conviendrait de faire tout cela. Mais Hachem dans Sa bonté accepte le corps de la bête à la place de son propre corps ; cela éveille en l’homme des pensées de repentir et de regret de ses mauvaises actions.

C’est ce que dit Hachem : "Ordonne à Aharon et à ses fils - pour dire" : qu’ils disent à tout homme d’Israël qui apporte un sacrifice : "ceci est la loi (torat - תּוֹרַת) de l’holocauste", l’essentiel de la Torah et de la leçon à apprendre du sacrifice est qu’il doit être un "holocauste", lui-même, celui qui offre le sacrifice.
Qu’il soit l’holocauste, qu’il mette son cœur à réfléchir que tous les actes exécutés sur la bête, c’est à lui qu’il aurait fallu les faire.
"sur le feu de l'Autel" : en réalité, le feu de l’autel devrait consumer le corps de celui qui offre. Mais Hachem a eu pitié de l’homme et Il accepte le sacrifice à sa place.
Si l’homme comprend cela et améliore ses actes, alors son sacrifice sera accepté par Hachem.
[haDrach véHaIyoun]

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-> Le midrach (Chir haChirim rabba) nous rapporte l'histoire de 'Hananya, Michaël et Azarya allant dans la fournaise car ils avaient refusé d'accorder le moindre crédit à l’idolâtrie.

Névou'hadnétsar a ordonné qu'ils soient jetés dans la fournaise ardente, mais au final ils en sont sortis sains et saufs, n'ayant même pas l'odeur de la fumée!
Une importante foule a pu être témoin de cet énorme miracle.

De façon étonnante le midrach demande : Quel est l'élément de kidouch Hachem dans cet épisode?

=> Comment comprendre cette question du midrach alors que 3 tsadikim juifs ont miraculeusement survécu au feu d'une fournaise ardente?

Le rav Eliyahou Dessler nous donne une explication à ce sujet.
Le kiddouch Hachem n'est pas dans l'événement initial, mais dans ce qui va en suivre.
En effet, si un énorme miracle ne produit pas d'effets par la suite, il n'y a pas de kiddouch Hachem.
A l'inverse, une petite action qui produit des effets positifs (Quelle honnêteté, quelle droiture!), est un kiddouch Hachem.

Le rav Dessler dit que la foule a pu voir l'énorme miracle de la fournaise, mais ils ont cependant continué à vivre comme avant, rentrant ensuite chez eux faire de l'idolâtrie.

=> Ressentir une belle inspiration, voir un miracle, cela n'a que peu d'importance, si nous ne transformons pas cela en quelque chose de concret.
Le feu brûle en moi sur le moment, mais après qu'en reste-t-il?

[Tâchons au maximum d'éviter une déperdition entre le : "j'aimerai faire, je devrais faire", et ce qu'on va finalement faire.
Travaillons à conserver l'enthousiasme initial en alimentant dans le temps ce feu interne d'amour pour Hachem.]

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-> Sur ce sujet voir aussi : https://todahm.com/2018/01/02/5950

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+ "Toute l'assemblée des enfants d'Israël se retira de devant Moché. Puis vinrent tous les hommes (kol ich) portés par leur cœur" (Vayakél 35,20-21)

Il y a un passage de "toute l'assemblée" (impliquant l'ensemble des juifs) à "tout homme" (kol ich : le terme ich est un singulier), impliquant que la taille de la foule a fondu.
Pourquoi cela?

Le 'Hida répond que cela fait référence à une réalité de la vie commune.
Au départ tout le monde a été excité en entendant de Moché ce qu'il fallait faire, mais quand est venu le moment de sortir le chéquier pour contribuer au michkan, beaucoup de personnes se sont refroidis.

L'inspiration initiale ressentie par "toute l'assemblée" sur la construction du michkan s'est dissipée au moment de mettre la main à la pâte.
La construction du Sanctuaire repose alors sur "kol ich", ces quelques personnes restants qui ont réussi à passer du potentiel à la réalité, de leur aspiration à l'action.

[nous sommes souvent plein de bonne volonté dans nos actions, mais à partir du moment où il faut commencer à agir, beaucoup de ces aspirations s'évaporent!]

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-> Selon la loi juive (par exemple : Choul'han Arou'h 180,5 ; Michna Broura 180,11), nous avons l'habitude de recouvrir les couteaux à notre table au moment de réciter le birkat hamazon.

Il y a 2 raisons principales à cela :

1°/ Le métal étant souvent utilisé pour raccourcir la vie, tandis que la table est comparée à Autel du Temple (cf. 'Haguiga 27a), qui allongeait la vie.
La vision du couteau est incompatible avec l'émotion de notre remerciement à Hachem pour notre repas.

2°/ Nous couvrons les couteaux car une fois une personne disant : "ou'vné Yérouchalayim" (que Hachem reconstruise Jérusalem) s'est alors poignardée, submergée par la tristesse que cela ne soit pas encore arrivé.

[c'est une réaction normale à avoir (au point d'être pris en compte dans la halakha!), c'est nous qui sommes trop apathiques dans notre douleur liée à la perte du Temple]

Concernant la 2e raison, le rav Chatzkel Levenstein demande : en quoi le fait de couvrir les couteaux à table peut-il aider?
Si quelqu'un a beaucoup de peine sur la destruction de Jérusalem au point de se poignarder, en quoi un petit bout de papier/tissu, va-t-il l'en dissuader?

Rav Levenstein répond que la majorité des gens sont paresseux, au point qu'une fois que le couteau est recouvert nous n'avons pas a craindre qu'ils fassent l'effort de le découvrir dans le but de s'en saisir pour se poignarder.

=> Nous avons tous de très belles aspirations, mais leur conversion dans la pratique va malheureusement en éliminer la majorité.
Par exemple, une douleur immense sur la perte de notre Jérusalem, va être réduite à néant par un petit bout de serviette trop fatiguant à nos yeux à retirer.

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-> Les kabbalistes ont donné une raison supplémentaire pour enlever le couteau : quand on mange, il y a sur la table : sakin (couteau), mela'h (sel), okhél (nourriture) et lé’hem (pain), dont les initiales forment ensemble le mot Samaël, qui est le nom de l’ange du mal.
C’est pourquoi à la fin du repas on enlève le couteau et on laisse sur la table mela’h (sel), okhél (nourriture), le’hem (pain) et kos (le "verre" du Birkat HaMazone), dont les initiales forment ensemble le nom de l’ange Michaël, qui est un ange de miséricorde.

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+ "Un feu continuel brûlera sur l'autel, il ne devra pas s'éteindre" (Tsav 6,6)

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 132) enseigne :
"Il est bien connu dans notre tradition que les grands miracles que D. dans Sa grande bonté, opère en faveur des hommes sont toujours réalisés de manière voilée.
En effet, lorsqu'on les observe, ils semblent véritablement relever des lois de la nature, ou de s'en approcher tout au moins.

Ainsi, même au sujet de l'ouverture de la mer Rouge, qui fut un miracle évident, le verset précise pourtant : "Hachem fit reculer la mer toute la nuit par un vent d'est impétueux, Il mit la mer à sec et les eaux furent divisées" (Chémot 14). [il était possible de justifier ce miracle Divin, et de la banaliser : c'est normal, il y a eut un coup de vent d'une force rare!]
Toute personne intelligente comprendra que ce voile [placé devant tout miracle] atteste de la grandeur du Créateur, et de la petitesse des créatures.

En vertu de ce principe, la Torah nous ordonne d'allumer un feu sur le mizbéa'h. Or, bien qu'un feu descendit du Ciel à cet endroit, nous y étions cependant tenus afin de dissimuler le miracle. En effet, le feu qui descendait du Ciel n'était pas perceptibles à l’œil humain [car D. réalise pour nous de grands miracles d'une manière voilée]."

=> Si cela est vrai pour les miracles exceptionnels, combien encore davantage pour ceux qui sont fréquents, dissimulés dans la normalité de la vie!!
Ainsi, si nous n'avons pas "un feu continuel" de émouna qui brûle en nous, alors nous sommes dans l'obscurité et n'avons pas la possibilité de distinguer l'évidence : Hachem fait en permanence pour chacun d'entre nous des miracles!
[ex: si l'ensemble de nos facultés humaines fonctionne correctement, ce n'est pas une normalité des lois de la nature, mais plutôt grâce à la bonté de D. qui à chaque instant recrée le monde!]

[lorsque l'on sait remercier Hachem au maximum pour Sa bonté à notre égard, alors on entretient en nous un feu d'amour pour Lui.
La résultante est : s'il est si bon, alors c'est la moindre des choses que de faire Sa volonté au mieux avec enthousiasme, avec joie! (on est alors capable de sacrifier ses envies, pour celles de D., et ce avec le sourire!)]

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"Il lèvera la cendre que le feu aura consumé" (6,3)

-> On peut voir dans ce verset une allusion dans le Service d’Hachem.
Quand une personne lève la cendre et s’inspire d’elle, en se remplissant d’humilité, à l’image de Avraham qui dit : "Je suis poussière et cendre", alors il méritera d’être "consumé" par le feu sacré.
=> Ainsi, pour mériter d’être enflammé et enthousiasmé dans le Service d’Hachem, pour être empli du feu sacré, il faut commencer par s’emplir d’humilité et de modestie, au point de se voir "comme terre et cendre".
[Déguel Ma'hané Efraïm]

-> Chaque matin, la 1ere tâche que devait faire le Cohen en entrant dans le Michkan était de retirer les cendres qui se sont accumulées par tous les sacrifices de la veille.
Le 'Hovot haLévavot explique que la Torah ne voulait pas que la position élevée du Cohen lui monte à la tête, qu'il en vienne à se voir comme meilleur que les autres.
C'est pourquoi sa 1ere mission était de retirer les cendres (regarde la fin de toute animalité!).

-> Rabbénou Yona demande pourquoi est-ce que la Torah juxtapose la mitsva de nettoyer les cendres de l'Autel (téroumat hadéchen), avec celle du Korban Ola (l'offrande de l’élévation).
Il explique qu'une personne doit réaliser que ce qui peut paraître aux yeux humains comme une tâche indigne (ex: faire le ménage sur l'Autel!) est en réalité de la plus haute importance aux yeux de Hachem.
La mitsva de nettoyer l'Autel est introduite par le terme : "tsav" (un commandement Divin) = ainsi même l'acte le plus insignifiant de notre vie de tous les jours, lorsqu'il est réalisé selon la volonté de D. contient une énorme sainteté.
L'offrande d'élévation et le nettoyage, sont des moyens de nous élever spirituellement, de nous attacher davantage avec D., et nous ne devons pas mépriser ce qui semble indigne à nos yeux (l'essentiel n'est pas notre égo, mais de faire ce que Hachem désire!).

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-> "Il (le Cohen) sortira la cendre à l'extérieur du camp, dans un endroit pur" (Tsav 6,4)

Le rav Moché Sternbuch (Taam véDaat) enseigne :
La cendre fait allusion aux personnes qui ne sont pas douées de grandes capacités pour l'étude de la Torah et sa compréhension. Ils ont un esprit plus opaque qui ne leur permet pas d'exceller dans l'étude. Parfois, leurs parents constatant leur échec, préfèrent les destiner dans le monde du travail, dans un milieu profane et extérieur, relativement loin de l'esprit du judaïsme. Ils pensent qu'ainsi, ils réussiront mieux.
Mais la Torah dit que même la cendre, allusion à ces gens-là, même si on la sort à l'extérieur du camp et qu'ils ne peuvent s'investir comme il se doit sur les bancs des maisons d'étude, malgré tout, on doit les placer "dans un endroit pur". On doit les faire évoluer dans un monde certes extérieur à l'étude, mais qui reste pur, où l'esprit de la Torah et ses valeurs sont respectés, et on ne doit pas désespérer de ces personnes et les abandonner dans des lieux complètement profanes, D. Préserve.

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"Un feu continuel sera allumé sur l’autel" (Tsav 6,6)

-> Rachi explique que ce verset nous apprend que le feu des bougies de la Ménora (chandelier), qui est appelé "bougie continuelle" sera allumé à partir du feu de l’autel des sacrifices.
Que vient nous enseigner cela ?

-> Rabbi Moché Feinstein (Darach Moché) de répondre :
Les bougies de la Ménora représentent la lumière de la Thora. Cette étude doit se faire avec amour, joie et enthousiasme.
Seulement, tous ces sentiments doivent imprégner l’homme surtout avant d’étudier, quand on prend conscience de la grande mitsva qu'on va accomplir. Mais l’étude à proprement dite doit se faire avec beaucoup de calme et de sérénité, et pas avec des sentiments d’ardeur, qui risqueraient de mener l’homme à des erreurs de raisonnement.
Ainsi, le feu de la Ménora, qui symbolise le feu de l’étude, doit être allumé à partir de l’autel des sacrifices, qui se situe à l’extérieur du Michkan et plus tard, du Temple. Car cette ardeur doit surtout exister avant de pénétrer à même l’étude, quand on est encore un peu à l’extérieur.

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-> "Un feu permanent brûlera sur l'autel, il ne s'éteindra pas" (Tsav 6,6)

-> Le Divré 'Haïm commente :
un feu permanent doit brûler sur l'autel que représente le cœur de l'homme.
"Il ne s'éteindra pas" vient ajouter que même après avoir trébuché, il ne laissera pas la faute éteindre la ferveur qui l'anime, mais il poursuivra son Service d'Hachem. C'est toute la Torah!

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