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"Ne vous tournez pas vers les idoles, et ne vous fabriquez pas des dieux de métal" (Kédochim 19,4)

-> "Ce n'est pas seulement vers les idoles qu'il est interdit d'orienter nos pensées : il nous est également défendu d'évoquer dans notre cœur toute opinion pouvant nous conduire à nier l'un des principes de la Torah.

Nul ne s'écartera de cette règle, en suivant les opinions de son cœur, car l'entendement humain est limité, et tous ne sont pas capables d'assimiler la vérité convenablement.
Or, si l'homme devait s'en remettre aux pensées de son cœur, il en viendrait à détruire le monde à cause de sa faible compréhension."
[Rambam - Hilkhot Avoda Zara 2,3]

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+ "Ne vous fabriquez pas des dieux de métal" (Kédochim 19,4)

Rachi d'expliquer : "Au début, elles ne sont que des idoles (du néant), mais si tu te tournes vers elles, tu en feras des divinités"

-> Selon le rav Yérouh'am Leibovitz (Daat Torah), la Torah nous révèle ici un principe essentiel : les divinités sont l'oeuvre des hommes.

-> "Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi" (Yitro 20,3)
La Mékhilta commente : "Il est dit : "Ils ont livré leurs divinités aux flammes, mais ce n'étaient point des dieux, c'étaient des œuvres fabriquées par l'homme" (Yéchayahou 37,19).

Que signifie alors "d'autres dieux"?
Il s'agit de ces choses que d'autres ont érigées en dieux."

=> La Torah ne nous interdit pas d'avoir "d'autres dieux", car il n'existe aucune autre divinité que Hachem.
Elle nous révèle un point fondamental : une chose totalement inexistante peut prendre corps et devenir un "dieu" par le simple intérêt que les hommes lui portent.

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-> Rav Achi a demandé en rêve au roi Ménaché : "Puisque les gens de votre génération étaient si sages, comment se fait-il que vous serviez les idoles?"

Ménaché lui a répondu : "Si tu avais vécu en ces temps, tu aurais soulevé les pans de ta tunique pour mieux courir après elles"
[guémara Sanhédrin 102b]

Rachi explique que le penchant pour les idoles étaient alors extrêmement puissant.

De nos jours, après que les hommes de la Grande Assemblée ont éradiqué cette tendance, nous ne comprenons plus quelle attirance les hommes éprouvaient pour les idoles.

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-> De même, la guémara (Yoma 69b) nous dit que le yétser ara pour l'idolâtrie (avoda zara) a été retiré.

-> On a vu que Ménaché a répondu : "Si tu avais vécu en ces temps, tu aurais soulevé les pans de ta tunique pour mieux courir après elles"

Le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar 5733:7,12) commente que de même que nous ne comprenons pas le fait que l'idolâtrie peut être si tentante qu'on y courrait pour la servir, de même cela peut s'appliquer à toutes les fautes, car si nous n'avions pas de yétser ara, toutes les fautes nous sembleraient identiquement absurdes.

-> La guémara (Yérouchalmi Erouvin 5,1) explique que les idoles sont destinées à embarrasser ceux qui les auront servies, en venant le jour de leur jugement.

-> Le Méor Enayim (Chémot) dit qu'à un niveau plus profond, tout service qui n'est pas pour Hachem est une avoda zara, puisque "zara" signifie : étranger (comme un zar est un non Cohen).
Nous voyons également cela de nos Sages (guémara Shabbath 105b) qui disent que le "él zar", (le dieu étranger) au sein d'une personne est le yétser ara.
Ainsi, toute déviation d'Hachem est considérée comme adorer un dieu étranger.
[toute personne est naturellement tentée par rendre un culte à son "égo" (son "moi je").
On ne fait pas ce qu'Hachem désire réellement, mais on va plutôt faire notre volonté sous couvert d'agir selon la Torah.]

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-> La guémara (Ména'hot 109b) enseigne également :
"Rabbi Yéhochoua ben Péra'hya dit : Au début, si quelqu'un m'avait dit : "Accepte une fonction publique", je l'aurais attaché devant un lion. Maintenant [que j'y ai accédé], si quelqu'un me dit d'y renoncer, je lui verserais une cruche d'eau bouillante sur la tête.

[De fait, telle est bien la nature humaine,] à l'exemple de Chaoul qui refusa au début le trône, mais qui, après y avoir accédé, chercha à tuer David son rival. "

=> Chez toute personne, il y a une tendance naturelle à créer de nouvelles échelles de valeurs en fonction de ce qui l'arrange (plus ou moins consciencieusement).
A nos yeux, du néant peut devenir divin, d'où l'importance de rester fidèle à l'unique Vérité : la Torah.

[et ne pas vouer un culte à soi-même, aux "dieux" de la société environnante (les stars, la richesse, la célébrité, ...), ... ]

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+ "Ne vous fabriquez pas des dieux de métal" (Kédochim 19,4)

Rachi d'expliquer : "Au début, elles ne sont que des idoles (du néant), mais si tu te tournes vers elles, tu en feras des divinités"

-> "Le simple fait de porter son regard sur les idoles est interdit ... cela a pour objet d'éviter qu'on se laisse entraîner par leurs croyances.
De plus, cela nous invite à ne pas perdre notre temps dans des futilités, car l'homme a été créé uniquement pour se consacrer au servir du Créateur."
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 213]

-> Il est interdit de s'intéresser aux rites et aux thèses idolâtres, même si on désire les connaître afin de les combattre.
En effet la nature humaine est faible et nombreux sont ceux qui, à travers l'histoire, ont cru pouvoir rester maîtres de leurs pensées et de leurs désirs, mais ont fini par adopter les croyances qu'ils avaient combattu.
[le Panim Yafot]

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-> "Dès l'instant où un homme s'éloigne des paroles de la Torah, il se lie aux cultes idolâtres"
[midrach Yalkout Chimoni]

-> "Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : Quiconque place les paroles de la Torah sur son cœur se prémunit contre 10 maux : les pensées ... et les pensées idolâtres"
[Tana déBé Eliyahou Zouta 16]

=> Par le mérite de la Torah et des mitsvot, les mauvaises pensées s'effaceront totalement du cœur.

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-> Le Séfer Yalkout ha'Ourim (Vayichla'h) écrit que le soleil, la lune, et les étoiles s'immergent dans le fleuve de feu de Dinor, avant de briller.
Le Chla haKadoch écrit que la raison est parce que le soleil et toutes les légions célestes sont interdites car elles sont adorées. [de nombreuses personnes les voient comme des dieux]
Par conséquent, "les images de leurs divinités, vous les détruirez par le feu" (Ekev 7,25), est réalisée [lorsqu'ils s'immergent dans le feu]
[Taamé haMinhaguim - p.462]

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