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Construction du Temple, venue du Machia’h :

++ Construction du Temple, venue du Machia'h :

+ Nécessité de le demander :

-> "En Ton secours j'espère Hachem" (Vayéhi 49,18)

Le midrach rabba (Béréchit 98,14) commente qu'afin de recevoir toute bonne chose, nous avons besoin de la désirer.
C'est que lorsque Yaakov a désiré la guéoula, il en a rapproché la réalisation de cette réalité.

-> "Lorsqu'il y aura une génération qui désirera Mon Royaume, alors elle sera immédiatement délivrée."
[midrach Yalkout Chimoni Eikha 997]

-> Le Séfer 'Harédim rapporte que puisque la destruction du Temple prend racine dans la faute des explorateurs qui ont manqué d'enthousiasme pour la terre d'Israël, afin de réparer cela nous devons témoigner un maximum d'enthousiasme pour la terre d'Israël et son Temple.

-> "Il n'y aura pas de Temple, du Royaume ultime de Hachem, et du machia'h, tant que les juifs ne le demanderont pas"
[Rachi - Ochaya 3,5]

Le Mahari (Yéchayahou 21,12) dit que nous avons déjà dépassé notre temps requis en exil, mais pour que la guéoula vienne nous devons le demander.

-> Le 'Hafets 'Haïm enseigne également que Hachem n'amènera pas la guéoula, même si nous en sommes méritants et que le temps est déjà arrivé, sauf si nous le demandons.

En ce sens, il conseille d'être sincère et de ressentir pleinement des émotions, lorsque dans nos 3 prières journalières nous demandons la reconstruction du Temple au plus vite.
[ce n'est que des paroles récitées avec précipitation, c'est un besoin vital : D. on ne veut pas vivre en étant loin de toi! Envoie-nous vite le machia'h!]

-> Le Ramban (Chémot 2,25) prend l'exemple des juifs esclaves en Egypte, qui ont prié et pleuré vers Hachem.
Bien qu'ils n'avaient pas les mérites pour sortir, grâce à leur prière de tout cœur, ils ont pu obtenir ce que Hachem leur avait préparé.

-> Le Sforno (Chir haChirim 2,9-15) dit que c'est la même méthode dans chaque exil.
Hachem se cache jusqu'à que nous Lui témoignons que nous ne pouvons pas exister sans Sa proximité et sa libération.

=> Hachem attend d'entendre nos voix, nos désirs d'être plus proches de Lui.

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-> La guémara (Yoma 21b) fait remarquer que le 2e Temple était nettement moins bien que le 1er, la présence divine y étant moins présente.
Pourquoi cela?

La guémara (Yoma 9b) rapporte que c'est parce que tous les juifs n'ont pas participé de tout cœur à sa reconstruction.
En effet, beaucoup ne sont pas retournés en Israël, préférant rester en exil à Bavèl.

Si tous les juifs s'étaient tous rejoints avec enthousiasme, la présence divine aurait été aussi présente que lors du 1er Temple.

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-> Lors du 2e Temple, la Présence Divine ne résidait pas parmi les juifs, mais était réfléchie du Temple d'En Haut vers le Temple d'en bas.
[Méam Loez - Vézot haBéra'ha 33,12]

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+ Que pouvons-nous faire au niveau individuel?

Le Ram'hal (Messilat Yécharim 19) répond :
"Chaque chose que fait une personne est important, et Hachem attend les prières de chacun.

Même si nos prières ne parviennent pas à reconstruire le Temple, Hachem prend beaucoup de plaisir de chacun de Ses enfants qui partage Ses désirs et prie pour la reconstruction de Sa maison.
Bien qu'il semble que nos efforts ne produisent aucun changement notable, nous ne devons pas laisser cette pensée nous en dissuader.

Chaque prière du fond du cœur est un accomplissement incomparable et nous rapproche (de D. et du Temple)."

-> De plus, chaque personne peut se construire en lui-même son propre "Temple".
Sa relation unique avec Hachem, lui permet d'être plus proche de D., comme pouvait le faire le Temple.
Par nos prières sincères, on peut amener la guéoula sur soi-même, en même temps que d’accélérer la venue de la guéoula collective.

-> "Lorsque les juifs sont revenus pour le 2e Temple, leur guéoula a été proportionnelle à leur désir pour la guéoula."
[Kouzari 2,24]

=> Plus on exprime un désir d'être proche d'Hachem, plus la reconstruction du Temple sera magnifique.

Notre Temple personnel aura une importance, une "efficacité" proportionnelle aux pleurs, à l'expression de notre désir sincère de vouloir être proche d'Hachem.

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-> Le Ibn Ezra (Téhilim 102,18) explique que Jérusalem est construite par le biais de nos prières.

-> Le Kouzari (maamar 2 ot 24) écrit que si nous avions dit les prières que nous avons déjà récitées pour le retour du Temple et de la Présence Divine à Jérusalem, avec les bonnes intentions et sentiments, alors nous aurions déjà mérité de la voir. Le problème est que nous disons ces prières comme des perroquets.

-> Le rav 'Haïm Vittal et le Imré Noam enseignent que particulièrement à notre époque (précédant la venue du machia'h), nous devons mettre un accent considérable sur le renforcement de nos prières.

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+ Prendre le deuil, s'attrister :

-> "Tout celui qui pleure pour Jérusalem méritera de partager sa joie [quand le Temple sera reconstruit], tandis que celui qui ne s'en attriste pas, n'en profitera pas."
[guémara Taanit 30b]

-> Le Ritva (Taanit 30b) dit que cela s'applique même aux personnes mortes, qui reviendront avant les autres spécialement pour se joindre à ce moment.

Il explique que la résurrection des morts se fera en 2 étapes :
- 1ere étape : au début de l'ère messianique, qui sera réservée à ceux qui auront attendu la venue du machia'h en exile.
Puisque de leur vivant, ils attendaient impatiemment la reconstruction du Temple, ils vont mériter de voir sa reconstruction, qui aura lieu avec l'arrivée du machia'h (guémara Taanit 30b).

- 2e étape : Ceux qui ne se seront pas attristés pour le Temple, ne se lèveront pas à ce moment, mais uniquement au "Grand jour du Jugement", qui se tiendra à la fin de la période messianique.

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-> La guémara utilise le terme : "bésim'ha" (litt. dans sa joie).
Que veut-on dire par le fait que nous verrons Jérusalem "dans sa joie", plutôt que de dire : reconstruire?

Le rav 'Haïm Yossef Kofman répond que lorsque nous mériterons de voir Jérusalem reconstruite dans toute sa gloire, avec la splendeur du Temple, et la lumière de la Présence Divine, pas tout le monde aura une perception identique de cette réalité.
En effet, nos Sages nous enseignent qu'une personne qui prendra le deuil de Jérusalem d'un cœur entier, non seulement méritera de voir sa reconstruction physique, mais également elle méritera une bénédiction spéciale de pouvoir apprécier cette joie.

[ainsi, le plus nous nous lamentons sur la destruction du Temple, le plus nous ressentirons de la joie suite à sa reconstruction!
Nous pensons à tord que prendre le deuil de Jérusalem doit venir naturellement/passivement, mais en réalité, c'est un travail constant. Plus nous prenons conscience de ce qu'il nous manque à cause de cela, plus nous venons à en être attristés.
Ainsi, mesure pour mesure pour les efforts que nous déployons pour prendre à cœur la disparition du Temple, Hachem nous récompensera en nous offrons de la joie supplémentaire lors de sa reconstruction.]

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-> Le Maharal explique que l'on s'attriste lorsque l'on ressent un manque.
Plus on ressent que la perte est importe, plus notre tristesse sera grande.
Celui qui ne se lamente pas clairement, ne ressent pas qu'il lui manque quelque chose.

Une personne qui ne ressent pas le vide de Jérusalem ne ressentira pas les réjouissances lorsqu'elle sera reconstruite.
Ce n'est pas une punition, c'est uniquement qu'une telle personne n'a pas de raison d'y être inclue.

-> Hachem dit aux juifs : "Vos fautes ont entraîné la destruction de Ma maison et le fait que Mes enfants aillent en exil. Si vous témoignez de l'intérêt pour leur retour paisible, Je vous pardonnerai et vous bénirai par la paix"
[Dérekh Erets Zouta - Pérek Shalom]

-> "Tout juif qui étudie la Torah convenablement et ressent de la tristesse pour le manque d'honneur de Hachem et du peuple d'Israël, et qui est attristé sur le manque de gloire de Jérusalem, le Temple et la guéoula finale, il recevra le roua'h haKodech"
[Tana déBé Eliyahou rabba - chap.4]

-> "Il a été passé au travers des générations et connu pour être véridique, que toute personne qui pense régulièrement à la douleur de la présence divine en raison du fait d'être en exil, méritera la couronne de la Torah."
[Kav haYachar - chap.93]

-> Rabbi Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou - Chémot) rapporte que lorsqu'il était jeune, il trouvait la synagogue pleine de personnes simples (de monsieur tout le monde) qui pleuraient en lisant le tikoun 'hatsot (décrivant la présence divine en exil et priant pour la guéoula).

-> La guémara (Guittin 57a) rapporte qu'un nombre élevé de grands tsadkim vivant à Kfar Sachanyah, ont été tués.
De quelle faute ont été coupables ces tsadikim pour mériter une telle punition?

La guémara répond : c'est parce qu'ils ne s'attristaient pas sur la destruction de Jérusalem.

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-> Le Yaabets (Siddour beit Yaakov) enseigne :
"A mon avis, (le fait de ne pas s'attrister sur la destruction de Jérusalem) est la raison la plus évidente pour les persécutions constantes qui dévastent régulièrement les communautés juive au travers l'exil.
Nous devenons confortable et nous en oublions que notre véritable maison a été détruite et que c'est une raison pour nous lamenter.

Alors, Hachem nous envoie les non-juifs pour renouveler le goût amer de l'exil dans nos bouches."

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-> A la suite du 2e Temple, un groupe de juifs s'est interdit de manger de la viande et de boire du vin pendant toute l'année.
Ils disaient : "Comment pouvons-nous manger de la viande maintenant que l'Auterl (mizbéa'h) n'a plus de viande à consommer? Comment pouvons-nous boire du vin alors que nous ne versons plus de vin dans le Temple?"

Les Sages n'ont pas approuvé leur comportement, les décourageant d'agir ainsi, car selon eux ces restrictions étaient trop difficiles à suivre par le peuple tout entier.
[guémara Baba Métsia 60b]

Les Sages ont donc limité cette pratique dans le temps.

-> Au moment du birkat haMazone nous devons recouvrir les couteaux, car nos Sages ont peur que par le simple rappel de la destruction du Temple nous en venions à nous tuer de douleur.

-> "Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma droite me refuse son service!
Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies!" (Téhilim 137,5-6)

-> Nos Sages ont institué des rappels durant l'année : à son mariage un jeune marié va mettre des cendres sur son front en se dirigeant vers la 'Houpa ; nous cassons un verre pour se souvenir de cette destruction, ...

Au sommet d'une construction personnelle, d'une joie, nous n'oublions pas que Jérusalem doit être reconstruire.

-> Par ailleurs, sur le mur faisant face à l'entrée de notre habitation, nos Sages ont demandé de laisser un souvenir de la destruction du Temple, pour s'en rappeler à chaque fois que l'on rentre.

Cette mitsva consiste à laisser un carré sans peinture (ou papier peint) en gardant le plâtre apparent, sur une largeur de 48cm et une longueur de 48cm. (Choul'han Aroukh 560,1)

Le rav 'Haïm Falaji écrit que ceux qui la respectent selon la loi juive, leur maison sera protégé ainsi que leurs habitants.

Si l'on achète une habitation ayant déjà les murs peints ou tapissés, on pourra les laisser sans devoir gratter la peinture ou enlever le papier peint, mais il sera bon de le faire pour respecter cette mitsva de souvenir du 'horban.

-> A la vue des ruines du Temple, nous devons déchirer notre vêtement, à l'image de quelqu'un qui de perdre un proche parent.
[Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 561,2]

-> Lors d'un banquet, nous devons laisser sur la table un coin vide sur lequel on ne disposera pas de mets, en souvenir du Temple (Choul'han Aroukh 560,2).
Le Shabbath cela n'est pas nécessaire.

-> Les femmes ne se pareront pas de tous leurs bijoux à la fois, et ce, afin que leur joie ne soit pas entière. (Choul'han Aroukh)

-> Normalement nous de devrions plus écouter de la musique avec instruments, sauf à l'occasion d'un mariage ou autre moment de joie, de mitsva.
A notre générations, les décisionnaires ont écrit que puisque l'on manque beaucoup de paix intérieure, et comme de nombreuses personnes souffrent de tristesse, de dépression ou de stress, la musique n'est plus tout à fait une source de joie, mais plutôt de calme et de guérison.
De plus, de nombreux chants permettent de renforcer l'homme dans le service de D., rendant permis le fait de les écouter.

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