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+ "Lorsqu'une personne ouvre sa main, ses 4 doigts (hormis le pouce) ont tous des longueurs différentes.
Lorsqu'elle ferme sa main autour de son pouce, tous ses 4 doigts ont la même taille.

De même, il y a 4 niveaux de charité : à un frère ou proche dans le besoin (léa'hékha) ; à un pauvre de sa ville (léaniyékha) ; à quelqu’un d'extrêmement pauvre (léévyonéh'a) et à un pauvre résidant en Israël (béartsékha).

Ainsi, le verset : "Ne ferme pas ta main" (Réé 15,7) signifie qu'il ne faut pas faire la tsédaka d'une main fermée en donnant à tout le monde exactement la même chose, mais plutôt, "Ouvre-lui plutôt ta main" (v.15,8) + donne aux pauvres, chacun selon ses besoins appropriés."

[Rav Shalom Rokéa'h - le Sar Shalom]

[Il faut s'adapter aux besoins de chacun, que ce soit dans l'importance du montant donné, mais également dans le reste.
Certaines personnes n'ont principalement pas besoin d'argent, mais ont besoin de marques d'estime, de l'écoute, de la joie, de la confiance en Hachem, de conseils, ...

Il ne faut pas donner par habitude, en se déchargeant d'un fardeau, mais en se mettant à la place de l'autre en ressentant réellement sa douleur, tout en étant joyeux de pouvoir faire la volonté de D. en aidant un frère juif! ]

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-> La guémara (Kétoubot 67b) apprend du verset : "Prête-lui en raison de ses besoins, de ce qui peut lui manquer!" (Réé 15,8), que l'on est obligé d'offrir à un pauvre même un cheval pour se déplacer et un serviteur courant devant lui.

Puisqu'il est nécessaire de pouvoir se déplacer sans en devenir malade, on comprend le besoin du cheval.
Mais pourquoi doit-on fournir un serviteur courant devant? C'est une demande ridicule!

Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk dit que nos Sages nous enseignent une grande leçon de la psychologie humaine : le fait de donner à un fou de sa folie, c'est également un important acte de bonté!

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-> "Car tu lui ouvriras (au pauvre) suffisamment ta main, suivant ses besoins" (Réé 15,8)

-> Nos Sages (guémara (Kétoubot 67b) commentent ce verset ainsi : "suivant ses besoins" :
"Cela inclut même le fait de lui donner un cheval pour se déplacer et un serviteur pour courir devant lui. On raconte que Hillel Hazakène avait acheté un cheval et avait recours à un serviteur pour courir devant un pauvre de bonne famille (qui avait jadis connu cette richesse). Une fois, il ne trouva pas de serviteur et se mit lui-même à courir devant lui."

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch demande à propos de cette guémara : on peut encore comprendre qu'Hillel donnât à ce pauvre un cheval pour se déplacer, mais comment se fit-il qu'il courut en personne devant lui alors qu'il était le Nassi (le chef spirituel) du peuple d'Israël?

Il lui était, en effet, défendu de se rabaisser à courir devant ce pauvre pour satisfaire ses caprices uniquement parce qu’il s'était habitué par le passé à ce qu'un serviteur le fasse.
Cela prouve, répond-il, qu'il faut considérer les sentiments d'autrui comme un cas de "Pikoua'h Néfech" (une question de vie ou de mort). Hillel comprit également que ce serait dangereux pour ce pauvre s'il lui manquait ce à quoi il avait été habitué depuis toujours, à savoir qu'un serviteur coure devant lui.
De ce fait, même s'il était Nassi (et tenu par la Torah de veiller à l'honneur dû à son rang), néanmoins "Pikoua'h Néfech do'hé kol haTorah" (le danger de mort repousse toute la Torah), et il était autorisé, et même obligé, de courir devant lui afin de lui sauver la vie.

-> Le rav Elimélé'h Biderman conclut :
Cela vient nous enseigner l'importance extrême de prodiguer, autant que nous le pouvons, du bien à notre prochain, tant physiquement que financièrement [que moralement]. On prendra garde à ne jamais humilier un juif, quel qu'il soit, et on lui attribuera tous les honneurs qui lui reviennent.
Et même si les honneurs sont illusoires dans ce monde, néanmoins, en ce qui concerne autrui, il nous est interdit de penser de cette manière. Mais au contraire, on l'honorera par tous les moyens en notre pouvoir.

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