Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"L'arc sera dans le nuage ... Hachem dit à Noa'h : "Ceci est le signe de l'alliance que J'ai établie entre Moi et toute chair se trouvant sur la terre"." (Noa'h 9,16-17)

-> L'arc-en-ciel a une signification symbolique : lorsqu'un archer veut montrer que ses intentions sont pacifiques, ils inversent son arc en le pointant vers lui.

Il en est ainsi avec un arc-en-ciel : les extrémités de l'arc touchent le sol de ce monde, tandis que son centre pointe vers le Ciel, témoignant des intentions pacifiques de Hachem à l'égard de la terre.
De plus, cet arc ne contient pas de corde avec laquelle tirer une flèche.
Il symbole la paix entre Hachem et ce monde.

[le Ramban]

-> Les gens utilisent l'arc comme signe pour la bataille. Hachem a ainsi désigné l'arc-en-ciel comme un signe de paix et de tranquillité.
[Rabbénou Efraïm]

<---------->

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 35,3) : "Hachem dit : "L'arc-en-ciel est comme Moi."
Est-possible? [Quelque chose peut-il se comparer à Hachem?]. Plutôt, c'est comme : la partie dure du fruit (kashin dépéri)." [c'est-à-dire le noyau ou la coquille autour d'un fruit]

Pour ainsi dire, lorsque Hachem est "dur", c'est-à-dire en colère contre le monde, Il place la "partie dure" de sa colère dans les nuages, et se retient alors de détruire le monde comme punition.

[le ‘Hen Tov]

[ -> Un arc-en-ciel a une forme inverse à celle d'un sourire, témoignant que Hachem est triste de voir ses enfants se comporter de la sorte.
-> Il est comme une flèche vers le haut, nous indiquant qu'il faut élever nos actions vers le Ciel, car actuellement à cause de nos fautes nous sommes tombés bien bas, créant une distance avec papa Hachem. ]

<------------>

+ "[Israël dit à Yossef : ] ... avec mon épée et mon arc" (Vayé'hi 48,22)

Le Targoum Onkelos traduit ces mots par : "avec ma prière (bitsloti) et ma supplication (ouvévaouti)".
[la guémara Baba 123a va également dans ce sens, en disant : épée = téfila, et arc = bakacha (supplication) ]

=> Que peut-on apprendre de ces rapprochements?

Une épée est une arme efficace, dans le sens où même une personne inexpérimentée lorsqu'elle touche quelqu'un d'autre avec, elle lui inflige des dommages.

Un arc n'est pas une arme dangereuse en soi.
Si un archer ne sait pas comment viser ou n'a pas suffisamment de force, la flèche va partir sans faire aucun dommage.
Cependant, dans les mains d'un archer expérimenté, un arc produit un grand impact.
De plus, le plus on tire fort sur sa corde, le plus loin va la flèche.

Il en est de même avec les différents types de prières :
- une téfila = la prière instituée par nos Sages, elle agit comme une épée, dans le sens où elle produit de grands effets même pour une personne qui n'a pas la bonne kavana.
- la bakacha = les prières individuelles sont comme l'arc, plus on va y mettre notre cœur, plus on va être saint (expérimenté en Torah), plus notre prière sera puissante.

[le Griz - Rabbi Its'hak Zev Soloveitchik]

[ L’apparition de l'arc-en-ciel nous enseigne :
-> de même qu'il est composé de couleurs différentes qui s'unissent et se complètent pour former un tout magnifique, de même nous devons accepter les différences au sein du peuple juif, car cela enrichit notre objectif commun : faire la volonté de Hachem.

[l'arc-en-ciel pointant vers le haut, c'est comme si Hachem nous disait : arrêtez de vous diviser. Certes cultivez votre unicité, mais regardez ensemble dans la même direction : le Ciel!]

-> de même qu'il ressemble à un arc (bakacha : requête personnelle), nous devons savoir nous isoler afin de remercier et prier Hachem, car chaque respiration est un magnifique cadeau.

[l'arc-en-ciel pointant vers le haut, c'est comme si Hachem nous disait : N'oubliez pas de me dire : merci! ; N'hésitez pas à vous tourner vers moi en prière à tout moment, car je n'attends que cela!] ]

<----------------------------->

-> "Il existe des générations qui n’auront pas besoin du signe (de l’arc-en-ciel), car y vivait un juste parfait, telle la génération du roi ‘Hizkiyahou et celle de Rabbi Chimon bar Yo’haï."
[Rachi – Noa'h 9,12]

L’arc-en-ciel est un signe qui annonce que le monde ne sera pas détruit par un nouveau déluge, bien que la génération où il apparaît l’ait mérité.

La guémara (Sabbath 63a) enseigne qu'un tsadik a la capacité d'annuler les décrets divins.
La guémara (Kétoubot 77b) nous rapporte que pour des grands tsadikim comme : Rabbi Chimon Bar Yo'haï et Rabbi Yéhochoua ben Lévi, aucun arc-en-ciel n'est apparu de leur vivant.

Le Maor vaChémech dit que puisque ces tsadikim avaient la capacité d'annuler les décrets divins, alors il n'était pas nécessaire à Hachem de faire apparaître un arc-en-ciel pour permettre l'annulation d'un décret.

<----------------------------->

-> Les commentateurs s’interrogent par ailleurs sur l’origine de l’arc-en-ciel.
Certains estiment qu’aucun arc-en-ciel n’avait jamais existé auparavant, et qu’il s’agissait là d’une nouvelle Création [Ibn Ezra].
D’autres [comme le Rav Saadia Gaon] pensent que l’arc-en-ciel est un phénomène parfaitement naturel, qui a existé de tous temps, mais qu’il s’est vu attribuer une nouvelle fonction par D. après le Déluge.
Le Ramban, citant les "philosophes grecs", tranche également en faveur de cette 2e opinion, argumentant que tout un chacun peut observer des arcs-enciel, tout le temps, du moment qu’une lumière traverse de l’air humide.

On peut rapprocher ces 2 thèses opposées à l’aide du commentaire suivant : Avant le Déluge, les nuages étaient si matériels et grossiers que les rayons du soleil ne parvenaient pas à s’y réfléchir. L’arc-en-ciel était donc impossible. Le Déluge eut pour effet de raffiner les éléments constitutifs du Monde, permettant ainsi à l’arc-en-ciel de surgir. L’arc-en-ciel étant donc le signe d’un certain raffinement du Monde.
[rabbi de Loubavitch - Likouté Si'hot]

<----------------------------->

-> "Celui qui regarde les 3 choses suivantes, ses yeux s’affaiblissent : l’arc-en-ciel, le "prince" (nassi), et les Cohanim (pendant qu’ils récitent la bénédiction sacerdotale)"
[guémara méguila 16a]

-> Cet enseignement de la guémara présente une difficulté, soulevée par le rav Aboudraham au nom de son maître, le Roch : Il est une mitsva de réciter une bénédiction à la vue de l’arc-en-ciel [voir Choul’han Aroukh Orakh ‘Haïm 229,1] : "Baroukh Ata Ado-naï Elo-heinu Mélekh Haolam Zokhèr Habrith Vénéémane Bivrito Vékayam Bémaamaro" (Béni sois-tu, Hachem notre D., Roi de l’univers, qui se souvient de l’alliance et est fidèle à Son alliance et tient Sa promesse).
=> Mais comment peut-on la réciter s’il n’est pas permis de regarder cet arc-en-ciel?

En réalité, explique le Roch, la guémara emploie une expression (amistakel - המסתכל) totalement étrangère à la simple vision (réyia - ראיה ). Ce qui est interdit, ce n’est pas de voir mais de contempler.
Ainsi, le regard doit-il rester furtif afin de ne pas s’attarder.

-> Lorsque l'arc-en-ciel apparaît, il est interdit de l'observer longuement, mais nous devons le regarder le temps nécessaire pour réciter la bénédiction : "Barou’h ata Hachem élokénou, mélé’h aolam, zo’hér abérit vénééman bivrito, vékayam bémaamaro" (Ora’h ‘Haïm 229,1).
[en hébreu : ברוך אתה ה’ אלוקינו מלך העולם זוכר הברית, נאמן בבריתו וקיים במאמרו]

-> La michna Broura nous averti que si nous le regardons trop longtemps, alors nos yeux s'affaibliront.
Elle ajoute également que si nous voyons un arc-en-ciel, il vaut mieux ne pas en avertir d'autres personnes de sa présence.

-> Selon le Maharcha (guémara Bera'hot 59a), ce que l’arc-en-ciel, le "prince" et les Cohanim ont en commun, c'est qu’ils sont représentatifs de la présence divine, voilà pourquoi ils ont tous droit à la même attitude de respect.
Voilà pourquoi ils ont tous droit à la même attitude de respect.

<--->

-> Selon le Zohar (Béchala'h 66b), celui qui regarde l'arc-en-ciel, c'est comme s'il avait regardé la présence divine.

-> Le Zohar (Tikouné Zohar 36b) nous enseigne que si les couleurs de l'arc-en-ciel sont brillantes et vives, sans la moindre brume ou autre altération similaire, alors le machia'h viendra immédiatement.

-> L’apparition de l’arc-en-ciel est également le signe de la Délivrance. Ainsi, le Zohar [I,72b] rapporte: "Rabbi Chimon Bar Yo’haï a dit à Rabbi Eléazar son fils : Mon fils, n’attend-pas les pieds du machia’h tant que tu ne vois pas l’arc-en-ciel avec des couleurs lumineuses (hors du commun)".
En effet, le Monde aura atteint un nouveau degré de raffinement et sera digne de cette nouvelle époque, celle du dévoilement de la lumière du machia’h : Oro Chel Machia’h.
[rapporté dans le feuillet de la communauté de Sarcelles 5782 (N°142)]

<------------>

-> Pourquoi Hachem choisit-il l'arc-en-ciel comme signe de l'Alliance entre lui et Noa'h et comme la promesse selon laquelle plus jamais "nulle chair ne périrait par les eaux du Déluge" (Noa'h 9,12)?
Parce que l'arc est constitué par le feu et l'eau et qu'ils cohabitent paisiblement. Pour preuve que la paix est possible dans le monde".
[rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk]

<------------>

-> A ce sujet, (b'h) voir également : https://todahm.com/2016/12/26/4976

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.