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"A 'Hanouccca, nous avons la capacité unique de briller et de s'élever à des niveaux spirituels qui nous sont inaccessibles le restant de l'année."

['Hidouché haRim]

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+ 'Hanoucca : un nouveau départ spirituel :

-> "A 'Hanoucca, toute personne doit s'enflammer et s'exciter à propos de sa possibilité de faire la volonté de Hachem".
[...]
Hanoucca (חנוכה) renvoie à : "l'éducation ('hinoukh - חנוך) de renouveler son service divin".
[Sfat Emet - 5645]

-> Le Sifté 'Haïm explique que le miracle principal de 'hanoucca est la victoire militaire des juifs sur les grecs.
Lorsque nous fêtons ce miracle d'ordre physique, nous devons également célébrer sa conséquence spirituelle : la possibilité de servir de nouveau pleinement Hachem, avec la reprise du service dans le Temple.

Le Kédouchat Lévi écrit que 'Hanoucca fait référence à la : "it'hadchout" (la régénération - התחדשות), impliquant un nouveau départ.
De même que physiquement la mitsva de 'hanoucca réside dans l'allumage des bougies, de même spirituellement nous devons devenir tout feu tout flamme dans notre avodat Hachem.

=> Ainsi, 'hanoucca ne doit pas être qu'un allumage machinal, nous devons surtout en profiter pour illuminer notre façon de réaliser la volonté de D.
Pour cela, nous devons prendre le temps d'internaliser les messages de la fête, ce qui conduit à développer notre excitation, notre fierté, notre joie, ... à vivre juif.

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-> Le 'Hidouché haRim fait remarquer que : l'âme (néfech - נפש) représente les mots : נר (la flamme - nér) ; פתילה (la mèche - pétila) ; shémen (l'huile - שמן).

Tout juif a forcément une âme (néfech) en lui.
=> Ainsi à 'hanoucca, à un niveau plus élevé qu'une simple action physique, on se doit d'allumer, de mettre le feu à l'âme divine qui est en nous.

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+ 'Hanoucca : la vraie intériorité d'un juif

-> Les grecs ont rendu impurs toutes les huiles disponibles dans le Temple.
Cependant, après beaucoup de recherches, les 'Hachmonaïm ont pu trouver une petite fiole d'huile pure.

Le Sfat Emet écrit que cela symbolise le fait que dans chaque juif, quoiqu'il puisse faire de mal, il restera toujours en lui un endroit caché qui est totalement pur.
Il explique que de la même façon que les 'Hachmonaïm ont dû chercher pour trouver cette fiole, parfois un juif doit chercher profondément en lui pour trouver cette étincelle pure.
C'est pourquoi on ne doit jamais en venir à se désespérer de nous-même (c'est fichu, j'ai trop fauté!), car il restera toujours cette parcelle de sainteté pure à partir de laquelle on peut tout reconstruire pour le meilleur.

-> Le Baal haTanya développe l'idée que tout juif a en lui un amour caché pour Hachem.
Même chez le juif qui a pu faire les pires fautes, il existe profondément ancré en lui un noyau de pureté qui aspire à faire la volonté de D.

-> La guémara Nidda (30b) enseigne qu’un ange enseigne toute la Torah dans le ventre de la mère, mais qu’au moment de naître un ange vient et frappe le bébé sur sa bouche et il en oublie alors toute la Torah.
Le rav Soloveitchik disait qu'il restera quand même l'empreinte éternelle de la Torah dans son âme, entraînant qu'au fond de lui il aura toujours une attirance pour Hachem.

-> Le Rambam (Hilkhot Gérouchin 2,20), rapporte la guémara (Baba Batra 47b), où lorsqu'une personne est obligée d'apporter un sacrifice et qu'elle n'a pas envie de le faire, alors le beit din peut la forcer à l'apporter.
On va alors lui mettre la pression physiquement, jusqu'à ce qu'elle déclare : "rotsé ani" (Je veux [l'apporter]).
Puisqu'à priori elle va émettre ces paroles afin d'arrêter de recevoir des coups, comment cela peut-il être valable selon la loi juive?

Le Rambam enseigne qu'au plus profond de lui, tout juif désire faire les mitsvot.
Notre "vrai moi" en a envie, mais une autre personnalité (le yétser ara) a pris les commandes de notre être, empêchant la réalisation de notre volonté la plus interne.
L'idée est de l'intimider physiquement jusqu'à permettre de briser toutes les barrières que le yétser ara a mis en place pour nous empêcher d'être véritablement nous-même.
C'est ainsi que lorsque cette personne va dire : "rotsé ani", cela sera l'expression totale de son intériorité, et selon la loi juive c'est une communication valable de la volonté.

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