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"Sa sœur dit à la fille de Pharaon : "Faut-il aller quérir pour toi une nourrice parmi les femmes des Hébreux?"" (Chémot 2,7)

-> La guémara (Yoma 39a) enseigne :
""Ne vous rendez pas impurs, vous en contracteriez de l'impureté [vénitmétem - ונטמתם]" (Vayikra 11,43) : Ne lis pas "impureté" mais occlusion" [vénitamtem - ונטמאתם], car les fautes obstruent le cœur de l'homme."

Rachi commente cette guémara : "Elles bouches et ferment le cœur à toute sagesse".

-> Le rav Yéhouda Leib 'Hasman (Ohr Yahel) rapporte :
Si l'homme possède une dimension physique, il est également doté d'une nature spirituelle, que les fautes endommagent concrètement.
Il en résulte que même un enfant innocent, auquel on ne saurait imputer aucune faute, n'est pas moins affecté par la consommation d'aliments interdits.

Voilà pourquoi il était inconcevable que la bouche de Moché bébé soit nourrie par un lait impur.
C'est pour cette raison que la loi juive (Yoré Déa chap.81,7) est qu'il convient d'éviter, dans la mesure du possible, d'avoir recours aux services d'une nourrice non-juive, car son lait provient lui-même de ces aliments qui "occultent le cœur".

-> Le Sifté Cohen (v.2,10) dit que Hachem a provoqué l'incident où Moché a dû choisir entre le charbon et un plat de pièces d'or. En effet, lorsque la fille de Pharaon avait tenté de faire allaiter Moché par une égyptienne, l'une des nourrices avait pressé de son lait dans sa bouche. Le charbon brûlant lava sa bouche de cette impureté.

[le Méam Loez (Chémot 2,9-10) enseigne : "Le jour même où Yo'hévét avait déposé son fils dans le fleuve, il lui fut rendu. Elle put le tenir dans ses bras et l'allaitait pendant 24 mois. Elle fut même payé pour cela par la fille de Pharaon (qui ne savait pas que cette juive était sa mère).
Pendant cette période (de 24 mois, nourrit par sa mère), Moché mûrit plus rapidement qu'un enfant ordinaire, et à l'âge de 2 ans, il ressemblait déjà à un jeune homme.
Yo'hévét l'amena alors à la fille de Pharaon qui le prit dans ses bras et l'embrassa. Depuis ce jour, il ne quitta plus le palais [jusqu'à l'âge de 12 ans où il s'en enfuit], comme s'il était réellement le fils de la princesse.]

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-> Le Gaon de Vilna dit au nom du Rachba qu'on apprend cette halakha de l'attitude de Moché, refusant d'être allaité par une femme égyptienne, puisque dans le futur il sera amené à parler avec la présence divine.

-> Rabbi Yaakov Kaminetsky s'interroge : en quoi un enfant exceptionnellement saint comme Moché, doit-il venir à fixer la loi juive, s'appliquant à tous?

Il répond que nous apprenons de là une leçon fondamentale dans l'éducation des enfants.
En effet, à nos yeux : absolument tout enfant juif a le potentiel de parler avec la présence divine.
Ainsi, chaque aspect de son éducation doit se faire avec l'état d'esprit qu'il peut et qu'il va un jour parler avec la présence divine. En effet, qui sait : peut être que c'est NOTRE enfant qui sera le machia'h, qui deviendra un des principaux acteurs de la guéoula, un des géants du peuple juif, ...

Si nous avons toujours cela à l'esprit, nous en venons alors à élever différemment nos enfants.
Si nous les considérons comme spéciaux, alors nous nous devons de faire tous les efforts possibles pour les protéger de la moindre exposition à l'impureté, chose tellement facile dans le monde actuel.

[en effet, imaginons notre honte lorsque dans le monde de vérité, on nous révélera quel géant aurait pu être notre enfant si seulement nous ne l'avions pas contaminer par de l'impureté!]

-> Le Rambam (Michné Torah - Hilkhot Téchouva 5,2) écrit : "Chaque individu peut devenir aussi vertueux que Moché".

-> Lors de la brit mila de chaque enfant juif, nous exprimons le souhait que "ce petit devienne grand". On fait ici référence à la grandeur spirituelle, et non physique. Cela doit rappeler aux parents quelles aspirations ils doivent avoir. Il ne faut pas éduquer notre enfant à devenir un juif "ordinaire", mais l’aider à devenir "grand".
Et il ne suffit pas de "vouloir" que son enfant atteigne de hauts niveaux, il faut lui tracer la voie, lui faciliter la tâche au maximum. On peut y arriver en se souvenant des mots de Rav Kaminetsky et en élevant chaque enfant comme s’il pouvait devenir un "Moché Rabbénou".

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-> Le Talmud de Jérusalem (cité par les Tossafot 'Haguiga 15a) raconte que Elicha ben Abouya devint un renégat (reniant totalement la religion juive) parce que sa mère, alors enceinte de lui, était passée devant un lieu idolâtre, et attiré par l'odeur des sacrifices, en avait goûté.
Le Talmud ajoute que cette nourriture pénétra en elle comme le venin d'un serpent.

=> Elicha ben Abouya, un des plus grands érudits de son temps, l'un des 4 hommes qui pénétrèrent le "Jardin secret de la Kabbale" (Pardess), et qui devint le maître de Rabbi Méïr, ne put jamais se défaire totalement de ce "venin" absorbé par sa mère, entraînant qu'en fin de compte, il s'éloigna totalement du judaïsme.

S'il en est ainsi d'un fœtus qui ne mange que contre son gré, cela est d'autant plus vrai pour un homme qui se nourrit lui-même, et profite du plaisir que lui procure l'aliment interdit.

-> "Les mitsvot ne furent données aux hommes que pour leur permettre de se purifier" (midrach Béréchit rabba 44)

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+ "Sa sœur dit à la fille de Pharaon : "Faut-il aller quérir pour toi une nourrice parmi les femmes des Hébreux?"" (Chémot 2,7)

-> Rachi (Chémot 2,7) commente : Cela nous indique qu’elle l’avait présenté à de nombreuses femmes égyptiennes pour qu’elles l’allaitent, mais il avait refusé, étant destiné à converser avec la présence divine.

-> Rachi (guémara Sotah 12b) écrit que la raison pour laquelle le lait d'une non-juive entraîne une impureté spirituelle, est parce que la nourriture non cachère qu'elle mange, qui va passer au bébé juif par le biais de son lait.

-> Le Ritva ajoute que goûter indirectement à de la nourriture non-cachère va engendrer de la cruauté et des mauvais traits de caractère dans le bébé juif.

- C'est pourquoi le Netsiv écrit que si une femme non-juive qui ne mange que cachère, alors son lait ne serait pas problématique.

- Cependant le Rachba, ainsi que le Méïri, ne sont pas d'accord et maintiennent que le caractère d'une femme non-juive est par nature mauvais (un juif ayant une âme beaucoup plus élevée qu'un non-juif), et qu'automatiquement elle va le transférer au bébé qu'elle allaite [lui entraînant des dommages spirituels, bien qu'elle mange cachère].

- Le Ben Ich 'Haï est également rigoureux au sujet d'un allaitement par une non-juive qui mange strictement cachère.

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-> "La fille de Pharaon dit à celle-ci : "Emporte cet enfant et allaite-le moi, je t’en donnerai le salaire". Cette femme prit l’enfant et l’allaita." (Chémot 2,9)

-> Le Ben Ich 'Haï écrit :
Il est connu le midrash qui nous dit que Batya a essayé toutes les nourrices possibles d’Egypte pour allaiter Moché. Et qu’aucune d’elles n’a été capable de faire desserrer les lèvres de Moché qui étaient comme scellées pour ne pas laisser pénétrer du lait de ces femmes dans sa bouche sainte qui parlerait un jour avec Hashem face-à-face.
Seulement quand on y réfléchit d’un point de vue technique, il est impossible de ne pas penser qu’elles n’auraient pas essayé de forcer leurs tétons dans sa bouche et qu’obligatoirement du lait aurait sali le haut de ses lèvres saintes.
C’est ce qu’on peut lire dans le verset "cette femme prit l’enfant et l’allaita", une fois que Myriam propose à Batya de lui trouver une nourrice parmi les hébreux et l’amène à sa mère, il est dit qu’elle l’allaita, mais en hébreu l’allaita se dit : "Vaténikéhou", on peut le lire en changeant les voyelles : "Vaténakéhou", elle l’a lavé, c’est-à-dire que Yochéved a pris le soin avant de l’allaiter de bien nettoyer ses lèvres pour que la plus infime goutte de lait égyptien ne rentre pas en même temps que le sien.

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