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"Hachem dit à Moché : Viens chez Pharaon (bo él Pharaon - בֹּא אֶל-פַּרְעֹה)" (Bo 10,1)

-> Viens chez Pharaon : Si l'on va littéralement dans le mot : Pharaon (פַּרְעֹה), on a :
- la lettre pé qui s'écrit pleinement : פה, et sa lettre interne est le : ה ;
- la lettre réch s'écrit en totalité : ריש, avec en intérieur : יש ;
- la lettre ayïn s'écrit pleinement : עין, avec intérieurement : ין ;
- la lettre hé s'écrit en totalité : הא, avec à l'intérieur : א.

Lorsque l'on va à l'intérieur du mot (dans) : Pharaon, on obtient les lettres : ה ; יש ; ין et א, qui ont une guématria totale de : 376.
C'est la même que : Essav (עשו), c'est-à-dire : Edom, qui est le dernier exil. ["Essav, c’est Edom" - Vayichla'h 36,1]

=> Cela fait allusion au fait que nous serons délivrés de l'exil d'Edom par ces mêmes plaies.

Littéralement les mots : בֹּא אֶל-פַּרְעֹה (Viens chez Pharaon) signifient : בֹּא (guématria de 3) chez פַּרְעֹה (valeur de 355), soit : 358, qui est celle de : machia'h (משיח).

[le Gaon de Vilna]

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-> "Hachem dit à Moché : Viens chez Pharaon"

Le rabbi Mendel de Kotzk enseigne que Hachem ne dit pas à Moché : "Va chez Pharaon", car on ne peut jamais s’éloigner du Créateur, Sa gloire emplissant le monde entier.
C’est pourquoi Il lui dit : "Viens chez Pharaon", sous-entendu : "Viens avec Moi chez Pharaon, car Je suis à tes côtés en tout lieu où tu te rends."

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-> La phrase "Viens chez Pharaon" sous-entend : "Allons-y, Moi et toi".
Pourquoi Hachem devait-Il accompagner Moché?
Parce que ce dernier ne voulait plus se rendre chez Pharaon : il s'était tellement sanctifié avec la 7e plaie que ses yeux ne supportaient plus de voir la face d’un racha.
[Zohar - 2e partie, 34a]

-> Le rav David Pinto commente :
Hachem signifiait par cela à Moché : "J'entrerai en premier chez lui et Je supprimerai l'écorce qui l'entoure. Alors, vous pourrez entrer à votre tour sans aucune crainte."
Il est fait allusion à cette idée dans le mot "Bo" (בֹּא) : la lettre "beit" (ב - de valeur
numérique deux) est une allusion à Moché et Aharon, et le "aleph" (א - de valeur numérique un) est une allusion au Maître du monde, à l'Unique (Hachem).
[...]
Selon la guémara (Kidouchin 30b) : "Le yétser ara cherche chaque jour à nous vaincre et à nous tuer, et sans l’aide de Hachem, nous ne pourrions pas le vaincre".
[Pharaon symbolise le yétser ara] ...
Hachem a créé le yétser ara pour qu'il nous importune : de notre côté, nous devons nous éveiller et nous battre contre lui.
En voyant cela, Hachem renforce le yétser ara pour qu'il continue à nous contrarier.
Mais si nous ne cessons pas de lutter et de nous opposer à lui, Hachem nous devance et détruit l'écorce du yétser ara.
En conséquence de l'apparition de la Présence Divine, nous recevons des forces de sainteté exactement au moment où l'écorce se soumet.

["Viens chez Pharaon" = si tu fais l'effort de lutter contre ton yétser ara, alors Hachem vient avec toi et anéantit le yétser ara.
Ceci permet à Hachem de nous donner le meilleur sans que cela le soit gratuitement ("pain de la honte"), mais basé sur ce que nous avons pu faire. (la joie est totale car nous avons l'impression de le mériter, même si en réalité sans D. nous en pouvons rien!)]

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-> "Hachem dit à Moché : Viens chez Pharaon" (bo él Pharaon - בֹּא אֶל-פַּרְעֹה)"

Le Noam Elimélé'h explique que : "bo" signifie aller d'une façon répétée, tandis que "lé'h" (לך) signifie y aller qu'une seule fois.
Hachem demande à Moché d'aller souvent chez Pharaon.
Pourquoi cela?

Pharaon représente le yétser ara.
Or, il est marqué : "Viens chez Pharaon car j'ai endurci son cœur".
Nous devons tous les jours se parler à soi-même des paroles de émouna, de crainte d'Hachem, ... et alors avec le temps elles vont finir par entrer dans les profondeurs de notre être, de notre cœur.
[et alors Pharaon laissera partir les Bné Israël = notre yétser ara nous laissera plus facilement faire la volonté de D.]

Nos Sages disent qu'il ne suffit pas de mettre les téfilin sur la tête, mais nous devons également internaliser le message que les téfilin nous enseignent.
Par exemple, les téfilin doivent nous rappeler tous les jours, encore et encore, que c'est Hachem qui nous a fait sortir d'Egypte, qu'Il peut absolument tout faire, que rien ne se passe sans un décret de Sa part ...
Au fur et à mesure, nous ne mettons plus les téfilin sur la tête, mais bien dans la tête!

-> Le Baal haTanya fait remarquer que dans la 1ere phrase du Shéma, le mot : "é'had" (אחד) a un dalét (ד) qui est écrit en grand. Cela ressemble à un marteau, allusion à l'idée qu'il faut marteler tous les jours ces notions de l'Unicité d'Hachem, pour que cela pénètre vraiment en nous.

-> "éémanti ki adaber" (J’ai de la émouna car je parle – Téhilim 116,10)
Le rav Lévovitz explique que le fait de parler de la émouna amène sur nous de la émouna.

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