Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Pourim & l’étude de la Torah

+ Pourim & l'étude de la Torah :

-> Le Rama (Darchei Moché 695) enseigne que l'obligation de faire un grand festin à Pourim, découle du fait que c'est un jour où l'on reçoit la Torah (yom matan Torah), à l'image de Shavouot.
Il écrit ensuite que nous devons étudier la Torah à table avant de commencer le festin de Pourim.
[en l'étudiant à ce moment, nous montrons clairement que c'est elle que nous célébrons!]

-> Le Yessod véChorech haAvoda (chaar hamifkad chap.6), cite le midrach Shochar Tov, qui affirme que Haman a décrété que les juifs ne pouvaient pas étudier la Torah.
Ainsi, si nous festoyons à Pourim, c'est en partie car nous avons actuellement la possibilité de l'étudier [preuve de notre victoire totale sur Haman, et de l'éternité de la Torah].

["Pour les juifs, il y avait lumière et joie" (méguilat Esther 8,16)
Selon nos Sages (Méguila 16b) : "la lumière c’est la Torah" (ora zé Torah).
=> Puisqu'il y avait de nouveau la Torah, alors par conséquent il y avait de la joie véritable! ]

-> Haman était un descendant de Amalek.
Rabbi Chmouël Rovosky dit qu'en étudiant la Torah à Pourim, nous développons notre conscience que pour mettre à mort notre yétser ara (le Amalek en nous!), il faut s'armer de la Torah.

<---------->

-> Le Steïpler (Binyan Olam - chap.15) nous apprend qu'une personne qui étudie durant les moments où la majorité des gens n'étudie pas, aura davantage de réussite dans son étude. En effet, il lui sera possible d'accomplir en peu de temps, ce qui normalement en prendrait beaucoup plus.
Pourquoi cela?

Le rav Kareleinstein apporte 2 raisons :
1°/ Lorsque tout le monde n'étudie pas, alors il nous est un peu plus difficile de se mettre sérieusement à étudier, et ainsi nous obtenons un salaire plus important, selon le principe que la récompense est proportionnelle à l'effort investi.

2°/ A chaque instant, Hachem envoie dans le monde un certain montant d'aide Divine pour ceux qui étudient la Torah.
Dans les moments où peu de personnes étudient (ex: Pourim, veille de Shabbath, vacances des yéchivot, ...), le "gâteau" est réparti en moins de personnes, qui auront alors toute une plus grosse part d'aide Divine.

[=> Moins de juifs étudient la Torah, plus celui qui le fait sera aidé par Hachem. Quelle opportunité!]

<---------->

-> Mordé'haï a accédé au cheval du roi en montant sur le dos d'Haman qui a dû se courber.
Cette position relative contient une allusion : par le mérite de la Torah, Mordé'haï a acquis un niveau supérieur à celui du 1er ministre Haman.

Cette supériorité peut être confirmée de 2 façons :
- la lettre lamed s'écrit pleinement : למד et signifie : apprendre/étudier (du verbe lilmod).
Lorsque l'on prend l'alphabet hébraïque avec en haut le aléph, puis en dessous, le bét, ... et qu'on cherche les lettres qui sont en-dessous de celles qui composent : למד, on obtient le nom : המן (Haman).
[laméd -> mém ; mém -> noun ; dalét -> hé]
- la lettre laméd (ל), qui symbolise l'étude de la Torah dépasse en hauteur les autres lettres de l'alphabet.
[Ben Ich 'Haï]

[Pourim est un jour où l'on doit développer en nous notre joie, notre fierté d'avoir la Torah, qui nous confère une sublime protection, supériorité par rapport au restant de la Création.
(même l'homme le plus riche, le roi, le 1er ministre de la plus grand puissance mondiale, ... ne valent rien face à l'infinie élévation éternelle qu'apporte la Torah!)]

<---------->

+ "Pour les juifs, ce n'étaient que lumière et joie, allégresse et marques d'honneur" (Méguilat Esther 8,16)
Rav Yéhouda dit :
"La lumière" se rapporte à la Torahh ...
"La joie" se rapporte au jour de fête ...
"L'allégresse" se rapporte à la pratique de la brit mila ...
"Les marques d'honneur", c'est le port des téfilin ...
Rabbi Eliézer haGadol précise qu'il s'agit des téfilin de la tête.
[guémara Méguila 16b]

<-->

-> Habituellement, c'est le mot : "or" (אור) qui est utilisé dans les versets du Tana'h pour désigner la lumière, comme par exemple :
- "Mais pour tous les Bné Israël, il y avait de la lumière (aya or) dans leurs demeures" (Chémot 10,23) ;
- ou : "Car la mitsva est un flambeau et la Torah une lumière (Torah or)" (Michlé 6,23).

Cependant, ici (Méguilat Esther 8,16), au lieu d'écrire le langage habituel : "aya or" (ce n'était que lumière - היה אור), le texte l'a écrit au féminin : היתה אורה (haïta ora).
C'est pourquoi rav Yéhouda dit qu'il s'agit de la lumière de la Torah, car la Torah est désignée au féminin (c'est la "fiancée" d'Israël).
[Maharcha]

[d'une certaine façon, Pourim est une sorte de Saint Valentin, une journée propice à renforcer notre relation avec notre fiancée : la Torah!]

<--->

-> "La lumière se rapporte à la Torah" : le but de la guéoula est que les juifs s'élèvent et parvienne à ressentir dans leur intériorité que la seule véritable lumière est contenue dans la Torah, et que la lumière physique du soleil est pâle devant la lumière spirituelle contenue dans la Torah.
[d'après le Sfat Emet]

-> La lumière de la Torah = c'est la manière intellectuelle de servir Hachem ; le plaisir que l'on retire d'une étude approfondie nous rapproche de D.
La joie ... c'est la manière émotionnelle de ressentir la sainteté ... et notre gratitude envers Hachem.
[Maharal- Ohr 'Hadach]

<--->

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Les lettres du mot : "ora" (אורה) du verset d'Esther (8,16) font allusion à la Torah Écrite et à la Torah Orale données à Moché au Har Sinaï :
1°/ la 1ere lettre : א (aleph) de ce mot : אורה fait allusion à la Torah Écrite. En effet, elle est constituée de la lettre : vav de guématria 6 et de 2 lettres youd, de guématria 10 chacune, soit un total de 26 qui correspond à la guématria du Nom Divin (יהוה) de guématria 26.
Or, la Torah écrite correspond au Tétragramme (יהוה), c'est pourquoi les 10 Commandements, qui sont un condensé de la Torah Écrite, commencent par la lettre aléph dans : anokhi (Je suis ... - אנכי).

2°/ la seconde lettre : vav (ו) de guématria 6 fait allusion à la Torah Orale, car la Torah Orale contient 6 traités.

3°/ les 2 dernières lettres du mot : אורה, forment le mot : ar (montagne - הר), en allusion au fait qu'aussi bien la Torah Écrite que la Torah Orale ont été données à Moché au Har Sinaï.

[Le rav Soloveitchik, se basant sur le midrach Tan’houma (début de Noa’h) enseigne que lorsque les juifs ont proclamé : "naasé vénichma" (au Har Sinaï), il s’agissait uniquement de la Torah Écrite, et c’est pourquoi Hachem a dû suspendre le Har Sinaï pour qu’ils en viennent à accepter la Torah Orale.
C’est ainsi que Pourim est le jour du don de la Torah Orale.

Nous fêtons Shavouot comme jour d’acception de nous-même de la Torah Écrite, et à Pourim nous amplifions cela en acceptant également de nous-même la Torah Orale.
=> Puisque Pourim marque notre acceptation de toute la Torah, la lumière est alors totale, et la fête, la joie, ... est également totale!
D'où l'importance en ce jour de l'étudier, pour concrétiser cela! ]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.