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"C'est Moi, c'est Moi (ano'hi ano'hi) celui qui suis votre consolateur" (début Haftara Choftim - Yéchayou 51,12)

=> Apparemment le mot : "celui" (ou - הוּא) est superflu, et il aurait suffi de dire : "Je suis votre consolateur".

-> [Moché] dit : "Car la main est sur le Trône de D. (עַל-כֵּס יָהּ – al késs ya) : Hachem entretient une guerre contre Amalek, de génération en génération" (Béchala’h 17,16)

Rachi commente : Moché désigne le Trône sous une forme abrégée : késs (כֵּס), et il emploie le Nom Divin de 2 lettres (ya - יָהּ) au lieu du Nom complet (יהוָה).
Cela nous enseigne que le Nom et le Trône de D. ne sont pas complets tant que subsiste Amalek.

Ainsi, nous avons le "Trône de D." qui est incomplet : כֵּס יָהּ, et
- pour avoir le mot "kess" en entier, il manque un "aleph" pour parvenir à : kissé" (כסא) ;
- pour avoir le Nom d'Hachem complet, il manque le "vav" et le "hé" [יָהּ + וה soit : יהוָה].

=> C'est à cela que fait allusion le verset : "c'est Moi celui (ou - הוּא) qui suis votre consolateur" = Hachem nous consolera dans l'avenir au moyen du הוּא (celui), pour compléter Son Nom divin et Son Trône comme ils étaient au commencement.

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-> C'est cela l'un des sens du Kadich que nous récitons, où nous disons : "Yéhé Chemé (שמיה) Rabba".
Le terme שמיה doit se lire comme שמ י-ה , c'est à dire "le Nom" (chém) י-ה
Ainsi, nous demandons : "Que le Nom י-ה soit grandi!" Nous prions pour que Hachem permette à Son Nom de redevenir grand et complet avec les 4 lettres réunies.
Cela est une prière pour que le machia'h se dévoile, et que le Nom Divin soit de nouveau entier et Son Honneur soit ainsi rétabli.

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-> Un jour le 'Hafets 'Haïm dit à l'un de ses élèves :
"Je te lance un défi, fais le tour de la ville et cherche parmi tous les pauvres, même les plus démunis, un pauvre qui n'ait pas de chaise chez lui!
L'élève assidu releva le défi ; il chercha dans toute la ville et se rendit compte du grand nombre de pauvres et de la misère qui pouvait sévir ; ce qui fut déjà une leçon pour lui.
Et en plus, il constata que tous avaient, au moins une chaise chez eux.
Il revint vers le 'Hafets 'Haïm et lui dit : Le Rav a gagné, je n'ai pas trouvé.
Le 'Hafets 'Haïm lui dit : J'ai doublement gagné car non seulement tu n'as pas trouvé ce que tu cherchais, mais il y a un pauvre qui n'a pas de chaise chez lui!
C'est la Présence Divine (Chékhina) qui est "pauvre" et sans chaise ; comme il est écrit : "ki yad al kess ka mil'hama lamalek dor dor" (car il a la main sur le kess (Trône) d'Hachem ; la guerre contre Amalek perdure de génération en génération!").
Pourquoi il n'est pas écrit le mot kissé (chaise) en entier?
Pour te dire que la Présence Divine n'a plus de chaise à cause des forces du Mal.

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-> Rabbi Chlomo Elkabets a écrit une lettre où il rapporte une révélation de la Présence Divine, à laquelle il a assisté pendant une veillée de Shavouot :
"Une voix se fit entendre dans la bouche du 'Hassid (il s'agit de rabbi Yossef Caro), une voix forte et claire mais sans que la bouche du 'Hassid ne bouge.
La voix s'est adressée à nous en ces termes : "Écoutez mes Chéris, ceux qui embellissent l’embellissement, mes Aimés, que le Shalom soit sur vous!
Heureux de vous et heureux vos mères qui vous ont enfantées, heureux de vous dans ce monde-ci et vous serez heureux dans le monde futur ...
Depuis de nombreuses années Ma couronne est tombée. Je n'ai personne qui vient me consoler. Je suis jetée dans la poussière ; Je jonche les poubelles.
[...]
Et si vous saviez un millième, de millième de millième, ou un dizaines de milliers, de dizaines de milliers, de la souffrance que je ressens et dans laquelle je me trouve, il n'y aurait plus de joie dans vos cœurs, plus de rires sur vos lèvres et vous n'auriez même plus de goût pour la nourriture, en vous rappelant que c'est à cause de vous que je suis dans cette situation.
Alors, renforcez-vous, et continuez à m'aider et à me couronner comme vous le faites ..."

Rabbi Chlomo Elkabets conclut : "Nous avons tous pleuré ce soir-là de tristesse et de joie, d'entendre la Voix de la Présence Divine et de nous rendre compte combien Elle souffre par nos fautes, alors nous sommes renforcés dans l'étude de la Torah et jusqu'au petit matin, la guémara n'a pas quitté nos bouches dans la crainte et dans la joie."

=> On voit que par nos fautes, la Présence Divine est "jetée à la poussière", et que c'est à nous de : "renforcez-vous, et continuez à m'aider et à me couronner comme vous le faites" (le Trône Divine [kess ya] redevenant alors complet!).

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