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"Tu seras béni au-dessus de toutes les nations" (Ekev 7,14)

-> "On pourrait remarquer que cette abondance matérielle existe aussi parmi les autres nations. A quoi tient alors la supériorité d'Israël?

Les bénédictions offertes au peuple juif seront plus grandes que celles accordées aux 70 nations.
Israël sera levé au-dessus d'elles parce que ses bénédictions proviennent [directement] de D., alors qu'aucun autre peuple ne peut prétendre à Sa bénédiction directe [mais par des anges intermédiaires].
[...]

Ce verset garantit qu'aucun juif ne sera sujet aux influences astrologiques.
Si un astrologue prédit qu'un certain juif resterait sans enfant ou pauvre toute sa vie, sa prédiction ne doit pas être prise au sérieux.
Alors que les non-juifs peuvent être sujets à ces influences, le destin d'Israël dépend uniquement de D.

Le mot "au-dessus" souligne la différence entre Israël et les autres nations : ce qui peut toucher la vie des nations n'a pas d'incidence sur le peuple élu."

[le Méam Loez]

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+ "Souviens-toi (za'hor tiz'hor) de ce que D. a fait à Pharaon et à toute l'Egypte" (Ekev 7,18)

-> "Malgré le désir [ardent] des égyptiens de détruire Israël, ils n'ont pas réussi : le peuple juif a survécu jusqu'à aujourd'hui alors que les égyptiens ont disparu.
Les juifs sont tenus de se rappeler qu'ils ne doivent pas cette grande victoire à leur propre force mais à l'aide de Hachem.

La double forme du verbe : "Souviens-toi (za'hor tiz'hor) sert à leur rappeler que D. a accompli 2 miracles en Egypte :
- Il a assuré la survie des juifs malgré leurs grandes souffrances et les cruels efforts de leurs oppresseurs pour les anéantir ;
- de plus, Hachem a détruit les puissants égyptiens et a fait sortir les juifs d'Egypte."

[le Méam Loez]

=> Un juif ne peut ainsi jamais perdre espoir, puisqu'il est directement dépendant du Maître du monde, Hachem.

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"Peut-être diras-tu dans ton cœur : ces peuples sont plus nombreux que moi, comment pourrais-je les déposséder? Ne les crains pas! Souviens-toi de ce qu'a fait Hachem, ton D., à Pharaon et à toute l’Égypte" (Ekev 7,17-18)

-> Le Akédat Its'hak (rav Its'hak Arama) explique ainsi le sens de ce verset :
"Lorsque tu t'apercevras que tu n'as aucune chance de vaincre tes ennemis de manière naturelle, alors tu ne les craindras pas, car Hachem fera la guerre contre eux pour toi, de manière surnaturelle, comme ce fut le cas contre Pharaon et les égyptiens.
Mais si, malgré leur force, tu crois que tu pourras les vaincre, alors Il ne se tiendra pas à tes côtés pour te sauver de leur main par des miracles."

-> Le rav Sternbuch écrit qu'il s'agit là pour nous d'un principe fondamental : nous n'avons pas à redouter nos ennemis, mais plutôt craindre que notre niveau de croyance en Hachem (émouna) ne soit pas assez élevé, car s'il est suffisant, Hachem résidera parmi nous et nous délivrera de tous les malheurs.
Tandis qu'en faisant dépendre notre victoire de notre force, nous nous mettons dans une situation de grand danger.

Certains commentateurs expliquent de manière similaire les Téhilim (121,1-2) : "D'où viendra mon aide? Mon aide viendra de Hachem qui a créé le ciel et la terre".
C'est précisément lorsque l'homme sentira que : "D'où viendra mon aide?" = c'est-à-dire que personne parmi ses proches ou ses amis ne pourrait l'aider, que Hachem le sauvera.
[lorsque l'on se tourne à 100% vers D., sans plein B, alors(si l'on peut dire) Hachem se tournera à 100% vers nous pour nous aider!]

Rav Sternbuch rapporte que le rav de Brisk disait que pendant une guerre le vrai front se situe dans le Ciel : grâce à nos prières, il sera facile de remporter la victoire ici-bas.
Si nous avons entièrement confiance en Hachem, et que nous nous renforçons dans l'étude de la Torah et dans la prière, nous serons tous sauvés sans aucune victime.

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"Si tu te diras dans ton cœur : ces peuples sont plus nombreux" (Ekev 7,17)

-> Ce verset parle de la guerre de conquête de la terre sainte. Lorsque le peuple juif verra que les ennemis sont plus nombreux et qu'il se dira : "Comment pourrai-je les vaincre", la Torah recommande : "Ne les craints pas!"

Rabbi Levi Yits'hak de Berditchev explique que ce verset donne ici un conseil précieux à l'homme dans toute situation où il se confronte à une difficulté importante le freinant dans son service d'Hachem.
Quand un homme s'apprête à accomplir une mitsva ou à se repentir de ses fautes pour se positionner désormais dans la bonne voie, il remarquera que des embûches et des difficultés se placent dans sa route.
Que ce soit des embûches matérielles, des ''portes'' qui se ferment, des oppositions de son entourage... Ou encore des embûches d'ordre morales comme la difficulté de renoncer à ses habitudes et ses plaisirs physiques en faveur de la vie spirituelle, ou encore des doutes et des peurs concernant la dureté du travail qui l'attend. Alors, il peut se dire : "Mais comment pourrai-je y arriver? Est-ce vraiment de mon ressort?"

C'est là que la Torah lui donne le précieux conseil qui lui permettra de traverser toutes ces difficultés qui lui paraissent à présent insurmontables. "Ne les craints pas!"
Certes, tu constates des embûches de toute part. Mais malgré tout cela, n'aie aucune crainte, n'aie pas peur! Munis-toi de courage et de bravoure, et avance dans le chemin de la Torah sans te préoccuper de ces obstacles. Et tu verras alors que tu réussiras. En effet, en réalité tous ces obstacles ne sont là que pour mettre à l'épreuve la ténacité de l'homme. Va-t-il être prêt à aller jusqu'au bout malgré les empêchements ou va-t-il s'arrêter devant le doute et l'obstacle?
Ce n'est qu'un moyen de tester son courage et sa volonté de servir Hachem. Mais en vérité, il n'y a absolument aucun obstacle réel, capable de l'empêcher réellement d'avancer. Ainsi, quand l'homme surmonte l'épreuve, quand il dépasse avec courage ses peurs et ses freins et décide de persévérer malgré tout dans le bon chemin, alors Hachem viendra à son aide et le fera réussir. Et il se rendra compte rétroactivement qu'il n'y avait réellement aucun obstacle, il s'avérera que le tout n'était là que pour le pousser à donner le meilleur de lui-même et à avancer avec courage et force. Et cela le fera encore plus grandir, car il aura dépasser l'obstacle. Et grande sera alors sa joie et sa satisfaction, lorsqu'il constatera que la grande montagne n'était en fait qu'un cheveu.

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