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"Ce fut (vayéhi) lorsque Pharaon eut renvoyé le peuple" (Béchala'h 13,17)

-> Nos Sages (guémara Méguila 10b) expliquent que lorsque la Torah emploie ce terme, elle veut exprimer la souffrance.

Ainsi, ici il s'agit de la souffrance matérielle ressentie par Pharaon suite à la libération des juifs et de leur départ d'Egypte, car ils étaient pour lui une main-d'œuvre abondante et gratuite.

Cependant, le midrach (Chémot rabba 20,7) nous enseigne d'une autre manière la douleur de Pharaon.
Il s'est dit : "Lorsque les juifs se trouvaient en Egypte et que Hachem Lui-même avait besoin de moi, il m'envoyait Moché pour me demander de les libérer. J'étais alors important devant Lui et j'étais honoré!"
Ainsi, c'est cet honneur perdu qui le fit souffrir.

Le rav David Povarsky explique que l'âme de Pharaon ressentait une certaine souffrance de son éloignement de Hachem, car comme tout homme, Pharaon était formé d'un corps et d'une âme, et dans sa souffrance matérielle se mêlait une souffrance spirituelle.

Le rav Povarsky conclut que dans toutes nos actions le corps et l'âme interviennent.
Le but de la vie est que l'âme (néchama) prenne le dessus, et finisse par purifier au maximum l'intention des mitsvot, afin qu'elles soient toujours faites en l'honneur de Hachem.

[en s'épanouissant spirituellement, on en vient à être heureux de ce que l'on a, ce qui apporte une paix intérieure totale.
A l'inverse, en cherchant en priorité l'épanouissement matériel, on ne peut jamais être vraiment satisfait, car par nature nous désirons toujours davantage (nous souhaitons ce que nous n'avons pas, au lieu de profiter de ce que l'on a!), et en venons à négliger notre âme, entraînant une souffrance interne!
Si même Pharaon souffrait de son éloignement avec Hachem, alors à combien plus forte raison cela est-il vrai pour nous!!]

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-> "Il arriva (vayéhi) quand Pharaon renvoya le peuple" (13,17).

Selon la guémara (Méguila 10b) : Partout où il est dit "Vayéhi", c’est une expression de tristesse.
Il est dit ici "vayéhi béchala’h", ce qui nous enseigne que Paro souffrait d’être devenu faible aux yeux des rois.
Le mot "béchala’h" (בְּשַׁלַּח) comporte les lettres du mot "‘halach" (faible).
[rav David Pinto]

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-> "Ce fut, quand Pharaon renvoya le peuple, Hachem ne les a pas guidés sur le chemin du pays de Pélichtim" (Béchala'h 13,17)

-> Nos Sages expliquent que les termes "Pharaon renvoya" signifie qu'il raccompagna le peuple.
Or, celui qui raccompagne un invité accomplit une mitsva qui lui permet de mériter une grande récompense. Mais pour accomplir cette mitsva, il faut le raccompagner sur une distance d'au moins 4 coudées en dehors de la ville sur la direction qu'il va emprunter. Or, comme le chemin le plus proche était celui du pays de Pélichtim, comme le dit justement la suite de ce verset, ainsi Pharaon pensait que c'est ce chemin que les Hébreux emprunteraient et il les raccompagna donc vers cette direction. Mais, pour ne pas que Pharaon ait le mérite et la récompense de cette mitsva, alors "quand Pharaon renvoya (et raccompagna) le peuple, Hachem ne les a pas guidés sur le chemin du pays de Pélichtim qui était proche", de sorte qu'en réalité, il ne les a pas raccompagné sur le bon chemin.
Hachem a fait cela et a changé ensuite l'itinéraire, pour ne pas faire bénéficier Pharaon de la mitsva de raccompagner les invités et de sa récompense.

Donc, il se trouve que ce qui a entrainé que les enfants d'Israël ne sont pas rentrés en terre d'Israël immédiatement par un court chemin, en raison du fait que Pharaon a voulut les accompagner.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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