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"Il [Hachem] paiera les frais de guérison" (vérapo yérapé - Michpatim 21,19)

Selon la guémara (Baba Kama 85a) : "Ceci nous enseigne que le médecin est autorisé à guérir".

=> Si tel est le cas, comment comprendre l'affirmation de nos Sages : "Le meilleur des médecins est digne du guéhinam" (tov chébérofim léGuéhinam)?

-> Rachi (sur la guémara) donne 2 explications : parfois le médecin refuse de traiter des patients parce qu'ils sont trop pauvres, et également il peut entraîner accidentellement la mort du patient.

-> Le Maharcha suggère que le médecin qui se considère comme : "le meilleur des médecins" sera réticent à demander l'avis, les conseils d'autres confrères, et il sera donc plus enclin à réaliser des erreurs fatales.

-> Le rav Akiva Eiger écrit que pour traiter avec succès un patient, un médecin est souvent obligé d'être "cruel", en coupant le membre touché ou bien en devant mentir au patient à propos de son état, car la vérité peut entraîner sa mort (l'impact du moral sur le développement de la maladie).

La guémara peut se comprendre ainsi : "tov chébérofim" : "le bon (tov) parmi médecins" est : "léGuéhinam" = la bonne attitude (tov) des médecins est de savoir faire ce qui amènerait en Enfer (Guéhiman) une personne ordinaire.
=> Un bon médecin est celui qui sait agir d'une façon mauvaise (mentir, enlever un membre, infliger une douleur,...), afin de guérir son patient.

[un médecin doit savoir être ferme et ne pas écouter le patient qui souhaite un allègement de son traitement, puisque celui-ci est nécessaire à son rétablissement.
De plus, le 'Hozé de Lublin affirme qu'un médecin ne doit jamais désespérer à soigner un patient. En effet, même si d'expérience il se dit que la situation est fichue, il doit continuer à faire son maximum, car c'est uniquement Hachem qui aura le dernier mot.
De nombreuses personnes ont pu vivre longtemps après qu'un médecin ait pu les condamner.
[Selon le Gaon de Vilna, on a donné au médecin la permission de guérir, mais on ne lui a donné aucune permission de désespérer son malade.]

=> "tov chébérofim" : il faut savoir ne pas être trop cartésien (ne pas être trop bon/tov [donc sûr] de sa médecine), et avoir la émouna en Hachem afin de toujours tout tenter pour que le patient vive.]

-> Le Pardess Yossef répond qu'un médecin qui pense que l'issue ne dépend que de ses mains et non d'Hachem, ne va pas prier pour avoir une aide Divine.
C'est ainsi, qu'il va laisser de côté la bénédiction : "réfaénou" (guéris-nous!) présente dans la Amida.
Au lieu de 18 bénédictions (chmoné esré), il n'y en a plus que 17, qui est la guématria du mot : "tov" (טוב - tov ché).

=> "tov chébérofim léGuéhinam" = les médecins qui disent uniquement "tov" (17) bénédictions, se dirigent vers le guéhinam.

-> Selon le Rav David Greenfeld (dans son Binéoth Déché), si on demande aux médecins quelle prière ils adressent à D., quelle sera leur réponse?

Seul un médecin très franc avouera : "Que D. amène beaucoup de malades à mon cabinet!". [c'est mon gagne pain!]
Or, un bon docteur, un professeur de renom, attend des patients sérieux atteints de maladies graves (à l’inverse d’un simple médecin). En effet, c’est grâce à eux, qu’il prouvera ses capacités et accroîtra sa renommée.

=> Dans son subconscient, il désire qu’il y ait beaucoup de malades de ce genre.
C'est pourquoi, il est dit : "le meilleur des médecins est voué au guéhinam".

[d'une certaine façon, que désire [inconsciemment] celui qui se voit comme "le meilleur des médecins"?
= le guéhinam = il aspire à avoir les pires malades (guéhinam), qui vont lui permettre de prouver sa valeur!]

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-> "Celui qui parle du lachon ara sur autrui et qui le frappe de mots difficiles est pire que celui qui frappe physiquement son prochain.
Car lorsque quelqu'un est touché physiquement, il y existe un remède à ses blessures : "Il [Hachem] pourvoira à la guérison" (Michpatim 21,19).

Mais lorsque quelqu'un frappe autrui par de la violence verbale et du lachon ara, il n'a réellement pas de remède pour cet abus."
[rav Yonathan Eibschutz]

[d'une certaine façon, plus une personne minimise les dégâts causés par une mauvaise utilisation de la langue, plus elle se considère comme un bon médecin : "ça va c'est rien, c'est pas quelques mots qui vont la blesser!".
Plus elle est destinée au Guéhinam, car le lachon ara entraîne des conséquences des plus catastrophiques!]

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-> b'h, également sur ce verset : http://todahm.com/2018/02/20/6099

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