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"Tu placeras sur la Table le pain de proposition devant Moi, perpétuellement" (Térouma 25,30)

-> Selon la guémara (Ména'hot 29a), un grand miracle se produisait avec le "Lé'hem haPanim" : il était récupéré dans le même état qu'il avait été laissé.

Le 12 pains de proposition ("Lé'hem haPanim") étaient placés sur la Table alors qu'ils étaient frais et chauds, avec de la vapeur qui s'en échappée.
Ils y restaient pendant une semaine, et lorsqu'on les récupérait ils étaient toujours chauds et fumant.

=> Quel était l'objectif de ce grand miracle?

Le "Lé'hem haPanim" restait chaud et frais toute la semaine pour nous enseigner comment étudier la Torah, qui est comparée à du pain (cf.Michlé 9,5 : "Venez, mangez de mon pain").

La Torah doit constamment être fraîche [et chaude] : nous devons toujours l'étudier avec enthousiasme et fraîcheur.

[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada sur Ména'hot 29a]

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-> La guémara (Ména'hot 96a) dit sur les pains de proposition qu’on les élevait devant les pèlerins et on les leur montrait en disant "Voyez combien vous êtes chers à D."

-> On voulait faire constater aux juifs présents dans la cour (azara) que même une semaine plus tard, le pain était toujours aussi chaud, avec de la vapeur qui montait, que lorsqu'il avait pu être amené, et c'est pourquoi on le levait devant les pèlerins.
Le Divré Mordé'haï explique que cela venait nous insinuer que le service de Hachem doit être pratiqué avec enthousiasme et d’un cœur chaleureux. C’est cela "être cher à D.", quand on Le sert chaleureusement et avec un enthousiasme constant.

[Hachem désire notre cœur, un service Divin qui est fait avec des battements, avec de la vie, de la chaleur, ... et non dans la froideur de la routine, du qu'en dira-t-on, ...]

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-> b'h, voir également l'enseignement du Imré Emet : http://todahm.com/2019/07/07/9508-2

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-> Le midrach (Vayikra Raba 32,3) raconte qu'un effronté se moqua du Pain de Proposition, qu'on retirait le Shabbat, environ une semaine après l'avoir cuit, et dit au sujet de : "Vous le présenterez le Shabbat" : "Il est d'usage que le roi mange du pain frais du jour - un pain rassis de 9 jours lui convient-il?"

Rabbi Hanoch Héni'h d'Alexandrie dit à ce sujet : "A priori, ce n'est pas un effronté, mais un idiot : la vérité, c'est que lorsqu'on retirait le pain, il était aussi frais que le jour où il avait été préparé. C'était l'un des miracles qui se produisaient au Temple. S'il en est ainsi, pourquoi disait-il cela? La réponse", dit le Rebbe, "c'est que l'on voit l'autre en fonction de ce qu'on est. Quand on est rassis', on voit le reste ainsi."

Le Beit Israël ajoute : "C'est pour cette raison que ce pain était appelé littéralement : Lé'hem Hapanim (le Pain des faces), car il reflétait le visage de chacun. On le voyait tel que l'on était soi-même."

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-> Pourquoi est-ce que le sujet de la Table est abordé juste après celui concernant l'Arche?

Cela fait allusion au fait que la table d'une personne doit être un lieu de Torah (l'Arche contient les Tables de la Loi, représentant la Torah), comme il est écrit : "si 3 personnes ont mangé à une table et y ont prononcé des paroles de Torah, c’est comme si elles avaient mangé à la table de Hachem" (Rabbi Chimon - Pirké Avot 3,4).

Le mot Table (Choul'han - שולחן) a la même guématria que : méchaméa'h (réjouir - משמח), car celui qui traite sa table comme il le faut, en y faisant les bénédictions (béra'hot) et en y disant au cours des repas des paroles de Torah (divré Torah), alors il réjouit Hachem.

Cependant, le mot : שולחן a les mêmes lettres que : לנחש (léna'hach - au serpent), car si quelqu'un mange son repas pas comme il le faut, avec légèreté, c'est comme s'il avait mangé de la table du "serpent", qui représente le Satan.
[le ‘Hida – חומת אנך]

["Rabbi Chimon dit : Si 3 personnes ont mangé à une même table et n’y ont pas prononcé de paroles de Torah, c’est comme si elles avaient mangé des [offrandes apportées à un dieu étranger, appelées] sacrifices des morts" - Pirké Avot 3,4]

[d'après la Torah, même les actions les plus matérielles peuvent permettre de s'élever spirituellement.]

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-> Le mot Table (Choul'han - שולחן) a la même guématria que : "c'est la paix" (zé shalom - זה שלום).
C'est le fait d'être en parfaite harmonie avec Hachem, un concept en allusion dans la Table.
[le ‘Hida – חומת אנך]

-> Il y avait 2 rangées de 6 pains.
Le nombre 6 renvoie aux 6 sections de la michna, qui est la Torah Orale, et aux 6 mots dans le 1er passage de la lecture du Shéma (de "Shéma" à "é'had"), qui représente l'acceptation de notre servitude à Hachem.

La lettre vav (de valeur 6) peut s'écrire de 3 manières :
- soit : וו = valeur de 12 = cela représente les 12 tribus ;
- soit : ואו = guématria de 13 = qui est la même que le mot : אחד (un - é'had), qui représente l'Unicité de Hachem ;
-soit : ויו = valeur de 22 = allusion aux 22 lettres de l'alphabet hébraïque qui se retrouvent dans la Torah.

=> Le nombre 6 (lettre ו) fait référence à Hachem, à la Torah, et au peuple d'Israël, nous indiquant que ces 3 ne sont en réalité qu'un.
[le Béér Moché]

-> Bien qu'il y avait 12 pains, la Torah utilise le singulier : lé'hem (לֶחֶם), puisqu'ils étaient comme un.
[à l'image des 12 tribus qui ne sont en réalité qu'une seule et même entité.]
[haKtav véhaKabbala]

-> La Table avec ses pains de proposition était le conduit par lequel Hachem permettait aux bénédictions de se déverser dans l'aspect matériel de l'univers.
[...]
[De nos jours] une table [à manger] est comparée à un Autel, car grâce à elle on mérite le pardon si on l'utilise pour partager des pensées de Torah et nourrir les affamés [ceux dans le besoin].
[Rabbénou Bé'hayé]

 

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