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"Tu feras des barres transversales de bois de Chittim ... La barre transversale centrale passera au milieu des poutres, d'une extrémité à l'autre" (Térouma 26,26-28)

-> Avraham a planté un arbre à Béer Chéva (Chémot 21,33).
Lorsque les juifs ont traversé la mer Rouge, des anges sont descendus du ciel, ont coupé cet arbre et l'ont jeté dans la mer Rouge non loin des juifs.
Comme l'arbre flottait sur l'eau, les anges se sont exclamés : "C'est l'arbre qu'Avraham a planté à Beer Chéva! C'est sous cet arbre qu'il a prié!"
Les juifs l'emportèrent avec eux.

C'est le bois de cet arbre qui a été utilisé pour fabriquer la traverse centrale qui s'étendait d'une extrémité à l'autre du Michkan.
Les barres transversales s'appelaient "béri'him" (בְרִיחִם), car elles ressemblaient aux barres de fer (béri'him) employées pour barricader une porte.
La transverse centrale introduite au centre des poutres était faite de l'arbre d'Avraham. Elle mesurait 70 coudées de long et pénétrait dans les 3 murs du Michkan.

Elle était flexible comme un serpent pour pénétrer dans les 3 murs et les tenir solidement en place.
Cependant, une fois retirée du centre des poutres, elle redevenait droite comme une barre/bâton.

Cette barre transversale médiane permettait à elle seule de serrer et desserrer les poutres.
Les juifs n'avaient aucun effort à faire : tout se faisait automatiquement.
[Targoum Yonathan ben Ouziel]

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-> C'est sous cet arbre que Avraham pratiquait une hospitalité exemplaire.
Le fait que cet arbre a été mis à une place centrale du Michkan, nous montre à quel pont l'hospitalité est fondamentale pour amener la Présence Divine parmi nous.

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-> "La traverse du milieu passera dans l’intérieur des poutres, les reliant d’une extrémité à l’autre" (Térouma 26,28)

Le Targoum Yonathan écrit que la barre transversale était faite en bois ; et ce bois provenait des arbres qu’Avraham Avinou avait plantés pour le profit des voyageurs.
=> Pourquoi ce bois eut-il une fonction si prestigieuse dans le Michkan?

-> Selon le rav Zelig Pliskin, c’est pour nous rappeler que même lorsque l’on se consacre au service d’Hachem, nous ne devons jamais oublier de nous soucier de notre prochain, qui fut créé à l’image de D.

-> Le Alter de Slabodka mettait grandement l’accent sur les mitsvot ben adam la’havéro (entre un homme et son prochain). Il enseignait que lorsqu’une personne accomplit une mitsva, elle doit faire très attention à ne pas causer de désagrément ou offenser son prochain, ce qui risquerait de lui faire perdre la récompense de sa bonne action.
Par exemple, il ne discourait jamais aux heures de repas et quand il priait à l’office, il finissait la Amida en même temps que les autres fidèles ou bien frappait sur son pupitre pour faire savoir à l’assemblée qu’elle ne devait pas l’attendre.

-> La Torah enjoint : "Tu feras ce qui est droit et bien aux yeux d’Hachem".
Nos Sages disent que ce verset nous apprend à aller au-delà de la stricte loi dans nos affaires avec autrui.
Le Ramban explique qu’il ne suffit pas de se contenter du "ikar hadin" (du minimum prévu par la loi) dans les mitsvot ben adam la’havéro ; il faut savoir qu’Hachem souhaite que nous soyons très sensibles aux besoins de nos frères.

L’individu peut vouloir s’attacher aux ‘houmrot (rigueur, en allant au-delà de la loi stricte) dans les mitsvot ben adam laMakom, comme la cacherout. Ceci est très méritoire, mais il est tout autant nécessaire d’être "ma’hmir" (exigeant) dans les obligations ben adam la’havéro.
[de la même façon qu'on peut vouloir être exigeant sur la cacherout de notre viande, on doit être vigilant sur l'impact de nos actions sur autrui (est-ce qu'on voulant bien faire pour soi-même, pour Hachem, on en vient à déranger autrui, même un petit peu. Est-ce que comme pour la viande, notre attitude est 100% cashère selon tous les avis?)]

-> Le Imré Emet estime que le concept de "hidour mitsva" (embellir une mitsva) s’applique tout autant dans nos relations avec autrui que dans celles avec Hachem.

Un 'hassid lui demanda s’il pouvait lui emprunter une paire de tefillin, parce qu’il avait égaré les siens. Le rav lui prêta ses propres tefillin, qui avaient appartenu à son père, le fameux Sfat Émet. Quand on lui demanda pourquoi il avait prêté sa paire la plus précieuse, il répondit que le verset : : "zé Eli vé'anvéou" (c'est mon D. et je L'embellirai - Béchala'h 15,2) nous apprend qu’il nous faut accomplir les mitsvot de la meilleure façon possible. Ce principe s’applique également à la mitsva de ‘hessed (bonté).

=> La barre transversale dans le Michkan est un rappel éternel des 2 piliers dans la avodat Hachem : le ben adam laMakom (avec Hachem) et le ben adam la’havéro (avec autrui). Et même quand nous nous dévouons au maximum pour Hachem, il est primordial de se souvenir de nos obligations envers notre prochain.

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