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La gravité de blesser autrui

+ La gravité de blesser autrui :

-> La guémara (Kétoubot 62b) nous rapporte une histoire tragique sur la peine éprouvée par une femme :
"Le Amora rav Ra'houmi étudiait la Torah à la yéchiva de Rabba de la ville de Mé'hoza.
Avec l'accord de sa femme, rav Ra'houmi étudiait toute l'année et ne rentrait à la maison que la veille de Yom Kippour.

Une année, la veille de Kippour, rav Ra'houmi était plongé dans son étude et il tarda à prendre la route.
Sa femme l'attendait impatiemment et se disait : "Il va arriver maintenant ... Il va arriver maintenant ..."
Mais il n'arriva pas. Elle s'en affligea et versa une larme.

Rav Ra'houmi étudiait au même moment dans les combles du Beth haMikdach lorsque soudain, le sol s'écroula sous ses pieds et ils mourut."

-> Le rav 'Haïm Volozhin nous enseigne dans son livre Si'hot Moussar (chap.74, p.328) :
"Nous apprenons de là que le châtiment d'une faute envers son prochain n'est pas forcément "la restauration de la justice" pour la personne blessée, car dans le cas précipité, la punition s'est appliquée aussi à la femme En effet, c'est elle qui a le plus souffert.
Si pour un retard de son mari, elle a versé une larme, combien de larmes a-t-elle dû verser en apprenant sa mort.

=> L'offense entre les personnes est comparable à un feu dévorant. Tout celui qui mettrait sa main se brûlerait, et cela non pas en tant que punition, mais parce que telle est la réalité."

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-> A ce sujet, le rav Eliézer Papo (Orot Ayalim p.58) dit :
"Il est difficile de s'imaginer jusqu'où peut aller la peine des femmes, qui comme nous le savons pleurent facilement.
Nous pouvons l'apprendre de cette histoire tragique dans laquelle l'homme n'avait même pas agi intentionnellement.

Que dire donc de ces hommes qui sèment la terreur dans leurs foyers? Ils recevront certainement un châtiment que ce soit au niveau de leur corps, de leurs biens ou de leur personne."

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+ Nécessité à ne pas suivre notre tendance naturelle à blesser celui qui nous blesse :

-> "Prenez garde à ne pas heurter l'honneur de vos semblables, et grâce à cela vous mériterez le monde futur."
[rabbi Eliézer - guémara Béra'hot 28b]

-> "Celui qui se préserve de l'interdiction de ne pas offenser son prochain (onaat dévarim) méritera la vie, la bénédiction et les honneurs"
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva Chla'h]

-> "Celui qui prend garde à ne pas causer de peine à son prochain reçoit une aide Divine particulière.
Ses volontés profondes sont exaucées, il mérite d'engendrer des fils saints.
Mesure pour mesure, comme il s'efforce de ne pas faire de mal à son prochain et compatit aussi à sa souffrance, il mérite des enfants bénis, qui n'engendreront aucun mal à autrui."
[Ménorat haMaor - 58 ; Tokhé'hat 'Haïm chap.3]

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-> "3 catégories d'individus sont aimées d'Hachem : celui qui se préserve de la colère, celui qui se préserve de l'ivresse et celui qui surpasse ses mauvais traits de caractère"
[guémara Pessa'him 113b]

[ex: en se retenant de notre naturalité humaine à humilier autrui, de réagir à une offense, ... nous entraînons le fait d'être davantage aimés par Hachem!]

-> "Le monde ne tient que grâce à celui qui est capable de se refréner au moment d'une dispute"
[guémara 'Houlin 89a]

-> "Tout celui qui est capable de dépasser ses mauvais traits de caractère a le mérite que ses fautes lui soient pardonnés"
[guémara Roch Hachana 17a]

Rachi commente : "Celui qui est capable de dépasser ses mauvais traits de caractère et n'est pas pointilleux sur le mal qu'on lui fait mérite que ses fautes lui soient pardonnées.
La stricte justice ne s'appliquera pas à lui de la même manière qu'il a été capable d'outrepasser sa tendance naturelle".

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-> Il est bon de garder à l'esprit que le fait de refréner nos réactions au moment d'une offense constitue une expiation de nos fautes plus grande encore que celle de Yom Kippour.
[Chla Hakadoch - Chaar haOtiyot - 200]

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Source : d'après l'art de la vie à 2 du rav Fanger (p.179-180)

2 Comments

  1. caraby

    bonjour
    contrairement aux autres articles – ici la reference a ete oublie
    p179-180 l art de la vie à 2 du rav fanger
    hazak ppur votre travail

    1. Shalom,

      Merci pour votre message.
      Il est vrai que les derniers temps, lorsque toutes les citations ont une source première (l’auteur à l’origine), je ne rapporte pas les sources secondaires (ceux qui l’ont partagée ensuite), afin d’alléger le texte.
      Comme vous m’avez fait la remarque à juste titre, j’ai ajouté la source en bas de ce divré Torah.

      Kol touv!

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