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Pourim & Prières

+ Pourim & Prières :

-> Selon le rav Karelenstein, de même que Yom Kippour est un jour particulièrement propice à la prière (elles y sont facilement acceptées), de même pour Pourim (ké-Pourim = Kippour).

-> Le Choul'han Aroukh (siman 494) écrit qu'à Pourim nous devons donner quelque chose à tout celui qui ouvre ses mains pour nous demander de la tsédaka.

Selon nos Sages, c'est une allusion au fait qu'à Pourim lorsque l'on demande quelque chose à Hachem, Il nous l'accordera.
[de même que l'on donne à tous sans regarder, de même D. nous exaucera peu importante que l'on soit méritant ou pas.]

-> "Le roi (amélé'h) dit à Esther ... : "Fais connaître ta demande (ma chéélaté'h) ... et elle te sera accordée (vétinatén la'h)" (Méguilat Esther 7,2)

Selon le midrach (Esther rabba 3,10), dans la méguila lorsqu'il apparaît uniquement : "le roi" (mélé'h), alors cela fait référence à Hachem.
=> Ainsi, ce verset est une allusion au fait que D . nous dit : "En ce jour, quoique vous puissiez demander, Je le ferai".

-> Le 'Hidouché haRim enseigne : "Pourim est un temps propice pour tout (zman ratson lakol) ... puisque tout le monde peut agir avec Hachem [par la prière] d'une telle façon qu'Il réalisera toutes les demandes de notre cœur pour le bien (kol mich'alot libénou létova)".

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-> "Mon D., j’appelle de jour et Tu ne réponds pas, de nuit, et il n’est pas de trêve pour moi" (Téhilim 22,3)

Selon la guémara (méguila 4a), c'est une des sources pour l'obligation de lire la Méguila à la fois la nuit et à la fois durant le jour.
Rachi (sur cette guémara) commente : "c'est en souvenir du miracle, car ils ont crié jour et nuit au moment de leurs difficultés".

=> Un objectif essentiel de la lecture de la Méguila est de nous rappeler que par nos prières sincères (cris du cœur) à Hachem, nous avons la possibilité d'être sauvés de toute mauvaise choses (même un décret d'extermination!).

[en mettant l'accent sur nos prières à Pourim, nous matérialisation cette conscience que le miracle a été permis par les prières!]

-> Le Maharal développe également ce sujet, et écrit (introduction au Ohr 'Hadach) : "Le miracle a eu lieu pendant les jours de Haman, car Hachem a écouté leurs prières."

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-> "Quelle est la grande nation qui a un D. proche d'elle comme Hachem, notre D., à chaque fois que nous L'appelons" (Vaét'hanan 4,7)

Le Maharal (Ohr 'Hadach p.68) commente : "La réussite d'Israël et sa délivrance l'ont été par le biais de la force de la prière, grâce à laquelle ils ont vaincu Amalek, comme il est dit : "la voix est la voix de Yaakov" = alors les mains de Essav ne peuvent dominer [le peuple juif]."

[Haman est un descendant de Amalek, d'où notre joie à Pourim d'exhiber fièrement notre arme : la prière!
[Les Amalek de nos jours] veulent nous détruire par des armes toujours plus perfectionnées, mais nous faisant parler notre cœur, et alors on est assuré d'en sortir vainqueurs!]

Le Rambam, à la fin de sa liste des 613 mitsvot, mentionne la mitsva de la lecture de la méguila, et écrit que nous la lisons afin de nous rappeler à quel point Hachem a été proche de nous lorsque nous l'avons appelé, et également pour enseigner aux générations futures la véracité des paroles de la Torah : "Quelle est la grande nation qui a un D. proche d'elle comme Hachem, notre D., à chaque fois que nous L'appelons".

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-> "Mordé'haï ayant eu connaissance de tout ce qui s'était passé [il vient d'avoir conscience des plans de Haman], déchira ses vêtements, se couvrit d'un cilice et de cendres et parcourut la ville en poussant des cris véhéments et amers (vayits'ak tséaka gédola oumara - וַיִּזְעַק זְעָקָה גְדוֹלָה וּמָרָה)" (Esther 4,1)

-> Lorsque Essav pris conscience que Yaakov lui avait pris la bénédiction du premier-né : "il poussa des cris bruyants et douloureux (vayits'ak tséaka gédola oumara - וַיִּצְעַק צְעָקָה גְּדֹלָה וּמָרָה) et il dit à son père "Moi aussi bénis-moi, mon père!" (Toldot 27,34).

=> Le midrach fait remarquer la similitude entre le cri poussé par Essav et celui de Mordé'haï.
Il explique que le cri de Essav a généré un mérite à Essav, et que ce mérite était une des raisons expliquant les difficultés des juifs à l'époque de Pourim.
Ce mérite a été vaincu lorsque Mordé'haï a crié pour défendre le peuple juif.

=> La prière est "le cri du cœur", et Pourim est l'illustration de son impact : même lorsqu'un racha prie pour de mauvaises raisons, cela génère un mérite, et à plus forte raison lorsque l'on prie pour de bons motifs.

[Pourim est la preuve que la prière de toute personne (même le plus grand des racha) produit un impact!
Conscient de cela, notre yétser ara cherche à nous faire oublier cette réalité!]

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+ "Mordé'haï, fils de Yaïr, fils de Chimi, fils de Kich" (Méguilat Esther 2,5)

-> La guémara (Méguila 12b) vient nous expliquer :
- "fils de Yaïr = cela nous enseigne que Mordé'haï illuminait les yeux des juifs par le biais de ses prières (méïr éné'hem chel Israël bétéfilato) ;
- "fils de Chimi" = cela indique que Hachem écoutait ses prières/supplications (chama él téfilato) ;
- "fils de Kich" = cela fait allusion au fait que Mordé'haï frappait aux portes de la miséricorde (hikich al dalté ra'hamim).

-> Le Maharcha explique que le peuple juif a pu être sauvé grâce aux prières de Mordé'haï.

-> La guémara ('Houlin 139b) demande où est-ce que Mordé'haï (מרדכי) se trouve en allusion dans la Torah.

On le trouve dans la paracha Ki Tissa (30,23) dans la liste des épices qui sont utilisées dans la création de l'huile d'onction : "myrrhe pure" (mor déror - מָר דְּרוֹר), et Onkelos le traduit en : (méra da'hya - מירא דכיא).

La Torah répète à de nombreuses reprises, à sujet des offrandes : "une odeur agréable à Hachem" (réa'h ni'hoa'h l'Hachem).
De nos jours où nous n'avons plus les sacrifices, à la place nous avons la prière (le service du cœur).
=> Le Gaon de Vilna explique que Mordé'haï est comparé à du "myrrhe, en allusion à sa prière qui produisait une odeur agréable à Hachem, et qui a conduit au sauvetage de tout le peuple juif.

[le Maharal (Ohr 'Hadach) fait remarquer que les mots précédents : "mor déror" sont "béssamim roch" (aromates de [premier] choix), qui fait allusion aux "bessamim" de l'encens (kétoret). Or, les kétorét symbolisent le service Divin et la prière faits dans la pureté.]

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