Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Quelques privilèges provoqués par le don de la Torah

+ Quelques privilèges provoqués par le don de la Torah :

-> La Torah et ses commandements furent donnés à Israël car ils ne conviennent qu'à un peuple à la nature spirituelle élevée ... les autres nations n'avaient tout simplement pas les qualifications spirituelles nécessaires.

Non seulement, les autres nations refusèrent la Torah, mais leur nature même allait contre ses enseignements.
Les bénédictions données par leurs ancêtres correspondaient à leur nature profonde, mauvaise et corrompue.
C'est pourquoi Essav avait répondu qu'Its'hak l'avait béni en ces termes : "par ton épée tu vivras (Béréchit 27,40) et Ichmaël que sa bénédiction était d'être un bandit : "Sa main sera contre tout homme" (Béréchit 16,12).

Ceci indique clairement que leur nature intrinsèque était corrompue et que l'honnêteté et l'amour pour leur prochain étaient étrangères à leur personnalité.
Par contre, l'âme des juifs était aussi sainte et pure que les anges.
L’honnêteté et la justice envers autrui faisaient partie intégrante de leur nature. Leur âme avait aspiré depuis toujours à l'honnêteté et à la justice, et ils furent dignes de recevoir la Torah.
[Tiférét Israël (chap.1) - Maharal]

<--->

-> Hachem dit à Israël : "Vous serez pour Moi un trésor particulier parmi toutes les nations" (viéyitem li ségoula mikol aamim - Yitro 19,5) = si vous acceptez la Torah, la lumière [spirituelle] de tous les anges des nations sera vôtre. Je la leur prendrai pour vous la donner.

Cette lumière ne sera pas votre seul avantage, vous en mériterez de nombreux autres par l'observance de la Torah. Je ferai de vous un royaume de Cohanim (prêtres) et une nation sainte (Yitro 19,6)".
[Chné Lou'hot haBrit]

-> "C’est toi qu’Il a choisi, Hachem, pour Lui être un peuple spécial (am ségoula) entre tous les peuples répandus sur la terre" (Réé 14,2)

Le Yalkout Chimoni de commenter :
"L’expression "c’est toi qu’Il a choisi", nous enseigne que chacun des membres du peuple juif est aimé de D., plus que tous les autres peuples de la terre."

-> La différence entre une ségoula et une réfoua, est qu'une réfoua peut être expliquée médicalement, logiquement, tandis qu'une ségoula est une chose qui n'a pas d'explication selon les lois de la science.
Hachem a promis aux juifs qu'ils seront une ségoula. Cela signifie que Hachem nous aime et nous chérit, même quand il n'y a aucune raison pour cela.
De même qu'une ségoula n'a pas forcément besoin d'avoir un sens logique (des fois c'est alambiqué), de même l'amour d'Hachem à notre égard n'a pas pas besoin d'être expliqué. C'est un fait qui ne peut pas être changé.
[de même qu'Il est éternel et infini, Son amour pour les juifs est éternel et infini.]

-> b'h, voir également : http://todahm.com/2019/01/12/8102-2
-> http://todahm.com/2019/10/03/10910-2
-> http://todahm.com/2019/10/02/10766-2

<--->

-> "Vous serez pour Moi un trésor particulier parmi toutes les nations" (viéyitem li ségoula mikol aamim - Yitro 19,5)

-> Le Arizal explique qu'après la faute d'Adam, de nombreuses étincelles d'âmes furent éparpillées sur toute la surface de la terre et furent mélangées au sein des nations du monde, qui ne sont qu'obscurité et ténèbres, comme il est écrit : "Et la terre était tohu bohu et les ténèbres régnaient sur la surface de l'abîme" (Béréchit 1,2).
Ainsi, le peuple d'Israël fut exilé aux 4 coins du monde afin d'extraire toutes les étincelles saintes qui y furent dispersées.

Nos Sages expliquent que pour libérer ces étincelles d'âmes saintes de l'obscurité, l'étude de la Torah est le moyen par excellence, comme en fait allusion le verset : "Car la mitsva est une lanterne, et la Torah une lumière" (Michlé 6,23).
De la même façon qu'un homme qui a perdu un objet a besoin de lumière pour le retrouver, il en est de même pour la lumière de la Torah qui la capacité d'extraire les étincelles des âmes qui se trouvent dans l'obscurité des nations.

Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Yitro 19,5) explique que ces étincelles de sainteté n'ont pas la capacité de s'extraire seules des forces du l'impureté (klipot). C'est par le mérite du peuple d'Israël, affairé à l'étude de la Torah qu'elles seront délivrées. Ces étincelles de sainteté sont ainsi appelées "ségoula" (trésor) ... et c'est la raison pour laquelle le peuple juif fut dispersé aux 4 coins du monde afin de rechercher ce "trésor" perdu.
Ainsi, Hachem dit à Israël : "Et maintenant, si vous écoutez bien Ma voix et si vous gardez Mon alliance" = c'est-à-dire si vous êtes affairés dans l'étude de la Torah et dans le service Divin, alors "vous serez pour Moi un trésor (ségoula) parmi tous les peuples", vous pourrez ainsi rassembler le trésor que sont les étincelles saintes parmi les nations.
"Car toute la terre est à Moi" = toutes ces étincelles dispersées à travers le monde Me reviennent et Je vous enjoins de les récupérer.

C'est pourquoi Moché répondit aux anges lorsqu'il monta aux ciel pour recevoir la Torah : "Etes-vous descendu en Egypte? Avez-vous été asservis par Pharaon? Pourquoi la Torah resterait-elle parmi vous?" (guémara Shabbath 88b ; Sanhédrin 38b).
Si l'enjeu du don de la Torah est avant tout d'extraire de l'obscurité des nations les étincelles des âmes qui y sont éparpillées, si vous les anges, n'avez pas la capacité de descendre dans l'impureté des nations, à quoi vous servirait-elle?
[rav Pin'has Friedman (Shvilei Pin'has)]

<--->

-> "Vous serez pour Moi une סְגֻלָּה Ségoula entre tous les peuples" (Yitro 19,5)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch rapporte plusieurs explications que nous pouvons résumer comme suit :
Israël, contrairement aux autres peuples a été purifié, au pied du mont Sinaï, de l’impureté du Serpent Originel (Zohama). Il est appelé "Ségoula", car il est aussi le "Mystère", le "Secret" et le "Joyau" de D. (tous ces termes qualifiant le sens de "Ségoula"), défiant toute règle de la logique et de la Nature.
En effet, lorsqu’un juif pense à faire une mitsva mais s’en trouve empêché, D. Lui octroie une récompense pour sa bonne intention. En revanche, si sa pensée de faire mal ne se concrétise pas, D. ne lui en tient pas rigueur. Ce principe est non seulement pas vrai pour les autres peuples mais, plus encore, c’est le principe inverse qui leur est appliqué.

De même, les mitsvot sont propres au peuple juif et leur sont exclusivement bénéfiques. Malgré leurs formes "d’adoration" pour le Créateur, la récompense des peuples est sans aucune mesure avec celle d’Israël.
De plus, il leur est interdit de respecter Shabbath ou d’étudier la Torah, au risque d’être condamnés à mort, alors qu’il s’agit du Service divin pour Israël.
Par ailleurs, l’étude de la Torah permet aux juifs de trier les "Etincelles de Sainteté" au sein des peuples, justifiant aussi l’appellation d’Israël de "Ségoula entre tous les peuples".

<----->

-> "Vous serez pour moi une dynastie de Cohanim et une nation sainte. Tel est le langage que tu tiendras aux enfants d'Israël" (Yitro 19,6)

-> Rachi commente : Rien de moins ni rien de plus.

-> Sur ces mots de Rachi, le Shar Shalom de Belz commente
- "rien de moins" = personne n'est inférieur à celui qui n'étudie pas la Torah ;
- "rien de plus" = personne n'est plus important que celui qui étudie la Torah.

-> De son côté, le 'Hatam Sofer commente :
- "rien de plus" = il n'y a rien de plus grand que l'étude de la Torah. C'est le niveau [d'accomplissement] le plus élevé possible.
- "rien de moins" = personne n'est trop petit, à un niveau trop bas, pour ne pas étudier la Torah.

-> Il est écrit : "Je vous ai portés sur l'aile des aigles, Je vous ai rapprochés de Moi" (Yitro 19,4)
L'aigle est un animal non cashère, impur.
Le Sfat Emet explicite ce passage : même celui qui est à un niveau bas et impur (aigle), s'il étudie la Torah alors il sera rapproché d'Hachem.
En effet, peu importe le niveau où l'on est, l'étude de la Torah a la faculté de nous élever à de très hauts niveaux.
C'est ce qui s'est passé en Egypte : les Bné Israël étaient au 49e niveau d'impureté, et Hachem les a amené très proche de Lui jusqu'à ce qu'ils soient aptes à recevoir la Torah, qu'Il leur parle directement.

Le 'Hatam Sofer écrit : "C'est pourquoi la Torah a été donnée ... peu après la sortie d'Egypte, bien qu'ils n'y avaient pas le niveau. Cela indique que nous ne devons jamais perdre espoir d'atteindre une part dans la Torah, même si nous sommes à un niveau bas"
[en ce sens c'est pour cela que l'on se rappelle tous les jours de la sortie d'Egypte, car on doit toujours avoir espoir d'atteindre des grandeurs spirituelles, où et qui que l'on soit! ]

=> Nous devons avoir conscience du pouvoir énorme de la Torah, de la grande lumière de sainteté qu'elle contient.
Quelque soit notre niveau, en se consacrant fréquemment à son étude, la Torah va nous changer, elle va nous élever!

<--->

-> Jusqu'au don de la Torah, les juifs étaient soumis aux forces astrologiques (mazal).
La destinée de chacun était principalement déterminée par son signe astrologique.

A partir du jour où les juifs se tinrent au mont Sinaï, ils méritèrent d'être affranchis de ces forces.
Nos Sages enseignent : "Il n'y a pas d'astrologie pour Israël" (én mazal léIsraël).
Même dans le cas où, selon les signes astrologiques, une personne devrait subir des malheurs, en observant la Torah, elle n'aura rien à craindre. Le mérite de la Torah peut transformer une destinée funeste en son contraire.
[...]

"Tu es monté en Haut, tu as capturé un prisonnier, tu as reçu des cadeaux en tant qu'Homme (Adam)" (Téhilim 68,19)
Ce verset indique que lorsque Moché monta sur le mont Sinaï, les juifs firent 3 acquisitions : la Torah, les cadeaux des anges des nations et le titre d'Homme".
=> Par la Torah, les juifs devinrent l'élément principal de l'humanité et méritèrent vraiment d'être appelés Homme (adam).

Lorsque le serpent incita 'Hava à manger à manger de l'arbre de la connaissance, il couvrit Adam d'une tâche spirituelle (zohama) provenant des forces malfaisantes de l'Autre côté (Sitra a'hra).
Celle-ci demeura attachée à tous les descendants d'Adam jusqu'au don de la Torah.

Lorsqu'Israël se tint au mont Sinaï, cette tâche disparut.
Les juifs se trouvaient sous la montagne suspendue au-dessus de leur tête. Cette situation les fit considérer comme morts.
[La mort fut imposée à Adam et ses descendants, entre autres raisons, pour les purifier de cette tâche spirituelle car seule la mort à ce pouvoir.]

Cependant, les non-juifs ne s'étant jamais tenus au mont Sinaï, cette tâche reste attachée à eux.
C'est pour cela que nous récitons, dans la Haggada de Pessa'h : "S'Il nous avait conduits devant le mont Sinaï mais ne nous avait pas donné la Torah, cela nous aurait suffi (dayénou)".
[En effet, le seul fait de nous amener au mont Sinaï suffit pour effacer la tâche que le serpent avait introduite en l'homme.]
[...]

Suite au don de la Torah, si les juifs avaient suivi le droit chemin et n'avaient pas fauté, ils seraient restés immortels. Mais nos fautes nous ont fait perdre le privilège de l'immortalité ...
Les passages de la Torah concernant la mort (comme le lévirat - Dévarim 24,5 ; ou les héritages) ne furent exposés que conditionnellement, et ces commandements n'auraient alors pas été nécessaires.

A ce sujet, Hachem déclare : "J'ai dit que vous êtes des anges, tous des fils d'en-haut. Mais vous mourrez [à présent] comme Adam" (Téhilim 82,6-7).
Hachem dit à Israël : "Lorsque Je vous ai donné la Torah, Je vous aimais tant que Je voulais vous rendre spirituels et immortels comme les anges. Lorsque vous avez fauté, vous avez mérité la mort comme Adam lorsqu'il transgressa Mon commandement."

Cependant, malgré leur faute, les juifs acquirent un certain degré d'immortalité : une immortalité collective.
Dès que les juifs dirent : "nous ferons et nous écouterons", Hachem décréta que les nations ne pourraient jamais détruire le peuple d'Israël. Quoi qu'elles fassent, Israël en tant que nation demeure immortelle. [Zohar - Balak]
[...]

Lorsque Hachem se révéla à Israël pour lui donner la Torah, 600 000 anges descendirent et remirent à chaque juif 2 couronnes gravées du nom de D. ... la couronne témoignait de la noblesse des juifs ... qui ne seraient plus assujettis à quiconque parce que la Torah avait fait d'eux des rois.

Hachem leur dit : "Vous serez pour Moi un royaume de prêtes (Cohanim) et une nation sainte" (Yitro 19,6). Il est enseigné dans la michna : "Tous les juifs sont considérés comme des fils de roi" ...

Les anges remirent à chaque juif 2 couronnes, comme pour dire : "Tu es à présent supérieur à nous. Nous ne pouvons qu'écouter mais tu peux à la fois écouter et accomplir. Tu mérites donc 2 couronnes."
Selon certains commentateurs, les 600 000 anges donnèrent à chaque juif 2 couronnes.

Nos Sages enseignent qu'aux portes du Gan Eden se trouvent 600 000 anges. A la mort d'un tsadik, ils retirent le linceul dans lequel il était enterré, l'habillent de vêtements spirituels tirés des Nués de Gloire (Anané Kavod) et placent une couronne sur sa tête.
Un tsadik a donc tant de valeur qu'il mérite que 600 000 anges, pas moins, l'accueillent , l'habillent et le couronnent. En effet, dans l'autre monde, les tsadik sont bien supérieurs aux anges.

[b'h, compilation personnelle issue du Méam Loez - Yitro 20,1]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.