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"Rangés chacun sous une bannière distincte, d’après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d’Israël" (Bamidbar 2,2)

-> Le rav Aharon Kotler (michnat Rabbi Aharon) en déduit le principe suivant : toute démarche liée au service divin et aux règles de sainteté exige ordre et structuration.
Si l'ordre ne règne pas, les valeurs spirituelles les plus élevées risquent d'être corrompues.
En témoigne la guémara (Arakhin 11b) qui statue : "Un Lévi dont la tâche est de chanter et qui se chargerait de fermer une porte [rôle attribué à d'autres Lévi'im] serait passible de mort".

Le midrach (Bamidbar rabba 5,1) rapporte que tous les enfants de Lévi souhaitaient participer au transport de l'Arche, si bien qu'on assista à des accrochages entre plusieurs membres de cette tribu.
Une grande confusion s'ensuivit, l'atmosphère perdit en gravité, et l'Arche sainte eu égard à sa sainteté causa la mort d'un certain nombre d'entre eux.

Ainsi, par manque d'attribution des rôles, les lévi'im en vinrent à se disputer le privilège de porter l'Arche, entraînant de l'irrespect à la place de la solennité respectueuse.
L'édifice le plus saint au monde, devint aux yeux des hommes, la cause d'une conduite répréhensible.

=> C'est par le mérite de l'harmonie (suivre la partition Divine de la Torah) qui régnait parmi les enfants d'Israël qu'ils furent jugés aptes à recevoir la Torah .

[face au mont Sinaï : "comme un seul homme, animés d'un même cœur" => chaque juif était à sa place, à l'image d'un corps humain où chaque organe est à sa place, jouant son rôle unique et indispensable pour le bon fonctionnement global.]

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-> "L'absence d'ordre conduit à la confusion. Or, une personne confuse dans sa vie et dans son quotidien le sera aussi dans son service divin."
[rav Zoundel de Salant - rapporté dans le Tnouat haMoussar - tome I p.132]

-> "Dans la yéchiva du Saba de Kelm, l'ordre n'était pas considéré comme accessoire : il s'agissait d'une qualité fondamentale, du reflet de l'état moral de chacun.
Si quoique ce soit dans l'aspect extérieur d'une personne est inadéquat, c'est la preuve qu'elle souffre d'un problème intérieur.

Si ses affaires sont désordonnées, ses pensées le sont donc également.
Si quelqu'un ne veille pas à la propreté de sa maison, c'est qu'il néglige aussi la pureté de son âme.

A cet égard, dans la yéchiva de Kelm, le moindre manquement à l'ordre suscitait de véritables tollés.
Si un élève faisait preuve de nonchalance dans sa conduite, ou s'il n'accordait pas d'importance, par exemple, au fait que l'eau avait été renversée sur le sol, on en concluait qu'il était laxiste par nature, et qu'il ne faisait guère cas de la qualité de ses actes et de ses pensées.

Si untel ne rangeait pas convenablement ses chaussures à leur place, c'était la preuve qu'il était aussi brouillon et désordonné dans ses pensées et dans son comportement.

Un jour, le rav Sim'ha Zissel (le Saba de Kelm) alla rendre visite à son fils rav Na'houm Zéev. On raconte qu'en arrivant dans la ville (proche de Vilna), il se rendit directement à l'auberge où était installé son fils, et il vérifia l'état de sa valise.
C'est seulement après qu'il eut constaté que ses affaires étaient correctement rangées, qu'il alla retrouver son fils.

Le Saba de Kelm ne contrôla pas ses connaissances en guémara, il ne prit pas de renseignements sur sa conduite. En effet, la manière dont il prenait soin de ses effets personnels lui suffit pour savoir que tout allait bien pour lui."

[rapporté dans le Tnouat haMoussar]

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