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Trois cadeaux précieux Hachem a fait au peuple d'Israël, et tous ces dons passent par des épreuves.
Ce sont : la Torah, la terre d'Israël, et le monde à venir.
[rabbi Chimon bar Yo'haï - guémara Béra'hot 5a]

-> Les épreuves et les tourments ont pour effet le polissage de l'âme et sa purification, ainsi que l'amoindrissement des plaisirs réclamés par le corps afin que la personne soit apte à recevoir ce surplus de sainteté et de spiritualité fourni par ces cadeaux.
Evidemment, ces souffrances expriment l'amour d'Hachem à notre égard (yissourim chel aava).
[Maharal de Prague - Nétiv hayissourim - chap.2]

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-> Dans les Pessouké déZimra, nous disons : "boné Yérouchalayim Hachem" (Hachem construit Jérusalem).
Le terme "boné" (construit) est au présent, et cela signifie que Hachem est en constamment en train de construire Jérusalem.
Le Sia'h Its'hak (dans son pérouch sur la prière), cite le Ram'hal : "Toutes les souffrances que nous subissons font véritablement partie du processus de la guéoula".

[la guéoula est tellement quelque chose d'incroyable, que pour mériter cette bonté d'Hachem nous devons subir des souffrances.
Le rav Israël Moché Sorotskin écrit : "Lorsque nous comprenons que nos difficultés et souffrances actuelles deviennent des éléments constitutifs de Jérusalem, de la guéoula, et de toutes les bontés futures qui nous arriverons, alors nous pouvons les accepter avec joie et amour".]

-> Selon le 'Hafets 'Haïm : notre souffrance, en elle-même, peut nous amener à être méritants pour la guéoula (puisque la souffrance nous nettoie de nos fautes).

-> Le Shévet Moussar (chap.51) écrit que le fait que nous avons surmonter toutes les difficultés de l'exil et que nous ne nous sommes pas révoltés, et que nous avons essayé de notre mieux d'apprendre la Torah et de faire les mitsvot, parfois même ce sacrifice de soi peut retirer toutes les accusations et nous sera une source énorme de récompense lorsque la guéoula arrivera.

En ce sens, le Séfer Emouna vé'hachgakha (basé sur les enseignements du Gaon de Vilna) explique que notre bita'hon fort pendant toute la période avant l'arrivée du machia'h, peut être notre mérite principale pour la guéoula.

[on souffre, c'est dur, on ne comprend pas, ... mais on accepte plein de émouna, sans se révolter.
Le machia'h allumera la lumière de l'obscurité de notre exil, et avant cela, notre bita'hon, notre acceptabilité et fidélité à Hachem malgré nos souffrances, difficultés, nous sera notre principal mérite pour avoir une guéoula éternelle la plus sublime possible! ]

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+ La Torah & les souffrances :

-> La recherche des plaisirs matériels de ce monde est un obstacle à l'étude assidue de la Torah et favorise le bitoul Torah (l'absence de l'étude ou son interruption).
Les épreuves et les difficultés affaiblissent le désir des plaisirs matériels, et favorisent l'étude et l'acquisition de la Torah.
[Maharal]

-> Pour savoir si un homme étudie la Torah de façon désintéressée (léchem chamayim) et par amour pour elle, Hachem l'éprouvera pour vérifier s'il continue à l'étudier malgré ses souffrances, ce sera une preuve de son amour pour la Torah et que son étude est désintéressée.
Bien que D. connaisse le cœur de l'homme, Il l'éprouve pour révéler au Tribunal Céleste les intentions pures de cet homme et augmenter la récompense de cette étude.
[Ben Ich 'Haï]

-> L'acceptation avec joie de nos difficultés de la vie, ou tout au moins avec sérénité, est une condition préalable à l'intégration de la Torah.
En effet, la joie dans les souffrances vient parfaire l'annulation de soi, ce qui favorise l'attachement à la Torah et sa réception.
L'aspiration à s'élever sur le plan spirituel fait que l'on aime tout ce qui nous rapproche de Hachem, et même les souffrances qui nous rapprochent de Lui.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 5 - p.205)]

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+ Acquisition du monde à venir & les souffrances :

-> Le monde à venir (olam aba) est l'endroit où l'homme bénéficie de la récompense de la Torah étudiée et des mitsvot accomplies sur terre. Il est évident que cette récompense est liée aux efforts déployés pour la Torah et à la quantité (et à la qualité) des mitsvot.
Cependant, c'est essentiellement la réaction de l'homme aux souffrances, que lui envoie Hachem dans ce monde-ci, qui va déterminer son véritable niveau et sa place dans le monde à venir :

- S'il perd le goût de la vie parce que ses épreuves l'empêchent de s'investir dans l'étude de la Torah et de réaliser toutes les mitsvot comme il l'aurait désiré, et que par conséquent sa récompense dans le monde à venir sera moindre, c'est la preuve que tout son investissement sur le plan spirituel avait pour but d'obtenir la récompense maximale afin de bénéficier au mieux du monde à venir, avec état d'esprit, il n'est pas digne du monde futur.

- Par contre, s'il accepte les épreuves avec sérénité, car il est conscient que ses épreuves sont la Volonté d'Hachem, c'est la preuve que son seul but est d'accomplir la Volonté de Hachem, et non pas la récompense qui l'attend au Ciel, c'est pourquoi l'empêchement d'accomplir les mitsvot à cause de ses épreuves et la diminution de la récompense ne le perturbe pas, cet état d'esprit le rend digne du monde à venir.

[Ben Ich 'Haï]

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+ Shabbath : un super cadeau!

-> Hachem dit à Moché : "J'ai un beau cadeau dans Mon trésor, son nom est Shabbath. Je désire l'offrir au peuple d'Israël, va leur faire savoir" (guémara Bétsa 16a).
Le Shabbath est qualifié de beau cadeau (matana tova) et s'il n'est pas cité avec les 3 autres dons, c'est que ces derniers ne s'acquièrent qu'à travers des souffrances, tandis que Shabbath est un don précieux donné à Israël sans passer par des souffrances.
[Sifté 'Hakhamim]

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-> Il est possible qu'un homme puisse bénéficier du don de la Torah sans passer par des épreuves, ou bénéficier de sa résidence en Israël sans épreuve. Par contre, il est impossible de bénéficier dans ce monde-ci de tous ces dons à la fois : être un ben Torah, un résident d'Israël et vivre une dimension de Olam ava sur terre sans passer par une phase de souffrances.
[Ben Ich 'Haï]

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