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"Selon la Parole d’Hachem ils camperont et selon la Parole d’Hachem ils voyageront" (Béaaloté'ha 9,23)

Ce verset vient faire allusion au fait qu’il faille se comporter selon la Volonté Divine quand on est en voyage tout autant que quand on est paisiblement chez soi.
Parfois, le dérangement lié au déplacement peut entraîner un déclin spirituel, alors que la stabilité des temps où on est chez soi est une protection spirituelle.

Ainsi, de même que : "selon la Parole d’Hachem ils camperont" = quand on campe et que l’on est fixé chez soi, on peut encore mieux accomplir la Parole d’Hachem qui est la Torah.
De la même façon, "selon la Parole d’Hachem ils voyageront" = même en voyage il faut tout autant rester fidèle à la Parole d’Hachem.
['Hafets ‘Haïm]

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-> Rabbi Mikaël HaCohen (Lehania’h Berakha) écrit :
"Il y a des gens qui quand ils sont chez eux font attention et s’efforcent d’observer les mitsvot de Hachem, car ils sont connus des gens du lieu et les connaissent, et il leur serait difficile de transgresser la parole de D.
Alors que s’ils se trouvent en dehors de leur ville, à un endroit où on ne les connaît pas, ils se comportent autrement et se permettent de transgresser la tradition et les voies de Hachem.
Et il y a aussi le contraire, des gens qui accomplissent les mitsvot uniquement dans un endroit étranger, où on ne les connaît pas, mais à côté de leurs amis et des gens de leur ville, ils se conduisent librement comme tout le monde le fait dans les endroits modernes.

Ils ne font bien ni les uns ni les autres. Il faut observer les mitsvot de Hachem chez soi et au dehors, car toute la terre est remplie de Sa gloire, et Il se trouve partout, dans le Ciel et sur la terre.
[tous les 2 font primer le regard d'autrui, le qu'en dira-t-on, plutôt que les "yeux" d'Hachem qui sont constamment sur nous]
C’est le sens de la mise en garde de la Torah d’avoir à observer les mitsvot que ce soit à l’endroit où l’on campe, chez soi, là où l’on habite, allusion au 2e groupe. Et aussi quand on s’en va, allusion au premier groupe.
Dans les deux cas, il faut suivre la parole de Hachem.

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+ "L’homme qui est pur et qui n’était pas en chemin, et qui s'est abstenu de faire Pessa'h" (Béaaloté'ha 9,13)

Ce verset parle d’une personne qui n’a pas de raisons d’être dispensé du sacrifice de Pessa’h puisqu'il est pur et n’était pas en chemin.

Mais la Torah vient également faire allusion au fait qu’il est très difficile de rester pieux et pur quand on est trop souvent en voyage. En effet, le déplacement peut perturber un homme, entraînant la diminution dans l’étude de la Torah, troublant la concentration dans la prière, ainsi que dérangeant la pratique des Mitsvot.

Cela est en allusion dans ce verset : "L’homme qui est pur", c’est celui : "qui n’était pas en chemin", car les déplacements rendent difficiles la pratique de la Torah et la préservation de la pureté.
[Rabbi Akiva Eiger]

[lorsqu'on est en voyage, on sort d'un milieu cadré/protégé (nos habitudes, regard de nos proches, ...), et sans nos repères on a tendance à se relâcher (c'est pas si grave si je fais un peu moins uniquement pendant quelques jours de déplacement! Profitons!! de toute façon personne n'en saura rien! ...)]

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-> "L’homme qui est pur et n’était pas en voyage" (v.9,13)

Le livre "Ilana dé'Hayé" explique au nom du Rav de Lublin : "Qui est l’homme qui est pur? – Il n’était pas en voyage" = c’est-à-dire que l’homme qui est installé dans les tentes [de la Torah] et ne se promène pas sur les routes, parce qu’en chemin il risquerait de voir des choses qu’on ne doit pas voir, ou alors il ne trouverait pas d’endroit pour prier et étudier comme il convient, un tel homme est "l’homme qui est pur".

C’est pourquoi les Sages ont dit : "Les voyages réduisent 3 choses : le nom, la fertilité et l’argent".
Ils réduisent le nom (haChem), c’est-à-dire le service de Hachem, la fertilité, parce qu’on n’est plus fertile dans la Torah, et l’argent, parce qu’en chemin on ne peut pas donner de la tsedaka comme il faudrait, car parfois on craint de manquer, surtout dans un endroit étranger où l’on ne peut pas emprunter, ou bien on a peur de montrer qu’on a de l’argent de peur d’être volé.

Rabbi Yéhouda Tsadka dit que le Téhilim "Achré yochvé bété'ha" (Heureux ceux qui résident dans Ta demeure - 84,5) se termine par les mots "ma bouche dira les louanges de Hachem", alors que le Téhilim (119,1) "Achré témimé darekh" (דָרֶךְ - voie, chemin => ceux qui se déplacent, voyagent) se termine par les mots "j’ai erré comme un agneau égaré".

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