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10 mesures de beauté sont descendues sur le monde : 9 mesures sur Jérusalem et une mesure sur le reste du monde.

[guémara Kidouchin 49b]

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=> De quelle beauté, attribuée essentiellement à Jérusalem, s'agit-il?

-> Il s'agit de la beauté physique des habitants de Jérusalem.
C'est ainsi que dans la guémara (Baba Métsia 84a), rabbi Yo'hanan, qui était d'une beauté remarquable, a dit : "Je suis un survivant des splendeurs de Jérusalem".

Le verset : "Les enfants de Tsion, tant estimés, comparables à l'or fin" (Eikha 4,2).
La guémara (Guittin 58a) le commente ainsi : La beauté des enfants de Tsion (Jérusalem) était telle qu'elle faisait paraître terne le plus bel or fin.

Le Méam Loez (Eikha 4,2) rapporte que les non-juifs pensaient que les traits d'un nouveau-né dépendaient de l'objet que sa mère regardaient au moment de sa conception. Ainsi, avant que Jérusalem n'ait été vaincue, ils plaçaient de fines statuettes et de belles images dans leur chambre à coucher.
Après la chute de la ville sainte, ils enchaînaient un juif (les habitants de Jérusalem étant célèbres pour leur beauté!) au montant de leur lit et s'accouplaient en le regardant (guémara Guittin 58a).

-> Il s'agit de la beauté de la ville de Jérusalem.
En effet, selon la guémara (Soucca 51b), nos Sages enseignent : Qui n'a pas vu Jérusalem dans sa splendeur n'a jamais vu de sa vie une belle cité.

Cette beauté parfaite est confirmée dans le verset : "Est-ce là la ville qu'on appelait "beauté parfaite"" (Eikha 2,15), où l'expression : "kélilat yofi" (כְּלִילַת יֹפִי) a été traduite par "beauté parfaite", car elle comprend toutes les formes de beauté, du fait que le mot כְּלִילַת (kélilat) dérive du mot כלל (kollel - qui inclut).

On retrouve également cette expression dans le verset : "Depuis Tsion (Jérusalem), ce centre de beauté, Hachem rayonne" (Téhilim 50,2), où Tsion (surnom de Jérusalem) est désigné : "centre de beauté" (miklal yofi - מִכְלַל יֹפִי), car le mot מִכְלַל désigne un "centre" inclusif.

-> Pour le Maharal ('Hiddouché Aggadot), il s'agit de la beauté sur le plan spirituel de la ville de Jérusalem où règne l'éclat de la lumière Divine.
C'est le pays d'Israël, et spécialement Jérusalem, qui est dotée d'une grande sainteté, donc qui est digne de cette beauté "spirituelle".

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-> Selon le Ben Ich 'Haï, la répartition des 10 mesures ne s'est pas maintenue au cours des générations, et c'est pourquoi à notre époque, on ne constate pas toujours la beauté de la ville de Jérusalem.

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-> La guémara (Béra'hot 5a) nous raconte que Rabbi Eliezer était malade et que Rabbi Yo'hanan vint lui rendre visite. La pièce étant sombre, Rabbi Yo'hanan dévoila son bras, apportant ainsi de la lumière dans la pièce.
Rachi explique que la peau de Rabbi Yo'hanan brillait parce qu'il était beau.
Rabbi Yo'hanan vit que Reb Eliezer pleurait. Rabbi Yo'hanan lui demanda : Pourquoi pleures-tu? Si c'est parce que tu [penses que tu] n'as pas assez étudié la Torah, regarde nos Sages nous disent : "une personne qui fait peu est égale à celle qui fait beaucoup, tant que son intention est pour le ciel". Si c'est parce que vous n'êtes pas riche, tous les gens ne méritent pas les deux tables [richesse et Torah]. Et si c'est parce que tu n'as pas d'enfants, voici l'os de mon 10e enfant.
Selon le Rachbam : Rabbi Yo'hanan gardait un petit os de son dixième enfant pour montrer aux gens sa souffrance afin qu'ils ne se sentent pas si mal à propos de leur propre souffrance.
[Rachi dit qu'il a gardé l'os à cause de sa détresse]

Rabbi Eliézer lui a répondu : Je pleure à cause de ta beauté qui [un jour] sera décomposée dans la terre."
Rabbi Yo'hanan répondit : "C'est certainement une raison valable de pleurer", et ils pleurèrent ensemble.

Le Maharcha explique que la guémara (Baba Métsia 84a) affirme que la beauté de Rabbi Yo'hanan était le dernier vestige de la beauté qui existait à Jérusalem à l'époque glorieuse du Temple.
Lorsque Rabbi Yo'hanan serait décédé, ce dernier souvenir du Temple prendrait fin, c'est pourquoi Rabbi Yo'hanan a reconnu qu'il s'agissait là d'une raison de pleurer.

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